Sous-genre (biologie)

En classification scientifique des espèces, le sous-genre est un rang taxonomique situé entre le genre et l'espèce. Un sous-genre est donc un taxon subordonné à un genre, au sein duquel il regroupe des espèces présentant entre elles beaucoup de caractères communs, et qui occupent souvent des aires de répartition géographique proches. Tous les genres ne sont pas divisés en sous-genres.

Syntaxe

Selon le code international de nomenclature zoologique (CINZ), un nom de sous-genre est uninominal, porte la majuscule, et est placé après le nom de genre, ou entre le nom de genre et l'épithète spécifique (nom d'espèce), et mis entre parenthèse (art. 6.1). On notera ainsi :

Un terme entre parenthèse mais avec une minuscule désigne un complexe ou agrégat d'espèces, et non un sous-genre, comme dans O. (priamus) priamus (Linnaeus, 1758), qui désigne une espèce du groupe (super-espèce) Ornithoptera (superspecies priamus) (art 6.2 CINZ).

En nomenclature botanique, le sous-genre est noté sans parenthèses, mais précédé de l'abréviation « subg. », comme dans

Par contre, le sous-genre ne doit pas être utilisé comme premier terme d'un nom scientifique binominal ou trinominal (dans le cas d'une sous-espèce) (art 4.2 du CINZ). Ainsi, on appellera

Comme les noms de genres et d'espèces, les noms de sous-genre s'écrivent en italiques.

Sous-genre nominal

Lorsqu'un genre contient des sous-genres, on appelle « sous-genre nominal » le sous-genre qui contient l'espèce type du genre. Il porte alors le même nom que le nom de genre, et est réputé avoir été établi par le même auteur et à la même date. Par contre, on n'écrit qu'une fois le nom de l'autorité scientifique et la date de description. Ainsi on appellera

Autres rangs taxinomiques

Les rangs taxonomiques utilisés en systématique pour la classification hiérarchique du monde vivant sont les suivants (par ordre décroissant) :


Notes et références

  1. « International Code of Zoological Nomenclature », sur code.iczn.org (consulté le 26 février 2023)
  2. Yves Samyn, Alexander Kerr, Mark O’Loughlin, Claude Massin, David L. Pawson, Francis W.E. Rowe, Scott Smiley, Francisco Solis-Marin, Ahmed S. Thandar, Didier VandenSpiegel et al., « Les principes de la nomenclature zoologique : exemple des holothuries », La Bêche-de-mer, Bulletin d’information de la CPS, no 30,‎ 2010, p. 33-40 (lire en ligne , consulté le 26 février 2023)
  3. Pierre-André Loizeau et Michelle J. Price, Code International de nomenclature pour les Algues, les Champignons et les Plantes (Code de Shenzhen), Zenodo, 13 mars 2017 (DOI 10.5281/zenodo.377010, lire en ligne ), p. 52
  4. (en) F W E Rowe, « A review of the family Holothuriidae (Holothurioidea: Aspidochirotida) », Bulletin of the British Museum (Natural History)., vol. 18,‎ 1969, p. 117–170 (ISSN 0007-1498, DOI 10.5962/bhl.part.18419, lire en ligne, consulté le 26 février 2023)
  5. En gras les sept rangs principaux (RECOFGE, sigle mnémotechnique pour Règne/Embranchement/Classe/Ordre/Famille/Genre/Espèce), en maigre les rangs secondaires. En romain les noms vulgaires, en italique les noms scientifiques.
  6. Un embranchement en zoologie, ou division en botanique, est traditionnellement caractérisé par une description schématique appelée « plan d'organisation ».
  7. Les taxons aux rangs de race et de sous-race (animaux domestiques principalement) n'ont pas de nom scientifique. Ils ne sont pas régis par le Code international de nomenclature zoologique (CINZ).

Voir aussi