Roye (Somme)

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Roye
Roye (Somme)
L'hôtel de ville.
Blason de Roye
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité CC du Grand Roye
Maire
Mandat
Delphine Delannoy
2022-2026
Code postal 80700
Code commune 80685
Démographie
Gentilé Royens
Population
municipale
5 662 hab. (2021 en diminution de 5,19 % par rapport à 2015)
Densité 364 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 52″ nord, 2° 47′ 21″ est
Altitude Min. 67 m
Max. 96 m
Superficie 15,55 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Roye
(ville isolée)
Aire d'attraction Roye
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Roye
(bureau centralisateur)
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Somme
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Liens
Site web https://roye.eu/

Roye est une commune française, chef lieu de canton et siège de la communauté de communes du Grand Roye, située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Roye est une ville située dans les riches plaines du Santerre à 110 km de Paris, à 120 km de Lille et à 45 km d'Amiens..

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Gruny, Beuvraignes, Carrépuis, Goyencourt, Laucourt, Roiglise, Saint-Mard, Verpillières et Villers-lès-Roye.

Communes limitrophes de Roye
Goyencourt Gruny
Villers-lès-Roye

Saint-Mard
Roye Carrépuis

Roiglise
Laucourt Beuvraignes Verpillières

Géologie et relief

Le sol des plateaux qui environnent la commune au nord et au sud est formé de couches argileuses du limon des plateaux. Au-dessous, le sous-sol est composé de la craie blanche qui affleure sur toutes les pentes des vallées. En surface, la terre végétale très fertile est perméable à l'infiltration des eaux. Les terrains de la vallée de l'Avre sont composés d'alluvions modernes formés de mauvaises tourbes et de dépôts terreux amenés par les eaux des coteaux voisins.

Le plateau est coupé d'est en ouest par la vallée de l'Avre et du nord au sud jusqu'à cette rivière par le ruisseau de Saint-Firmin. Une colline s'incline vers l'Avre au sud et à l'ouest vers le ruisseau de Saint-Firmin. Sur le bord opposé de ces deux cours d'eau, prennent naissance d'autres collines qui dominent la vallée marécageuse.

Hydrographie

Roye est sur l'Avre au sud du bassin de la Somme.

La nappe phréatique se situait à la fin du XIXe siècle à 25 mètres de profondeur environ.

La commune est arrosée par deux cours d'eau :

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C).

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 716 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 10 km à vol d'oiseau, est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Urbanisme

Typologie

Roye est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,. Elle appartient à l'unité urbaine de Roye, une unité urbaine monocommunale de 5 662 habitants en 2021, constituant une ville isolée,.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est la commune-centre. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants,.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (21,1 %), zones urbanisées (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), eaux continentales (0,6 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).

Morphologie urbaine

La ville de Roye est construite en amphithéâtre sur une colline qui descend au sud vers l'Avre. Le faubourg Saint-Gilles a été construit au sud et le faubourg Saint-Médard à l'ouest.

Habitat et logement

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 2 982, alors qu'il était de 2 912 en 2014 et de 2 759 en 2009.

Parmi ces logements, 86,1 % étaient des résidences principales, 2,3 % des résidences secondaires et 11,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 67,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 31,8 % des appartements.

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Roye en 2019 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,3 %) inférieure à celle du département (8,3 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 42,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (42,9 % en 2014), contre 60,2 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière.

Le logement à Roye en 2019.
Typologie Roye Somme France entière
Résidences principales (en %) 86,1 83,2 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 2,3 8,3 9,7
Logements vacants (en %) 11,6 8,5 8,2

Voies de communication et transports

Roye est accessible par la sortie no 12 de l'autoroute A1.

La gare de Roye, située sur la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai (et sur l'ancienne ligne de Compiègne à Roye-Faubourg-Saint-Gilles), ne supporte plus qu'un traffic fret depuis la fermeture au trafic voyageurs intervenue en 1970.

La commune est desservie, en 2023, par les lignes 655 et 679 du réseau interurbain de l'Oise et par les lignes 740, 744 et 753 du réseau Trans'80.

Toponymie

La localité a été successivement mentionnée sous les formes suivantes : Rodium sur la table de Peutinger; Rodrina sur le Manuel de géographie de Ptolémée vers 150; Roudium vers 200 (itinerarium de Tongres); Rauga en 933 (Flodoard); Rogia, Regia et Rugia vers 1190 (Vita S. Angilberti. Boll.); Roya en 1103 (Du Cange); Roia en 1143-1214-1218 (Cartulaire d’Ourscamp); Roga en 1149 (Cartulaire de Prémontré); Roye en 1175 (Philippe et Elisabeth de Vermandois); Roie en 1196-1300 (Cartulaire de Noyon); Roae en 1256 (Tabule ceratæ Johannis Sarraceni); Ruya en 1278 (Du Chesne, Histoire des cardinaux); Villa Royensis en 1280 (Cartulaire d’Ourscamp); Roye en Vermandois en 1373 (Ord. du Louvre); Roye en Senterre en 1420 (Monstrelet); Roye-sur-l’Avre (sans date); Raga (dictionnaire de Vosgien) et Avre-Libre en l'an III de la République.

Roye peut représenter la fixation du nom de personne gaulois Roudios (hypothèse défendue par Hermann Gröhler), employé alors absolument.

Les habitants s'appellent les Royens.

Histoire

Préhistoire

La présence de l'homme sur le territoire de la commune de Roye est attestée au Néolithique.

Antiquité

Époque gallo-romaine

Il existait un vicus à Rodium à l'intersection de la via Agrippa de l'Océan qui reliait Lugdunum (Lyon) à Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer) et de la voie romaine reliant Caesaromagus (Beauvais) à Bagacum Nerviorum (Bavay). Roye dépendait alors de la civitas Viromanduorum, en Gaule belgique, dont la ville principale était Augusta Viromanduorum (Saint-Quentin).

L'archéologie aérienne a permis de révéler la présence de vestiges de deux villas gallo-romaines situées à l'ouest de la ville à proximité de l'autoroute A 1 et de la ligne TGV Paris-Lille. Au lieu-dit le Vieux-Catil, à l'ouest de Roye, subsistaient jusqu'à la Première Guerre mondiale, les vestiges d'un camp romain,.

Invasions barbares

En 451, les Huns d'Attila envahirent la Gaule romaine. Selon la tradition, arrivant de Reims, les Huns furent battus au cours d'une bataille entre Corbie et Roye, dans la plaine du Santerre par Mérovée. Cependant, aucune source historique ne mentionne ce fait.

Il est vraisemblable que le vicus de Roiglise ayant été dévasté par les incursions germaniques, le site fut délaissé par les habitants au profit de Roye.

Moyen Âge

Haut Moyen Âge

En 486, Clovis traverse Roye en se dirigeant vers Soissons.

En 891, après avoir pillé Balâtre, les Vikings sèment la terreur dans la région puis arrivant à Roye, incendient la chapelle Saint-Firmin et le faubourg de Thoule puis Roiglise et se dirigent ensuite vers Noyon.

Moyen Âge classique

En 1030 une terrible famine décima la population de Roye.

À la suite du traité de Boves signé en juillet 1185, le roi de France Philippe Auguste obtient la possession définitive du comté d'Amiens, ainsi que des places vermandoises de Roye et de Montdidier.

En 1214, le seigneur de Roye et les milices communales royennes s'illustrèrent lors de la bataille de Bouvines, mais y perdirent six chevaliers.

Le roi Philippe le Long épouse Jeanne II de Bourgogne, la fille d’Othon IV de Bourgogne et de la comtesse Mahaut d'Artois. À la mort de Mahaut, la reine Jeanne — par ailleurs rendue célèbre dans l’affaire dite de la tour de Nesle — se rendant en Artois pour prendre possession de son comté, fait étape à Roye, dans une hostellerie fort en renom qui se situait sur la place du Marché. La Reine se fait servir un splendide festin et se mit à boire, peut-être outre mesure, d’une liqueur sucrée faite de vin et d’épices appelée « claré » ou « clairet » que lui versait son « bouteiller » Huppin. Elle passe la nuit à se divertir et le lendemain, 21 janvier 1330, elle meurt soit par l’excès de libation soit par le poison. Si l’on en croit l’auteur de la Chronique de Flandre, il semblerait plutôt que ce fut le poison : « Tantôt que la Reine fut en son lit, il luy prit la maladie de la mort et assez tôt rendit son esprit et coula du venin par la bouche, par les yeux, par le nez et par les oreilles et devint son corps tout taché de blanc et de noir ». Robert d’Artois est alors soupçonné d'en être l'auteur.

Organisation ecclésiastique de la ville

Au XIIe et XIIIe siècles, les paroisses de la ville et de ses faubourgs forment un doyenné particulier.

Outre la collégiale de Saint-Florent, la ville est divisée en quatre paroisses : Saint-Pierre dans l'enceinte de la cité, Saint-Georges dans le faubourg Saint-Georges, Saint-Médard de Toulle et Saint-Gilles dans les faubourgs de même nom.

La collégiale est dotée d'un chapitre de chanoines, fondé en 990 par Herbert III comte de Vermandois et sa femme Hermengarde, sous le vocable de Saint-Georges, pour 25 chanoines. La fondation est confirmée en mai 1184 par une bulle du pape Luce III.
Au XIe siècle, la collégiale adopte le nom de saint Florent, prêtre solitaire en Anjou, lorsque le corps de ce saint y est transféré le 25 mai 1077 par Hugues-le-Grand comte de Vermandois qui l'avait enlevé à l'abbaye Saint-Florent de Saumur au cours d'une expédition militaire.

La ville a compté également à la fin de l'Ancien Régime trois couvents : celui des Cordeliers, fondé au XIIIe siècle par Raoul Poultier, celui des Minimes, fondé en 1633 et celui des Annonciades, fondé en 1493.

Bas Moyen Âge, Roye au cœur de la rivalité franco-bourguignonne

Durant la guerre de Cent Ans, en 1369, le commandant anglais Robert Knowles à la tête de 12 000 hommes dévaste la région, prend la ville, la livre aux Flamands qui la réduisent en cendres.

En juin 1373, le duc de Lancastre fils du roi d'Angleterre, ravage la Picardie, investit Roye en juillet et la détruit.

En 1406, le duc de Bourgogne Jean sans Peur, s'empare de la ville et la pille. En 1411, les Armagnacs reprennent la ville qui est ensuite reconquise par les Bourguignons. En 1415 la ville est reprise par Charles de Falvy, seigneur de Nesle pour le compte des Armagnacs. En 1417, les Royens se livrent à Jean sans Peur. En 1419, 500 hommes commandés par Jean Desquesnes dit Carados seigneur de Saresviller près de Montdidier et Charles de Flavy gouverneur de Compiègne prennent la ville au nom du roi de France, mais Jean II de Luxembourg-Ligny en fait le siège pour le compte du duc de Bourgogne. La ville est prise après 6 semaines de siège et la garnison sort avec armes et bagages sous le sauf-conduit de Jean II de Luxembourg-Ligny mais, à quelques lieues de la ville, elle est attaquée et massacrée par une troupe anglaise.

En 1435, le traité d'Arras laisse les « villes de la Somme » — dont Roye — à Philippe le Bon, duc de Bourgogne.

En 1463, Louis XI rachète la ville, faisant ainsi jouer la clause de rachat des « villes de la Somme », figurant dans le traité d’Arras. Le 16 juin 1472, la population de Roye épouvantée par la nouvelle du massacre intervenu à la fin du siège de Nesle, voisine d’une dizaine de kilomètres au nord, se rend sans combattre à Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, qui déclare la guerre au roi de France Louis XI qu'il accuse d'avoir fait assassiner son frère et héritier Charles de France. La ville dispose d'une garnison de 1 400 francs archers et 200 lances de l’arrière-ban commandés par le seigneur de Mouy et Louis de Gomel, seigneur de Balagny-sur-Thérain, gouverneur de Beauvais. La place étant forte et bien munie, ils ont la volonté de se défendre, mais les francs archers effrayés du massacre de Nesle, refusent de combattre et se rendent aux Bourguignons. Les commandants de la ville sont donc contraints de se rendre. Charles le Téméraire leur laisse la vie sauve, ainsi qu’aux soldats, les laissant tous partir avec un bâton à la main vêtus d’un simple pourpoint. Ils se retrouvent quelques jours plus tard lors du Siège de Beauvais.

En 1473, Louis XI met le siège devant la ville qui se rend le 6 mai. Le roi, irrité de la reddition sans combattre de l'année précédente, fait démanteler le château-fort et incendier la cité.

Époque moderne, Roye sous la menace espagnole

En 1634, des réfugiés illuministes originaires de Séville tentent de s'établir en France. Deux religieuses rejoignent l'abbaye de Maubuisson au début de 1628, mais leur prosélytisme les désigne à l'attention de la mère supérieure, Angélique Arnauld, qui les fait arrêter. Poursuivant leur route, ces Alumbrados convertissent Pierre Guérin, curé de la paroisse Saint-Georges. Se prétendant directement inspiré par des messages célestes, Guérin fait de nombreux disciples, appelés les Guérinistes. Systématiquement recherchés, ils sont tous exécutés en 1635.

Pendant la Guerre de Trente Ans, en 1636, les Impériaux et les Espagnols commandés par Thomas de Savoie, Jean de Werth et Jean de Nassau s'emparent de la ville, qui est reprise l'année suivante par les troupes françaises.

Le 7 août 1653, la ville est investie de nouveau par les Espagnols conduits par Condé, qui envahissent la Picardie. Jusqu’en 1659, année de la signature du traité des Pyrénées, Roye est très proche de la frontière avec les Pays-Bas espagnols passant par Marché-Allouarde ; elle est donc en première ligne lors des guerres.

Époque contemporaine

Révolution française François-Noël Gracchus Babeuf.

Né à Saint-Quentin le 23 novembre 1760, François Noël Babeuf se fait appeler plus tard Gracchus Babeuf en hommage aux Gracques, les deux tribuns de Rome qui avaient proposé une réforme agraire et payé de leur vie cette audace. Après avoir travaillé au creusement du Canal de Saint-Quentin, il devient clerc chez Me Hullin, notaire à Flixecourt, puis « feudiste » chez le seigneur de Damery, une commune voisine de Roye. C’est là qu’il rencontre sa future femme, Marie Anne Victoire Lenglet, au service du châtelain de Damery, qu'il épouse en 1782.

Il s’installe à Roye, d’abord au 80, rue de Paris et, plus tard, au 11, rue Saint-Gilles. Il est alors « feudiste » et « commissaire à terrier » (géomètre). Son rôle, comme « feudiste » est de recenser pour le compte des seigneurs qui l’emploient, les droits et privilèges liés à leur condition seigneuriale et dont certains sont tombés en désuétude.

C’est ce qui l’amène à imaginer un « cadastre perpétuel » sur lequel serait fondé, sans contestation possible la perception des droits. Dans son métier, il acquiert une bonne connaissance des questions foncières et fiscales et de leurs conséquences humaines dans les usages de l’époque.

D’origine modeste, mais autodidacte passionné Babeuf s’intéresse à tout, l’aérostation, la vaccination, le magnétisme, l’électricité… et entretient des relations avec les esprits éclairés de son époque, avec l’Académie d’Arras à laquelle appartiennent Robespierre et Carnot.

Dès 1785, il préconise l’exploitation des terres en fermes collectives, le travail en commun et la répartition des fruits du travail. Il demande que la dîme soit payée par tous. Il propose de remplacer les gabelles et les aides par un impôt unique proportionnel aux revenus.

Le 17 juillet 1789, peu après la prise de la Bastille, il se trouve à Paris où il cherche à éditer son « cadastre perpétuel ». Les événements révolutionnaires l’enthousiasment mais il déplore, dans une lettre à sa femme, la cruauté exercée par le peuple contre les défenseurs de la Bastille.

En abolissant les privilèges, la Révolution réduit à néant le métier de Babeuf., qui se reconvertit un temps dans le journalisme puis revient à Roye le 18 octobre 1789, où ce jeune homme de 29 ans se heurte à la municipalité modérée de Roye. Les cabaretiers de Roye s’opposent au versement des impôts d’ancien régime. Babeuf, à son retour de Paris, se montre solidaire du combat des cabaretiers, des tanneurs, des tisserands, dénonçant l’injustice des anciens impôts. Il adresse un libelle à la municipalité de Roye puis un message de félicitations à l’Assemblée Nationale qui a supprimé les gabelles, qui est qualifié de « libelle incendiaire » par l’Assemblée nationale. Babeuf est emprisonné une première fois à Paris le 19 mai 1790 et n’est libéré quelques semaines plus tard qu’à la suite d’une campagne de soutien du révolutionnaire Jean-Baptiste Marat. Mais Longuecamp, le maire de Roye, profite de cette condamnation pour faire annuler l’élection de Babeuf au « conseil général » de la commune.

Après un accueil triomphal à Roye, Babeuf récidive. Devant la municipalité de Roye, il défend à nouveau les cabaretiers et l’idée que « tous les impôts doivent être répartis sur chaque citoyen en proportion de ses facultés ».

Lorsqu'en juillet 1791, le maire Longuecamp organise l’élection du juge de paix, il mobilise la garde pour empêcher Babeuf d’accéder à la salle de vote, de peur qu’il ne soit candidat et qu’il ne soit élu.

À partir d'octobre 1790, Babeuf rédige et imprime le Correspondant Picard, dont il fait une tribune politique. Il y réclame le suffrage universel, la suppression du droit de déshériter les enfants, celle du droit de champart permettant aux seigneurs de prélever une partie des récoltes.

Pour l’abolition effective des privilèges, Babeuf se rend, à la tête de quelques patriotes, au château de Champien pour y brûler les papiers de famille. A Roye, il fait dresser un bûcher de tous les actes féodaux de la noblesse locale. Il soutient les habitants de la commune de Davenescourt contre leur châtelaine, la comtesse Philipinne de La Myre.

En février 1791, il se lance dans un nouveau combat tendant à faire reconnaître les marais de Bracquemont qui appartenaient aux Célestins d’Amiens, comme propriété communale. À la tête d’un groupe de citoyens, il occupe la mairie jusqu'à ce que soit signé un écrit déclarant que les marais sont « propriété communale appartenant au peuple » ; Babeuf est à nouveau arrêté, incarcéré à Montdidier le 8 avril, libéré le 13 et accueilli triomphalement à Roye.

Il est élu conseiller général de la Somme en 1792, par un électorat pourtant modéré, mais pour peu de temps, car, devenu administrateur du district de Montdidier, il est poursuivi pour un faux commis dans un acte de procédure. Il s’enfuit à Paris.

Arrêté en 1793, élargi grâce aux Jacobins, il est libre quand tombe Robespierre. Il conspire contre le Directoire avec des hommes comme Jean-Baptiste Drouet — l’homme qui avait reconnu Louis XVI à Varennes — et Philippe Buonarroti. Il est l’animateur de ce qu’on appellera la « Conjuration des Égaux » et meurt guillotiné le 28 mai 1797 à Vendôme.

Cet homme aux idées avancées et généreuses — on parlera de « babouvisme » — le feront désigner comme le premier « communiste ». Il est, à ce titre, connu dans le monde entier.

Article détaillé : Gracchus Babeuf. Première Guerre mondiale, Roye totalement ruinée

Roye est durement touchée par les combats de l'été 1914, en 1916 et surtout en 1918, au cours de la Offensive du printemps et de la Troisième bataille de Picardie.

Pendant la bataille de la Somme de 1916 et le repli allemand sur la ligne Hindenburg, selon l'abbé Calippe, alors que la bataille n'a causé que des dégâts réparables, les Allemands organisent la ruine systématique de toutes les industries. Ils pillent tout ce qui peut être envoyé en Allemagne, saccageant les arbres et détériorant tout le matériel.

Le 21 mars 1918, au début de la bataille du Kaiser, l'armée allemande pénètre dans Roye.

La Troisième bataille de Picardie.

La ville de Roye est libérée de l'occupation allemande par la grande offensive des Alliés dite Troisième bataille de Picardie entre Amiens et Mons qui commence le 8 août 1918.

Dans le secteur de Roye, c'est la 56e division d'infanterie (DI) commandée par le général Demetz qui est chargée de mener l'offensive contre les forces allemandes. Le 16 août, le 65e bataillon de chasseurs à pied (BCP) s'empare de Villers-lès-Roye.

Le 20 août 1918, « la 56e DI ayant reçu l'ordre d'attaquer dans la direction de Roye — d'où on suppose que l'ennemi va se replier — le 65e BCP reçoit la mission de suivre la progression et d'assurer le nettoyage de Roye. L'attaque, déclenchée à 14 heures, échoue . La 3e compagnie (Le Couppey) du 65e BCP occupe durant toute la nuit les rives nord de l'Avre en première ligne devant les ponts de Saint-Mard ».

La ville de Roye, durement bombardée, est libérée dans les jours suivants, après de terribles combats.

Articles connexes : Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale. Seconde Guerre mondiale, Roye sous le feu de l'ennemi

Au début de la Seconde Guerre mondiale, lors de la Bataille de France, Roye est sévèrement bombardée du 18 mai au 5 juin 1940, étant dans l'axe d'attaque de deux divisions blindées allemandes. On estime que 37 % des immeubles de la ville sont détruits.

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.

Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Roye. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié et étendu.

Intercommunalité

La commune était le siège depuis 1972 du syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) du canton de Roye, composé de 29 des 33 communes de l'ancien canton de Roye. Ce SIVOM se transforme en communauté de communes en 2012 et prend la dénomination de communauté de communes du Grand Roye.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil, la préfète dévoile en octobre 2015 son projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Grand Roye et du canton de Montdidier », le nouvel ensemble de 24 805 habitants regroupant 62 communes,. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités concernées et de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016, la préfecture a sollicité l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le 1er janvier 2017.

La nouvelle intercommunalité, qui conserve la dénomination de communauté de communes du Grand Roye, est créée par un arrêté préfectoral du 1er janvier 2017, et la commune en demeure le siège.

Tendances politiques et résultats

Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans la Somme, la liste DVG menée par le maire sortant obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 475 voix (60,37 %, 24 conseillers municipaux élus dont 19 communautaires), devançant très largement celle DVD menée par Jean-Marc Morand (968 voix, 39,62 %, 5 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires).
Lors de ce scrutin, 40,32 % des électeurs se sont abstenus.

Article connexe : Élections municipales de 2014 dans la Somme.

Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans la Somme, la liste PS menée par le maire sortant Pascal Delnef — qui avait succédé à Jacques Fleury en 2017 après sa démission — obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 265 voix (74,41 %, 26 conseillers municipaux élus dont 12 communautaires), devançant très largement la liste NGeS menée par Olivier Spinelli, qui a recueilli 435 voix (25,58 %, 3 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires).
Lors de ce scrutin marqué par la Pandémie de Covid-19 en France, 52,21 % des électeurs se sont abstenus.

Article connexe : Élections municipales de 2020 dans la Somme.

A la suite de mésententes au sein de la majorité du conseil municipal, 18 de ses membres dont 6 maires-adjoints démissionnent en juin 2022, ce qui implique l'organisation de nouvelles élections municipales en octobre 2022,,. Lors du premier tour de ces élections, la liste SE menée par la maire-adjointe démissionnaire Delphine Delannoy obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 021 voix (53,6 %, 23 sièges), devançant largement les listes menées respectivement par :

Lors de ce scrutin, 51,5 % des électeurs se sont abstenus.

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Début de la liste des maires (de 1789 à 1944)
Période Identité Étiquette Qualité
1789 1790 L.C. Billecoq    
1790 1791 J.B Longuecamp    
1791 1793 Lefebvre d'Hedancourt    
1792 1795 Marc Florent Prevost   Député aux États généraux
1795 1800 Lequeux    
1800 1805 Dumesnil    
1805 1808 Nicolas Larabit    
1808 1830 A. Graval    
1830 1831 A. Seret    
1831 1838 Thomas Fouquier   Homme de loi
1838 1839 Leleu    
1839 1844 C. Graval    
1844 1846 Berthout    
1846 1848 Grégoire    
1848 1858 Servatius    
1858 1870 Henri Bertin    
1870 1870 E. Duquesnel    
1870 1871 Masurier    
1871 1875 Henri Bertin    
1875 1878 A. Bellanger    
1878 1884 E. Cauvin    
1884 1886 D. Douay    
1886 1912 L. Vasseur    
1912 1917 P. Jaillant    
1917 1925 Ernest Mandron    
1925 1932 G. Varez    
1932 1935 Louis Daudré    
1935 1944 P. Mercusot    
 
1944 1947 André Coël SFIO Architecte
Conseiller général de Roye (1945 → 1973)
octobre 1947 mai 1953 M. Bodin RPF  
mai 1953 mars 1977 André Coël SFIO
puis PS
Architecte
Conseiller général de Roye (1945 → 1973)
mars 1977 mai 2017, Jacques Fleury PS
puis SE
Avocat
Député de la Somme (6e cir.) (1986 → 1993 puis 1997 → 2002)
Conseiller général de Roye (1973 → 1992 puis 1998 → 2001)
Vice-président de la CC du Grand Roye (2014 → 2019)
Démissionnaire.
mai 2017 octobre 2022 Pascal Delnef PS Directeur d'école retraité
Conseiller départemental de Roye (2015 → 2021)
Mandat écourté par la démission d'une partie du conseil municipal
octobre 2022 En cours
(au 13 mars 2023)
Delphine Delannoy DVG Cadre bancaire, ancienne adjointe

Jumelages

Les premiers contacts entre la ville de Roye et la ville allemande de Wedemark ont lieu en 1978, le jumelage est officialisé en 1984

Population et société

Démographie

Évolution démographique Articles connexes : Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008.

En 2021, la commune comptait 5 662 habitants, en diminution de 5,19 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 1123 1763 2733 3003 6363 6703 7273 9443 775
Évolution de la population  , suite (1)
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 7363 7973 9933 9153 9734 0283 8883 9314 304
Évolution de la population  , suite (2)
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 3494 3814 5154 3725 3095 3524 9564 3904 635
Évolution de la population  , suite (3)
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
4 9125 2116 2656 6506 3336 5296 2686 1996 061
Évolution de la population  , suite (4)
2018 2021 - - - - - - -
5 7095 662-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999 puis Insee à partir de 2006.) Histogramme de l'évolution démographique Article connexe : Exode rural dans la Somme. Pyramide des âges

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,6 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 2 688 hommes pour 3 021 femmes, soit un taux de 52,92 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,49 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8  90 ou + 2,6 
7,3  75-89 ans 11,6 
16,8  60-74 ans 17,6 
20,6  45-59 ans 19,4 
16,7  30-44 ans 15,9 
18,8  15-29 ans 16,1 
19,0  0-14 ans 16,8 
Pyramide des âges du département de la Somme en 2020 en pourcentage
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6  90 ou + 1,7 
6,4  75-89 ans 9,2 
16,9  60-74 ans 17,8 
19,9  45-59 ans 19,1 
18,3  30-44 ans 17,5 
19,4  15-29 ans 18,1 
18,4  0-14 ans 16,4 

Enseignement

L'école primaire Yvette-et-André-Fontaine voit une de ses élèves remporter le titre de championne départementale de lecture en 2024.

Sports

Économie

L'économie de la ville de Roye est surtout liée à l'agro-industrie et aux services.

Article connexe : Industrie agroalimentaire.

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Article détaillé : Église Saint-Pierre de Roye. Article détaillé : Église Saint-Gilles de Roye. Article détaillé : Remparts de Roye. Article détaillé : Hôtel de ville de Roye. Articles détaillés : Cimetière militaire allemand de Roye et Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme.

Équipements culturels

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason de Roye (Somme) Blason De gueules à la bande d'argent, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or. . Ornements extérieurs Croix de guerre 1914-1918 avec palmeCroix de guerre 1914-1918 avec palme
  • Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du 3 novembre 1920 : « Envahie dès le début de la guerre, a été en grande partie détruite par les nombreux bombardements, et à la suite des violents combats de 1914-1918, dont elle a été témoin, a stoïquement supporté les pires rigueurs de l'ennemi sans avoir vu ébranler la foi de sa vaillante population dans le triomphe final de la France ».
Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argentCroix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent
  • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent. Citation à l'ordre de la division du 11 novembre 1948 : « Carrefour important, violemment bombardé du 18 mai au 5 juin 1940, s'est trouvé dans l'axe de l'attaque de deux divisions blindées allemandes. Témoin des furieux et durs combats menés à ses lisières les 6 et 7 juin 1940 par la 29e D.I.A. vu les 2/5 de ses immeubles détruits, huit de ses fils tués et vingt autres touchés. Bourg vaillant et courageux, au cœur magnifique et au patriotisme exemplaire, qui a dignement surmonté sa douleur et s'est remis avec foi et ardeur à l'ouvrage ».
Détails Les armes actuelles de la commune sont celles de la Maison de Roye qui possédait le château de Roye jusqu'à la fin du XVIe siècle, auxquelles a été ajouté un chef de France. C'est le roi de France Philippe Auguste qui octroya à la ville une charte communale en 1183. La commune possédait aux XIIIe et XIVe siècles un sceau différent présentant un lion couronné.

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le 14 novembre 2020 en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le 17 juillet 2023).

Références

Site de l'Insee
  1. « Chiffres clés - Logement en 2019 à Roye » (consulté le 25 juillet 2022).
  2. « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Roye - Section LOG T2 » (consulté le 25 juillet 2022).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Roye - Section LOG T7 » (consulté le 25 juillet 2022).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la Somme » (consulté le 25 juillet 2022).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière » (consulté le 25 juillet 2022).
Autres sources
  1. Notice géographique et historique sur la commune de Roye, rédigée par Monsieur Souverain, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme.
  2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ 18 juin 2010 (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le 24 décembre 2023)
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le 24 décembre 2023).
  4. « Orthodromie entre Roye et Rouvroy-en-Santerre », sur fr.distance.to (consulté le 24 décembre 2023).
  5. « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le 24 décembre 2023).
  6. « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le 24 décembre 2023).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, novembre 2022 (consulté le 24 décembre 2023).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 5 avril 2021).
  9. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 5 avril 2021).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 5 avril 2021).
  11. « Unité urbaine 2020 de Roye », sur insee.fr (consulté le 5 avril 2021).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, 21 octobre 2020 (consulté le 5 avril 2021).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, 21 octobre 2020 (consulté le 5 avril 2021).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roye », sur insee.fr (consulté le 5 avril 2021).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, 21 octobre 2020 (consulté le 5 avril 2021).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le 28 mai 2021).
  17. « Transports en commun à Roye », sur oise-mobilite.fr, 3 novembre 2023 (consulté le 3 novembre 2023).
  18. « Lignes qui desservent Roye »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur trans80.hautsdefrance.fr, 3 novembre 2023 (consulté le 3 novembre 2023).
  19. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 2, Paris / Amiens, 1867 - 1878, p. 239 (lire en ligne sur DicoTopo)
  20. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 573a - 578b
  21. Habitants.fr, « Nom des habitants des communes françaises » (consulté le 12 juillet 2008).
  22. Collart, Jean Luc, « La naissance de la villa en Picardie : la ferme gallo-romaine précoce », Revue archéologique de Picardie, Persée, vol. 11, no 1,‎ 1996, p. 121–156 (DOI 10.3406/pica.1996.1889, lire en ligne, consulté le 16 novembre 2023).
  23. Henri de Saint-Blanquat, Archéo-TGV, 450 km d'histoire, Paris, Casterman, 1992 (ISBN 2 - 203 - 23 303 - 6).
  24. Louis d'Allonvile, Dissertation sur les camps romains du département de la Somme, Clermont-Ferrand, Thibaud(Landroit, 1828
  25. Michel de La Torre, Guide de l'art et de la nature Somme, Paris, Éditions Nathan, 1985 (ISBN 9 782 092 863 800).
  26. Lorsque les Huns d'Attila traversèrent le Clermontois
  27. Émile Coët, Histoire de Roye, éditions Champion 1880 p. 1-36.
  28. Émile Coët : Histoire de Roye, Paris, Champion Éditeur, 1880, tome premier p. 149 et suivantes.
  29. Denis Hayot, L'architecture fortifiée capétienne au XIIIe siècle - Un paradigme à l'échelle du royaume : Monographies Picardie, Artois, Flandre, Chagny, Édition du centre de castellologie de Bourgogne, 2022, 568 p. (ISBN 979-10-95034-23-0), p. 11.
  30. Émile Coët : Histoire de Roye, Paris, Champion Éditeur, 1880, tome premier p. 169 à 187.
  31. Foundation for Medieval Genealogy, « Jeanne de Bourgogne » (consulté le 12 juillet 2008).
  32. Émile Coët, Histoire de Roye, éditions Champion 1880 p. 188 et suivantes
  33. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie T5.
  34. F.I. Darsy, Bénéfices de l'Église d'Amiens ou état général des biens, revenus et charges du clergé du diocèse d'Amiens en 1730, tome premier, Amiens, 1869, p. 451. : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4155983.texteImage#.
  35. F.I. Darsy, Bénéfices de l'Église d'Amiens ou état général des biens, revenus et charges du clergé du diocèse d'Amiens en 1730, tome premier, Amiens, 1869, p. 457-458. : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4155983.texteImage#.
  36. Histoire de la ville de Roye, département de la Somme par Grégoire d'Essigny
  37. Henri Martin, Histoire de France, Volume 7, Furne, 1856 (lire en ligne).
  38. Émile Coët : Histoire de Roye - Paris, Champion Éditeur, 1880 - tome premier p. 316 et suivantes
  39. Henry Méchoulan, L'État classique : Regards sur la pensée politique de la France dans le second XVIIe siècle, Vrin, 1996, 504 p. (ISBN 978-2-7116-1275-8, présentation en ligne).
  40. Charles Calippe, La Somme sous l'occupation allemande - 27 août 1914-19 mars 1917, 1994, office de diffusion et d'édition du livre d'histoire, Chaulnes, p. 214
  41. Journal des marches et des opérations (JMO) du 65e BCP en date du 20 août 1918.
  42. Liste des localités de la Somme endommagées pendant la Seconde Guerre mondiale, A. d. Somme 26 W 580, publiée dans Textes et documents sur la Somme no 55, janvier 1994.
  43. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  44. Cécile Latinovic, « Haute-Somme : Moreuil exclue des projets de fusions intercommunaux ? », Le Courrier picard, édition du Santerre,‎ 4 octobre 2015 (lire en ligne).
  45. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » , Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, 13 octobre 2015 (consulté le 15 mai 2016).
  46. Aude Collina, « haute-somme - Fusion des intercommunalités: une dette en guise de dot : Des intercommunalités doivent se marier, charriant leurs dettes, qui varient de quelques dizaines d’euros par habitant à 700€, avec une mention hors catégorie pour Moreuil », Le Courrier picard, édition Albert et environs,‎ 27 janvier 2016 (lire en ligne).
  47. Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « haute-somme - La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, édition Péronne et sa région,‎ 13 octobre 2015 (lire en ligne).
  48. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région,‎ 10 février 2016 (lire en ligne).
  49. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du Grand Roye et de la communauté de communes du canton de Montdidier », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031,‎ 22 avril 2016, p. 88-90 (lire en ligne ).
  50. Résultats officiels pour la commune Roye
  51. « Elections municipales et communautaires 2020 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le 19 mars 2020).
  52. Antoine Guitteny, « À Roye, les élus lavent leur linge sale en public : « On ne pouvait plus continuer comme ça, la confiance était rompue. » Ce vendredi midi, 8 des 17 élus démissionnaires de la majorité du maire Pascal Delnef sont sortis de l’ombre pour expliquer aux Royens leur geste et « répondre aux mensonges du maire ». Ils disent réfléchir aux prochaines municipales. », Le Courrier picard,‎ 10 juin 2022 (lire en ligne, consulté le 24 juillet 2022).
  53. « Roye: l’élection municipale aura lieu les 2 et 9 octobre : Le premier tour des nouvelles élections municipales à Roye se déroulera dimanche 2 octobre », Le Courrier picard,‎ 12 juillet 2022 (lire en ligne, consulté le 24 juillet 2022).
  54. Antoine Guitteny, « Roye: un nouveau départ pour les démissionnaires du conseil municipal : Depuis leur démission fracassante début juin, les ex-adjoints et conseillers municipaux ont travaillé sur leur projet. Ils sont les premiers à avoir réuni la trentaine de noms indispensables pour se présenter à l’élection d’octobre. Le point sur l’élection, camp par camp, à un peu plus de deux mois du premier tour », Le Courrier picard,‎ 20 juillet 2022 (lire en ligne, consulté le 24 juillet 2022).
  55. Arnaud Rabany, « Les nouveaux alliés de Delphine Delannoy, candidate à la mairie de Roye : L’ancienne adjointe aux finances, à la tête des démissionnaires de juin, a officialisé ce vendredi 2 septembre la composition de leur liste, d’une moyenne d’âge de 43 ans. À la découverte de quelques-unes des nouvelles têtes », Le Courrier picard,‎ 2 septembre 2022 (lire en ligne, consulté le 30 avril 2023).
  56. Arnaud Rabany, « Delphine Delannoy élue dès le premier tour: ce sera désormais madame la maire de Roye : Après avoir provoqué en juin la tenue d’une élection municipale partielle en démissionnant avec d’autres adjoints et conseillers, Delphine Delannoy a magistralement réussi son coup en battant dès le 1er tour le maire sortant Pascal Delnef, ce dimanche 2 octobre », Le Courrier picard,‎ 2 octobre 2022 (lire en ligne, consulté le 30 avril 2023).
  57. A. R., « Jean-Luc Villet dévoile sa liste en vue des élections municipales de Roye : Âgé de 69 ans, le conseiller municipal d’opposition présentera les 2 et 9 octobre une liste renouvelée aux deux tiers par rapport à celle sur laquelle il figurait en 2020 », Le Courrier picard,‎ 9 septembre 2022 (lire en ligne, consulté le 30 avril 2023).
  58. « Le bronze d’André Coël revient au club de foot de Roye, 40 ans après : Le petit-fils de celui qui a donné son nom au stade a tenu à rendre au club le bronze de son aïeul, dimanche 6 mai », Le Courrier picard,‎ 9 mai 2018 (lire en ligne, consulté le 22 juillet 2019) « André Coël a été maire de 1953 à 1977, date à laquelle Jacques Fleury a pris la succession. Il a été conseiller général de 1945 à 1973 et capitaine de la Compagnie d’archers ».
  59. « « Écœuré », Jacques Fleury démissionne : Il a déjà envoyé sa lettre de démission au préfet. Jacques Fleury, maire de Roye depuis 40 ans jette l’éponge. La politique nationale a beaucoup joué dans sa prise de décision », Le Courrier picard,‎ 12 mai 2017 (lire en ligne, consulté le 22 juillet 2019) « Si le préfet accède à sa demande, Jacques Fleury redeviendra conseiller municipal de Roye et concerverait son mandat de vice-président chargé de l’aménagement de l’espace de la Communauté de communes du Grand Roye (...) Ce qui « écœure », «  indigne » ou encore «  fatigue » l’édile est la tournure que prend la politique nationale. Une déception qu’il n’a pas caché ces dernières années. Au contraire. La cérémonie des vœux était pour lui l’occasion de rappeler ses désaccords avec la politique menée par François Hollande (PS), président de la République. Des différends idéologiques qui l’ont même poussé à ne plus reprendre sa carte au Parti socialiste, dès 2013 ».
  60. Aude Collina, « L’ancien maire Jacques Fleury démissionne du conseil municipal de Roye : À un an des élections municipales, Jacques Fleury, devenu, par choix, simple conseiller en mai 2017, se retire totalement de la politique », Le Courrier picard,‎ 9 mars 2019 (lire en ligne, consulté le 22 juillet 2019) « En mai 2017, c’était le coup de semonce : Jacques Fleury rendait son écharpe de maire, « écœuré », déjà, par la tournure que prenait la politique nationale. Il choisissait de rester au conseil, comme simple élu. C’est son premier adjoint, Pascal Delnef, qui tient les rênes de cette ville de 6000 habitants depuis lors, selon le choix des élus municipaux ».
  61. « Pascal Delnef élu maire de Roye », Le Courrier picard,‎ 23 mai 2017 (lire en ligne, consulté le 23 mai 2017).
  62. Réélu pour le mandat 2020-2026 : « La nouvelle équipe municipale de Roye entre en scène : Il y a exactement trois ans, Pascal Delnef devenait maire de Roye à la suite du départ de Jacques Fleury. Il a été reconduit dans ses fonctions à l’Espace Guy-Maréchal samedi 23 mai. L’opposition, Olivier Spinelli en tête, a annoncé la couleur », Le Courrier picard,‎ 25 mai 2020 (lire en ligne, consulté le 25 mai 2020).
  63. Arnaud Rabany, « Delphine Delannoy, nouvelle maire de Roye: « Consciente de l’ampleur de la tâche » : Officiellement investie ce vendredi 7 octobre 2022, dans une certaine dignité, la nouvelle maire de Roye a déjà fixé le cap de son mandat de trois ans et demi », Le Courrier picard,‎ 7 octobre 2022 (lire en ligne, consulté le 30 avril 2023).
  64. Jumelage sur le site de la ville
  65. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  66. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  67. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  68. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Roye (80685) », 30 juin 2021 (consulté le 17 janvier 2022).
  69. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Somme (80) », 27 juin 2023 (consulté le 12 août 2023).
  70. « Liloo Driai, de Roye, sacrée championne départementale de lecture en 2024 dans la Somme », Courrier picard,‎ 2 avril 2024, p. 2.
  71. Source : quotidien Le Courrier picard (édition de la Somme) du 4 novembre 2007.
  72. « L'église Saint-Pierre de Roye », notice no PA00116231, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  73. « Les anciens remparts de Roye », notice no PA00116286, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  74. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, 2003, F. Paillart Éditeur
  75. Brantôme, (7e discours du 2d recueil des Dames) et E. Coët (Histoire de Roye)
  76. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, préfet de la région Picardie, préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart
  77. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart