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Cette page recense les pays du monde, quel que soit leur statut : reconnus par l'Organisation des Nations unies, par un ou plusieurs autres pays, ou auto-proclamés.
De nombreuses publications donnent une liste des pays du monde, mais n'utilisent pas toutes les mêmes critères pour inclure ou non un pays. Un critère courant est la reconnaissance du pays par la communauté internationale,, notamment sa reconnaissance par l'Organisation des Nations unies qui compte 193 États membres et reconnaît de facto quatre autres États non-membres, dont deux avec le statut d'« observateur permanent » : le Vatican (observateur permanent depuis 1964), l'État de Palestine (observateur permanent depuis 2012), et les Îles Cook et Niue, deux territoires insulaires en libre association avec la Nouvelle-Zélande.
Lorsque Taïwan est inclus dans une liste, c'est souvent accompagné d'un avertissement sur le caractère non officiel de la liste ou sur le fait que Taïwan n'est pas reconnu. En effet, le statut de Taïwan est particulier, du fait que la république populaire de Chine (RPC) exige la reconnaissance du principe d'une seule Chine de la part des pays qui veulent avoir des rapports diplomatiques avec elle.
Taïwan (ou la République de Chine) bénéficie d'une indépendance de facto mais n'est pas reconnue par la Chine et la plupart des pays de la communauté internationale qui ont peu à peu reconnu la « politique d'une seule Chine » voulue par la république populaire de Chine. Elle entretient des relations diplomatiques officielles avec 12 États.
Ces territoires sont indépendants de facto mais ils ne sont reconnus indépendants ni par l’ONU, ni par aucun État membre de l’ONU, ni par aucun État reconnu par un État membre de l’ONU : la souveraineté sur les territoires contrôlés n’est reconnue que par eux-mêmes la plupart du temps ou par d’autres territoires dans la même configuration. Ils échappent largement au contrôle du pays qui exerce officiellement sa souveraineté et disposent d'une autonomie de fait avec leurs propres institutions et symboles.
Diverses régions de la Somalie ne sont quasiment que sous le contrôle d’entités locales :
qui souhaitent leur indépendance : comme le Somaliland ;
qui se sont déclarées autonomes dans le but de réintégrer la république fédérale de Somalie quand un pouvoir central se sera réorganisé : comme l’Awdalland, le Khatumo, le Pount, le Galmudug, l’Himan-et-Heeb, l’Azanie (dans la région du Jubaland) ;
qui souhaitent élargir leur influence le plus largement sans restriction territoriale : comme le groupe Al-Shabbaab qui contrôle de larges régions dans le sud de la Somalie.
La plupart des pays ont deux noms : un nom de « forme courte » et un de « forme longue ».
La forme courte est le nom usuel, par exemple : « Belgique ». Elle est utilisée dans la vie courante, l'enseignement et la cartographie.
La forme longue donne généralement une indication sur la forme de gouvernement de l'État, par exemple « le royaume de Belgique ». Elle est utilisée dans les actes officiels des États : constitution, législation, traités, procès-verbaux, actes notariés etc. Elle est également utilisée dans les publications et discours formels. Il se peut que la forme longue repose uniquement sur des fondements historiques. C'est le cas de la Suisse qui conserve le nom officiel de « Confédération suisse » bien qu'elle ait abandonné le statut de confédération en 1848 pour devenir un État fédéral. Il arrive également qu'un nom de forme longue soit davantage usité que la forme courte dans la langue courante. Cela a notamment été le cas de la République tchèque, dont le nom sous forme courte, Tchéquie, est resté longtemps peu utilisé.
Quelques pays n'ont qu'une seule forme de nom, soit courte comme la Roumanie, soit longue comme la République dominicaine.
Liste des pays
Liste principale
En 2023, cette liste comprend les 197 États reconnus par l’Organisation des Nations unies : ses 193 États membres ; ses deux États observateurs permanents : le Vatican, représenté par le Saint-Siège, et l’État de Palestine ; deux États ni membres ni observateurs permanents mais membres à part entière de plusieurs agences spécialisées de l’ONU : les Îles Cook et Niue.
Pour les abréviations utilisées dans la liste suivante, consulter la section correspondante.
Les dépendances et territoires à souveraineté spéciale sont des dépendances, possessions, territoires autonomes, collectivités et territoires d'outre-mer non souverains, y compris les Îles Cook et Niue reconnus comme États non-membres par l'ONU.
Cette section est fondée sur l'entrée Entities de la page Notes and Definitions du CIA World Factbook. Apparaissent ici les territoires sur lesquels la communauté internationale ne reconnaît la souveraineté d'aucun État indépendant (pour une liste de territoires contestés entre plusieurs pays, mais sur lesquels la souveraineté de l'un ou l'autre est généralement reconnue, voir la liste des territoires contestés ou occupés).
L'Antarctique, régi internationalement par le traité de l'Antarctique. Sept États (France, Norvège, Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Argentine et Chili) ont toutefois des prétentions territoriales, se recoupant dans le cas des trois derniers, sur différentes portions du territoire, le secteur de la Terre Marie Byrd étant le seul non revendiqué.
Le nombre d'États souverains en Europe, qui s'élevait à plus de trois cents en 1789, était encore d'une soixantaine en 1815, au lendemain du congrès de Vienne. Après l'unification de l’Italie et de l’Allemagne, ce nombre était tombé à 19 en 1871 (20 avec la Turquie, qui contrôlait encore la majeure partie de la péninsule des Balkans). Il passa à 22 en 1878, lorsque le congrès de Berlin reconnut l'indépendance de la Roumanie, de la Serbie et du Monténégro. Après l'accession à l'indépendance de la Norvège (1905), de la Bulgarie (1908) et de l’Albanie (1912), l'Europe comptait 25 États indépendants en 1914, non compris le Saint-Siège et le territoire neutre de Moresnet.
En Amérique, le nombre d’États s’élevait à 11 en 1825, à l'issue des guerres d'indépendance. Il connut ensuite quelques fluctuations avant de se stabiliser à 19 en 1865. Après l’accession à l’indépendance de Cuba (1902) et du Panama (1903), il était passé à 21 en 1914, compte non tenu des deux dominions du Canada (1867) et de Terre-Neuve (1907).
En Asie occidentale, la péninsule arabique était occupée par une multitude de tribus et de principautés, dont la plupart étaient plus ou moins vassales du Royaume-Uni ou de la Turquie. En Asie centrale, la Russie avait conquis les derniers khanats indépendants entre 1865 et 1876. L’empire britannique des Indes, qui englobait la Birmanie depuis 1886 et le Baloutchistan depuis 1887, exerçait de fait son emprise sur l’Afghanistan, le Népal et le Bhoutan. En Indochine, la France avait établi sa domination sur l'Annam (actuel Viêt Nam), le Cambodge et le Laos entre 1858 et 1893, tandis que les États malais étaient passés sous protectorat britannique entre 1874 et 1909. La « pacification » des Indes néerlandaises s’était achevée entre 1903 et 1908 avec l’annexion des derniers royaumes indépendants d’Aceh et de Bali. Enfin, après l’annexion de la Corée par le Japon en 1910, l’Asie ne comptait plus que cinq États officiellement indépendants : la Chine, le Japon, la Perse, le Siam et la Turquie. Plusieurs de ces pays étaient néanmoins sous protectorat de fait. En outre, la Mongolie le Tibet déclarèrent leur indépendance en 1911 et 1913, respectivement.
Cette section ne fournit pas de nomenclature de tous les royaumes existant en Afrique avant la pénétration européenne et leur nombre n’est donc pas encore documenté ici même. En revanche, après l’établissement du protectorat franco-espagnol sur le Maroc en 1912, le continent africain ne comptait plus que deux États souverains : l’empire d'Éthiopie et le Liberia. Il convient de mentionner le cas particulier de l’État indépendant du Congo, propriété personnelle du roi des Belges de 1885 à 1908, et celui de l’Union sud-africaine, constituée dès 1910 en tant que dominion britannique.
En Océanie, les derniers royaumes de quelque importance (Hawaii, Samoa, Tonga) avaient perdu leur indépendance entre 1889 et 1900. En revanche, l’Australie avait accédé au statut de dominion en 1901, ainsi que la Nouvelle-Zélande en 1907.
Par la suite, le nombre d'États indépendants n'a cessé d'augmenter, notamment sous l'effet de la décolonisation et de l'effondrement du bloc soviétique. Il est ainsi passé de 72 en 1945 à 197 en 2012 (date de la reconnaissance de l'État de Palestine comme « État non membre » de l'ONU) :
88 en 1955 (5 en Afrique, 22 en Amérique, 27 en Asie, 32 en Europe et 2 en Océanie) dont 76 membres de l'ONU ;
156 en 1975 (48 en Afrique, 29 en Amérique, 39 en Asie, 33 en Europe et 7 en Océanie) dont 144 membres de l'ONU ;
197 reconnus par l'ONU en 2012 (54 en Afrique, 35 en Amérique, 47 en Asie, 45 en Europe et 16 en Océanie) dont 193 membres de cette organisation, qui reconnaît également les Îles Cook, Niue, l'État de Palestine et le Vatican comme « États non membres ». Les Îles Cook et Niue sont des États en libre association avec la Nouvelle-Zélande. Le Vatican et l'État de Palestine ont quant à eux le statut d'États observateurs à l'ONU.
Notes et références
Notes
↑ ab et cC'est le Saint-Siège (l'évêché de Rome, propriétaire et résidant du Vatican) qui est représenté à l'ONU, et non le Vatican (l'État qui administre ce petit territoire). Même si leur chef est le même, leurs passeports sont différents.
↑ abcd et eLes Îles Cook et Niue ont un statut juridique unique au monde, celui d'« États en auto-gouvernance » (self-governing state), librement associés à la Nouvelle-Zélande. Cette dernière n'y conserve qu'une seule fonction régalienne, à savoir la défense (mais pas la politique étrangère). Les Îles Cook et Niue partagent également une citoyenneté commune avec l'ancienne puissance de tutelle. Les Îles Cook ont été reconnues comme indépendantes dans leurs affaires étrangères et se sont vu attribuer le statut d'« État non-membre » en 1992 par l’Organisation des Nations unies, puis il en a été de même pour Niue en 1994,. Ces deux derniers pays peuvent se prévaloir de la clause « tous les États » définie par la convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961.
↑Le nom de République argentine est le plus communément employé de nos jours et celui utilisé par l'ensemble des instances internationales. Cependant, les quatre noms ici mentionnés sont constitutionnellement officiels. Pour plus de détails sur l'utilisation historique prédominante de ces différents noms, se référer à l'article Confédération argentine.
↑(en) Sait Akşit et Costas Melakopides, The influence of Turkish military forces on political agenda-setting in Turkey, analised on the basis of the Cyprus question : Foreign affairs, Graham Avery, , 15 p. (lire en ligne).
↑(en) Roger O'Toole (éditeurs : Hvithamar, Annika ; Warburg, Margit ; Jacobsen, Brian Arly), Holy nations and global identities : civil religion, nationalism, and globalisation, Leyde, Brill, , 307 p. (ISBN978-90-04-17828-1, lire en ligne), « Dominion of the Gods: Religious continuity and change in a Canadian context », p. 137.
↑Aymon Baud, Philippe Forêt et Svetlana Gorshenina, La Haute-Asie telle qu'ils l'ont vue : explorateurs et scientifiques de 1820 à 1940, , 144 p. (ISBN9782880862992, lire en ligne), p. 114.
Références toponymiques utilisées
Les dénominations de la liste principale des pays proviennent des documents suivants :
et pour quelques pays qui n'ont leurs noms constitutionnels repris dans aucun des documents précédents, la traduction littérale du nom a pu être reprise avec une note associée.
N.B. :
Uniquement lorsque les dénominations diffèrent, chaque dénomination (ou uniquement la dénomination qui fait exception) est suivie de l'abréviation de la source qui la donne (CNT, L, OIT, ONU, PR, SQ, SS, UE).
Certains organismes utilisent plusieurs dénominations différentes pour la même entité, dans ce cas-là, l’abréviation suit chaque dénomination utilisée.
Le Petit Robert des noms propres utilise généralement une minuscule sur les mots « république » ; de la même manière Larousse utilise la plupart du temps la minuscule pour « royaume ». Lorsque c'est la seule différence, elle est indiquée par un « m » suivant l’abréviation : « Lm » ou « PRm ».
Certains organismes utilisent, dans leurs nomenclatures, une partie du nom est entre parenthèses ; lorsque c’est la seule différence, elle est indiquée par un « p » suivant l’abréviation (ONUp par exemple).