Sursis en procédure pénale française

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Le sursis est une mesure probatoire qui sert d'alternative à l'exécution des peines d'emprisonnement ou d'amende « fermes ».

Principe du sursis

Lors d'un jugement, un condamné peut voir sa peine assortie d'un sursis. Cette peine, à condition qu'il n'y ait pas réitération au cours du délai fixé, ne sera pas mise à exécution. Ainsi, le sursis constitue une peine dissuasive qui tend à prévenir la récidive.

Une peine avec sursis (prison ou amende) n'est pas exécutée. La peine sera exécutée uniquement en cas de nouvelle condamnation. Il existe différentes formes de sursis : le sursis simple, le sursis avec mise à l'épreuve et le sursis assorti de l'obligation d'accomplir un travail d'intérêt général (TIG).

Le principe du sursis a été introduit dans le droit pénal français par la loi du 26 mars 1891, dite loi Bérenger (sursis simple seulement). Les conditions d'application du sursis ont par la suite fait l'objet d'adaptation en 1958 et en 1983. Elles ont par ailleurs vu l'introduction de variantes du sursis : le sursis avec mise à l'épreuve en 1958 (sursis probatoire depuis 2020), et le sursis assorti d'un travail d'intérêt général (TIG) en 1983.

Il existe donc trois formes de sursis en France.

Deux formes de sursis

Sursis simple (1891)

On parle de sursis simple lorsque le condamné n'est soumis à aucune mesure de probation et à aucun travail d'intérêt général.

L'obligation, en cas de sursis simple, est de ne pas être condamné à une peine pendant une période de 5 ans.

Peines susceptibles de sursis

Il faut que la peine d'emprisonnement prononcée soit égale ou inférieure à 5 ans ; une peine supérieure à cinq ans d'emprisonnement ne peut pas être assortie du sursis simple.

Condition d'antériorité

Il ne faut pas avoir été condamné à une peine d'emprisonnement, que ce soit une peine d'emprisonnement ferme, ou une peine d'emprisonnement avec sursis probatoire, ou une peine assortie du sursis simple, dans les cinq ans qui précèdent les faits jugés. Une personne morale ne doit pas avoir été condamnée à une amende de plus de 60 000 euros dans la même période.

Application du sursis pour le futur

Si le sursis concernait une peine d'emprisonnement, il ne faut pas commettre pendant 5 ans des faits entraînant une peine d'emprisonnement sans sursis ; si le sursis concernait une peine d'amende, il ne faut pas être condamné à une peine d'amende ou d'emprisonnement.

Exemples Hypothèses évoquant les condamnations antérieures et la possibilité d'octroi du sursis simple Hypothèses évoquant le sort du sursis simple dans les cinq ans qui suivent son prononcé

Sursis probatoire (2020)

La peine de sursis peut aussi être assortie de certaines contraintes, on parle alors de sursis avec mise à l'épreuve et, depuis l'entrée en vigueur de la loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice, de sursis probatoire. Cela signifie que le condamné doit, en plus de ses obligations dues au titre de sursitaire, se plier à des contraintes de nature relatives aux faits reprochés (ex: ne plus approcher une certaine personne, ne plus fréquenter un certain lieu, ne plus exercer une certaine activité professionnelle, se soigner, etc.) ou s'acquitter de convocations régulières avec le juge ou les conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation chargés du suivi de la mesure.

Le sursis probatoire remplace le sursis avec mise à l'épreuve qui datait de 1958 et le sursis assorti d'une peine de travail d'intérêt général (« STIG », 1983-2020).

Notes et références

  1. « Sursis », sur service-public.fr
  2. Jean-Lucien Sanchez, Les lois Bérenger (lois du 14 août 1885 et du 26 mars 1891), Criminocorpus, 2005

Voir aussi