Septembre 1792
Événements
Septembre : La Garde nationale de Paris, toile de
Léon Cogniet.
France
20 septembre :
bataille de Valmy.
- Bonne récolte. Les prix continuent cependant à grimper jusqu’en septembre (dévaluation de l’assignat, stockage des grains, nouvelle récolte en cours de battage). Situation financière préoccupante : les rentrées des nouveaux impôts se font mal. Pour résoudre leurs problèmes, les Girondins poursuivent la politique inflationniste de l’assignat en autorisant de nouvelles émissions. Les Montagnards voudraient imposer les riches et stabiliser le cours des assignats, voire les supprimer.
- 2-5 septembre : les massacres de Septembre. Des centaines de prisonniers, ainsi que des aristocrates, des prêtres et quelques évêques, désignés comme traîtres, sont jugés sommairement et massacrés. Tribunal Maillard.
- À Reims, Caen, Meaux et Lyon, les sociétés locales procèdent aussi à des exécutions. La Commune prend des mesures de réquisition pour obliger les paysans à battre les céréales, fixer le prix et punir ceux qui stockent des grains. Le Conseil exécutif (Danton) ratifie ces décisions, les étend à l'ensemble du territoire et décide l'envoi de commissaires en province.
- 2 septembre :
- 5 septembre : naissance de Pierre-Armand Dufrénoy, géologue et minéralogiste français.
- 12 septembre : l'armée de Brunswick (74 000 hommes) franchit les défilés de l'Argonne.
- 14 septembre : naissance de Louis-Georges Mulot foreur du puits artésien de Grenelle puis inventeur et cofondateur des mines de Dourges.
- 18 septembre : l'Assemblée législative dissout la Commune de Paris.
- Fin septembre à novembre : Girondins contre Montagnards à la Convention nationale.
- Les « Brissotins » (ou Girondins), révolutionnaires convaincus, appuyés par la province, siègent à droite (Brissot, Vergniaud, Guadet, Pétion de Villeneuve, Condorcet, Gensonné, Barbaroux, Buzot, Dumouriez, Servan, Roland de la Platière, Louvet, Isnard). Ils ont quitté le club des Jacobins en août et se réunissent chez Madame Roland. Soucieux de légalité et hostiles à toute ingérence dans les débats de l'Assemblée, ils veulent réduire le rôle politique de la capitale. Les « Montagnards » siègent à gauche, sur les bancs les plus hauts (Robespierre, Danton, Marat, Billaud-Varenne, Collot d'Herbois, Saint-Just, Couthon). Ils s'appuient sur le club des Jacobins et les clubs provinciaux affiliés. Ils sont prêts à prendre des mesures rigoureuses et extrêmes et trouvent appuis dans la Commune de Paris. Au Centre siègent des députés républicains modérés qui jouent un rôle d'arbitrage entre les deux extrêmes (Sieyès, Cambacérès, Daunou, Grégoire, Boissy d'Anglas). Les sans-culottes jouent un rôle important dans la vie politique depuis le 10 août. Issus de la classe moyenne (boutiquiers, artisans, petits propriétaires), ils s'appuient sur les sections parisiennes et sont partisans de la souveraineté populaire (référendums, droit de pétition et d'insurrection). Le club des Cordeliers avec Hébert ou le mouvement Enragé (Jacques Roux, Momoro, Leclerc) représentent les tendances de la sans-culotterie.
Naissances
Décès
Notes et références
- Roland Barraux, Histoire du Népal : le royaume de la montagne aux trois noms, Paris, Éditions L'Harmattan, 2007, 191 p. (ISBN 978-2-296-03491-4, présentation en ligne)
- (fr) Nathalie Caron, « Thomas Paine et l’éloge des révolutions », Transatlantica, 2006:2, Révolution, Mis en ligne le 7 juillet 2006, référence du 17 février 2008.
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Voir aussi