Jean-Louis Barrault
Jean-Louis Barrault
Jean-Louis Barrault en 1952.
Jean-Louis Barrault, né le 8 septembre 1910 au Vésinet et mort le 22 janvier 1994 à Paris 16e, est un comédien, metteur en scène et directeur de théâtre français.
Biographie
Jeunesse
Jean-Louis Barrault est le fils du pharmacien Jules Barrault (1876-1918) et de Marcelle Hélène Valette (1884-1939). Ancien élève du Lycée Chaptal et de l'École du Louvre, il est d'abord élève de Charles Dullin et acteur de sa troupe de 1933 à 1935. À vingt-cinq ans, sa rencontre avec Étienne Decroux le pousse à se passionner pour le mime.
Il se fait remarquer dès 1929 en exposant au Salon des humoristes une peinture nommée Poupée réaliste.
Carrière
Jean-Louis Barrault et
Madeleine Renaud en 1952.
Théâtre
Grenier des Augustins
À partir de l'été 1935, Barrault anime le «Grenier des Augustins», studio et troupe expérimentale qui travaille dans le grenier du bâtiment sis au numéro 7 de la rue des Grands Augustins, près des quais de la Seine dans le quartier de Saint Germain des Prés. Ce bâtiment du XVIIe siècle avait été l'hôtel particulier de la maison de Savoie, fut ensuite subdivisé, tomba en décrépitude, et hébergeait depuis le XIXe siècle des ateliers d'artistes. Balzac y situa l’atelier du peintre de sa nouvelle Le Chef-d’œuvre inconnu, et Pablo Picasso y installa son atelier de 1937 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et c'est là qu'il produisit son célèbre tableau Guernica. Barrault y vécut de 1935 à 1936.
Au temps de Barrault, le numéro 7 abritait au rez-de-chaussée une salle syndicale, au 1er étage un atelier de tissage, et au grenier (troisième étage) un studio d'artistes. Le grenier avait été loué par Jean-Louis Barrault, qui avait transformé ses trois grandes salles en une salle de théâtre, une salle d'habitation commune, et un modeste studio pour lui-même. La salle principale était vaste, mesurant 12 mètres de long sur 8 de large, avec un haut plafond traversé par d'anciennes poutres en bois. Picasso dira plus tard que cette salle lui rappelait un navire, avec des passerelles, une cale et une quille - une référence aux poutres anciennes qui en composaient la charpente. Barrault y hébergea en 1932 le Groupe Octobre de Jacques Prévert, et depuis ce temps, la grande salle servait à des représentations artistiques, dans une atmosphère assez bohème, comme l'a rapporté Prévert: « On montait des spectacles, et un tas de gens venaient. Aussi bien des gens qui faisaient du théâtre que d’autres... qui ne foutaient pas grand-chose. Et quelqu’un venait lire une pièce, ou des choses de ce genre... C’était un endroit très agréable et Barrault en a gardé davantage même que le souvenir, par exemple ». S’y tinrent aussi en 1936 plusieurs réunions du mouvement « Contre-attaque » dirigé par Georges Bataille avec André Breton, dont une cérémonie pour commémorer la décollation de Louis XVI,.
À côté de la grande salle, le «dortoir», une longue salle mince mesurant 14 x 4 mètres, hébergeait un assortiment de personnages transitoires qui y dormaient, mangeaient et y faisaient leurs besoins. Enfin, la troisième pièce, mesurant 8 x 4 mètres, était le studio privé de Barrault.
Autres projets
Barrault entre à la Comédie-Française en 1940 et en devient le 408e sociétaire le 1er janvier 1943. Il y met en scène Le Soulier de satin et Phèdre, deux pièces qui assurent sa célébrité. Il démissionne le 31 août 1946.
Durant l'Occupation, on retrouve Barrault parmi les vedettes régulièrement invitées à l'antenne de la chaîne de télévision allemande Fernsehsender Paris, jusqu'à la libération de la capitale.
En 1946, il fonde avec sa femme Madeleine Renaud la Compagnie Renaud-Barrault et s'installe pour dix ans au Théâtre Marigny. Ils engagent André Brunot, Pierre Bertin, Catherine Fonteney, Georges Le Roy, Jean Desailly, Jacques Dacqmine, qui viennent de la Comédie-Française, ainsi que Marie-Hélène Dasté, Régis Outin, Pierre Renoir, Simone Valère, Jacqueline Bouvier-Pagnol, Gabriel Cattand, Jean-Pierre Granval, et les musiciens Pierre Boulez et Maurice Jarre. En 1954, il emménage dans le théâtre le Petit Marigny.
Avec André Frank, il crée en 1953 la revue les Cahiers Renaud Barrault, publiés aux Éditions Julliard, puis chez Gallimard.
En 1958, il fonde le « Nouveau Cartel » avec André Barsacq, Jean Mercure et Raymond Rouleau.
En 1959, il se voit confier par le ministre des Affaires culturelles, André Malraux, le théâtre de l'Odéon, qui devient L'Odéon-Théâtre de France, et dont il est le directeur. Jean-Louis Barrault y manifeste un éclectisme qui pourra lui être reproché : il monte les grandes œuvres du répertoire classique (Racine, Shakespeare), mais crée aussi des pièces contemporaines : Rhinocéros de Eugène Ionesco en 1960, Oh les beaux jours de Samuel Beckett en 1963 , Des journées entières dans les arbres de Marguerite Duras en 1965, Les Paravents de Jean Genet en 1966 (Cette pièce, créée peu après fin de la guerre d'Algérie, fait scandale et est violemment perturbée chaque soir par des militants d'extrême-droite. À l'Assemblée nationale, André Malraux, Ministre d'État chargé des affaires culturelles, prononce un discours pour s'opposer à l'interdiction de la pièce). Jean-Louis Barrault continue aussi à populariser le théâtre de Paul Claudel.
Durant Mai 68, il ouvre le théâtre de l'Odéon aux étudiants, qui l'occupent pendant plus d'un mois. André Malraux ne le lui pardonne pas, et Barrault est contraint à la démission. Avec sa femme, la comédienne Madeleine Renaud, il a aussi affaire aux critiques de certains manifestants sur leur conception du théâtre, qui leur conseillent de « trouver des places à l'hospice »,.
Plaque au 18,
avenue du Président-Wilson (Paris).
Il installe ensuite sa compagnie dans une salle de catch, l'Élysée Montmartre, puis dans la gare d'Orsay, qu'il aménage en théâtre d'Orsay et présente dans Italiques, et enfin au théâtre du Rond-Point. Jean-Louis Barrault y signe des créations originales à partir de sa lecture des grands auteurs (Rabelais, Ainsi parlait Zarathoustra, Zadig).
En février 1978, il fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés.
En 1988, il incarne à nouveau Berlioz dans Lélio ou le retour à la vie, deuxième partie de La symphonie fantastique, enregistré sous la direction de Pierre Boulez.
Cinéma
Jean-Louis Barrault en 1943
studio Harcourt à l'époque du film
Les Enfants du paradis.
Jean-Louis Barrault a été aussi un très grand acteur de cinéma.
Dans Drôle de drame de Marcel Carné (1937), il joue le rôle de William Kramps, tueur de bouchers.
Il incarne Hector Berlioz en 1942 dans La Symphonie fantastique de Christian-Jaque.
Dans Les Enfants du paradis de Marcel Carné (1944), son interprétation inoubliable de Baptiste-Deburau, popularise son génie du mime.
Il joue le double rôle du docteur et d'Opale en 1961 dans Le Testament du docteur Cordelier de Jean Renoir.
En 1964, Jean-Louis Barrault joue le rôle de M. Douve, employé de mairie dans La Cité de l'Indicible Peur de Jean-Pierre Mocky d'après le roman de Jean Ray. Son personnage s'avère porter un autre rôle sous-jacent d'importance, ce qui démultiplie l'intérêt et la réussite du jeu de Jean-Louis Barrault, dans sa justesse et sa pertinence.
Vie privée
Jean-Louis Barrault épouse Madeleine Renaud le 4 septembre 1940 et s'installe avec elle, de 1940 à 1994, au 18 avenue du Président-Wilson (16e arrondissement de Paris). Une plaque leur rend hommage. Ils sont inhumés ensemble au cimetière de Passy (division 3) à Paris.
Il est l'oncle de Marie-Christine Barrault.
Conception du théâtre
Jean-Louis Barrault s'est toujours résolument installé dans le présent. Le théâtre est pour lui un art total, proche de la vie, qui fait au spectateur le cadeau de ces instants à saisir, dans l'immédiateté de l'émotion. La vie s'exprime d'abord par le langage du corps, qu'il a découvert grâce au mime ; Barrault se veut le disciple d'Antonin Artaud.
Cohérent avec cette philosophie, il a bien voulu rejoindre le Comité d'honneur du Festival Mimos, composé de Marcel Marceau, Jacques Lecoq, Ferruccio Soleri, Bob Wilson, Kazuo Ohno, pendant quelques années Maguy Marin puis Josef Nadj. La réunion de ces personnalités exceptionnelles, très différentes l'une de l'autre, montrait que le mime avait atteint les sommets de créativité.
Théâtre : comédien
Théâtre de l'Atelier
- 1931 : Volpone de Benjamin Jonson, mise en scène Charles Dullin, un domestique
- 1931 : Tsar Lénine de François Porché, mise en scène Charles Dullin,
- 1931 : La Vie primitive d'Étienne Decroux
- 1932 : L'Ombre de Simone-Camille Sans, mise en scène Charles Dullin
- 1932 : La Comédie du bonheur de Nicolas Evreinoff, mise en scène Charles Dullin
- 1932 : Volpone de Jules Romains, mise en scène Charles Dullin
- 1933 : Richard III de William Shakespeare, mise en scène Charles Dullin
- 1934 : Les Coqs de Jacques Klein, mise en scène André Barsacq : Vagenère
- 1934 : Comme il vous plaira de William Shakespeare, mise en scène Jacques Copeau
- 1934 : Le Coup de Trafalgar de Roger Vitrac, création dans une mise en scène de Marcel Herrand au Théâtre de l'Atelier, dans le rôle de Simon Dujardin
- 1935 : Le Médecin de son Honneur de Pedro Calderón de la Barca, mise en scène Charles Dullin
- 1935 : Autour d'une mère d'après William Faulkner : Jewel-le bâtard
- 1936 : Un homme comme les autres d'Armand Salacrou, mise en scène Paulette Pax, théâtre de l'Œuvre
- 1937 : Numance de Cervantes, théâtre Antoine : Morando, Le magicien, Le fleuve Duero
- 1938 : La terre est ronde d'Armand Salacrou, théâtre de l'Atelier
- 1938 : Le Misanthrope de Molière, mise en scène Sylvain Itkine, théâtre des Ambassadeurs : Alceste
- 1939 : La Faim d'après Knut Hamsun, théâtre de l'Atelier : Tangen
- 1939 : Hamlet ou Les suites de la piété filiale de Jules Laforgue, mise en scène Charles Granval, théâtre de l'Atelier : Hamlet
Comédie-Française
- 1940 : Le Misanthrope de Molière, mise en scène Jacques Copeau : un garde
- 1940 : Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, mise en scène Pierre Dux : d'Artagnan
- 1940 : Polyeucte de Corneille : Fabian
- 1940 : Le Cid de Corneille, mise en scène Jacques Copeau : Rodrigue
- 1941 : Noé d'André Obey, mise en scène Pierre Bertin : Cham
- 1941 : André del Sarto d'Alfred de Musset, mise en scène Jean Debucourt : Cordiani
- 1942 : Gringoire de Théodore de Banville, mise en scène Denis d'Inès : Pierre Gringoire
- 1942 : Hamlet de William Shakespeare, mise en scène Charles Granval
- 1942 : La Reine morte d'Henry de Montherlant, mise en scène Pierre Dux : don Pedro
- 1943 : Le Soulier de satin de Paul Claudel : Don Rodrigue
- 1944 : Ruy Blas de Victor Hugo, mise en scène Pierre Dux : Ubilla
- 1944 : Les Fiancés du Havre d'Armand Salacrou : Richard
- 1944 : Le Malade imaginaire de Molière, mise en scène Jean Meyer : Polichinelle
- 1945 : Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare : Eros
- 1946 : La Princesse d'Élide de Molière : Moron
Théâtre Marigny
- 1946 : Le Cocu magnifique de Fernand Crommelynck : Bruno
- 1946 : Hamlet de William Shakespeare : Hamlet
- 1946 : Baptiste de Jacques Prévert & Joseph Kosma : Baptiste
- 1946 : Les Fausses Confidences de Marivaux : Dubois
- 1946 : Les Nuits de la colère d'Armand Salacrou : Jean
- 1946 : Le Cocu magnifique de Fernand Crommelynck, théâtre des Célestins : Bruno
- 1947 : Les Fausses Confidences de Marivaux, théâtre des Célestins : Dubois
- 1947 : Baptiste de Jacques Prévert & Joseph Kosma, théâtre des Célestins : Baptiste
- 1947 : Le Procès de Franz Kafka, adaptation André Gide : Joseph K
- 1947 : La Fontaine de jouvence de Boris Kochno : Philémon
- 1948 : Occupe-toi d'Amélie de Georges Feydeau : Mouilletu
- 1948 : L'État de siège d'Albert Camus : Diego
- 1948 : Partage de midi de Paul Claudel : Mesa
- 1949 : Les Fourberies de Scapin de Molière, mise en scène Louis Jouvet : Scapin
- 1949 : Partage de midi de Paul Claudel, théâtre des Célestins : Mesa
- 1949 : Le Bossu de Paul Féval et Anicet Bourgeois : Le Régent
- 1950 : Malatesta d'Henry de Montherlant : Malatesta
- 1950 : Les Poèmes que nous aimons, Boubouroche de Georges Courteline, Le Mime du cavalier, Théâtre des Célestins
- 1950 : La Répétition ou l'Amour puni de Jean Anouilh : le Comte Tigre
- 1951 : Bacchus de Jean Cocteau, mise en scène de l'auteur : Cardinal Zampi
- 1951 : Les Fourberies de Scapin de Molière, mise en scène Louis Jouvet, théâtre des Célestins : Scapin
- 1951 : L’Échange de Paul Claudel : Louis Laine
- 1951 : Lazare d'André Obey : Lazare
- 1952 : La Répétition ou l'Amour puni de Jean Anouilh, théâtre des Célestins : le Comte Tigre
- 1952 : Bacchus de Jean Cocteau, mise en scène de l'auteur, théâtre des Célestins : Cardinal Zampi
- 1952 : L’Échange de Paul Claudel, théâtre des Célestins : Louis Laine
- 1952 : Occupe-toi d'Amélie de Georges Feydeau, Ziegfeld Theatre (New York) : Mouilletu
- 1953 : Occupe-toi d'Amélie de Georges Feydeau, théâtre des Célestins : Mouilletu
- 1953 : Pour Lucrèce de Jean Giraudoux : le Procureur Lionel Blanchard
- 1954 : La Cerisaie d'Anton Tchekhov : Trofimov
- 1954 : La Soirée des proverbes de Georges Schehadé : Le Diacre Constantin
- 1955 : Bérénice de Racine, Antiochus
- 1955 : Volpone de Jules Romains et Stefan Zweig d’après Ben Jonson : Corbaccio
- 1955 : Intermezzo de Jean Giraudoux : Le Spectre
- 1955 : L'Orestie d'Eschyle, Festival de Bordeaux, théâtre Marigny
- 1955 : Le Chien du jardinier de Georges Neveux d'après Felix Lope de Vega : Théodore
- 1955 : Les Suites d'une course de Jules Supervielle : Baptiste
- 1956 : Le Misanthrope de Molière, théâtre des Célestins : Alceste
- 1956 : Le Chien du jardinier de Georges Neveux d'après Felix Lope de Vega, théâtre des Célestins : Théodore
- 1956 : Le Personnage combattant de Jean Vauthier
- 1956 : Histoire de Vasco de Georges Schehadé, théâtre des Célestins : César
Théâtre Sarah-Bernhardt
- Tournée aux États-Unis et Canada
Théâtre du Palais-Royal
Odéon-Théâtre de France
- 1959 : Tête d'or de Paul Claudel
- 1959 : La Petite Molière de Jean Anouilh, Grand théâtre de Bordeaux
- 1959 : Les Fausses Confidences de Marivaux : Dubois
- 1959 : Baptiste pantomime-ballet de Jacques Prévert d'après Les Enfants du paradis, chorégraphie Jean-Louis Barrault, Odéon-Théâtre de France : Baptiste
- 1960 : Rhinocéros d'Eugène Ionesco : Bérenger
- 1960 : La Cerisaie d'Anton Tchekhov : Trofimov
- 1960 : Jules César de William Shakespeare : Cassius
- 1960 : Occupe-toi d'Amélie de Georges Feydeau : Mouilletu
- 1961 : Le Viol de Lucrèce d'André Obey
- 1961 : Le Voyage de Georges Schehadé
- 1961 : Partage de midi de Paul Claudel : Mesa
- 1962 : L'Orestie d'Eschyle : Le Coryphée
- 1962 : Hamlet de William Shakespeare: Hamlet
- 1963 : Les Fourberies de Scapin de Molière, mise en scène Louis Jouvet
- 1963 : Divines Paroles d'après Ramón María del Valle-Inclán, mise en scène Roger Blin : Lucero, alias Septimo Miaou
- 1963 : Le Marchand de Venise de William Shakespeare, mise en scène Marguerite Jamois : Shylock
- 1963 : Oh les beaux jours de Samuel Beckett, mise en scène Roger Blin : Willie
- 1963 : Le Piéton de l'air d'Eugène Ionesco : Bérenger
- 1964 : Comme il vous plaira de William Shakespeare, mise en scène Jean-Pierre Granval
- 1964 : Hamlet de William Shakespeare : Hamlet
- 1965 : Oh les beaux jours de Samuel Beckett, mise en scène Roger Blin, théâtre des Célestins : Willie
- 1965 : : Numance de Cervantes : Marquino
- 1965 : Hommes et pierres de Jean-Pierre Faye, mise en scène Roger Blin : Vaïna
- 1966 : Partage de midi de Paul Claudel : Mesa
- 1966 : Spectacle Beckett-Ionesco-Pinget (dont Délire à deux et La Lacune d'Eugène Ionesco)
- 1966 : Les Paravents de Jean Genet, mise en scène Roger Blin : Si Slimane
- 1967 : La Tentation de saint Antoine d'après Gustave Flaubert, mise en scène Maurice Béjart
- 1967 : Henry VI de William Shakespeare, théâtre de la Porte-Saint-Martin : le Cardinal de Winchester
- 1971 : Le Personnage combattant de Jean Vauthier, mise en scène avec Roger Blin, théâtre Récamier : Le Personnage
- 1974 : Le Suicidaire de Nikolaï Erdman, mise en scène Jean-Pierre Granval, théâtre Récamier
- 1974 : Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche, théâtre d'Orsay : Zarathoustra
- 1974 : Oh les beaux jours de Samuel Beckett, mise en scène Roger Blin, théâtre d'Orsay : Willie
- 1975 : Christophe Colomb de Paul Claudel, théâtre d'Orsay : Christophe Colomb
- 1975 : Les Nuits de Paris de Restif de la Bretonne : Restif de la Bretonne
- 1978 : Zadig ou la destinée de Georges Coulonges, d'après Voltaire, théâtre d'Orsay : L'Hermite
- 1979 : Zadig ou la destinée de Georges Coulonges, d'après Voltaire, théâtre d'Orsay
- 1984 : Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo, théâtre Renaud-Barrault
- 1985 : Le Langage du corps de Jean-Louis Barrault, théâtre Renaud-Barrault
- 1985 : Le Cid de Corneille, mise en scène Francis Huster, théâtre Renaud-Barrault : le roi Don Fernand
- 1985 : Les Oiseaux d'Aristophane, théâtre Renaud-Barrault : Pisétaire
- 1986 : Catastrophe et Impromptu d'Ohio de Samuel Beckett, mise en scène Pierre Chabert, théâtre Renaud-Barrault
- 1986 : Théâtre de foire d'après Alain-René Lesage et d'Orneval, théâtre Renaud-Barrault : Scaramouche
- 1987 : La Vie offerte de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, théâtre Renaud-Barrault
Élysée Montmartre
Théâtre : metteur en scène
Étranger, festivals
Saison
1959-
1960
Saison
1960-
1961
Saison
1961-
1962
Saison
1962-
1963
Saison
1963-
1964
Saison
1964-
1965
Saison
1965-
1966
Saison
1966-
1967
Saison
1967-
1968
- 1968 : Rabelais, musique de
Michel Polnareff, orchestrations : Jean Claudric.
Publications
- Réflexions sur le théâtre, J. Vautrain éditeur, 1949
- A propos de Shakespeare et du théâtre, Éditions de la Parade, 1949
- Phèdre, mise en scène et commentaires, Éditions du Seuil, 1946
- Journal de bord : Japon, Israël, Grèce, Yougoslavie, R. Julliard, 1961
- Le Phénomène théâtral, Clarendon press, 1961
- Je suis un homme de théâtre, Éditions du Conquistador, 1955
- Nouvelles réflexions sur le théâtre, préface d'Armand Salacrou, Flammarion, 1959
- Souvenirs pour demain, Éditions du Seuil, 1972
- Correspondance Paul Claudel - Jean-Louis Barrault, Gallimard, 1974
- Comme je le pense, Gallimard, 1975
- Saisir le présent, avec la collaboration de Madeleine Renaud, Robert Laffont, 1984
Filmographie
Cinéma
Télévision
Hommages
Inauguration de la place Jean-Louis Barrault à
Tournus, le 17 janvier 2013, en présence de Marie-Christine Barrault, Julien Barrault, Alain Barrault et M. le maire.
Le 24 juin 1994, la ville d'Avignon renomme l'une de ses bibliothèques, par délibération du conseil municipal, au nom de l'homme de théâtre et de cinéma décédé cette année-là.
En 1994, lors de l’extension du théâtre d’Orléans, une des deux nouvelles salles, dotée de 604 places, est baptisée du nom de l’homme de théâtre
2013 : la ville de Tournus, à laquelle la famille Barrault est liée depuis le XVIIIe siècle, a inauguré le 17 janvier une place Jean-Louis Barrault, en présence de la nièce de l'acteur, Marie-Christine Barrault, et des frères et neveux de celle-ci.
Novembre 2014 : Mémorandum Théâtral en hommage à Jean-Louis Barrault au théâtre Le Proscenium (Paris 11°), écrit et interprété par Marie Den Baës.
Tombe de Jean-Louis Barrault et
Madeleine Renaud au
cimetière de Passy (division 3).
Distinctions
Décoration
Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud-Barrault furent tous deux nommés directement officiers, lors de la toute première promotion de l'ordre le 24 septembre 1957.
Prix
Dans la fiction
Notes et références
- Généalogie sur Geneastar.org.
- Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 81
- Barrault, "Le Grenier des Grands-Augustins", in Souvenirs pour demain (Seuil, 1972, p. 92, 98 ff.
- Brassai, Conversations avec Picasso, Gallimard.
- Pour la citation de Jacques Prévert, voir “Prévert sur le Grenier des Augustins”, vidéo filmée le 14 janvier 1967, consultable sur www.ina.fr.
- Emmanuel Lemieux, On l'appelait Télé-Paris, Paris, éditions L'Archipel, « L'Histoire secrète des débuts de la télévision française (1936-1946) », page 153, 2013, 259 p. (ISBN 2809811296)
- Mise en scène de Roger Blin. Le rôle de Winnie restera comme l'un des plus célèbres de Madeleine Renaud
- Claude Liscia, « BARRAULT Jean-Louis, Jules », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, 8 décembre 2020 (lire en ligne)
- « Assemblée nationale - Grands moments d'éloquence parlementaire - André Malraux (1966) », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le 31 juillet 2022)
- « Festival de Cannes, théâtre de l'Odéon: la culture en ébullition en mai 68 », sur lefigaro.fr, 8 mai 2018 (consulté le 2 février 2020).
- « Mai 68 vu par l'AFP - A l'Odéon, Barrault annonce sa "mort" », sur lepoint.fr, 12 mai 2018 (consulté le 2 février 2020).
- L'actuel musée d'Orsay.
- À l'occasion de la présentation des pièces Le Suicidaire et Ainsi parlait Zaratoustra, Italiques, deuxième chaîne de l'ORTF, 26 avril 1974.
- « Tous au CIEL : un combat intellectuel antitotalitaire (1978-1986) présenté par Alain Laurent », sur lesbelleslettresblog.com, 15 février 2018.
- Initialement nommé La Grande Frousse d'après le roman sorti en 1943, le film est rebaptisé en 1972 du titre du roman éponyme dont il est inspiré, selon la volonté du réalisateur
- Cimetières de France et d'ailleurs
- Programmes du festival Mimos de Périgueux de 1992 à 2002. Peter Bu
- Michel Corvin, Dictionnaire Encyclopédique du Théâtre, Paris, Bordas, 1991, 940 p. (ISBN 2-04-018456-2), article de Peter Bu "Mime", pp. 557/558
- « Zadig de Voltaire », sur INA
- Vagabonds imaginaires sur EncycloCiné
- Ville d'Avignon, « BPBiblioJeanLouisBarrault »
- « La Scène nationale d’Orléans »
- Arrêté du 24 septembre 1957 pourtant nomination dans la première promotion de l'ordre des Arts et des Lettres. Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses, p.1002, 9 octobre 1957
Voir aussi
Bibliographie
- Antonin Artaud, Lettres à Jean-Louis Barrault, Bordas, 1952 ;
- Denise Bourdet, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, dans: Pris sur le vif, Paris, Plon, 1957 ;
- André Frank, Jean-Louis Barrault, Éditions Seghers, Collection Théâtre de tous les temps, 1971 ;
- Christian Genty, Histoire du Théâtre national de l'Odéon : journal de bord, 1782-1982, Éditions Fischbacher, 1982 ;
- Gérard Bonal, Les Renaud-Barraud, Éditions du Seuil, 2000 ;
- Paul-Louis Mignon, Jean-Louis Barrault, Éditions du Rocher, 2003.
Articles connexes
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Portrait de Jean-Louis Barrault en vidéos sur ina.fr