Max Lejeune

Max Lejeune
Illustration.
Max Lejeune vers 1950.
Fonctions
Député français
9 décembre 19587 octobre 1977
(18 ans, 9 mois et 28 jours)
Élection 30 novembre 1958
Réélection 25 novembre 1962
12 mars 1967
30 juin 1968
11 mars 1973
Circonscription 4e de la Somme
Législature Ire, IIe, IIIe, IVe et Ve (Cinquième République)
Groupe politique SOC (1958-1967)
FGDS (1967-1973)
RDS (1973-1977)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Chantal Leblanc
6 novembre 19455 décembre 1958
(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Somme
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique SOC
1er juin 193631 mai 1942
(5 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 3 mai 1936
Circonscription Somme
Législature XVIe (Troisième République)
Groupe politique SOC
Sénateur français
1er octobre 197730 septembre 1995
(17 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 25 septembre 1977
Réélection 28 septembre 1986
Circonscription Somme
Groupe politique GD (1977-1989)
RDE (1989-1995)
Ministre d'État
14 mai1er juin 1958
(18 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Pierre Pflimlin
Gouvernement Pflimlin
Ministre sans portefeuille
17 mai 19581er juin 1958
(15 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Pierre Pflimlin
Gouvernement Pflimlin
Prédécesseur Félix Houphouët-Boigny
Successeur Guy Mollet
Ministre du Sahara
1er juin 19588 janvier 1959
(7 mois et 7 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Charles de Gaulle
Gouvernement De Gaulle III
Prédécesseur Édouard Corniglion-Molinier
Successeur Jacques Soustelle
13 juin 195714 mai 1958
(11 mois et 1 jour)
Président René Coty
Président du Conseil Maurice Bourgès-Maunoury
Félix Gaillard
Gouvernement Bourgès-Maunoury
Gaillard
Prédécesseur Poste créé
Successeur Édouard Corniglion-Molinier
Secrétaire d'État aux forces armées
1er février 195613 juin 1957
(1 an, 4 mois et 12 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Guy Mollet
Gouvernement Mollet
Prédécesseur Jacques Chevallier
Successeur Pierre Métayer
12 juillet 195011 août 1951
(1 an et 30 jours)
Président Vincent Auriol
Président du Conseil René Pleven
Henri Queuille
Gouvernement Pleven I
Queuille III
Prédécesseur Lui-même
Successeur Pierre de Chevigné
24 novembre 19477 février 1950
(2 ans, 2 mois et 14 jours)
Président Vincent Auriol
Président du Conseil Robert Schuman
André Marie
Henri Queuille
Georges Bidault
Gouvernement Schuman I
Marie
Schuman II
Queuille I
Bidault II
Successeur Lui-même
Ministre des Anciens Combattants et Victimes de guerre
16 décembre 194622 janvier 1947
(1 mois et 6 jours)
Président Vincent Auriol (IVe République)
Président du Conseil Léon Blum
Gouvernement Blum III
Prédécesseur Laurent Casanova (indirectement)
Successeur François Mitterrand
Biographie
Date de naissance 19 février 1909
Lieu de naissance Flesselles (France)
Date de décès 23 novembre 1995 (à 86 ans)
Lieu de décès Abbeville (France)
Sépulture Cimetière de Longpré-les-Corps-Saints
Diplômé de Sorbonne
Max Lejeune
Maires d'Abbeville

Max Lejeune est un homme politique français, né le 19 février 1909 à Flesselles (Somme) et mort le 23 novembre 1995 à Abbeville (Somme). Il est membre de la SFIO. Il est notamment député puis sénateur jusqu'en 1995, et ministre en 1958-1959.

Biographie

Fils d'instituteurs, Max Lejeune passe son enfance aux Moulins-Bleus (commune de L'Étoile), à proximité de l'école où ses parents Paul et Berthe enseignent de 1910 à 1921. Il fait, en qualité de boursier, ses études secondaires au lycée d'État de garçons d'Amiens et des études supérieures à La Sorbonne où il est licencié en lettres et diplômé d'études supérieures de géographie.

Débuts à la SFIO

Il s'engage très jeune, en 1929, dans le militantisme de gauche à la SFIO derrière Marceau Pivert et la Bataille socialiste, il est secrétaire du groupe des étudiants socialistes de Paris. Il se rapproche par la suite du secrétaire général Paul Faure et de sa ligne pacifiste.

Élu en 1936, il est l'un des plus jeunes députés du Front populaire. Au terme d'une campagne intense, il bat au second tour le député sortant, candidat de la droite, Jean Coache, à l'issue d'une triangulaire, avec une courte avance de 29 voix.

Mobilisé en 1939, il sert dans la Ligne Maginot en tant que commandant du Bloc 15 de l'Ouvrage de Métrich. Il est fait prisonnier en juin 1940. Il ne prend donc pas part au vote du 10 juillet 1940 attribuant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, ce qui lui permet de poursuivre sa carrière parlementaire après la guerre.

Lors de la visite dans son stalag de Georges Scapini responsable à Vichy des prisonniers de guerre, Max Lejeune, harangue avec hostilité la délégation pétainiste. Son attitude lui vaut d'être envoyé dans un camp de représailles à Colditz dont il tente de s'évader, sans succès. Il est envoyé, par la suite, à l'Oflag X-C de Lübeck où il parvient à établir un réseau de résistance et une liaison avec la France libre.

Après la guerre, il est membre de l'Assemblée consultative provisoire, puis des deux Assemblées constituantes.

La Somme

Il est, sous la IVe République et sous la Ve République jusqu'aux années 1980, l'« homme fort » du département de la Somme, cumulant les mandats de député (de 1945 à 1977) puis sénateur (de 1977 à 1995), maire d'Abbeville (de 1947 à 1989) et de président du Conseil général de la Somme (de 1947 à 1988).

Il veille en tant que maire à la reconstruction de la ville d'Abbeville, détruite par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale et mène à bien en tant que président du conseil général de la Somme plusieurs projets importants comme le Syndicat mixte d'aménagement de la côte picarde (SMACOPI), le parc de Samara et l'Historial de la Grande Guerre de Péronne.

Au gouvernement

Il fait, sous la IVe République, une carrière politique brillante : il est député pendant toute sa durée, de 1946 à 1958 et de décembre 1946 à janvier 1959, il exerce à onze reprises diverses responsabilités ministérielles. Il est tour à tour ministre des Anciens Combattants, Secrétaire d'État aux Forces armées, ministre du Sahara, ministre d'État et ministre sans portefeuille. De 1954 à 1955, il préside la commission de la Défense nationale de l'Assemblée nationale.

Pendant la Guerre d'Algérie, il est un adversaire de l'indépendance de l'Algérie. Il se définit alors comme partisan de l'Algérie dans la République. Il défend la politique menée et la conduite de l'armée en Algérie. Il est un des responsables de l'arraisonnement de l'avion qui transporte vers Tunis les chefs du FLN, dont Ben Bella le 22 octobre 1956, et est un des principaux protagonistes de l'Expédition de Suez.

Le 4 octobre 1958, Max Lejeune est ministre du Sahara au sein du gouvernement Charles de Gaulle III. Il signe donc l'exemplaire original de la Constitution de la Ve République, aux côtés du Président de la République René Coty et du Président du Conseil Charles de Gaulle. L'année 1959 marque la fin de sa carrière ministérielle.

Relations difficiles avec le Parti socialiste

Le 31 août 1954, il est exclu de la S.F.I.O. en raison de son opposition à la Communauté européenne de défense, mais réintégré en juillet 1955.

Membre du Parti socialiste, il en refuse la ligne politique définie en 1971 au congrès d'Épinay. Rejetant l'Union de la gauche c'est-à-dire l'alliance avec le PCF, il se rapproche du centre et du Mouvement réformateur, et fonde le 9 décembre 1973 le Mouvement démocrate socialiste, devenu le Parti social-démocrate (PSD) qui est absorbé par l'UDF.

En 1989, après 42 ans de mandat, il perd la mairie d'Abbeville au profit du député socialiste Jacques Beck.

Il est mort, en 1995, à Abbeville, après 59 ans d'une carrière politique. Il est inhumé dans le caveau familial au cimetière de Longpré-les-Corps-Saints, non loin d'Abbeville.

Hommage et décorations

Carrière politique

Fonctions gouvernementales

Fonctions électives

Pour approfondir

Bibliographie

Notes et références

  1. Michel Truttman, « Metrich La mort d’un Géant », Histoire de Guerre N°19,‎ octobre 2001
  2. Alain Herbeth, « La gauche "Algérie française" », La Nouvelle Revue d'histoire, n°85 de juillet-août 2016, p. 27-29
  3. « Ordre du Mérite saharien », sur www.france-phaleristique.com (consulté le 17 février 2022)

Articles connexes

Liens externes

Gouvernements dont il fut membre