Le thème de 1843 en France a attiré l’attention de millions de personnes à travers le monde. De son impact sur la société à son influence sur la culture populaire, 1843 en France a laissé une marque indélébile dans l'histoire. Dans cet article, nous explorerons en profondeur les aspects les plus pertinents de 1843 en France, de ses origines à son évolution dans le temps. Grâce à des entretiens exclusifs, des recherches approfondies et des analyses détaillées, nous révélerons la véritable importance de 1843 en France et son impact sur le monde moderne.
Chronologies
Réception en l'honneur de la reine Victoria dans le salon de famille du château d'Eu le 3 septembre 1843, Eugène Lami.
1er mars : discours de Guizot devant la Chambre des députés ; « Il y a eu un temps, temps glorieux parmi nous, où la conquête des droits sociaux et politiques a été la grande affaire de la nation ; la conquête des droits sociaux et politiques sur le pouvoir et sur les classes qui les possédaient seules. Cette affaire-là est faite, la conquête est accomplie ; passons à d’autres. Vous voulez avancer à votre tour ; vous voulez faire des choses que n’aient pas faites vos pères. Vous avez raison ; ne poursuivez donc plus, pour le moment, la conquête des droits politiques ; vous la tenez d’eux, c’est leur héritage. À présent, usez de ces droits ; fondez votre gouvernement, affermissez vos institutions, éclairez-vous, enrichissez-vous, améliorez la condition morale et matérielle de notre France : voilà les vraies innovations ; voilà ce qui donnera satisfaction à cette ardeur de mouvement, à ce besoin de progrès qui caractérise cette nation. »[8]
2 mars : affrontement de Lamartine et Guizot à la Chambre sur les fonds secrets. Lamartine attaque notamment la politique espagnole du cabinet[9].
24 mars : confiscation des terres indigènes en Algérie. Le gouverneur Bugeaud confisque 200 000 ha de terres habous (propriétés religieuses), dont 168 000 autour d’Alger (ordonnances du et du ). 55 000 hectares sont attribués aux colons européens, 32 000 aux indigènes, 95 000 à l’État[12].
Avril
15 avril : Gobineau est chargé par Alexis de Tocqueville d’un travail de documentation sur l’« état des doctrines morales au XIXe siècle et sur leurs application à la politique et à l’administration »[13].
17 avril : présentation à la Chambre du second projet de loi sur la réforme des prisons (supprimant entre autres la déportation), après un second rapport de Tocqueville déposé le . Il est discuté pendant 19 séances et adopté le , puis renvoyé à la Chambre des pairs, qui demande l’avis des cours royales et de la cour de cassation[14] ; le projet modifié est renvoyé devant les pairs en janvier 1847 sur le rapport de Bérenger de la Drôme, favorable au tout carcéral ; la révolution de 1848 remet le projet à plus tard[15].
2 - 7 septembre : séjour de la reine Victoria et du prince Albert, au château d’Eu, en Normandie[32]. C'est la première fois depuis Henri VIII qu’un souverain britannique foule le sol français. Le 3 septembre, Louis-Philippe et la reine Victoria partent pour une excursion en famille en char-à-bancs dans la forêt d’Eu[33]. Le Premier ministre François Guizot, présent, s’entretient de manière informelle avec le ministre des Affaires étrangères britannique Lord Aberdeen. Ils s’entendent pour que Louis-Philippe renonce à toute prétention de ses fils à la main de la reine d’Espagne et envisage pour ce mariage un prince de la famille des Bourbons de Naples, le duc de Cadix[34]. Leur entrevue ouvre une période de confiance mutuelle entre les deux hommes (Entente cordiale)[35].
17 septembre : le général Colettis, ambassadeur de Grèce à Paris depuis 1835, présente au roi Louis-Philippe ses lettres de rappel[36] ; ami de Guizot, il rentre en Grèce le 29 octobre[9] après l’annonce du coup d’État du 3 septembre et participe à la rédaction de la nouvelle constitution avant de devenir premier ministre. Sa mort le remet en cause la politique française en Grèce[37].
27 décembre : ouverture de la session parlementaire de 1844 ; dans son discours du trône, le roi fait la promesse d’un projet de loi sur l’instruction secondaire[45].
↑Charles Girard, Lettres reçues d'Océanie par l'administration générale des pères maristes pendant le généralat de Jean-Claude Colin : 1846, vol. 4, Karthala, (ISBN978-2-8111-0187-9, présentation en ligne)
↑Annales du parlement français, vol. 5, Chez F. Ponce Lebas et Compagnie, (présentation en ligne)
↑Discours de Lamartine prononcé à la chambre des députés le 27 janvier 1843, Pagnerre, (présentation en ligne)
↑Ch Deville, Observation sur le tremblement de terre éprouvé à la Guadeloupe le 8 février 1843, Basse-Terre, Imprimerie du gouvernement, (présentation en ligne)
↑Jean-Pierre Bacot, La presse illustrée au XIXe siècle : Une histoire oubliée, Limoges, Presses universitaires de Limoges, coll. « Mediatextes », , 242 p. (ISBN978-2-84287-363-9, présentation en ligne), p. 49
↑Ministère de la justice, Mémoire a l’appui du projet de loi sur les prisons, Bruxelles, Weissenbruch frères, (présentation en ligne)
↑Louis-José Barbançon, L'archipel des forçats : histoire du bagne de Nouvelle-Calédonie, 1863-1931, Presses Univ. Septentrion, , 447 p. (ISBN978-2-85939-785-2, présentation en ligne)
↑Claude Rozet, L'univers, histoire et description de tous les peuples : Algérie, Paris, Firmin-Didot, (présentation en ligne)
↑Ledru-Rollin, Répertoire général : contenant la jurisprudence de 1791 à 1845 : l'histoire du droit, la législation et la doctrine des auteurs, vol. 3, Bureau du Journal du Palais, (présentation en ligne)
↑Quesneville, Revue scientifique et industrielle, vol. 14, Paris, Louis hachette, (présentation en ligne)
↑ a et bCésar Daly, Revue générale de l'architecture et des travaux publics : journal des architectes, des ingénieurs, des archéologues des industriels et des propriétaires, vol. 4, Paulin et Hetzel, (présentation en ligne)
↑Prosper Mérimée, Correspondance générale ; Établie et annotée par Maurice Parturier ; avec la collaboration de Pierre Josserand et Jean Mallion, vol. 3, Le Divan, (présentation en ligne)
↑Marion Pierangelo, « François Guizot et Jean Colettis. La relation franco-grecque revisitée », Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin, vol. 1, no 25, , p. 85-98 (présentation en ligne)
↑L'Ami de la religion et du roi : journal ecclésiastique, politique et littéraire, vol. 119, Paris, A. Le Clère, (présentation en ligne)
↑Jean Baptiste Déribier du Chatelet, Dictionnaire statistique du département du Cantal, vol. 2, Mme Ve Picut, (présentation en ligne)
↑André Jardin et André-Jean Tudesq, Nouvelle histoire de la France contemporaine : La France des notables : L'évolution générale, 1815-1848, Points, , 280 p. (ISBN979-10-369-0284-0, présentation en ligne)
↑Henri Léon Camusat de Riancey, Histoire critique et législative de l'instruction publique et de la liberté de l'enseignement en France, vol. 2, Sagnier et Bray, (présentation en ligne)