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Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
مُحَمَّد نَاصِرُ الدِّين الأَلْبَانِي |
Nationalité | |
Activités |
Religion | |
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Maître |
Ṭabbākh, Muḥammad Rāghib (d) |
Influencé par |
Ibn Taymiyya, Ibn Hazm, Mohammed ben Abdelwahhab, Badi' ud-Din Shah al-Rashidi (d), Muhammad Rashid Rida |
Distinction |
Muhammad Nasir-ud-Din al-Albani (en arabe : محمد ناصر الدين الألباني), né en 1914 à Shkodër (Albanie) et mort apatride le à Amman (Jordanie), est un théologien, juriste et savant de l'islam, spécialisé dans la jurisprudence islamique et dans l'authentification des hadiths.
Cheikh al-Albani naît en 1914 dans une famille musulmane pauvre de la ville de Shkodër, dans le nord de l'Albanie[1]. Son père est un savant (alim) appartenant à l'école (madhhab) de jurisprudence (fiqh) hanafite ayant étudié la loi islamique (charia) à Constantinople[2]. En 1923, ce dernier, épuisé par la politique pro-occidentale du Premier ministre Ahmet Zogu (qui empêche notamment les femmes musulmanes de porter le voile intégral), décide d'emmener sa famille en exil avec lui à Damas.
C'est là qu'Albani commence à étudier l'arabe, le Coran, les traditions prophétiques (ahadith) et la jurisprudence islamique, en grande partie de façon autodidacte[3] mais aussi auprès de son père et de théologiens et juristes syriens (Mohammed Ragheb at-Tabakh (ar), Saïd al-Bourhani (ar)), tout en travaillant comme charpentier puis horloger. Il passe beaucoup de son temps libre à al-maktaba al-zahriyya et lit de nombreuses publications, notamment Al-Manar[4]. Il acquiert une notoriété croissante, commence à enseigner et à rédiger des ouvrages d'exégèse et de jurisprudence. Il écrit plusieurs articles publiés dans la revue Al-Manar (magazine).
Il devient au cours de la deuxième moitié du XXe siècle l'une des principales figures de référence au sein des courants salafistes, au sein desquels il promeut une option quiétiste, impliquant l'obéissance aux autorités politiques en place.
Au cours des années 1960, il est invité à enseigner à l'université islamique de Médine, en Arabie saoudite, où ses positions qui vont à l'encontre de celles de la majorité du corps professoral lui valent d'être renvoyé par le directeur Mohammed ben Ibrahim Ali Al ach-Cheikh. En effet, Albani s'oppose aux théologiens locaux qu'il considère comme étant trop proches du hanbalisme, qu'il considère comme étant éloigné de la voie des salaf[4]. Il fait le même constat au sujet de Mohammed Ben Abdelwahhab, qu'il estime par ailleurs comme n'étant pas compétent dans le domaine de la sunna[réf. nécessaire]. Il n'y reste que peu de temps avant de retourner en Syrie après avoir remis en cause l'obligation pour la femme de se couvrir le visage. Là-bas, il est incarcéré pendant huit mois à la prison de Hassaké pour avoir refusé de cautionner le régime baasiste[5],[6]. Il reviendra brièvement à La Mecque au cours des années 1970 en tant que responsable de l'enseignement supérieur du droit islamique, mais il rencontre beaucoup d'opposition et rentre, de nouveau, en Syrie. Après avoir été placé en résidence surveillée par les autorités syriennes à plusieurs reprises au cours des années 1970, il s'installe en Jordanie en 1979, où il passe les vingt dernières années de sa vie[4].
Parmi les nombreux érudits musulmans (ouléma) ayant écrit pour remettre en doute les compétences de al-Albani, des dizaines de traditionalistes (mouhaddithoune) comme Al-Ghoumari (en), Habib al-Rahman al-A'zami (en), as-Sakaf, Abdel Fattah Abou Ghoudda (en), Mahmoud Saïd Mamdouh (qui l'a réfuté dans un ouvrage de 6 tomes) ont écrit des livres entiers pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme étant être de graves erreurs. Parmi ces réfutations, on peut citer :
Al-Albani est considéré comme l'une des principales figures savantes au XXe siècle. Il rejette l'opinion dans le sunnisme suivant laquelle les musulmans doivent se tourner vers un madhab (école juridique) pour y trouver une jurisprudence (fiqh) mais que l’on peut s’y référencer tout en suivant des savants contemporains. Durant une grande partie de sa vie il s’est consacré à l’étude des hadiths et de leur chaîne de transmission, ses avis juridiques étant pour certains controversés[7]. Il a fait l'objet de nombreuses critiques détaillées de la part d'autres auteurs, notamment Abdullah al-Harari (fondateur de l'organisation al-Ahbash), Habib al-Rahman al-'Azmi, Abdullah al-Ghumari, Mohamed Saïd Ramadân al Boutî ou encore Abd al-Fattah Abu Ghudda.
Il rejette généralement les interprétations trop littérales, ainsi que celles qui conduisent à la violence ou au rejet de l'autorité politique. Pour lui, les musulmans doivent, avant tout, purifier leurs croyances et leurs pratiques ; la victoire sur l'erreur et l'incroyance ne dépend que de Dieu[8].
Parmi ses positions les plus controversées, on trouve : le rejet du mihrab dans les mosquées (considérant qu'il s'agit d'une bidʻa)[9], sa recommandation aux Palestiniens de quitter les Territoires occupés s'ils sont opprimés, dans lesquels il estime que les conditions dans certaines régions ne sont pas réunies pour qu'ils puissent pratiquer leur foi[10], l'interdiction pour les femmes de porter l’or « circulaire »[11], son opinion suivant laquelle les femmes n'ont pas nécessairement à couvrir leur visage dans l'espace public, son point de vue selon lequel le commandeur des croyants doit descendre de la tribu des Quraych[12],[13]
Il est l'auteur de 217 livres dans les domaines des hadith mais aussi en fiqh et aqidah[14], parmi lesquels on compte :