Komintern Sect

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Komintern Sect
Pays d'origine Drapeau de la France France
Genre musical Punk rock, oi![1], street punk[1]
Années actives 19801986, 20142024
Labels Chaos Production, Contra Records, Euthanasie Records, Baldy Sound Records
Composition du groupe
Membres Karl
Vovott
Thomoi
Mama
Anciens membres Jano (décédé en 2012)
Punky
Louis

Komintern Sect est un groupe de punk rock et oi! français, originaire d'Orléans. Il est actif entre les années 1980 et 1986, puis de nouveau de 2014 à 2024. Leur style musical sonne très punk rock primitif avec des riffs dépouillés. Les textes de leurs chansons provocatrices ont parfois été interprétés comme favorables à l'extrême droite, et ont parfois attiré un public de bonheads, mais le groupe se définit comme apolitique.

Historique

Première période (1980 à 1986)

Komintern Sect est formé en 1980 à Orléans. En 1981, le groupe, à cette période encore constitué de lycéens, recrute Thomoi à la batterie[2]. Komintern Sect, lassé de ne trouver aucun label, finit par créer le sien, Chaos Production, avec les membres d’une autre formation orléanaise, Reich Orgasm[3]. Le label sort une première compilation, intitulée Apocalypse Chaos, en 1982[4]. Un premier album studio de Komintern Sect, intitulé Les Seigneurs de la guerre, sort sur le label en 1983[3]. Il est suivi par deux autres albums, dont Les Uns sans les autres en 1986, auquel se joint un deuxième guitariste, Olivier Votelet (Vovott), arrivé l'année précédente[3].

Komintern Sect s'est produit avec les premiers groupes de RAC français : Evil Skins en 1985, puis Snix, Brutal Combat et Skinkorps en 1986[5].

Le groupe se sépare en 1986. la dérive d'extrême droite du mouvement oï est une des explications de cette séparation[6],[7],[8],[9].

Période de pause (1986 à 2014)

Thomas devient batteur de Burning Heads. Olivier Votelet aka Vovott rejoint Al Kapott entre 1986 et 1987. Il forme Hoax en 1987. Il rejoint Métal Urbain en 2003. Le , Jano décède d'une rupture d'anévrisme à l'âge de 49 ans[3],[10].

Deuxième période (2014 à 2024)

Après presque vingt ans d'inactivité, le groupe se reforme en 2014 avec Karl au chant, Vovott à la guitare, et Thomoi à la batterie, accompagnés par Louis (Lion's Law) à la guitare et Mama (8°6 Crew) à la basse[1]. En 2016, ils publient leur nouvel album studio, D'une même voix, sur le label Contra Records[11] en Europe ainsi que Baldy Sound Records en Amérique.

Le 29 novembre 2024, le groupe donne son dernier concert, à guichets fermés, intitulé Le Dernier Combat, à la Marbrerie à Montreuil[12].

Style musical et idéologie

Le groupe joue des textes festifs comme Unis par le vin, Toujours le premier ou Plus fort que tout, d'autres plus humoristiques comme Maurice ou 23 minutes en enfer et enfin, certains textes sont plus politiques, comme Barcelone 1936 ou Guérilla Urbaine. Si les paroles de France, ou de Barcelone 1936 — qui évoque la guerre d'Espagne du point de vue franquiste — portent clairement un discours d'extrême droite, d'autres comme Carte du parti sont autant antifascistes (« défilant le bras tendu ») qu'anticommunistes (« se saluant le poing levé »). Le groupe invoque la provocation, ce qui est assez courant au début des années 1980, dans la droite ligne des Sex Pistols, comme avec la chanson Sonia, qui raconte un viol collectif du point de vue du violeur qui se sent « comme obligé »[13]'[14].

Enfin, en dépit du patriotisme dont Komintern Sect se réclame, le milieu punk dans lequel évolue le groupe est généralement antagoniste de l'extrême droite. Quand la « guerre » entre les boneheads et les Redskins a éclaté, Komintern Sect s'est dit « non concerné ». Plus de vingt ans après, les deux camps continuent à se disputer l'appartenance idéologique du groupe.

Membres

Membres actuels

Anciens membres

  • Jano (Kobolds) — basse (1980-1986, décédé en 2012)
  • Punky (Kobolds, Métamorphose, Fest Nöz et Ailleurs Est Song) — guitare
  • Louis (Lion's Law) — guitare (2014-2019)

Discographie

Albums studio

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Thierry Bouzard, Le rock identitaire français, Paris, Éditions Diffusia, coll. « Les ABC de la musique », 2018, 78 p. (ISBN 978-2-9156-5613-8). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Thierry Bouzard, Les musiques skins, Paris, Éditions Diffusia, coll. « Les ABC de la musique », , 75 p. (ISBN 978-2-915656-14-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Notes et références

  1. a b et c « KOMINTERN SECT - Street Punk / Oï France », sur Hellfest (consulté le ).
  2. « Oi! Unchained : une soirée pleine de joie avec les skinheads », sur Brain Magazine, (consulté le ).
  3. a b c et d « Komintern Sect », sur Rock Made in France (consulté le ).
  4. Olivier Richard, Camion Blanc : La Souris Déglinguée, Histoire d'un groupe de rock'n'roll (ISBN 978-2-35779-476-4 et 2-35779-476-3, lire en ligne).
  5. Thierry Bouzard, Les musiques skins, Paris, Éditions Diffusia, coll. « Les ABC de la musique », , 75 p. (ISBN 978-2-915656-14-5), p. 18-20
  6. « Hellfest 2023. Cinq questions au groupe Komintern Sect », sur France 3 Pays de la Loire, (consulté le )
  7. « Entretien avec Carl, chanteur du groupe KOMINTERN SECT - Among The Living - 2025 », (consulté le )
  8. « Komintern Sect - Sur les ruines des nations EP », sur froggydelight.com (consulté le )
  9. Mael Petit, « Quand Jeanne d’Arc était punk », sur Mag'Centre, (consulté le )
  10. Hervé, « Komintern Sect », sur Rock Made in France, (consulté le )
  11. (de) « Komintern Sect‚ D’une Même Voix’ CD (Contra Records) - REVIEW », sur blog.steeltownrecords.de.
  12. Valentine Dupart, « [ COMPLET ] KOMINTERN SECT - Le Dernier Combat », sur La Marbrerie, (consulté le )
  13. Bouzard 2018, p. 17-26.
  14. Richard Coudrais, « Le Footichiste - Tribunes de France », sur Le Footichiste, (consulté le )

Liens externes