Maurice Biraud

Maurice Biraud Description de cette image, également commentée ci-après Maurice Biraud en 1976 (photo Olivier Meyer). Données clés
Nom de naissance Maurice Eugène Biraud
Surnom Bibi
Naissance 3 mars 1922
14e arrondissement de Paris (France)
Nationalité Française
Décès 24 décembre 1982 (à 60 ans)
Boulogne-Billancourt (France)
Profession Acteur
Animateur de radio
Humoriste
Films notables Un taxi pour Tobrouk
Le cave se rebiffe
Mélodie en sous-sol
La Métamorphose des cloportes

Maurice Biraud, né le 3 mars 1922 à Paris et mort le 24 décembre 1982 à Boulogne-Billancourt, est un animateur de radio, humoriste et acteur français.

Biographie

Jeunesse

Fils d'un employé de la Poste et d'une concierge, ses parents, qui ont perdu plusieurs enfants à la naissance, décident de l'envoyer, alors qu'il n'a que 15 jours, en nourrice à Saint-Martin-sur-Ocre (Loiret) chez Louise Colbeau, mère de neuf enfants et ayant eu quarante-trois autres enfants en nourrice. Il y reste jusqu'à ses cinq ans.

Il va à l'école à Gien, après le certificat d'études, il exerce plusieurs métiers : garçon de bureau dans une affaire de charbon, planton à la radio, aide-comptable, régisseur et enfin comédien.

Au commencement de la Seconde Guerre mondiale, il est évacué à Toulouse, puis à Marseille. Pendant l'Occupation, il entre dans un chantier de jeunesse où il fait du théâtre avec Louis Jourdan dans l'équipe « Joie ».

Carrière

Plaque commémorative en l’église de Collonges-la-Rouge.

Après la Libération, il travaille à la radio au service de la discothèque, puis obtient quelques rôles au théâtre grâce à Francis Claude (Les vertiges de M. Flûte), Francis Blanche (la revue « Sans Issue » au Théâtre des trois Baudets) et André Gillois (Frère Jacques).

Dès les années 1950, il est présent le matin sur les ondes d’Europe 1, dans l'émission « Monsieur Flûte » de Francis Claude, puis dans le « Café de l'Europe » où il est un personnage de Français moyen un peu anarchiste, un peu de gauche, un peu de droite, qui lui vaut une grande popularité. Il interprète aussi le rôle du commissaire Socrate et de Maurice la Grammaire (puis du Grand Babu suivant dans Le fils de Furax) dans le feuilleton « radio » Signé Furax et, en tant qu'animateur de la tranche « 9 h - 12 h » dans les années 1960, en compagnie de Micheline Francey puis d'Anne Perez et de « Monsieur Brandu » (Jean-Marie Lamblat).

En 1962, il reçoit à Barcelone le Prix Ondas du « meilleur meneur de jeu » du monde. Au total, il reste dix ans à Europe 1.

Après la radio et la comédie, il peine à trouver du travail. Il joue dans Un taxi pour Tobrouk (1960), Le cave se rebiffe (1961), où il interprète le « Cave », le personnage éponyme, ouvrier graveur naïf (mais pas tant que ça…), et Mélodie en sous-sol (1963). Éternel second rôle, on le surnomme « Bibi » et en 1952, Michel Audiard le choisit comme parrain de son fils, Jacques.

En 1966, il publie Faut l'faire, aux éditions Solar, une anthologie des aphorismes et bons mots puis, en 1967, il chante La Petite en duo avec France Gall. En 1968, il publie un deuxième recueil d'aphorismes, Allons-y gaiement, chez Solar.

Il est souvent sollicité, comme Jean Valton, pour réaliser des disques publicitaires, participer à l'émission de télévision Les Grands Enfants, de 1967 à 1970, au Francophonissime pour la France, en 1971-1972, et aux Jeux de 20 heures, entre 1976 et 1981.

Mort

Maison de Maurice Biraud, rue Noire à Collonges-la-Rouge.

Il meurt d'un infarctus foudroyant à un feu rouge, au volant de sa voiture, avenue Marceau, à Paris. Sa mort est constatée à l'hôpital Ambroise-Paré à Boulogne-Billancourt mais est éclipsée par celle de Louis Aragon, survenue le même jour.

Pignon de la maison de Maurice Biraud, rue Noire à Collonges-la-Rouge.

Marié à la comédienne Françoise Soulié, il a vécu à Collonges-la-Rouge (en Corrèze à 20 km au Sud de Brive) où il a restauré trois maisons. Il y est enterré et sur sa tombe figure l'épitaphe : « Ici repose Maurice Biraud, qui n'a jamais eu besoin de porteur pour son bagage intellectuel. »

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Discographie

Chansons

Textes

Publicités

Livres-disques pour la jeunesse

Feuilletons radio

Divers

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Télé 7 jours no 1180, semaine du 8 au 14 janvier 1983, page 112, article d'Alain Laville : « C'était Bibi ».
  3. Télé 7 Jours no 72, semaine du 5 au 11 août 1961, page 22, article de Jean Saucet intitulé « Maurice Biraud (38 ans) : "Il m'a fallu 20 ans pour passer de l'emploi de planton à celui de vedette" ».
  4. Télé 7 Jours no 805, semaine du 18 au 24 octobre 1975, page 28, article de Paulette Durieux : « Maurice Biraud : pour moi, la vie est un spectacle. »
  5. Télé 7 Jours no 72, semaine du 5 au 11 août 1961, page 23, article de Jean Saucet intitulé « Maurice Biraud (38 ans) : "Il m'a fallu 20 ans pour passer de l'emploi de planton à celui de vedette" ».
  6. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 21 novembre 1962 : « Maurice Biraud, meilleur meneur de jeu ».
  7. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 2 août 1978 : « J'ai battu un record de longévité en assumant trois heures d'émissions par jour pendant dix ans. J'étais en effet ultra-populaire et ça fait toujours plaisir. Mais pendant ce temps-là, je négligeais un peu ma carrière de comédien. Quand l'émission s'est arrêtée, parce qu'il faut bien changer de temps en temps, j'ai pensé que, en raison de ma notoriété, j'allais immédiatement devenir vedette de cinéma. Eh bien, pas du tout. Pour les producteurs, j'étais trop marqué par mon passé radiophonique et personne ne voulait de moi. J'ai mis plusieurs années à remonter la pente. »
  8. Liste de décès originaux de personnages célèbres

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes