Dans le monde d'aujourd'hui, VX (agent innervant) est devenu un sujet d'une grande importance et d'un grand intérêt pour un large spectre de la société. Avec les progrès de la technologie et les changements du contexte social, VX (agent innervant) a acquis une importance croissante, affectant des aspects fondamentaux de la vie quotidienne. Que ce soit comme objet d'étude, comme protagoniste de débats publics ou comme moteur de transformations dans divers domaines, VX (agent innervant) exerce une influence significative sur la manière dont les gens perçoivent le monde et interagissent les uns avec les autres. Dans cet article, nous explorerons plus en détail l'impact et l'importance de VX (agent innervant) dans la société contemporaine, en analysant ses implications et sa portée dans différents aspects de la vie d'aujourd'hui.
VX | ||
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Identification | ||
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Nom UICPA | S-méthylphosphonothioate d'O-éthyle | |
No CAS | racémique) | (|
PubChem | 39793 | |
SMILES | ||
InChI | ||
Apparence | liquide huileux incolore et inodore[1] | |
Propriétés chimiques | ||
Formule | C11H26NO2PS [Isomères] |
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Masse molaire[2] | 267,368 ± 0,016 g/mol C 49,41 %, H 9,8 %, N 5,24 %, O 11,97 %, P 11,58 %, S 11,99 %, |
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Propriétés physiques | ||
T° fusion | −38,2 °C[1] | |
T° ébullition | 298 °C (décomp.)[3] | |
Solubilité | eau : 3 g l−1 à 20 °C[4] très soluble dans les huiles[3] |
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Masse volumique | 1,01 g cm−3[3] | |
Pression de vapeur saturante | 14 Pa à 20 °C[3] | |
Précautions | ||
SGH | ||
H300, H310 et H330 |
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NFPA 704 | ||
Directive 67/548/EEC[5] | ||
Écotoxicologie | ||
DL50 | 5 µg/kg (chat, i.v.)[4] 6 µg/kg (singe, i.v.)[4] 7 µg/kg (rat, i.v.)[4] 225 µg/kg (lapin, s.c.)[4] |
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Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | ||
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Le VX est un agent innervant de la série V et un organophosphoré, inventé dans un centre de recherche britannique en 1952. Il s'agit d'une version plus mortelle du sarin. Les symptômes et le mode d'absorption sont les mêmes que pour le sarin, à savoir l'inhalation et le contact cutané. Seule différence : il peut se répandre dans l'air et dans l'eau. La dose létale est de 10 mg min m−3 contre 100 pour le sarin[6].
Contrairement à la croyance populaire[réf. nécessaire], le VX n'est pas un gaz à température ambiante, mais un liquide qui se décompose à sa température d'ébullition ; le VX n'existe donc pas sous forme gazeuse à pression atmosphérique.
Le VX possède dans sa structure un atome de phosphore tétraédrique dont les quatre substituants sont différents, il est donc chiral. Le VX se présente donc sous la forme de deux énantiomères :
Le VX est produit via un processus « transester ». Celui-ci comprend plusieurs étapes dans lesquelles du trichlorure de phosphore, PCl3, est méthylé pour produire le dichlorure de méthylphosphore, P(CH3)Cl2, qui est mis à réagir avec de l'éthanol pour former le diester CH3P(OCH2CH3)2. Cet ester est transestérifié avec le N,N-diisopropylaminoéthanol (en), ((CH3)2CH)2NCH2CH2OH, pour produire un phosphonite mixte. Finalement, ce précurseur immédiat réagit avec du soufre pour former le VX :
Comme les autres agents innervants organophosphorés, le VX est détruit par réaction avec de forts nucléophiles. La réaction du VX avec une solution aqueuse concentrée d'hydroxyde de sodium, NaOH, conduit à un clivage compétitif entre les esters P-O et P-S, avec le clivage de la liaison P-O qui domine. Ceci est un peu problématique parce que le produit issu du clivage de la liaison P-O, nommé « EA 2192 », reste toxique. En revanche, la réaction avec des anions hydroperoxyde, HOO− (hydroperoxydolyse), conduit exclusivement à un clivage de la liaison P-S[7],[8].
Le VX est un neurotoxique qui s'attaque aux systèmes nerveux central et périphérique.
La plupart des actions musculaires et neuronales sont liées à l'activité de l'acétylcholine, un neurotransmetteur. La bonne régulation de l'acétylcholine réside sur l'action de l'acétylcholinestérase qui effectue l'hydrolyse de l'acétylcholine par la réaction :
Cette réaction permet d'éviter une concentration massique d'acétylcholine sur ses récepteurs.
Le VX inhibe l’acétylcholinestérase en formant un lien covalent avec le site actif de l'enzyme. L'enzyme ne peut plus effectuer l'hydrolyse, et l'acétycholine se fixe massivement sur ses récepteurs.
L'atropine, principal antidote, est un antagoniste des récepteurs cholinergiques et bloque l'accès à l'acétylcholine, limitant les effets du VX car si l'acétylcholinestérase ne peut plus dégrader le neurotransmetteur, il ne peut pour autant se fixer sur ces récepteurs et il est rapidement éliminé par d'autres structures moins rapides que son hydroxylase.
Le VX est l'agent innervant le plus toxique jamais synthétisé et son activité a été confirmée indépendamment[9]. La dose létale médiane (DL50) pour les humains est estimée à dix milligrammes par contact sur la peau[10] et la DL50 par inhalation est estimée à 30–50 mg min m−3[10].
Les symptômes peuvent varier d'un individu à l'autre, mais les plus observés sont :
Le VX s'attaque au système nerveux et musculaire. Il peut provoquer la mort en quelques minutes après une exposition.
Dans l'immédiat, il faut retirer ses vêtements et se laver les yeux et la peau avec de l'eau froide et du savon. Le principal antidote est l'atropine mais d'autres substances comme la pralidoxime ou le diazépam peuvent réduire les risques. Les militaires soumis à une menace chimique disposent d'AIBC (Auto-Injecteur Bi-Compartiment) de 2 mg. L'AIBC est utilisé au maximum deux fois à intervalle de quinze minutes au moment de l'apparition des symptômes du neurotoxique. Si les symptômes persistent, seul un médecin militaire est en mesure de pratiquer (au maximum) deux injections supplémentaires.
De à , le mécanisme d'enquête conjoint (en) de l'Organisation des Nations unies (ONU) et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) reçoit 130 allégations d'utilisation d'armes chimiques pendant la guerre civile syrienne, dont 4 concernant du gaz neurotoxique VX[11]
Le VX a été utilisé le dans l'assassinat de Kim Jong-nam, demi-frère du dirigeant de la Corée du Nord. Des traces ont été retrouvées dans les échantillons prélevés sur son visage et ses yeux. Il a été attaqué à l'aéroport international de Kuala Lumpur par deux femmes, dont l'une semble souffrir des effets du VX[12]. La Corée du Nord n'ayant jamais ratifié le traité d'interdiction du VX, certains experts considèrent qu'il est possible qu'elle en possède encore des stocks[13]. Au cours d'une audience du procès des présumées meurtrières fin , il a été révélé que Kim Jong-nam avait sur lui des comprimés d'atropine qui auraient pu le sauver[14].
Le VX est une arme de choix pour les scénaristes de films, séries télévisées et jeux vidéo. On l'y retrouve en effet dans de nombreuses situations impliquant des actes terroristes.