Vitaliano Brancati

Apparence déplacer vers la barre latérale masquer Vitaliano BrancatiBiographie
Naissance 24 juillet 1907
Pachino
Décès 25 septembre 1954 (à 47 ans)
Turin
Nationalité italienne
Formation Université de Catane
Activités Écrivain, dramaturge, romancier, scénariste, poète
Conjoint Anna Proclemer
Autres informations
Distinction Prix Bagutta

Vitaliano Brancati, né le 24 juillet 1907 à Pachino, dans la province de Syracuse en Sicile et mort le 25 septembre 1954 à Turin, est un écrivain italien.

Il a traité du fascisme dans son livre Il vecchio con gli stivali ce qui lui a valu de vives critiques. Cependant, Brancati a su montrer les limites du fascisme et les moyens employés par ses partisans pour faire inscrire au parti toute la population. Un de ses autres livres, Le Bel Antonio, a été adapté au cinéma par Mauro Bolognini.

« Vitaliano Brancati fut l'un de ces jeunes gens chez qui l'ennui acquiert une dimension quasi-métaphysique, et génère un déséquilibre durable. »

— Jean-Marie Laclavetine

Biographie

Jeunesse

Fils d'un avocat, issu d'une famille assez aisée, Vitaliano Brancati arrive à Catane à l'âge de treize ans. Il baigne dans un milieu familial très littéraire : son père écrit des nouvelles et des critiques littéraires. Son grand-père a lui-même publié des poèmes.

À dix-sept ans, il fonde une revue dans laquelle il publie des poèmes. C'est à cette même époque (1924) qu'il s'inscrit au parti national fasciste. Par la suite, il écrit : « Je regardais avec une admiration béate, comme des statues de Phidias, ceux de ma génération qui étaient les plus robustes et les plus stupides, et j'aurais donné deux tiers de mon cerveau contre un biceps bien prononcé. »

Le succès et le malaise

À Rome, sa fascination pour Mussolini le pousse à écrire une pièce de théâtre à la gloire du Duce, qu'il rencontre personnellement (1931), et à collaborer à des journaux fascistes, malgré son admiration pour Giuseppe Antonio Borgese, violemment opposé au régime. En 1934, à Rome il est le rédacteur en chef de la revue Quadrivio (« carrefour »). Cependant sa réussite dans le milieu littéraire ne l'empêche pas d'exprimer son malaise dans Singulière aventure de voyage, un roman jugé érotique et anti-conformiste, qui lui vaut des critiques acerbes, puis la censure.

L'anti-fascisme

Dès la fin de 1934, horrifié par ses précédents écrits, il exprime un dégoût du fascisme dans Les Années perdues (1934-1936), que l'on retrouve dans ses livres suivants. De retour à Catane, il écrit Rêve d'une valse (1938), Don Juan en Sicile (1941), Le Vieillard avec les bottes (1944), Le Bel Antonio, qui obtient en 1949 le prix Bagutta, Les Ardeurs de Paolo, inachevé, publié après sa mort et dont son ami Alberto Moravia dira que c'est « Une voix qui survit au silence du temps. »

Le professeur

En 1937, son retour en Sicile pousse Brancati à chercher une activité plus noble que la vie littéraire à Rome dont l'aspect superficiel l'a beaucoup désillusionné. Il reprend ses études et devient professeur dans un collège de Caltanissetta. Cela ne l'empêche pas de continuer à écrire nouvelles, romans, chroniques, pièces de théâtre, scénarios. Mais il reste profondément amer et déprimé. À Leonardo Sciascia qu'il rencontre en septembre 1954, à Rome, il annonce : « Nous ne nous verrons peut-être plus. Je pars à Turin pour me faire opérer. » En effet, Brancati meurt au cours de cette intervention qui aurait dû être bénigne, et Sciascia en conclut : « La vérité, c'est que lorsqu'un homme veut mourir, il y parvient. »

Œuvres

Romans

Traduits en français Non traduits en français

Nouvelles

Traduites en français Non traduites en français

Théâtre

Traduit en français Non traduit en français

Essais et journal

Filmographie

Vitaliano Brancati collabore à six reprises avec le réalisateur Luigi Zampa auquel il propose la trilogie sur des politiciens corrompus et opportunistes constituée par Les Années difficiles, Anni facili et L'Art de se débrouiller. Il travaille deux fois avec Roberto Rossellini pour lequel, et avec lequel, il écrit le remarquable Voyage en Italie.

Adaptations de son œuvre au cinéma

Notes et références

  1. Préface de Jean-Marie Laclavetine au roman Les Années perdues, trad. Jean-Marie Laclavetine, Fayard, 1988, p. 7-8.
  2. Préface de Jean-Marie Laclavetine p. 8.
  3. Préface de Jean-Marie Laclavetine p. 9.
  4. Préface de Jean-Marie Laclavetine p. 11.
  5. Préface de Jean-Marie Laclavetine p. 13.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes