Aujourd'hui, nous allons explorer le monde fascinant de École nationale supérieure des mines de Paris. De son origine à son impact sur la société actuelle, École nationale supérieure des mines de Paris a fait l'objet d'intérêt et de discussions tout au long de l'histoire. Que ce soit en raison de son importance dans la science, la culture populaire, la politique ou tout autre domaine, École nationale supérieure des mines de Paris a laissé sa marque sur le monde de diverses manières. A travers cet article, nous approfondirons sa signification, son évolution dans le temps et son influence aujourd’hui. Préparez-vous à découvrir un univers d'informations et de curiosités sur École nationale supérieure des mines de Paris.
Logo de l'École nationale supérieure des mines de Paris.
L'École nationale supérieure des mines de Paris[2], aussi connue sous les noms de École des mines de Paris ou simplement « les Mines », appelée également MINES ParisTech en 2008, puis Mines Paris - PSL, à partir de 2020, est l'une des 204 écoles d'ingénieursfrançaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[3]. Elle fait partie de l'université PSL en tant qu'établissement-composante[4].
Fondée le sur ordonnance du roi Louis XVI, dans le but de former des « directeurs intelligents » pour les mines du royaume de France[5], c'est l’une des plus anciennes et sélectives[6] écoles d'ingénieurs françaises. Elle est aujourd'hui un établissement sous tutelle duministère chargé de l'Économie. Cette particularité lui donne une place et une mission spécifiques dans le paysage des établissements d'enseignement supérieur français. Ses élèves et anciens élèves sont par tradition appelés « Mineurs »[7].
Les cours au XIXe siècle.École nationale supérieure des mines de Paris.L'hôtel de Vendôme (XVIIIe siècle) devenu site de l'École des mines en vertu d'une ordonnance de 1816.
À l’époque de sa fondation, l’exploitation des mines était à la fois une industrie d'excellence et un secteur stratégique, où se retrouvaient toutes sortes de problèmes allant de la géophysique au génie des procédés en passant par la sécurité minière, la gestion économique des ressources et la stratégie géopolitique. Les ingénieurs des mines étaient alors formés pour les résoudre. Les compétences développées par l’école sont donc dès l’origine diverses, et l’école a évolué au cours du temps pour devenir une école dite « généraliste ».
Un arrêt du conseil du roi du , crée la première école des mines, établie à l'hôtel des Monnaies de Paris. Disparue en 1791 dans la tourmente révolutionnaire, puis reconstituée par un arrêté du Comité de salut public le 13 messidoran II (1794)[9], elle fut transportée à Peisey-Nancroix en Savoie, à ce moment française, après l'arrêté des consuls du 23 pluviôsean X (1802)[10]. L'école prend le nom d’École pratique des Mines du Mont-Blanc[11],[12]. L'administration de l’école est installée dans les locaux de l'ancien grand séminaire de Moûtiers[13]. Les élèves-ingénieurs, qui portent un uniforme, sont rémunérés durant leur scolarité. Les promotions annuelles comportent une demi douzaine d'élèves. La formation est à la fois théorique et pratique, sur le site de la mine de Peisey, mais aussi dans toute la région au moyen de « courses géologiques »[14] et de « voyages métallurgiques ». Un examen sanctionne la fin de la scolarité, avec la rédaction d'un mémoire. Les lauréats sont nommés dans un grade d'aspirant puis d'ingénieur pour être affectés dans un département de l'Empire. Durant ses douze années de fonctionnement, l'école a formé entre 60 et 70 élèves[11]. L'invasion sarde de 1814 interrompt le fonctionnement de l'école.
En 1946, la Fondation Mines Paris voit le jour afin d'appuyer l’École des Mines à soutenir son développement.
Formations
L'École délivre des diplômes d'ingénieurs et des masters (niveau bac +5), des mastères spécialisés (niveau bac +6), et prépare des doctorats (niveau bac +8) délivrés par l'université Paris Sciences et Lettres.
L'école forme des ingénieurs généralistes de haut niveau appelés à occuper des fonctions de responsabilité dans des domaines multiples, comme la production industrielle, la recherche et le développement, la gestion, et autres branches d'activités très diversifiées. L'enseignement correspond à cet impératif de polyvalence et se traduit par quelques objectifs principaux : assurer une solide culture scientifique commune dans les disciplines fondamentales, permettre aux élèves d'approfondir un domaine de leur choix, donner une place primordiale à l'observation et à l'application, développer l'esprit d'entreprise.
Pour cela, le cursus associe à l'enseignement des périodes importantes de stages, fait appel au potentiel scientifique des centres de recherche, fournit aux étudiants un encadrement pédagogique individualisé, et associe le plus souvent possible les acteurs de la vie économique.
Ce cycle accueille environ 400 élèves-ingénieurs sur 3 années de formations.
L’admission des étudiants se fait par concours après les classes préparatoires aux grandes écoles. La voie d’accès principale est le concours commun Mines-Ponts (filière de classes préparatoires MP, MPI, PSI, PC, PT, TSI). Quelques universitaires ainsi qu'un contingent important d'élèves étrangers intègrent aussi le cycle en deuxième année. Enfin, une quarantaine de polytechniciens, normaliens et élèves-ingénieurs de l’ESPCI Paris rejoignent l'école en troisième année.
Mareva (automatique, robotique, vision et morphologie mathématique)
Géostatistiques et probabilités appliquées
Management des systèmes d'information
Sciences de la matière
Biotechnologies
Énergie et procédés
Génie atomique
Géosciences
Machines et énergie
Sciences et génie des matériaux
Sol et sous-sol
Sciences économiques et sociales
Affaires publiques et innovation
Économie industrielle
Gestion scientifique
Ingénierie de la conception
Innovation et entrepreneuriat
Système de production et logistique
Ingénieur du corps des mines
L’École des Mines de Paris est également chargée de former les fonctionnaires du corps des mines. Les promotions comptent une vingtaine d’élèves, parmi les mieux classés de l’École polytechnique, de l’École normale supérieure, du cycle ingénieur civil de Mines Paris et de Télécom Paris.
La formation dure trois ans et comprend des stages[17].
L'école propose une formation ingénieur en énergétique (ISUPFERE).
par la voie de la formation continue
et de l’apprentissage
Elle est ouverte en formation continue à des techniciens supérieurs issus des filières BTS/DUT ayant une expérience professionnelle de trois ans minimum et en apprentissage à des jeunes de moins de 26 ans, titulaires d’un diplôme BAC+2.
Cette formation, en partenariat avec le Conservatoire national des arts et métiers et l’Université Paris Diderot – Paris 7, est organisée sur trois ans en alternance entre l’école et l'entreprise.
L’école, en collaboration avec des universités de la région parisienne, délivre des diplômes de master[20].
Au sein des masters nationaux, qui constituent des initiations à la recherche, les enseignants-chercheurs de Mines Paris interviennent dans différentes universités. Dans certains cas, Mines Paris est coorganisateur (cohabilité) dans ces masters nationaux :
Mn_NE : Nuclear energy
Mn_BME Paris : Biomedical engineering
Mn_P3M : Physique des matériaux, mécanique et modélisation numérique
Mn_OIV : Optique, image et vision
Mn_EDDEE : Économie du développement durable, de l'environnement et de l'énergie
Mn_MOPP : Management des organisations et des politiques publiques
Mn_MTI : Management de la technologie et de l'innovation
Mn_SES (IOES) : Sciences économiques et sociales, master de recherche co-habilité par l'EHESS et Paris-Dauphine.
Par ailleurs, elle est partie prenante dans 6 masters destinés à des étudiants internationaux de niveau M2 ou équivalent et professionnalisants[19] :
Mi_CARE : Énergies propres et renouvelables
Mi_GTESD : Gestion et traitement des eaux, des sols et des déchets
Mi_MVE : Mobilité et véhicules électriques
Mi_REST : Renewable Energy Science & Technology
Mi_SE : Stratégies énergétiques
Mi_TRADD : Transport et développement durable
Doctorat
Coaccréditée dans cinq écoles doctorales, Mines Paris est habilitée à préparer des étudiants au diplôme de docteur[21] dans 18 spécialités doctorales (rentrée 2014) et dans 5 domaines d'activités[19] :
Sciences de la terre et de l'environnement
Dynamique et ressources des bassins sédimentaires
Géologie de l'ingénieur
Géostatistique
Hydrologie et hydréologie quantitative
Énergétique et génie des procédés
Énergétique et procédés
Mécanique et matériaux
Sciences et génie des matériaux
Mécanique numérique et matériaux
Mécanique
Mathématiques et systèmes
Bio-informatique
Géostatistique
Informatique temps réel, robotique et automatique
Mathématique et automatique
Morphologie mathématique
Contrôle, optimisation, prospective
Mathématiques numériques, calcul intensif, et données[22]
Économie, management et société
Économie et finance
Sciences de gestion
Socio-économie de l'innovation
Sciences et génie des activités à risques
Depuis la rentrée universitaire 2015, les doctorants nouvellement inscrits ou réinscrits sont désormais des doctorants de Paris Sciences et Lettres[23].
le stage ingénieur est obligatoirement réalisé à l'étranger (hors d'Europe pour 52,3 % des élèves)
une quinzaine d'élèves étrangers (universités chinoises, brésiliennes, russe, UPC, UPM…) intègrent la promotion en deuxième année pour un programme de double diplôme par la voie de l'admission sur titre[32]. L'école a 30 accords de double-diplôme ingénieur[19].
une quinzaine d'étudiants-visiteurs suivent des cours du cycle dans le cadre de programmes d'échanges tels qu'Erasmus
en tant que membre de ParisTech le programme Athens permet des échanges courts avec d'autres universités en Europe.
Les autres formations (masters, mastères spécialisés, doctorat) attirent une part importante d'étrangers (il y 32 % d'étudiants de nationalité étrangère, tous cycles confondus avec 60 nationalités représentées)[19].
Recherche
Départements et centres de recherche
La recherche à l’École des mines de Paris se caractérise par des liens forts avec l'industrie (1re recherche contractuelle en France avec environ 30 millions d'euros de contrats de recherche par an[19]. Elle est essentiellement gérée viaArmines, structure de recherche contractuelle propre aux écoles des mines). Elle est organisée en 18 centres de recherche, répartis dans cinq grands domaines scientifiques :
Théorie de l'entreprise - Modèles de gouvernance & Création collective (CGS)
Bibliothèque
La bibliothèque est créée en 1783 afin de permettre aux élèves de jouir d'une documentation pratique. Des choix dans les dépôts littéraires permettent de l'enrichir pendant la Révolution, avec une politique documentaire stricte : seuls sont retenus les livres utiles aux élèves et aux professeurs. Les fonds se constituent parallèlement à l'émergence des sciences comme la minéralogie ou la géologie. Le fonds ancien est également marqué par les documents en langue étrangère, particulièrement en allemand, pays où se développent d'abord ces sciences.
Les fonds s'enrichissent au XIXe siècle, par achats, dons, legs, mais également par échanges avec des sociétés savantes qui se constituent alors, toujours en liaison avec le développement des sciences et de l'école. Il s'agit à l'origine d'un fonds essentiellement pédagogique, et non patrimonial, ce qui permet de suivre les évolutions de l'enseignement. Les fonds relèvent donc plus de l'aspect économique (voire social, avec une ouverture vers le saint-simonisme) des mines que de l'aspect technique - plutôt enseigné dans les écoles des mines d'Alès ou de Douai. Une nouvelle salle de lecture est inaugurée en 1926 par le maréchal Foch, à l'occasion de la remise de la croix de guerre à l'école.
La bibliothèque est depuis 1979 située sur trois sites, à Paris, à Fontainebleau (collection des sciences de la terre) et à Sophia Antipolis. Elle propose des fonds riches : 200 000 documents (livres, thèses, mémoires, actes de colloques et revues), 40 000 documents anciens (antérieurs à 1900), 6 000 titres de revues électroniques, mais aussi 27 000 cartes[38].
Les Presses des mines
En 1995, l'école des mines de Paris a créé une maison d'édition : les Presses de l'École des mines.
Cette maison d'édition édite des livres sur des sujets spécifiques que d'autres maisons d'édition n'auraient peut-être pas publiés en raison de leur faible potentiel de vente. Ces ouvrages sont souvent écrits par des membres de l'école (chercheurs, professeurs, étudiants).
Depuis le , à l'occasion d'un changement de statut juridique, elle est filiale d'Armines et a changé son nom en Les Presses des Mines. Elle souhaite développer plus de partenariats à l'international.
JuMP Mines Paris a reçu en le prix des Internautes du Trophée Grandes Écoles organisé par La Tribune[40] dans la catégorie Junior-Entreprise.
Résidence étudiante de la Maison des Mines et des Ponts et des Chaussées, rue Saint-Jacques
Maison des Mines et des Ponts et Chaussées
La Maison des Mines[41] a été construite en 1933, c'est une résidence d’étudiants de 200 chambres, située au 270 rue Saint-Jacques au Quartier latin de Paris, entre le Panthéon et le Val de Grâce, et à 500 mètres du jardin du Luxembourg. Ses deux immeubles comprennent également plusieurs salles de conférence et réunion disponibles pour séminaires, formations, congrès médicaux et locations de gymnase.
Fondation Mines Paris
La Fondation Mines Paris[42] (anciennement FIMMM - Fondation des industries minérales, minières et métallurgiques) voit le jour en 1946 sous l’impulsion des industries minières, minérales et métallurgiques avec la volonté de reconstruire le pays dans un monde d’après-guerre. Elle est reconnue d'utilité publique[43] en 1947.
Depuis 2012, la présidence est assurée par Benoît Legait.
Association ABC Mines
L'association ABC Mines (Association des Amis de la Bibliothèque et des Collections de Mines Paris) a été fondée en 1985 par Raymond Fischesser, qui avait été directeur de l'École de 1963 à 1972. ABC Mines organise des colloques scientifiques et des conférences de manière ininterrompue depuis sa fondation[44]. Parmi les membres les plus actifs de l'association figurent, entre autres, le géologue et minéralogiste Jacques Touret[45].
Festival Musique aux Mines
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Georges Charpak, ingénieur civil des mines, prix Nobel de physique, contributeur majeur dans le développement des détecteurs de particules.Buste d'Auguste Laurent, ingénieur civil des mines, précurseur de la chimie organique moderne et de la théorie atomique.Louis Cailletet, ingénieur civil des mines, père du procédé de liquéfaction de l'oxygène et de l'azote.
Les ingénieurs des mines sont des fonctionnaires formant un des grands corps techniques de la fonction publique française, appelé usuellement « corps des mines ». La majorité des membres du Corps des mines sont polytechniciens.
Henri Poincaré, ingénieur du corps des mines, contributeur majeur dans l'étude des systèmes d'équations différentielles et dynamiques, père de la théorie du chaos.Benoît Clapeyron, ingénieur du corps des mines, thermodynamicien ayant établi l'équation qui donne la chaleur latente de changement d'état des corps purs.Maurice Allais, ingénieur du corps des mines, prix Nobel d’économie, connu pour ses importants travaux sur la théorie de l'équilibre général.
↑ a et bPatrick Givelet et Ivan Cadenne, « L'École des Mines de Peisey-Nancroix en Savoie (1802-1814) », Monde alpin et rhodanien (Le). Revue régionale d’ethnologie, vol. 24, no 2, , p. 169-182 (DOI10.3406/mar.1996.1605, lire en ligne, consulté le ).
↑Arrêté consulaire du 27 nivôse an XI (17 janvier 1803)
↑Philippe Grandchamp, LA VIE QUOTIDIENNE D'UN ELEVE DE L'ECOLE DES MINES A LA FIN DU PREMIER EMPIRE, D'APRÈS LES CARNETS DE CHARLES-MARIE-JOSEPH DESPINE, Mém. Soc. géol. France, (lire en ligne), p. 65-70.
Louis Aguillon, L'école des Mines de Paris. Notice historique, Paris, Vve Ch. Dunod éditeur, (lire en ligne)
Ivan Cadenne et Patrick Givelet, « L'École des Mines de Peisey-Nancroix en Savoie (1802-1814) », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, vol. 24, nos 2-4, , p. 169-182 (DOI10.3406/mar.1996.1605, lire en ligne)