District autonome de Tchoukotka (ru) Чукотский автономный округ (ckt) Чукоткакэн автономныкэн округ | |
Armoiries de la Tchoukotka |
Drapeau de la Tchoukotka |
Ours sur l'île Wrangel. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Russie |
Région économique | Extrême-Orient |
District fédéral | Extrême-oriental |
Statut politique | District autonome |
Création | 10 décembre 1930 |
Capitale | Anadyr |
Gouverneur | Vladislav Kouznetsov (ER) |
Démographie | |
Population | 50 040 hab. (2022) |
Densité | 0,07 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 66° 15′ 10″ nord, 172° 00′ 04″ est |
Superficie | 721 481 km2 |
Autres informations | |
Langue(s) officielle(s) | Russe, tchouktche |
Fuseau horaire | UTC+12 |
Code OKATO | 77 |
Code ISO 3166 | RU-CHU |
Immatriculation | 87 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | чукотка.рф |
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La Tchoukotka (russe : Чукотка), officiellement le district autonome de Tchoukotka, est un sujet fédéral de Russie. Elle a le statut de district autonome et son centre administratif est la ville d'Anadyr. Rosstat lui attribue le code 77, et son code d'immatriculation est 83. Les langues officielles sont le russe et le tchouktche.
Sujet fédéral le plus oriental de Russie et région la plus orientale d'Eurasie, il est situé dans l'Extrême-Orient russe et partage une frontière avec la Iakoutie à l'ouest, l'oblast de Magadan au sud-ouest et le kraï du Kamtchatka au sud, ainsi qu'une frontière maritime sur le détroit de Béring avec l'État américain de l'Alaska à l'est. Son peuplement commence pendant l'âge de la pierre lorsque le pont terrestre de la Béringie existait, celui qui permit le premier peuplement de l'Amérique. La mer recouvre ensuite la région et les habitants changent leurs habitudes de chasses alors que les derniers mammouths disparaissent sur l'île Wrangel. Jusqu'au début du XVIIe siècle, plusieurs tribus vivent sur le territoire, avec les Tchouktches, les Yupiks sibériens, les Youkaguirs, les Koriaks, les Tchouvanes et Évènes. Au milieu du XVIIe siècle arrivent les premiers russes, et Anadyr est fondée en 1652. La colonisation russe se révèle difficile, avec des conflits armés entre les autochtones et les Cosaques. En 1778, un traité de paix est signé et la région est annexée à l'Empire russe. La collectivisation forcée a lieu au début de la période soviétique, et pendant la Seconde Guerre mondiale, elle était une étape sur l'Aslib permettant la connection aérienne entre les alliés. En 1992, la région s'est séparée de l'oblast de Magadan, devenant un sujet de plein exercice.
En 2023, sa population s'élevait à 50 228 habitants, soit le deuxième le moins peuplé derrière la Nénétsie, alors qu'il est la 7e plus grande de Russie en superficie. Le principal secteur économique est l'exploitation minière et d'hydrocarbures, avec du pétrole, du gaz naturel, du charbon, de l'or et du tungstène entre autres, tandis que la construction et le secteur public génèrent une part importante de l'économie. Toutefois, la région reste très bien préservée tant les activités humaines sont faibles. L'île Wrangel est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, et elle possède le parc national de Béringie ainsi que le cratère Elguyguytguyne parmi d'autres en aires protégées.
Couvrant une superficie de 721 481 km2, le district autonome est une fois et demi plus grand que la France métropolitaine. Le district est un des 89 sujets de la fédération de Russie, et se situe en Extrême-Orient russe, dans la région arctique. Il compose 4,2 % du territoire de la Russie et 11,7 % du district fédéral d'Extrême-Orient. La Tchoukotka est la région la plus orientale de Russie. La province borde à l'ouest la république de Sakha et au sud-ouest l'oblast de Magadan et le kraï du Kamtchatka (Koriakie).
La région est baignée par la mer de Sibérie orientale, la mer des Tchouktches et la mer de Béring et est séparée du continent américain par le détroit de Béring. De l'autre côté du détroit se trouve l'Alaska des États-Unis. Ainsi, il se trouve à la convergence des océans Arctique et Pacifique.
La Tchoukotka a comme point le plus méridional le cap Rubicon, au 62e parallèle nord, tandis que le point le plus septentrional est le cap Chelagski, au 70e parallèle nord. Sur la rive gauche du cours inférieur du fleuve Omolon se trouve le point le plus occidental au 158e méridien est. Le cap Dejnev est, au 170e méridien est, la pointe la plus orientale de la Tchoukotka, de la Russie et de toute l'Eurasie. La majeure partie du territoire est située dans l'hémisphère oriental, et le reste dans l'hémisphère occidental. Environ la moitié de son territoire se situe au-delà du cercle polaire arctique.
Le lac d'El'gygytgyn est situé dans le centre de la Tchoukotka.
Les températures varient de −35 à −15 °C en janvier et de +5 à +14 °C en juillet avec beaucoup de vent sur les côtes et peu de précipitations (200 à 400 mm par an). La période végétative est courte, seulement 80 à 100 jours par an. De nombreux records climatiques ont été enregistrés en Tchoukotka : heures d'ensoleillement minimales, bilan radiatif le plus bas pour ces latitudes, vitesse annuelle moyenne maximale du vent et fréquence des ouragans et des tempêtes en Russie (cap Navarine).
Fin 2022, selon Rosstat, la longueur totale des voies publiques dans le district est de 2 251,6 km, dont 23,5 km de routes d'importance fédérale, 1 909,7 km de routes d'importance régionale et 318,4 km de routes d'importance locale. La longueur des routes à revêtement dur est de 926,6 km (41,2 % du total), tandis que la densité des voies publiques est de 1,3 km / 10 000 km dans l'oblast.
Le plus grand projet dans le domaine du développement des infrastructures de transport est la construction de la route d'Anadyr, censée reliée à terme la R504 par Omsouktchan et Omolon à Anadyr, avec des auxiliaires vers Bilibino et Egvekinot. D'une longueur totale de 2300 km et d'un coût estimé en 2018 de plus de 150 milliards de roubles, elle permettra, une fois achevée, de désenclaver la région, pour l'instant non-reliée au réseau routier russe.
Le district ne possède pas de voies ferrées.
La répartion des terres selon le rapport d'État « Sur l'état et la protection de l'environnement de la fédération de Russie en 2022 » du ministère des ressources naturelles et de l'environnement russe est, selon les catégories du code foncier russe, la suivante:
Répartition | 2022 (km2) |
2022 (%) |
---|---|---|
Terres agricoles | 393 485 | 54,5 |
Terres des localités | 463 | 0,1 |
Terres d'industrie et autres fins spéciales | 1 827 | 0,2 |
Terres de territoires et des objets protégés | 7 956 | 1,1 |
Terres du fonds forestier | 276 206 | 38,3 |
Terres du fonds aquatique | 0 | 0,0 |
Terres de réserve | 41 547 | 5,8 |
Total | 721 481 | 100 |
Les premiers habitants arrivent dans la Tchoukotka durant l'âge de la pierre en provenance d'Asie centrale et orientale. À cette époque, la mer n'a pas encore séparé l'Alaska de la Sibérie et une région aujourd'hui engloutie, la Béringie, unit les deux continents. La mer la recouvre il y a environ 10 000 ans. C'est à cette période que le climat commence à se réchauffer et que les habitants doivent passer de la chasse aux mammouths à l'élevage du renne et à la chasse aux mammifères marins. Les restes de nombreux anciens camps ont été retrouvés.
Avant l'arrivée des colons russes au début du XVIIe siècle, les Tchouktches et les Yupiks sibériens vivent sur les côtes, tandis que l'intérieur des terres — essentiellement le long des rivières — est peuplé par les Youkaguirs et que les Koriaks habitent sur la côte sud-est. D'autres peuples — Tchouvanes et Évènes — vivent également dans la région.
En 1644, les cosaques atteignent le fleuve Kolyma et Mikhaïl Stadoukhine, le chef de l'expédition, donne une description des Tchouktches. À la fin des années 1640, Simon Dejnev mène plusieurs expéditions à l'est de la Kolyma. La forteresse d'Anadyr, l'actuelle capitale de la Tchoukotka, est fondée en 1652 comme ostrog. La forteresse est menacée d'abandon jusqu'à la découverte du Kamtchatka, à la fin du siècle. Anadyr devient alors la base de départ des expéditions vers cette région.
En 1725, Pierre le Grand envoie Vitus Béring en exploration au Kamtchatka et, dans le même temps, envoie une expédition militaire pour soumettre les Tchouktches. Le détachement russe mené par Afanassi Chestakov est battu. Il faut attendre février 1731 pour qu'un détachement de cosaques, accompagné de troupes auxiliaires de Koriaks et Youkaguirs, parvienne à vaincre la résistance tchouktche. Une partie de ces derniers accepte alors de payer le tribut à l'Empire russe. Le 14 mars 1747 toutefois, un détachement russe qui doit soumettre l'ensemble des Tchouktches est à nouveau battu. Ces deux dernières attaques ont été menées par l'ancien adjoint de Chestakov, le major Dmitri Pavloutski, qui est tué lors de la deuxième. Le gouvernement russe change alors de tactique et invite les Tchouktches à devenir citoyens de l'Empire, tandis que l'ostrog d'Anadyr est évacué et détruit en 1771. Un traité de paix est signé en 1778,.
Entre 1821 et 1825, Ferdinand von Wrangel et Fiodor Matiouchkine entreprennent une expédition d'exploration sur les côtes de Sibérie orientale et le long de certaines rivières. L'île Wrangel porte désormais le nom du premier d'entre eux. En 1828, c'est au tour de l'expédition de Friedrich von Lütke (1826-1829) d'explorer la région.
Après la vente de l'Alaska aux États-Unis, en 1867, des Américains commencent à venir en Tchoukotka pour chasser et commercer avec les indigènes. Les Russes ne tardent pas à réagir et mettent en place, en 1883, des patrouilles côtières chargées d'arrêter les navires américains et de confisquer leurs biens. Le 9 juillet 1888, la région administrative d'Anadyr est créée, dépendant de l'oblast de Primorié, et, en 1909, deux ouïezds sont créés au sein de cette région : l'ouîezd d'Anadyr et celui de Tchoukotka.
À partir de 1919, la région est soumise à la collectivisation et les autochtones à une sédentarisation forcée durant la période soviétique.
Lorsque l'Allemagne nazie attaque l'Union soviétique en 1941, tout est fait pour que la production d'étain puisse commencer aussi rapidement que possible en Tchoukotka. C'est le début de l'industrie minière dans la province, industrie qui va devenir sa base économique. C'est également pendant la guerre que des géologues découvrent d'importantes réserves d'or qui seront exploitées dès les années 1950. En 1942, deux aérodromes (Ouelkal et Markovo) sont aménagés pour permettre aux Américains de rejoindre Krasnoïarsk depuis Fairbanks, en Alaska.
Depuis 1977, la Tchoukotka était un okroug (district) autonome au sein de l'oblast de Magadan. En 1991, elle fait sécession pour devenir un sujet de la fédération de Russie à part entière, et obtient le statut le 17 juin 1992. Cette décision est confirmée par la Cour constitutionnelle de Russie en 1993.
Le pouvoir est exercé par le gouverneur qui contrôle aussi les médias locaux. Le parlement local ne joue qu'un rôle de « chambre d'enregistrement » des décisions du gouverneur. Le pouvoir central, à Moscou, ne s'intéresse que très peu à la région.
En 2000, le milliardaire russe Roman Abramovitch est élu gouverneur de la région. Il est ensuite confirmé pour un second mandat par le président russe Vladimir Poutine. Abramovitch a versé plusieurs milliards de roubles pour améliorer l'infrastructure et aider la population locale, faisant même venir des administrateurs de ses sociétés pour moderniser et gérer les équipements et l'administration. Certaines sources estiment qu'il a versé entre 150 et 200 millions de dollars par an depuis son élection en 2000. L'argent versé par le milliardaire a ainsi permis de doubler le PIB de la région et de tripler voire plus le revenu des habitants. Il a proposé sa démission mais le président Poutine l'a refusée. Le 3 juillet 2008, sa démission du poste de gouverneur de la Tchoukotka est acceptée par le président Dmitri Medvedev.
Le sujet possède son propre gouverneur ainsi que son propre organe législatif, la douma du district autonome de Tchoukotka, les deux avec un mandat de 5 ans. Actuellement, c'est le seul district autonome qui ne fait pas partie d'un autre sujet de la fédération de Russie.
Scrutin | 1er tour | 2d tour | ||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | |||||
Présidentielle 2012 | ER | 72.64 | KPRF | 9.04 | SE | 7.53 | LDPR | 7.18 | Victoire au premier tour | |||||||||||
Gouvernorale 2013 | ER | 79,84 | LDPR | 9,80 | SRZP | 7,43 | Victoire au premier tour | |||||||||||||
Législatives 2016, | ER | 58,80 | LDPR | 17,34 | KPRF | 7,76 | SRZP | 3,13 | Tour unique | |||||||||||
Législatives régionale 2016 | ER | 61,66 | LDPR | 19,68 | KPRF | 8,79 | SRZP | 5,44 | Tour unique | |||||||||||
Présidentielle 2018 | ER | 82.31 | LDPR | 7.31 | KPRF | 5.86 | GRANI | 1.30 | Victoire au premier tour | |||||||||||
Gouvernorale 2018 | ER | 57,83 | LDPR | 18,46 | KPRF | 12,24 | SRZP | 7,19 | Victoire au premier tour | |||||||||||
Législatives 2021 | ER | 46,71 | LDPR | 15,16 | KPRF | 12,49 | SRZP | 6,26 | Tour unique | |||||||||||
Législatives régionale 2021 | ER | 44,86 | LDPR | 22,20 | KPRF | 15,91 | NL | 12,26 | Tour unique | |||||||||||
Gouvernorale 2023, | ER | 72,34 | LDPR | 15,84 | KPRF | 5,23 | SRZP | 4,14 | Victoire au premier tour | |||||||||||
Présidentielle 2024 | ER | 90.49 | LDPR | 3.03 | NL | 2.92 | KPRF | 2.30 | Victoire au premier tour |
La Tchoukotka compte 6 raïons et un okroug urbain.
N° | Subdivision | Nom russe | Code
OKATO |
Population
(2021) |
Superficie
(milliers de km²) |
Centre administratif |
---|---|---|---|---|---|---|
Raïons administratifs | ||||||
1 | Raïon d'Anadyr | Анадырский район | 77 203 | 8161 | 287 508,40 | Anadyr |
2 | Raïon de Bilibino | Билибинский район | 77 209 | 7418 | 174 651,96 | Bilibino |
3 | Raïon d'Ilioutine | Иультинский район | 77 215 | 4835 | 136 644,24 | Egvekinot |
4 | Raïon de Providenia | Провиденский район | 77 220 | 3707 | 27 285,68 | Providenia |
5 | Raïon de Tchaoun | Чаунский район | 77 230 | 4776 | 67 091,41 | Pevek |
6 | Raïon de Tchoukotka | Чукотский район | 77 233 | 4995 | 30 247,13 | Lavrentia |
Okroug urbain | ||||||
7 | Anadyr | 60,34 | 13 598 | 77 401 |
Au 1er janvier 2023, la population s'élève à 47 800 personnes, dont 14 800 personnes en milieu rural. La densité de population du district est de 0,1 hab./km2. C'est le sujet de plein exercice le moins peuplé de Russie, la Nénétsie appartenant à l'oblast d'Arkhangelsk.
Recensements (*) ou estimations de la population,:
1926 | 1939 | 1950 | 1959* | 1970* | 1975 | 1979* | 1985 | 1989* | 1990 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
13 000 | 21 000 | 24 000 | 46 689 | 101 184 | 124 000 | 132 859 | 155 000 | 157 528 | 156 000 |
1992 | 1994 | 1996 | 1998 | 2000 | 2001 | 2002* | 2003 | 2005 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
146 000 | 113 000 | 91 000 | 81 000 | 72 200 | 68 900 | 53 824 | 53 800 | 50 700 | 50 500 |
2007 | 2008 | 2010* | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
50 500 | 50 300 | 50 526 | 50 500 | 51 000 | 50 800 | 50 600 | 50 500 | 50 200 | 49 800 |
2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
49 300 | 49 700 | 50 288 | 49 527 | 50 040 | - | - | - | - | - |
La population a fortement chuté depuis la fin de la période soviétique.
Année | Fécondité | Fécondité urbaine | Fécondité rurale |
---|---|---|---|
1990 | 2,09 | 1,82 | 2,88 |
1991 | 1,94 | 1,59 | 3,12 |
1992 | 1,80 | 1,44 | 3,23 |
1993 | 1,59 | 1,21 | 3,02 |
1994 | 1,68 | 1,29 | 3,15 |
1995 | 1,49 | 1,16 | 2,64 |
1996 | 1,59 | 1,25 | 2,61 |
1997 | 1,48 | 1,15 | 2,38 |
1998 | 1,66 | 1,28 | 2,65 |
1999 | 1,41 | 1,13 | 2,05 |
2000 | 1,58 | 1,23 | 2,36 |
2001 | 1,78 | 1,38 | 2,63 |
2002 | 1,70 | 1,29 | 2,52 |
2003 | 1,78 | 1,43 | 2,43 |
2004 | 1,99 | 1,57 | 2,75 |
2005 | 1,91 | 1,53 | 2,56 |
2006 | 1,78 | 1,54 | 2,23 |
2007 | 1,83 | 1,59 | 2,22 |
2008 | 1,75 | 1,46 | 2,23 |
2009 | 1,67 | 1,49 | 1,90 |
2010 | 1,89 | 1,70 | 2,18 |
2011 | 1,81 | 1,52 | 2,25 |
2012 | 1,97 | 1,65 | 2,51 |
2013 | 1,91 | 1,56 | 2,59 |
2014 | 2,04 | 1,59 | 3,15 |
2015 | 2,10 | 1,64 | 3,92 |
2016 | 2,11 | 1,62 | 5,23 |
2017 | 2,08 | 1,62 | 6,08 |
2018 | 2,02 | 1,50 | 6,65 |
2019 | 1,68 | 1,16 | 5,56 |
Le district autonome de Tchoukotka compte trois villes (marquées dans le tableau avec un astérisque) et dix-huit communes urbaines.
Nom | Nom russe | Raïon | Population (1/01/2021) |
---|---|---|---|
Aliskerovo | Алискерово | Bilibino | 0 |
Anadyr* | Анадырь | pas de raïon | 15 240 |
Beringovski | Беринговский | Anadyr | 801 |
Bilibino* | Билибино | Bilibino | 5 717 |
Bystry | Быстрый | Tchaoun | - |
Chakhtiorski | Шахтёрский | Anadyr | 0 |
Dalny | Дальний | Bilibino | |
Egvekinot | Эгвекинот | Ioultin | 3 138 |
Ioujni | Южный | Tchaoun | - |
Komsomolski | Комсомольский | Tchaoun | 0 |
Leningradski | Ленинградский | Ioultin | 0 |
Mys Chmidta | Мыс Шмидта | Ioultin | 124 |
Ougolnye Kopi | Угольные Копи | Anadyr | 3 919 |
Otrojni | Отрожный | Anadyr | - |
Pevek* | Певек | Tchaoun | 4 513 |
Providenia | Провидения | Provideniya | 2 141 |
Vesenny | Весенний | Bilibino |
Les habitants des communes urbaines d'Aliskerovo (Алискерово), Vstretchny (Встречный), Baranikha (Бараниха), Valkoumeï (Валькумей) et Krasnoarmeïski (Красноармейский) ont quitté leurs communes qui sont devenues des villes fantômes. Parmi les villages de Tchoukotka figure Ryrkaypiy, un village côtier.
Une grande partie des Russes et des Ukrainiens qui étaient venus s'établir dans la région durant l'après-guerre sont repartis, comme le montre le tableau ci-dessous.
Recensement 1939 | Recensement 1959 | Recensement 1970 | Recensement 1979 | Recensement 1989 | Recensement 2002 | Recensement 2010 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Tchouktches | 12 111 (56,2 %) | 9 975 (21,4 %) | 11 001 (10,9 %) | 11 292 (8,1 %) | 11 914 (7,3 %) | 12 622 (23,5 %) | 12 772 (26,7 %) |
Tchouvanes | 944 (0,6 %) | 951 (1,8 %) | 897 (1,9 %) | ||||
Inuits | 800 (3,7 %) | 1 064 (2,3 %) | 1 149 (1,1 %) | 1 278 (0,9 %) | 1 452 (0,9 %) | 1 534 (2,9 %) | 1 529 (3,2 %) |
Évènes | 817 (3,8 %) | 820 (1,8 %) | 1 061 (1,0 %) | 969 (0,7 %) | 1 336 (0,8 %) | 1 407 (2,6 %) | 1 392 (2,9 %) |
Russes | 5 183 (24,1 %) | 28 318 (60,7 %) | 70 531 (69,7 %) | 96 424 (68,9 %) | 108 297 (66,1 %) | 27 918 (51,9 %) | 25 068 (52,5 %) |
Ukrainiens | 571 (2,7 %) | 3 543 (7,6 %) | 10 393 (10,3 %) | 20 122 (14,4 %) | 27 600 (16,8 %) | 4 960 (9,2 %) | 2 869 (6,0 %) |
Autres | 2 055 (9,5 %) | 2 969 (6,4 %) | 7 049 (7,0 %) | 9 859 (7,0 %) | 12 391 (7,6 %) | 4 432 (8,2 %) | 2 961 (6,2 %) |
En 2018, la Tchoukotka possède 14 institutions d'enseignement préscolaire, 41 établissements d'enseignement général (dont 30 établissements ont des groupes préscolaires dans leur structure), 14 organismes d'enseignement complémentaire, 4 établissements secondaire professionnel, 1 établissement professionnel supplémentaire et 1 établissement (branche) d'enseignement supérieur.
En 2017, la Tchoukotka possédait 42 établissements médicaux. Sur toutes les localités de la Tchoukotka, seuls les villages de Tavaïvaam et de Mys Schmidt n'avaient pas d'établissements médicaux, utilisant les infrastructures de leurs villages voisins.
La Tchoukotka compte trois écosystèmes différents : le désert arctique au nord, la toundra alpestre ou arctique qui constitue la plus grande partie du paysage (toundra côtière tchouktche), mais aussi la taïga dans les vallées les plus importantes. Du fait du climat et des vents arctiques, cette dernière est seulement composée de petits mélèzes, pins, bouleaux, peupliers et saules.
On distingue en revanche 900 espèces de plantes dont 400 de lichens et de mousses. La région abrite également de nombreuses espèces de mammifères, environ 220 espèces d'oiseaux et de nombreuses sortes d'insectes.
La superficie totale des terres sur lesquelles se trouvent des forêts est en 2022 de 27 713,6 mille hectares.
Fin 2022, la superficie des aires protégées d'importance régionale et locale a augmenté de 65 861 hectares par rapport à 2021 et s'élève à 770 728 hectares, tandis que la superficie des aires protégées d'importance fédérale s'élève à 827 300 hectares.
Le volume total des émissions de polluants atmosphériques en 2022 s'élevait à 20,5 milliers de tonnes, soit une augmentaion de 8,5 % par rapport à 2021. Les émissions du transport routier se sont élevées à 1,1 millier de tonnes, soit 10,0 % de plus par rapport à 2021 et 3,8 fois moins par rapport au niveau de 2013. Les émissions des sources fixes se sont élevées à 19,4 milliers de tonnes, augmentant de 9,0 % par rapport aux indicateurs de 2021, et mais diminuant de 5,8 % par rapport à 2013.
En 2021, le produit intérieur brut du district s'élevait à 136,2 milliards de roubles, soit le 16e des 85 sujets russes, compris entre Sébastopol au-dessus et la Karatchaïévo-Tcherkessie en-dessous. Le PIB par habitant était lui de 2 734 900 roubles,.
La majeure partie de la population a toutefois une vie rurale, vivant de l'élevage de rennes, de la chasse ou de la pêche. La population urbaine est employée dans l'industrie minière ou dans la fonction publique.
La nourriture de la population indigène est constituée à plus de 50 % de mammifères marins (baleine grise, baleine boréale et cachalot, notamment). La pêche est donc une activité économique importante. Les conventions de la Commission baleinière internationale autorisent la pêche de 140 baleines grises par année aux indigènes de la Tchoukotka.
Énergie Centrale nucléaire de Bilibino.Fin 2019, quatre grandes centrales thermiques, deux centrales nucléaires (la centrale nucléaire de Bilibino et l'Akademik Lomonosov), une centrale éolienne et plus de 40 centrales diesel d'une capacité totale de 328,71 MW étaient exploitées sur le territoire du district autonome de Tchoukotka. En 2018, les infrastructures ont produit 700 millions de kWh d'électricité.
Secteur minierL'exploitation de l'or, qui constitue l'une des principales activités économiques de la région, a commencé en 1955. Le niveau maximal de production a été atteint en 1974 avec une production de plus de 36 tonnes. La production a fortement chuté dans les années 1990 et est désormais stable à environ 5 tonnes par année. L'exploitation des mines d'or est partagée désormais en un peu plus d'une vingtaine de compagnies.
La Tchoukotka possède de grandes réserves de pétrole, de gaz naturel, de charbon, d'or et de tungstène. La région dispose de réserves de quatre autres métaux non ferreux : l'argent, le tungstène, l'étain et le cuivre. La production d'argent est d'environ 12 tonnes par année (2004), extrait principalement à Valounistoïe. Le tungstène et l'étain ne sont, eux, plus exploités. La production de tungstène, qui a duré de 1958 à 1992, a permis d'extraire environ 90 000 tonnes de minerai. Celle d'étain, qui a duré de 1941 à 1992, a produit plus de 200 000 tonnes de minerai. La montée des prix de ce minerai pourrait rendre rentable une reprise de la production en Tchoukotka. Enfin, la région dispose de réserves de cuivre qui n'ont encore jamais été exploitées.
Deux mines de charbon sont également exploitées en Tchoukotka actuellement, pour une production annuelle de 634 100 tonnes en 2005. Il s'agit des mines de Boukhta Ougolnaïa et d'Anadyrskoïe.
Le district autonome de Tchoukotka compte en 2024 selon le Comité pour la protection des objets du patrimoine culturel du district autonome de Tchoukotka 80 objets patrimoniaux culturels inscrits au registre d'État unifié, ainsi que 252 objets identifiés. Les objets du registre se répartissent entre 67 objets d'importance fédérale et 13 objets d'importance régionale. Par subdivsion, peu importe si inscrits au registre ou non, il y a 2 objets à Anadyr, 81 objets dans le raïon d'Anadyr, 61 objets dans le raïon de Bilibino, 51 objets dans le raïon d'Ilioutine, 54 objets dans le raïon de Providenia, 17 objets dans le raïon de Tchaoun et 66 objets dans le raïon de Tchoukotka.
La Tchoukotka possède en 2018 44 institutions culturelles et de loisirs, 44 bibliothèques, ainsi que 8 musées.
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