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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Pierre Antoine Dupont |
Nationalité | |
Activités |
Poète, goguettier, écrivain, auteur-compositeur, chansonnier, compositeur |
Genre artistique |
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Pierre Dupont est un chansonnier, poète et goguettier français né le et mort le à Lyon.
Né à Lyon le [1],[2], fils de Jean-Baptiste Dupont, éperonnier forgeron au 79 quai de l'Hôpital[Note 1], Pierre Dupont grandit à Rochetaillée-sur-Saône, au nord de Lyon. À la suite du décès de sa mère en 1825, son père se remarie et confie ensuite son éducation à son parrain curé. À neuf ans, il entre au petit séminaire de Sainte-Foy-l'Argentière, mais n'a pas la vocation de devenir prêtre.
Il revient à Lyon dans sa famille,
... où bien tard, de vaillants rayons
Nous disaient qu'une sœur, l'ange de la famille,
Pour vivre s'épuisait à des travaux d'aiguille.
Placé comme apprenti canut il travaille peu de temps comme ouvrier de filature textile puis saute-ruisseau et enfin employé de banque. À 20 ans, il rejoint la famille de ses grands parents paternels à Provins, puis va à Paris, où il fréquente les goguettes[4].
Il fait la connaissance de Victor Hugo, à qui il écrit :
Ton foyer est plein d'étincelles
Ta vitre pleine de lueurs...
Sa rencontre avec l'académicien Pierre-Antoine Lebrun lui ouvre des portes ; il peut publier un premier livre, est remarqué par Sainte-Beuve, et obtient un poste à la rédaction du Dictionnaire de l'Académie française de 1842 à 1847. Dès son arrivée à Paris Il se lie avec Nerval, Théophile Gautier, Baudelaire, Émile Deroy, et Charles Gounod, avec qui il écrit la chanson Les Bœufs, qui le rendra célèbre.
L’Académie française lui décerne le prix Maillé-Latour-Landry en 1844 pour son poème Les deux anges.
Républicain convaincu, il compose en 1846 le Chant des ouvriers. De 1848 à 1852 il vit à Cheptainville[5] où il compose Les fraises des bois, les Pins et Les Sapins. En 1849, il milite au comité central de résistance et fait paraitre la même année son recueil Le Chant des paysans hostile au futur Napoléon III et le , il participe à la barricade du Faubourg Saint-Antoine, ce qui lui vaut d’être condamné à 7 ans de déportation.
Il s'enfuit à Provins, puis en Savoie. Il doit faire allégeance au régime pour être gracié.
Si l'on en croit Auguste Fourès « De 1853 à 1860, Pierre Dupont fut assez heureux ». Il épouse le à Paris en l'église saint-Germain-des-Prés Marie Henicque dite "Élise", les jeunes mariés emménagent quelques mois plus tard à Saint Brice dans la demeure du grand-père Dupont[6] que vient de lui léguer son père. Il chante sans cesse avec sa chère et joyeuse Lise à la voix claire. En 1861 c'est elle qui commande à son ami peintre Fortuné Layraud le portrait actuellement visible au Smith College Museum of Art[7],[Note 2]. Mais sa frêle femme qu'il appelle Jeanne dans ses chansons meurt en 1862, et lui, découragé et malade, revient dans sa ville natale où on l'aime beaucoup.
À son retour à Lyon, ses amis organisent des fêtes, des banquets pour l'égayer, — « mais, hélas ! sa misanthropie devient de plus en plus tenace, il a contre elle un seul et unique remède : l'ivresse »[9].
Le , il vient s’incliner devant la dépouille de Proudhon, mort le matin même et, le lendemain, jour de l’enterrement, écrit un poème en son hommage[10].
Il meurt presque oublié mais c'est pourtant la musique de sa chanson Les Carriers qui est reprise dans La Commune, chanson communarde de 1871. Dans ses mémoires, Savinien Lapointe rapporte le mot de Béranger prononcé devant Pierre Dupont lui-même : « ...il est poète, plus poète que moi ».
En 1868, Courbet dont il est l'ami, ayant partagé leurs débuts à Paris[11], peint le portrait qui se trouve actuellement dans la collection de la Galerie nationale d'art (de) à Karlsruhe.
Il décède le [12] au domicile de son frère Sébastien au 46 place d'Armes aux Chartreux, de nos jours 46 rue Pierre Dupont, la place d'Armes est devenue à la fin du XIXe siècle le Clos Jouve puis au XXe siècle le stade et complexe sportif Roger Duplat et J.Genety.
Dans sa préface au recueil Chants et chansons de Dupont, Baudelaire écrit en 1851 un vibrant hommage à l'homme et au poète :
« Raconter les joies, les douleurs et les dangers de chaque métier, et éclairer tous ces aspects particuliers et tous ces horizons divers de la souffrance et du travail humain par une philosophie consolatrice, tel était le devoir qui lui incombait, et qu'il accomplit patiemment. Il viendra un temps où les accents de cette Marseillaise du travail circuleront comme un mot d'ordre maçonnique, et où l'exilé, l'abandonné, le voyageur perdu, soit sous le ciel dévorant des tropiques, soit dans les déserts de neige, quand il entendra cette forte mélodie parfumer l'air de sa senteur originelle,
Nous dont la lampe le matin
Au clairon du coq se rallume,
Nous tous qu'un salaire incertain
Ramène avant l'aube à l'enclume…
pourra dire : je n'ai plus rien à craindre, je suis en France ! (…) Quand je parcours l'œuvre de Dupont, je sens toujours revenir dans ma mémoire, sans doute à cause de quelque secrète affinité, ce sublime mouvement de Proudhon, plein de tendresse et d'enthousiasme : il entend fredonner la chanson lyonnaise,
Allons, du courage,
Braves ouvriers !
Du cœur à l'ouvrage !
Soyons les premiers.
et il s'écrie : Allez donc au travail en chantant, race prédestinée, votre refrain est plus beau que celui de Rouget de Lisle. »[13]