Minéralogie

MinéralogieIllustration tirée du British Mineralogy - or coloured figures intended to elucidate the mineralogy of Great Britain de James Sowerby (publié entre 1804 et 1817).
Partie de Sciences de la Terre
Pratiqué par Minéralogiste
Objet Minéral
Histoire Histoire de la minéralogie

La minéralogie est une science multidisciplinaire qui a pour objet les minéraux, leurs identifications, leurs caractérisations et descriptions, leurs analyses, leurs variétés et habitus, leurs classements, classifications et collections, leurs gîtologie, gisements et répartitions, leurs origines et leurs divers modes de formation, leurs usages par l'Homme, leurs intérêts pour la végétation ou la faune, leurs histoires dans l'univers des écrits ou discours savants ou des savoirs profanes ou traditionnels, les diverses modalités de connaissances... La minéralogie descriptive étudie les minéraux des milieux naturels, constituants diversement associés dans les roches. Elle peut être considérée, tout en gardant son statut autonome et réglementé au niveau international, comme une discipline de base de la géologie, une science auxiliaire de la pétrologie, ou encore une branche de la planétologie ou une matière d'approfondissement en prolongation de la chimie minérale dans le sens étendu où les produits de la cristallisation artificielle, en laboratoire ou en four technique, sont admis.

Un minéral désigne en minéralogie un corps chimique minéral ou parfois organique, formé en principe naturellement, mais parfois par artifice. Un minéral donné est caractérisé par les éléments chimiques qu'il contient, assemblé ou réuni et décrit selon une composition précise donnée par une formule chimique ou à défaut selon des limites de compositions variables, et surtout une structure cristalline ou à défaut une organisation amorphe ou à courtes distances, la première définie par son réseau de diverses liaisons et ses symétries remarquables, c'est-à-dire respectivement à l'échelle moléculaire par la nature des atomes qui le composent et leur agencement dans l'espace.

La minéralogie concentre les diverses approches d'étude des minéraux sur ces fondements descriptifs. Sans initiation théorique de base et connaissance du terrain et/ou pratique du laboratoire, il ne peut exister de minéralogiste amateur ou professionnel. Il existe une histoire de la minéralogie, qui remonte à l'Antiquité et notamment à la kem(i)a ou chimie égyptienne.

Des méthodes telles que le QEMSCAN permettent d'obtenir une description minéralogique d'un échantillon acquise de manière automatique par ordinateur.

Propriétés des minéraux

Article détaillé : Minéral.

Plusieurs propriétés et méthodes permettent de caractériser un minéral. Pour étudier un minéral donné, le minéralogiste exploitera, entre autres :

Nomenclature des minéraux

La nomenclature moderne s’impose dans le courant du XIXe siècle, dans laquelle le nom trouve son origine dans plusieurs raisons :

Aujourd'hui, il existe un organisme international visant à normaliser la définition des espèces minérales : l'Association internationale de minéralogie (IMA).

Prospection

Des minéraux sont susceptibles d'être découverts dans les sources suivantes :

Les huit éléments qui constituent à eux seuls près de 90 % de la texture de la croûte terrestre s'associent pour former les minéraux. Les minéraux silicatés et la silice prédominent dans la plupart des roches communes, excepté le calcaire.

L'échelle de dureté

L'échelle de dureté de Mohs fut inventée en 1812 par le minéralogiste allemand Friedrich Mohs afin de mesurer la dureté des minéraux. Le numéro 1 étant le moins dur et le numéro 10 le plus dur.

Sciences connexes

La minéralogie travaille en collaboration avec d'autres sciences :

Exemples de minéraux

Chalcopyrite, un sulfure. Un Saphir, un oxyde. Goethite, un hydroxyde. Cryolite, une Halogénure. Malachite, un carbonate. Gypse, un sulfate. Phénacite, un Nésosilicate. Spodumène, un Inosilicate. Mica, un Phyllosilicate. Quartz, un Tectosilicate.

Voici une liste non exhaustive de minéraux communs :

Les oxydes de la forme XY2O4 sont regroupés sous l'appellation « spinelles » où souvent (mais pas toujours) X est un métal 2+ et Y un métal 3+ (hématite, pléonaste par exemple). Un contre-exemple est l'ulvöspinelle, TiFe2O4 : ici le titane a nombre d'oxydation 4+, le fer 2+.

Bibliographie

Notes et références

  1. Le corps naturel ou son équivalent artificiel par l'art chimique peut être étudié par la chimie minérale ou inorganique, exceptionnellement par la chimie organique pour les hydrocarbures et les innombrables composés carbonés fossiles. Il faut aussi prendre la géodiversité. Lire le paragraphe "Qu'est-ce qu'un minéral ?" dans le petit livre de François Farges, opus cité.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes