Dans cet article, nous analyserons la pertinence de Direction générale de la Sécurité extérieure dans le contexte actuel, en explorant ses implications dans divers domaines. Direction générale de la Sécurité extérieure est un objet d'intérêt et d'étude depuis longtemps, et son influence continue d'être un sujet de débat et de réflexion. Tout au long de l'histoire, Direction générale de la Sécurité extérieure a joué un rôle fondamental dans différents domaines, de la politique à la culture, en passant par la technologie et la société en général. En ce sens, il est crucial de comprendre l’importance de Direction générale de la Sécurité extérieure dans le monde d’aujourd’hui, ainsi que son potentiel pour façonner l’avenir. À travers une analyse approfondie et multidisciplinaire, cet article vise à mettre en lumière la pertinence de Direction générale de la Sécurité extérieure aujourd’hui, en proposant un regard critique et réfléchi sur son impact et ses possibles implications à long terme.
Elle est chargée de l'acquisition de renseignements et de mener des opérations clandestines hors du territoire français. Ses missions sont de protéger les intérêts vitaux de la nation et d'agir dans le domaine de l'anti-terrorisme. Elle a une importante activité en intelligence économique.
Son directeur est nommé par le Président de la République et elle dépend du Ministère des Armées. La DGSE est dirigée depuis le 9 janvier 2024 par Nicolas Lerner. Sa devise serait « Partout où nécessité fait loi » qui exprime l'impératif de la raison d'État.
Le SDECE est renommé en DGSE et restructuré à la demande du président François Mitterrand.
Rôle
Les missions générales de la DGSE sont définies par les articles D.3126-1 à D.3126-4 du Code de la défense, qui disposent notamment que le Service « a pour mission, au profit du gouvernement et en collaboration étroite avec les autres organismes concernés, de rechercher et d'exploiter les renseignements intéressant la sécurité de la France, ainsi que de détecter et d'entraver, hors du territoire national, les activités d'espionnage dirigées contre les intérêts français afin d'en prévenir les conséquences ».
d'origine humaine (agents, « honorables correspondants », etc.) via une centaine de postes à l'étranger et en diligentant 1 500 à 1 800 missions annuelles,
d'origine opérationnelle : copie de documents, piégeage d'un système de communication,
Lorsque le SDECE est renommé DGSE en , il est structuré depuis la réorganisation de Pierre Marion l'année précédente en quatre grandes divisions : la division des affaires financières et générales (DAFG), la division de la recherche (DR) qui regroupe tous les moyens humains, techniques et opérationnels de recherche du renseignement, la division du contre-espionnage (DCE) et la division action (DA). Le service de sécurité interne est rattaché à la direction générale.
Au printemps 1983, le nouveau directeur général, l'amiral Pierre Lacoste, réorganise la DGSE : la direction générale chapeaute désormais trois directions : la direction de l'administration générale (DAG), la direction de la recherche (DR) et la direction technique (DT). Les anciennes division du contre-espionnage et division action redeviennent des services, qui sont rattachés à la DR. Le service de sécurité interne reste attaché à la direction générale.
En , Claude Silberzahn met en place une nouvelle réorganisation de la DGSE : désormais, la direction générale (DG) chapeaute cinq directions :
la direction de l'administration (DA) ;
la direction des opérations (DO) ;
la direction du renseignement (DR) ;
la direction de la stratégie (DS) ;
la direction technique (DT).
Une nouvelle réorganisation a lieu en 2022, qui voit notamment la suppression des directions du renseignement et de la stratégie et la création de centres de missions par thématique ou par géographie qui sont chargés de « rechercher et d'exploiter les renseignements ». La DGSE comprend donc désormais :
la direction de l'administration (DA) ;
la direction de la recherche et des opérations (DRO) ;
la direction technique et de l'innovation (DTI) ;
le secrétariat général pour l'analyse et la stratégie (SGAS).
Direction générale
Le directeur général de la Sécurité extérieure a sous son autorité directe :
le cabinet ;
le service de l’inspection générale qui évalue et conseille l'ensemble des structures de la direction générale de la Sécurité extérieure ;
le service de sécurité ;
le service des liaisons extérieures qui gère, coordonne et assure le suivi de l'ensemble des relations de la direction générale de la Sécurité extérieure avec ses partenaires ;
le centre de situation, créé en 2000 ou 2001, chargé de traiter les crises en temps réel : il a pour but de rassembler le renseignement de toutes sources et de permettre au directeur général de diriger la recherche et la production de renseignements.
Le directeur général de la Sécurité extérieure est un haut fonctionnaire civil ou militaire.
« La direction de l'administration est chargée des missions d'administration générale et de soutien administratif et logistique de la direction générale de la sécurité extérieure, de la préservation des informations stratégiques et de la conservation des archives. »
Elle comprend cinq services :
le service de la gestion des ressources humaines ;
« La direction de la recherche et des opérations est responsable, du développement et de la préparation des moyens de recherche et d'action nécessaires à l'exécution des missions. »
Direction technique et de l'innovation
« La direction technique et de l'innovation est responsable, dans les domaines techniques, du développement et de la préparation des moyens nécessaires à l'exécution des missions. »
En 2000, la direction technique était organisée en trois services :
le service technique de recherche (STR) : renseignement d’origine électromagnétique, pénétration informatique, chiffrement et décryptage ;
le service informatique et communication (SIC) ;
le service technique d'appui (STA) : soutien technique, techniques spéciales, renseignement d’origine image, gestion des marchés publics de la DT.
Même si sa mission est restée la même, l'organisation de la direction technique a évolué. Depuis 2012, la direction technique se compose ainsi de trois divisions :
la division des systèmes d'information et du support ;
la division des technologies du renseignement ;
la division production et actions de renseignement technique.
Secrétariat général pour l'analyse et la stratégie
« Le secrétariat général pour l'analyse et la stratégie assure la cohérence de l'activité de la direction générale de la sécurité extérieure en matière de diffusion des renseignements et de liaison avec les services et organismes concernés. Il est responsable, en matière d'analyse et d'exploitation du renseignement, du développement et de la préparation des moyens nécessaires à l'exécution des missions ».
Centres de missions
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Anciennes directions
Direction du renseignement
Dissoute en 2022, « la direction du renseignement chargée de rechercher et d'exploiter les renseignements intéressant la sécurité de la France, de détecter et d'entraver, hors du territoire national, les activités d'espionnage dirigées contre les intérêts français afin d'en prévenir les conséquences, d'assurer les liaisons nécessaires avec les autres services ou organismes concernés et de fournir la synthèse des renseignements dont elle ».
La direction du renseignement exploitait le renseignement quelle que soit son origine (humaine, opérationnelle, technique) et supervisait la recherche par moyens humains. Considérée comme le cœur de la DGSE, elle regroupait environ un tiers des effectifs.
Les analystes qui y travaillaient avaient notamment pour tâche de réunir des informations, qui faisaient l'objet d'environ 7 000 diffusions par an. Ces fiches de renseignements pouvaient « être transmises à 124 destinataires (président de la République, ministère de la Défense, Premier ministre…) pour aider ces décideurs politiques à prendre leurs décisions et entraver les diverses menaces internationales ».
Organisation jusqu'à l'an 2000
Jusqu'à l’an 2000, la DR était organisée comme suit :
le service de Recherche (SR), chargé de la recherche du renseignement, organisé en secteurs géographiques (secteur Monde arabe, secteur Afrique (N), etc.), thématiques (renseignement militaire) ou opérationnels (avant la création de la direction des opérations). Les secteurs géographiques étaient sous-divisés en sous-sections d’exploitation, qui s’organisent selon une filière Recherche (gestion du recrutement et de la manipulation des sources) et une filière Exploitation (traitement des informations et production de notes de renseignement) ;
le Contre-Espionnage (CE), chargé de la surveillance des services adverses, de détecter en particulier leurs actions contre le SDECE/DGSE, et de contrôler les sources clandestines du SR pour éviter une intoxication. Ces missions comprennent le recrutement de sources humaines spécifiques, notamment d'agents doubles. Le soutien clandestin de services secrets étrangers à des mouvements de guérilla et terroristes a entraîné l’extension des activités du CE au renseignement sur ces mouvements.
Les officiers traitants (OT) de la DGSE agissent généralement sous couverture, parfois sous fausse identité, soit en étant affecté à un poste à l’étranger, soit en mission de courte durée. Les postes de la DGSE à l’étranger sont rattachés aux secteurs géographiques du SR pour des raisons administratives et fonctionnelles, mais la direction générale a prééminence sur eux, car ils ont aussi à traiter des questions dépassant le cadre de leur secteur d’appartenance (affaires transcontinentales, transdisciplinaires ou relations avec des services étrangers). Ces postes sont généralement situés dans les ambassades françaises.
Réforme de l'an 2000
En 2000, la direction du renseignement est réorganisée pour donner naissance à deux services, le service de renseignement politique (SRP), avec à sa tête Vincent Nibourel, et le service de renseignement de sécurité (SRS), spécialisé en matière de contre-criminalité, de contre-espionnage, de contre-prolifération d'armes de destruction massive et de contre-terrorisme et dont le premier directeur fut Alain Chouet jusqu’en 2002. Dans cette nouvelle organisation, les postes à l’étranger reçoivent des instructions des deux services. Un département central de la recherche (DCR) a ensuite été créé pour diriger les postes.
La DR comprend également un service des relations extérieures (Serex), renommé par la suite service des liaisons, chargé d’entretenir les relations avec les services de renseignement étrangers.
La DGSE est néanmoins réorganisée en 2012. Le directeur du renseignement est désormais assisté d'un adjoint qui le supplée en cas d'absence ou d'empêchement, d'un adjoint chargé de la recherche et d'un adjoint chargé de l'exploitation. La direction du renseignement se compose de quatre services :
le service de contre-prolifération ;
le service de contre-terrorisme ;
le service de sécurité économique ;
le service de renseignement géopolitique et de contre-espionnage.
Elle est née de la volonté de Claude Silberzahn de placer le service Action dans un ensemble plus vaste qui « outre l'action clandestine, est en charge de l'ensemble de la recherche du renseignement par voie opérationnelle ».
En 2015, la direction des opérations comprenait les services suivants :
le service Action (SA), chargé de la planification et de la mise en œuvre des opérations clandestines ;
le service Mission (DO SM), chargé de la recherche de renseignement par moyens humains (officiers traitants) dans les zones où la DGSE n’a pas de poste normal, ;
le service Assistance (DO ASS), spécialisé dans la formation de services spéciaux étrangers ;
le service Opérations (SO), spécialisé dans le vol d’informations étrangères mais sur le territoire français (cambriolage de chambres d'hôtels, surveillance de courrier, ouverture de valise diplomatique, etc.). Ce service a porté les noms successifs de section des opérations spéciales (ou section 25 2/4) attachée au service de Recherche (SR), puis Service 7, service KY, service Y, service X et enfin service Opérations.
Le siège de la DGSE occupe deux anciennes casernes qui se font face de part et d'autre du boulevard Mortier à Paris, la caserne des Tourelles (officiellement désigné Centre administratif des Tourelles - CAT) et la caserne Mortier (garnison de l'ancien 1er régiment du train) à proximité de la porte des Lilas, dans le 20e arrondissement (48° 52′ 28″ N, 2° 24′ 25″ E). Son adresse est le 141, boulevard Mortier. Les membres de la DGSE la désigneraient sous le nom de « centrale » ou « Mortier ». Les médias l'ont surnommé la « piscine » en raison de sa proximité avec la piscine des Tourelles, tandis que le surnom donné à l'intérieur de la DGSE serait plutôt « la boîte ».
Le quartier général du service Action est au fort de Noisy à Romainville. L'unité qui regroupe le personnel militaire affecté à la DGSE est le 44e régiment d'infanterie (changement d'appellation du 89e Bataillon des services).
Le projet avorté Fort 2000
Le projet « Fort 2000 », lancé en 1992, doit permettre de déménager le siège de la DGSE au fort de Noisy-le-Sec à Romainville. Cependant, celui-ci est perturbé par le manque de budget : les crédits d’études ne sont débloqués dans le budget de la défense qu’en 1994, suivis des crédits des premiers travaux en 1995.
Le financement du projet est revu à la baisse, passant de deux milliards de francs à un milliard, et subit l'opposition des riverains du fort qui craignaient les nuisances sonores dues à l’augmentation des survols d’hélicoptères, ainsi que de mouvements écologistes, car la zone du fort abrite une espèce rare de crapaud (le Bufo Calamita). Finalement, le projet est abandonné en après une décision du ministre de la Défense Charles Millon. À la place, la DGSE reçoit la caserne Mortier, occupée par le 1er régiment du train, située en face du siège de la DGSE dans la caserne des Tourelles.
Le boulevard Mortier séparant les deux casernes étant dangereux pour les piétons, un tunnel est creusé sous ce dernier pour faciliter les mouvements du personnel.
Déménagement annoncé pour le fort Neuf de Vincennes
Lors d'une visite le dans les locaux du boulevard Mortier, le président Emmanuel Macron annonce le déménagement de la DGSE au fort Neuf de Vincennes, situé à Paris dans le 12e arrondissement. Le projet initial devait voir les travaux commencer en et le transfert être achevé en , pour un coût de 1,3 milliard d'euros. Cependant, en raison de la hausse des coûts de construction et de l'inflation, le projet voit son calendrier allongé dans une optique de maîtrise financière. Le nouvel agenda prévoit le démarrage des travaux en et porte ainsi la livraison de l’opération à l’année . Le surcoût du projet est estimé à 184,8 millions d’euros, soit 17% du projet initial. La DGSE doit alors disposer d'une surface de 20 ha. Le nouveau site accueillera des plateaux partagés avec d'autres agences de renseignement, comme la Direction du Renseignement militaire (DRM), la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD) et le Commandement de la cyberdéfense (COMCYBER).
Personnel
En 2018, la DGSE employait 5 586 agents à temps plein hors service action ; en 2019, environ 7 000 fonctionnaires au total, dont environ 1 000 militaires au Service action. En 2018, ses effectifs se répartissaient ainsi :
2 435 personnels de catégorie A, dont au moins 558 officiers,
1 766 personnels de catégorie B, dont au moins 750 sous-officiers,
En 1990, les effectifs sont de 33 % des militaires, et le reste de civils.
En 2019, les effectifs sont ainsi établis : 27 % de militaires, 50 % de fonctionnaires civils, 23 % de contractuels.
Les fonctionnaires de la DGSE relèvent ou relevaient d'un statut autonome régi par l'article 2 de la loi no 53-39 du relative au développement des crédits affectés aux dépenses de fonctionnement des services civils pour l'exercice 1953 (Présidence du Conseil). Il fut complété par le décret du non publié au Journal officiel. En 2015 a été adopté un nouveau statut, qui confirme notamment l'interdiction de l'exercice du droit de grève, du droit syndical et, « dans l'exercice d'activités ou de missions opérationnelles », du droit de retrait. Le personnel est néanmoins représenté par des élus au sein de deux instances : le Centre d'entraide social et culturel (qui publie le journal interne, L'Échauguette) et le Comité du dialogue social.
Le personnel est en majorité masculin : en 2012, les femmes ne représentent que 20 % des effectifs et sont peu présentes aux postes de management. En 2015, elles comptent pour 26 % des agents et, en 2016, on ne compte qu'une femme parmi les directeurs. Par ailleurs, peu de personnes originaires de l'immigration récente sont recrutées. Enfin, si les militaires constituent 30 % de l'effectif (hors service action), ils constituent environ 50 % de la hiérarchie.
La DGSE bénéficie également d’un réseau de correspondants bénévoles, basés en France ou à l’étranger, appelés « honorables correspondants ». De 2009 à 2014, la loi de programmation militaire établie d'après le Livre blanc sur la Défense prévoit l'augmentation des effectifs de la DGSE de près de 690 personnes.
En 2019, les effectifs de la DGSE s'élevaient à environ 6 000 agents (hors service action). En 2015, le plafond d'emploi est fixé à 5 843, pour 5 161 ETPT réalisés. La loi de programmation militaire 2014-2019 a successivement prévu le recrutement de 284 agents, puis de 185 nouveaux agents (après les attentats de ), auxquels devraient encore s'ajouter 140 agents dans le cadre de l'ultime révision de la LPM, qui prévoit 650 nouveaux postes pour les services de renseignement du ministère de la Défense (DRM, DRSD et DGSE). Les effectifs de la DGSE prévus pour 2019 sont de 5 840 agents.
La DGSE recrute son personnel civil titulaire selon des modalités semblables à celles du reste de la fonction publique française. Cependant, tout candidat est testé sur son habilitation à connaître des informations classifiées. Une série d'enquêtes est menée sur chaque candidat et son environnement pour identifier le potentiel de fuite d'information de chaque future recrue. Outre les concours de la fonction publique, le recrutement de la DGSE soumet plusieurs autres tests aux candidats avant de peut-être les embaucher : épreuves théoriques, journée entière de tests et d'entretiens psychologiques, longue enquête de moralité. L'habilitation secret défense est délivrée aux candidats ayant passé ces tests avec succès.
Le recrutement se fait à 50 % par les concours de la fonction publique, dans les trois catégories (A, B et C). Un quart des recrues est issue de candidatures spontanées qui ont ensuite un statut de contractuel de trois ans renouvelable une fois. Enfin, le dernier quart est recruté au sein du personnel militaire.
Pour répondre à des besoins spécifiques de recrutement, la DGSE noue des partenariats avec des filières de formation. Par exemple, depuis 2017, les classes de BTS informatique du Lycée Militaire de Saint-Cyr permettent à leurs élèves sélectionnés d'être recrutés comme agents contractuels.
Administrateurs (A+) de la direction générale de la Sécurité extérieure, recrutés par l'INSP ou sur sélection parmi les agents de catégorie A de la DGSE remplissant des conditions de grade et d'ancienneté.
Attachés de la direction générale de la Sécurité extérieure (anciennement délégués de la direction générale de la Sécurité extérieure).
Inspecteurs (chargés de missions techniques) de la direction générale de la sécurité extérieure, qui ont été intégrés dans le corps des attachés en .
Denis Allex (pseudonyme), membre du service Action. Capturé puis exécuté en mission par des shebabs en Somalie et détenu en otage pendant trois ans.
Tony Bachus (pseudonyme) ancien membre du service Action[réf. nécessaire], auteur de Section Gamma, parcours atypique au service de la France.
Alain Chouet, conseiller technique pour les affaires touchant à l'islam et au terrorisme auprès du directeur du renseignement (1996-1999) puis chef du service de renseignement de sécurité à la DGSE de 2000 à 2001.
Le budget est voté chaque année par le Parlement. Il est constitué d'une part du budget de la Défense de l'État français et de crédits provenant des fonds spéciaux des services du Premier ministre. Ces fonds spéciaux servent à financer certaines activités opérationnelles. Il est à noter que la DGSE est le principal service destinataire des fonds spéciaux (de l'ordre de 80 %, soit une quarantaine de millions d'euros).
Évolution des budgets :
1992 : 1 milliard de francs ;
1997 : 1,36 milliard de francs ;
2007 : 445,4 millions d'euros, plus 36,2 millions d'euros de fonds spéciaux ;
2012 : 578,5 millions d'euros, plus 53,9 millions d'euros de fonds spéciaux ;
2017 : 825 millions d'euros, plus 50 millions d'euros de fonds spéciaux ;
2020 : 707,19 millions d'euros (179,8 millions de dépenses de fonctionnement, 168,2 millions d'investissements, 0,3 million de dépenses d'intervention et 358,89 millions de dépenses de personnel) plus 76,8 millions d'euros de fonds spéciaux ;
2021 : 880 millions d'euros.
2023 : 400 millions d'euros
Selon Claude Silberzahn, ancien directeur général, le budget se répartissait comme suit dans les années 1990 : 25 % renseignement militaire, 25 % renseignement économique et 50 % renseignement diplomatique. Le budget du Service technique d'appui en 2000 était de 61 millions d'euros, plus 40 millions d'euros pour le reste du service technique. Selon le spécialiste de la DGSE Jean Guisnel, la montée en puissance du service technique de la DGSE a fait tripler son budget entre 2000 et 2019, le faisant passer de 100 à 300 millions d'euros.
Additionnellement, des officiers de la DGSE se voient chargés de la gestion d'un patrimoine clandestin constitué au lendemain de la Première Guerre mondiale par une partie des indemnités que l'Allemagne a versées à la France en application du traité de Versailles de 1919. Ce patrimoine n'est pas destiné, en principe, à financer des opérations de la DGSE, mais à rester disponible pour assurer la continuité de l'État en cas de crise, notamment à financer un gouvernement en exil si le territoire national venait à être en danger, par exemple en cas d'invasion.
Opérations connues
Exploitation du réseau « Nicobar » qui permit à la France de vendre 43 Mirage 2000 à l'Inde et de connaître la composition du blindage du char T-72 soviétique
Dans les années 1980, la DGSE s'est lancée dans l'espionnage économique. En 1989, le FBI a démantelé un réseau d'agents infiltrés dans des compagnies américaines dont IBM, Texas Instruments et Corning Glass Works,,.
Le , deux « conseillers » de la DGSE en mission à Mogadiscio, où ils apportaient une aide en matière de sécurité au gouvernement somalien, sont enlevés dans leur hôtel par des shebab, miliciens islamistes. Après un mois et demi de détention, l'un des deux hommes, affirmant se nommer Marc Aubrière, réussit à s'évader dans des circonstances obscures.
Raid de la DGSE en Somalie, le , pour libérer son agent Denis Allex, détenu en captivité depuis trois ans. L'opération se solde par un échec : l'otage français aurait perdu la vie au cours de l'opération, ainsi que deux militaires du service Action de la DGSE lors de l’assaut. Dix-sept miliciens d'Al-Shabbaab ont également été tués dans l'action.
François Hollande confie dans le livre Un président ne devrait pas dire ça… avoir ordonné au moins quatre « opérations homo » (homicides) sur des terroristes.
Le , trois personnels de la direction technique de la DGSE et deux anciens pilotes du Groupe aérien mixte 56 (l'unité de transport et de liaison de la DGSE), tous de nationalité française, ont péri dans le crash de leur avion ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance), loué par la DGSE et la DRM à la société CAE Aviation. Ils devaient effectuer une mission au-dessus de la Libye,,.
Entre 2016 et 2017, la DGSE a été impliquée dans le ciblage et le meurtre de quarante terroristes en Irak, en Syrie, et au Sahel.
En 2017, la DGSE a mené une enquête et a conclu que la Russie avait tenté d'influencer l'élection présidentielle de 2017 en France, en appuyant les candidats d'extrême droite sur les réseaux sociaux.
Documentaire
2024 : DGSE, la fabrique des agents secrets, France 2, Théo Ivanez.
La trilogie de l'Emprise de Marc Dugain mêle intrigues politiques et services secrets. L'auteur fait de la DGSE la concurrente et la rivale de la DCRI, d'autant plus que les deux organisations soutiennent des personnalités politiques opposées.
Dans la série de fantasy de Michael Scott, Les Secrets de l'immortel Nicolas Flamel, les agents de la DGSE apparaissent et sont souvent cités. Le directeur fictif de cette agence, Nicolas Machiavel, est un des personnages principaux du second tome Le Magicien.
La Théorie Gaïa de Maxime Chattam : les héros de ce roman se retrouvent mêlés à un affrontement entre la DGSE et le BND, son homologue allemand.
Guerres secrètes sur la Côte de Jean-Marie Tarragoni met en scène, sur fond d'affaires locales, la mission d'un préfet appuyé par un dirigeant occulte des services secrets et d'un agent de la DGSE. Ils sont confrontés à divers ennemis, manipulés par les services secrets de pays de l'Est dans les années 1980. C'est également une évocation du réseau « Glaive » et des « affaires niçoises » du temps de Jacques Médecin.
Les Confessions de l'ombre de Pierre Boussel, postface signée par Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, paru aux éditions Kéro, 2013.
Route des Zaërs de Guillaume Jobin, paru chez Éditeur de Talents, 2015, Casablanca et Route d'Anfa, paru chez Casa-Express (Rabat) en 2016. Les deux romans mettent en scène un agent français de la DGSE au Maroc.
Dans Pour rien au monde, roman de Ken Follet paru en 2021, Tabdar Sadoul, agent de la DGSE en poste au Tchad, rencontre Tamara Levit de la CIA. Ils tentent ensemble d'arrêter les terroristes de l'EIGS.
Les thrillers géopolitiques "Fétiches Kongo" et "Opération Némésis\K" de Christophe Corvaisier mettent amplement en scène des agents de la DGSE ou du renseignement militaire.
↑ ab et cThéau Monnet, « La DGSE cherche agents de l’ombre », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Sébastien Laurent, Jean-Pierre Bat, Florent Vadillo et Jean-Marc Le Page, Les espions français parlent : Archives et témoignages inédits des services secrets français, Nouveau Monde, , 622 p. (ISBN978-2-36583-844-3).
↑« Budget des armées : le renseignement, DGSE en tête, grand gagnant des arbitrages du projet de loi de programmation », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Center for Conterintelligence and Security Studies, Intelligence Threat Handbook, Interagency OPSEC Support Staff (IOSS), , 102 p. (lire en ligne), « Economic Espionage: The Outsider Threat - From Foreign Intelligence Services », p. 37.
La bibliographie propre au service Action de la DGSE se trouve sur la page : service Action.
Histoire
Gérald Arboit, Des services secrets pour la France : Du Dépôt de la Guerre à la DGSE, 1856-2013, préface du général (2e s.) Michel Masson,, Paris, CNRS Éditions, , 444 pages (ISBN978-2-2710-8038-7).
Pascal Junghans, Les services de renseignements français, Paris, Edmond Dantès, coll. « De l'ombre à la lumière », , 120 p. (ISBN978-2-35372-003-3).
Roger Faligot et Pascal Krop, La piscine : Les services secrets français, 1944-1984, Paris, Seuil, coll. « L'Épreuve des faits » (no 10), , 426 p. (ISBN2-02-008743-X).
Pascal Krop, Les secrets de l'espionnage français de 1870 à nos jours, Paris, Jean-Claude Lattès, , 880 p. (ISBN2-7096-1315-8).
Roger Faligot, Jean Guisnel et Rémi Kauffer, Histoire politique des services secrets français : De la Seconde Guerre mondiale à nos jours, Paris, La Découverte, (ISBN9782707177711 et 9782707178565).
Omar Nasiri (trad. de l'anglais), Au cœur du djihad : Mémoires d'un espion infiltré dans les filières d'Al-Qaïda , Paris, Flammarion, , 445 p. (ISBN2-08-069059-0).
Témoignages d'officiers de renseignement
Jean Augé et Jérôme Marchand, Afrique Adieu: Mémoires d'un officier du secteur Afrique noire de la DGSE, Paris, Mareuil Édition, , 327 p. (ISBN2-372543482).
Hervé Jaubert, Il n'y a plus de secrets dans les services : les révélations d'un officier de la DGSE, Paris, Odilon-Media, , 246 p. (ISBN2-84213-003-0).
Pierre Lethier, Argent secret : L'espion de l'affaire Elf parle, Paris, Albin Michel, , 252 p. (ISBN2-226-12186-2).
Une centaine de pages sont consacrées à la carrière de l'auteur dans le SDECE/DGSE ; il fut notamment assistant du directeur général de 1981 à 1988.
Jean-François Lhuillier, L'homme de Tripoli - Mémoires d'agent secret, Mareuil Editions, , 357 p. (ISBN978-2-37254-287-6).
Mémoires du chef de poste en Libye pendant les années 2000 et jusqu'à la chute du colonel Kadhafi en 2011.
Thierry Lorho, Profession Caméléon : De la DGSE à l'intelligence économique, Paris, Fayard, , 334 p. (ISBN978-2-213-68194-8).
Christophe Cornevin et Jean Chichizola, « Bernard Émié, directeur général de la sécurité extérieure, explique comment la DGSE, qui célèbre un double anniversaire, fait face à l'épreuve de la guerre en Ukraine », Le Figaro, no 24210, (lire en ligne, consulté le ).