PLM | ||
Création | 3 juillet 1857 | |
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Disparition | 1er janvier 1938 | |
Personnages-clés | Paul Séjourné | |
Prédécesseur | Syndicat du Bourbonnais (d) (1857) Società per le Strade Ferrate Calabro-Sicule (d) (1867) Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée Compagnie des chemins de fer du Dauphiné Société des Chemins de Fer de Miramas à Port de Bouc Compagnie des Dombes et des chemins de fer du Sud-Est |
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Successeur | SNCF | |
Forme juridique | Société anonyme | |
Sigle | PLM | |
Siège social | Paris France |
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La Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, communément désignée sous le nom de Paris-Lyon-Méditerranée ou son sigle PLM, est l'une des plus importantes compagnies ferroviaires privées françaises entre sa création en 1857 et sa nationalisation en 1938, lors de la création de la SNCF.
Desservant le sud-est de la France, et notamment la Côte d'Azur, la Provence, les Cévennes, et les Alpes, le PLM était la compagnie par excellence des départs en villégiature. La gare parisienne du PLM était la gare de Lyon.
Outre les lignes ferroviaires, la compagnie proposait également de nombreuses lignes desservies par des autocars et possédait des hôtels en lien avec ceux-ci. L'une de ces lignes était la route des Grandes Alpes, itinéraire touristique réalisable en plusieurs étapes promu par le Touring-Club de France et la compagnie du PLM.
Les études du chemin de fer de Paris à Lyon et à Marseille commencent au début des années 1840. De nombreux projets sont élaborés, de nombreuses compagnies formées. En particulier, les frères Pereire, initiateurs du Paris-Saint Germain, et Paulin Talabot, polytechnicien de sensibilité saint-simonienne, qui sont les plus actifs. Ce dernier obtient la concession du premier tronçon, lié à la desserte de ses mines de la Grand-Combe, Conformément à la loi de 1833, c'est l’État qui fixe les tracés et attribue les concessions :
L'antériorité de l'activisme de Paulin Talabot explique la chronologie curieuse de la construction de la ligne. De plus, de nombreux intérêts menacés (navigation fluviale et activité de transbordement à toutes les ruptures de charges) font pression pour retarder le plus longtemps possible la réalisation du tronçon Paris-Lyon.
Le tracé et le profil général de la ligne de Paris à Lyon sont résumés dans un ouvrage de l’époque qui décrit les plans et profils détaillés des gares .
Des embranchements sont également concédés :
La ligne est presque terminée en 1855 sur son tracé de base : Paris – Lyon – Marseille. Elle est empruntée par Napoléon III, ce qui lui vaut le titre d’« artère impériale. »
Elle est alors partagée entre plusieurs compagnies qui finissent par fusionner en deux entités :
Mais cette situation ne perdure pas : par des traités du 11 avril 1857, approuvés par un décret du 19 juin de la même année, les deux compagnies, ainsi que la Compagnie du chemin de fer de Lyon à Genève et une portion du Grand-Central, sont réunies et le PLM est créé le 3 juillet 1857, par Paulin Talabot qui en deviendra le directeur général de 1862 à 1882.
La principale entrave à cette fusion est la traversée du Rhône et de la Saône à Lyon. Les trains sont alors limités au nord à Vaise et au sud dans le quartier de La Mouche. Il faut d'âpres négociations avec les autorités locales, pour joindre par la presqu'île et le quartier de Perrache les deux tronçons.
Parallèlement à son exploitation de la ligne impériale, le PLM commence en 1870 la construction de son réseau secondaire, avec des bâtiments typiques.
Ancienne petite gare PLM à Chivres (Côte-d'Or).La ligne de Paris–Lyon à Marseille écoule un très important trafic, étant l'axe le plus chargé de France.
Une crise interne ébranle le PLM en 1920 : un désaccord entre les dirigeants et le personnel a conduit à deux grèves importantes.
Le PLM commande du nouveau matériel au début des années 1920, mais ce n'est qu'en 1928 que son trafic atteint à nouveau les niveaux d'avant-guerre.
Des travaux importants de modernisation sont entrepris au début des années 1930 :
Le PLM est intégré à la SNCF le premier janvier 1938. À cette date, la ligne de Culoz à Modane (frontière) est la seule du réseau à être électrifiée, en 1 500 V continu.
L'intérêt des compagnies ferroviaires pour les stations balnéaires et de sports d'hiver s'exprime dès la fin du XIXe siècle. Dans le Cantal, le conseil général presse la Compagnie d'Orléans d'édifier un hôtel près de la gare, construit en 1898, l'"Hôtel du Lioran", qui deviendra l'"Hôtel des Touristes". Le directeur d'exploitation du PLM crée lui la Société des Chemins de Fer et Hôtels de Montagne des Pyrénées. La PLM devient célèbre pour ses affiches commerciales à installer dans les gares, qui font la promotion des destinations de leur trains dans les villes d'eaux, notamment les bienfaits des eaux et les monuments caractéristiques.
Pour organiser ses transports et les constructions et exploitations de lignes militaires, le ministère de la Guerre avait une direction dénommée : Direction des Chemins de fer de Campagne (D.C.F.C.). Le personnel des sections technique d'ouvriers de Chemins de fer de Campagne était recruté dans le personnel des réseaux, parmi les ingénieurs, employés et ouvriers au service des grandes compagnies et du réseau de l'État, soit volontaires, soit assujettis au service militaire par la loi de recrutement était réparti en dix sections formées de la manière suivante :
En 1938, à la suite de la nationalisation du réseau du PLM au sein de la SNCF, la Compagnie poursuit son activité dans l'hôtellerie. En effet, le PLM avait développé une importante activité dans ce domaine, qui en faisait la première société hôtelière de France. La famille Rothschild, principal actionnaire, continue le développement de cette activité, souvent en collaboration avec la Compagnie internationale des wagons-lits.
La Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée est finalement reprise par la Compagnie internationale des wagons-lits. En 2001, celle-ci est reprise par Accor.
La compagnie du PLM a, au fil des ans, publié de très nombreuses affiches faisant la promotion de ses itinéraires et sites touristiques. De nombreux artistes ont travaillé sur celles-ci, tels Abel Faivre, Hugo d'Alesi, Henry Ganier, Émile André Schefer, Roger Broders.
Les compagnies antérieures à la constitution du PLM et la compagnie PLM elle-même ont édité des médailles à l’occasion d’événements ayant jalonné leur histoire. On peut citer :
L’ouvrage édité par le PLM au début du XXe siècle pour sa propre gloire mentionne, sous la forme d’une image récapitulative, quelques-unes de ces médailles.