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Union nationale inter-universitaireLogo de l'Union nationale inter-universitairePar l’éducation, pour la Nation ! |
Fondation | 12 février 1969 |
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Origine | Mai 68 |
Sigle | UNI |
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Zone d'activité | Enseignement supérieur et lycées en France |
Type | Organisation de représentation étudiante, organisation lycéenne |
Forme juridique | Association déclarée |
Domaine d'activité | Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire |
Financement | Donateurs privés, subventions publiques |
Siège | Paris (36, rue de Laborde) |
Pays | France |
Membres | 26 000 revendiqués (2006) |
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Fondateurs | Suzanne Marton (d), Jacques Rougeot |
Président | Olivier Vial |
Positionnement | Droite, extrême droite |
Représentativité |
Élus au CNOUS :0 / 8 Élus au CNESER :1 / 11 |
Site web | www.uni.asso.fr |
RNA | W923000687 |
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SIREN | 784672891 |
OpenCorporates | fr/784672891 |
L'Union nationale inter-universitaire (UNI) est une organisation universitaire française fondée en 1969, qui accueille des étudiants, des professeurs et des lycéens. Se réclamant de « la droite étudiante » selon son propre slogan, l'UNI est indépendante des partis politiques. En 2022, le délégué national de l'UNI Jacques Smith affirme que « l'immense majorité » des membres du syndicat militent également au sein de Génération Z, l'organisation de jeunesse du parti d'extrême droite Reconquête.
L'UNI a été créée pendant les événements de Mai 68. Ses statuts ont été déposés à la préfecture de police de Paris le 12 février 1969 par Jean-François Chauvel (journaliste au Figaro), Jacques Rougeot et Pierre de Vernejoul (universitaires). La réunion fondatrice a eu lieu en novembre 1968 au siège du SAC, rue de Solférino (actuel Institut Charles-de-Gaulle) dans le bureau de Pierre Debizet, patron du SAC.
Selon François Audigier, l'UNI a été créée à la suite d'un entretien dans le bureau de Jacques Foccart à l'Élysée. Il s'agissait de « lutter contre la loi Faure en préparation, les compromis à l'adversaire (la gauche étudiante) et créait du désordre au lieu de rétablir l'autorité dans les universités ». L'UNI revendique vouloir « regrouper tous ceux qui entendent soustraire l'éducation nationale à l'emprise communiste et gauchiste et défendre la liberté en luttant contre toutes les formes de subversion ».
Un premier bureau est mis en place avec comme président René Deheuvels qui démissionne un mois plus tard au profit de Jacques Rougeot, alors jeune assistant à la Sorbonne. Le secrétaire général est Suzanne Marton, plus jeune membre du comité politique de l'UDR, celle qui avait averti Jacques Baumel début 1968 des risques d'une explosion dans les universités françaises. Une rivalité s'établit dès le départ entre elle et un ingénieur centralien, l'astrophysicien Gérard Daury, rattaché à l'équipe fondatrice par l'un des collaborateurs de Jacques Foccart, Philippe Lettéron.
De 1969 à sa mort en 1974, Georges Pompidou soutiendra personnellement le développement de l'UNI, pensant qu'une telle structure serait à même d'empêcher une nouvelle explosion dans les facultés telle celle que connut la France en mai 1968. Un tel soutien permettra à l'UNI de rapidement s'imposer dans les facultés françaises comme un mouvement étudiant représentatif, et non pas comme un groupuscule comme il en existait alors beaucoup.
Suzanne Marton devra abandonner ses fonctions en 1976, même si elle est toujours, en 2008, officiellement secrétaire générale.
Dès sa création, l'UNI lance son journal, toujours en activité, L'action universitaire. Par la suite, d'autres publications seront aussi diffusées telles Fer de lance (revue de réflexion), Vie étudiante ou encore Solidarité Atlantique. L'éditeur de ces publications se trouve être le Centre d'études et de diffusion (société éditrice rattachée à l'UNI).
Autocollants de l'UNI près de Sciences Po Lyon.L'UNI est plus spécialement liée aux réseaux gaullistes de Jacques Foccart et, dans une moindre mesure, de Robert Pandraud et de Charles Pasqua (ce dernier exercera une forte influence sur le mouvement à la fin des années 1980). L’UNI s’implique dans les élections présidentielles de 1981 avec des autocollants écrits en rouge sur fond blanc avec des jeux de mots.
En avril et mai 1983, elle participe aux grèves et manifestations contre la Réforme Savary des universités de 1983 du ministre de l'Éducation nationale socialiste Alain Savary ; la presse parle alors d'un « mai 68 à l'envers ».
L'UNI est aujourd'hui un mouvement proche idéologiquement de LR, après l’avoir été de l'UMP et du RPR de Jacques Chirac.
Depuis la disparition du Collectif des étudiants libéraux de France (CELF), proche en son temps des Jeunes giscardiens, l'UNI est à l'échelon national le seul « syndicat étudiant » de droite. Depuis 2009, Olivier Vial, est son président. Il est issu de l'UDF. Il succède à Jacques Rougeot.
Jusqu'en 1995, sur ses publications et affiches, l'UNI conserve le nom d'Union nationale inter-universitaire. Néanmoins, à partir de cette date, c'est l'appellation « UNI-La droite universitaire » qui est utilisée.
L'hymne du mouvement est le chant militaire "La Strasbourgeoise", il est régulièrement repris par ses membres lors de victoire électorale ou lors de fête politique.
L'UNI a accueilli en son sein des militants d'extrême droite. Des connexions locales entre des élus de l'UNI et des partis ou structures d'extrême droite ont pu être relevées : ainsi à Brest, la représentante de l'UNI au conseil de l'UFR de droit de 1991 à 1993 était la présidente de la section locale du Front national de la jeunesse et fut candidate du Front national pour les municipales de 1989 et les cantonales de mars 1992 ; de même, à Nancy, le responsable local de l’UNI représentait le FN aux cantonales de mars 1992. Des actions communes avec le GUD ont également existé.
En janvier 2010, une partie de l’UNI décide de devenir un mouvement de réflexion sur l’éducation, et crée avec d’autres associations le Mouvement des étudiants pour se présenter aux élections étudiantes. Ce mouvement se réclame plus dépendant de l’UMP ; celle-ci, consultée, a donné son aval à la création du mouvement. Des adhérents de l'UNI voient également dans la création du Mouvement des étudiants une reprise en main de l'UNI par l'UMP. Une scission a lieu avec la création de l'UNI-SU. L'UNI reste cependant utile pour l'UMP en concurrençant l'extrême droite sur ses thèmes.
En mai 2015, une partie de l'UNI Assas fait scission pour fonder un syndicat alternatif La Cocarde étudiante.
En juin 2017, l'UNI reconquiert son siège au CNESER (perdu en 2015).
En 2018, la loi ORE provoque de nombreux blocages dans les universités (Tolbiac, Rennes 2, Toulouse 2, Lyon 2, Montpellier 3, etc.), l'UNI est alors la seule association étudiante à se mobiliser pour débloquer ces universités via des recours en justice.,,
L'UNI présente plusieurs caractéristiques qui la rapprochent d'un syndicat étudiant comme la participation aux élections des représentants étudiants ou l'implication dans les débats concernant l'évolution de l'université. Elle refuse cependant l'appellation de syndicat : même s'il lui est arrivé d'employer le mot syndicat sur une ancienne affiche, l'organisation refuse d'utiliser ce terme pour se qualifier.
L'UNI se comporte surtout comme un mouvement politique, ils estiment que la vie politique fait partie intégrante de la vie des étudiants et donc elle participe à la résonance des élections et autres évènements politiques sur les universités.
L'UNI-Lycée est la branche de l'UNI dans les lycées. Cette branche a vocation à se positionner sur les sujets et les réformes concernant le lycée et le Bac en rassemblant des lycéens de tous les horizons. Qu’ils soient scolarisés dans le privé ou le public, inscrits dans des filières générales, professionnelles, technologiques ou encore agricole, tous partageant la même volonté de réformer le système. Elle s'oppose régulièrement aux blocages des lycées.
L'UNI est considérée comme organisation représentative d'après la loi Jospin, elle compte un élu au CNESER, mais ne dispose plus d'élus au CNOUS depuis 2010.
En 1995 comme en 2002 est créé le collectif « Les Étudiants avec Chirac » visant à soutenir la candidature du président du RPR dans la course à l'Élysée. Le soutien de l'UNI en 1995 a joué un certain rôle dans l'élection de Jacques Chirac, étant le seul mouvement de jeunesse de droite soutenant cette candidature. Lors de la réforme des retraites, le collectif « Les jeunes pour la réforme des retraites » verra le jour pour soutenir le Gouvernement Juppé. Le comité « Défense de la République » fut créé en novembre 2005 afin de soutenir l'action du Gouvernement Villepin dans la « crise des banlieues ». Ainsi, des autocollants « Émeutes, trafics : tolérance zéro pour les ennemis de la République » seront imprimés et un site web mis en ligne.
Stand de l'UNI lors d'un meeting de campagne de Nicolas Sarkozy (Lyon, avril 2007).L'UNI ne revendique aujourd'hui pas de lien direct avec le successeur de l'UMP, Les Républicains, même si de nombreux cadres de l'organisation le sont également dans le parti politique de droite.
En 2019, des étudiants de l'UNI renouvellent cette démarche avec la structure « Les étudiants avec Bellamy » pour soutenir la liste LR-LC aux élections européennes de 2019, conduite par l'essayiste et professeur de philosophie François-Xavier Bellamy.
L'UNI partage la même imprimerie intégrée que le Mouvement initiative et liberté dont le siège est à Levallois-Perret, association gaulliste utilisant la croix de Lorraine sur ses affiches. Le MIL a d'ailleurs été fondé en partie afin d'accueillir les anciens de l'UNI étant sortis du milieu universitaire. De 1981 à 1986, le MIL et l'UNI auront le même président, Jacques Rougeot. Les deux mouvements partageront aussi la même adresse durant plusieurs années avant que le MIL ne déménage à Levallois. Aujourd'hui, d'anciens militants de l'UNI font partie du bureau national du MIL (Bernard Debré et Éric Raoult, par exemple). Par le passé, l'UNI et le MIL ont pu utiliser simultanément le même slogan sur leurs affiches (exemple en 1991 avec la campagne « Armée, Honneur de la France »). Il est d’ailleurs fréquent de voir des affiches et autocollants du MIL et de l’UNI collés côte à-côté puisque leurs militants mènent souvent des actions conjointes. Lors de la convention nationale du MIL, le 4 février 2006, Olivier Vial (délégué national de l'UNI) et Jacques Rougeot (Président de l'UNI) étaient tous deux présents et ont même pris la parole. L'allocution de Jacques Rougeot était intitulée « Refouler la gauche : une entreprise de salut public » alors que celle d'Olivier Vial était baptisée « La gauche contre l'emploi des jeunes ».
L'UNI et le MIL partagent de nos jours des locaux communs tout en conservant chacun son indépendance.
Certains membres, notamment des cadres à Lyon, ont rejoint les rangs du Front national de la jeunesse (branche jeunesse de l'ancien FN) au début des années 2010. Par ailleurs, certaines sections du Sud-Est de la France ont vu passer des responsables étant engagés également au sein du RN.
En 2022, le délégué national de l'UNI, Jacques Smith, affirme auprès du Monde que « l'immense majorité » des membres du syndicat militent également au sein de Génération Z, l'organisation de jeunesse de Reconquête, un parti politique fondé en avril 2021 par Éric Zemmour en vue de sa candidature à l'élection présidentielle de 2022.
L'UNI a participé à certaines actions violentes du GUD dans les années 1980. Les deux organisations ont également parfois présenté des listes communes dans certaines universités.
Dans le même temps, face aux grandes grèves dues à ladite réforme et ébranlant le gouvernement, l'UNI fondera le collectif « Stop la grève » qui réapparaîtra lors de chaque grand mouvement de grève (4 octobre 2005, crise du CPE, etc.). C'est surtout ce collectif (Stop la grève), rassemblant des citoyens, entre autres étudiants, de différentes sensibilités qui s'opposent à ce qu'ils estiment être un abus du droit de grève.
En juin et juillet 2007, l'UNI a participé à la concertation concernant la reforme de l'autonomie des universités avec la ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse. Elle a voté en faveur du projet de réforme au CNESER.
L'UNI est partenaire d'un laboratoire d'idées indépendant, le Centre d’Études et de Recherches Universitaire, fondé en 2008. Ce laboratoire orienté à droite éclaire l'actualité en proposant des solutions politiques concrètes énoncées par des universitaires experts en leur domaine. Certaines personnalités de renom contribuent à son activité, telles qu'Arnaud Benedetti, Xavier Breton, Bernard Carayon, Gilles Freyer, Patrick Hetzel, Philippe Meunier, Virginie Pradel, Charles Prats, Jacques Rougeot ou Philippe Stoffel-Munck. Le CERU est présidé par la juriste Morgane Daury-Fauveau et dirigé par le président de l'UNI, Olivier Vial.
En 2013, face à l'appariation de la "théorie du genre" dans les écoles et les manuels scolaires, l'UNI lance un observatoire de la théorie du genre pour dénoncer cette idéologie.,
Le Cato Institute, think tank américain libertarien, a dénoncé le financement de l'UNI via le NED dans les années 1980 dans le cadre du financement d’organisations anti-communistes. Le Cato Institute écrit que l’UNI « était largement vue comme un chaudron de la droite radicale ». Cette accusation a fait l'objet d'une commission d'enquête du Sénat américain dirigée par la sœur du colonel North (elle avait surpris en acceptant d'enquêter sur son frère précédemment). Celle-ci a établi que l'UNI avait reçu des fonds au même titre que Solidarność en Pologne, dans le cadre d'un soutien aux organisations anti-communistes démocratiques dans le monde. La décision de financer ces structures avait été prise sous l'impulsion d'Irving Brown, responsable des relations internationales de l'AFL-CIO.
Sources : « Quid 2000 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Site officiel de l'UNI.