Robert Lacoste | ||
Fonctions | ||
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Sénateur français | ||
26 septembre 1971 – 1er octobre 1980 (9 ans et 5 jours) |
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Élection | 26 septembre 1971 | |
Circonscription | Dordogne | |
Groupe politique | SOC | |
Député français | ||
6 décembre 1962 – 30 mai 1968 (5 ans, 5 mois et 24 jours) |
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Élection | 25 novembre 1962 | |
Réélection | 12 mars 1967 | |
Circonscription | 4e de la Dordogne | |
Législature | IIe et IIIe (Cinquième République) | |
Groupe politique | SOC (1962-1967) FGDS (1967-1968) |
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Prédécesseur | Michel Diéras | |
Successeur | Pierre Janot | |
28 novembre 1946 – 5 décembre 1958 (12 ans et 7 jours) |
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Élection | 10 novembre 1946 | |
Réélection | 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
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Circonscription | Dordogne | |
Législature | Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) | |
Groupe politique | SOC | |
6 novembre 1945 – 27 novembre 1946 (1 an et 21 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 | |
Réélection | 2 juin 1946 | |
Circonscription | Dordogne | |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante |
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Groupe politique | SOC | |
Gouverneur général et ministre de l'Algérie | ||
février 1956 – mai 1958 (2 ans et 3 mois) |
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Président | René Coty | |
Gouvernement | Mollet Bourgès-Maunoury Gaillard |
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Prédécesseur | Georges Catroux | |
Successeur | André Mutter | |
Maire d'Azerat | ||
1945 – 1982 (37 ans) |
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Prédécesseur | Émile Coulon | |
Successeur | Guy Bonnelie | |
Biographie | ||
Date de naissance | 5 juillet 1898 | |
Lieu de naissance | Azerat (France) | |
Date de décès | 8 mars 1989 (à 90 ans) | |
Lieu de décès | Périgueux (France) | |
Sépulture | Azerat | |
Nationalité | Française | |
Sénateurs de la Dordogne | ||
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Robert Lacoste, né le 5 juillet 1898 à Azerat (Dordogne) et mort le 8 mars 1989 à Périgueux, est un syndicaliste et homme politique français, député socialiste de la Dordogne de 1945 à 1958 et de 1962 à 1967, sénateur de 1971 à 1980, mais surtout connu comme gouverneur général et ministre de l'Algérie de février 1956 (gouvernement de Guy Mollet) à mai 1958.
Robert Lacoste fait des études de droit à l'université de Paris.
Il devient ensuite fonctionnaire des finances et militant syndical CGT.
Signataire du Manifeste des Douze, il rejoint la Résistance en Haute-Savoie. À la demande de Jean Moulin, il participe à l'élaboration du programme du Conseil national de la Résistance (CNR)
En 1944, il est délégué général adjoint du Comité français de Libération nationale pour la France occupée et devient ministre à la Production industrielle dans le gouvernement provisoire du général de Gaulle. Il accompagne ce dernier lors de sa visite à Oradour-sur-Glane, le 5 mars 1945. Son entrée au gouvernement provisoire est le prélude d'une longue carrière à des postes divers mais essentiels à la période considérée de l'immédiat après guerre. D'abord à la Production industrielle, puis l'Industrie en devenant le ministre de l’Industrie Henri Laforest, Yves Péron et Lucien Dutard symbolisent la relève. Yvon Delbos retrouve l’Éducation nationale et réorganise le vieux Parti radical en Dordogne et enfin Robert Lacoste est ministre de l'industrie et du commerce. Il est quasi inamovible à ces postes sauf durant le bref intermède où la fonction est occupée par le communiste Marcel Paul. Lacoste a toujours été considéré comme une tête de pont du patronat français au sein de la SFIO, ce que traduit aussi son attitude durant la grève des mineurs du Nord Pas de Calais en 1947. Il était déjà proche des milieux patronaux avant la guerre avec son ami Bélin.
Élu maire d'Azerat en 1945, il le reste jusqu'en 1983.
Membre des deux assemblées constituantes, député socialiste de la Dordogne, il est ministre de l’Industrie jusqu'en 1950. En 1948, il supprime des avantages acquis à la Libération par les mineurs, et doit faire face aux importantes grèves des bassins houillers qui sont sévèrement réprimées.
Il est nommé ministre des Finances et de l’Économie en 1956.
Tout juste après la visite en Algérie de Guy Mollet, accueilli par des Français d’Algérie qui lui jettent des tomates (la « journée des tomates »), des œufs pourris et aussi des billes d’acier, Lacoste accepte de remplacer le général Catroux et devient ministre résident et gouverneur général de l’Algérie. Il conserve le Ministère de l’Algérie jusqu’aux événements du 13 mai 1958. Partisan du maintien de l’Algérie dans la République française, une Algérie nouvelle profondément modifiée par la « loi-cadre » , il est l’un des principaux adversaires du FLN. Partisan d'une forte répression contre le FLN, il pourfend ceux qui, en métropole ou dans les couloirs de l’ONU, ne sont selon lui qu’indulgence à l’égard des attentats et des assassinats fomentés par l’organisation. Il déclare par exemple le 7 juillet 1957 à Alger devant des anciens combattants : « Sont responsables de la résurgence du terrorisme, qui a fait à Alger, ces jours derniers, vingt morts et cinquante blessés, les exhibitionnistes du cœur et de l'intelligence qui montèrent la campagne contre les tortures. Je les voue à votre mépris. ».
Témoignant pour la défense du général Salan lors de son procès, le 19 mai 1962, Robert Lacoste déclarera également, à propos des partisans du FLN et des Accords d'Évian:
« J’ai quand même le droit de dire cette espèce d’écœurement que j’ai aujourd’hui parce que ceux-là qui ont tué femmes et enfants à la terrasse des cafés, aux arrêts d’autobus, à la sortie des écoles, dans les stades et dans les bals populaires, sont amnistiés. »Il siège à nouveau à l’Assemblée nationale de 1962 à 1967. De 1971 à 1980, il est élu sénateur socialiste de la Dordogne, tout en assumant, de 1974 à 1979, la vice-présidence du Conseil régional d'Aquitaine.
Président du Conseil supérieur de l’électricité et du gaz de France en 1950, il est maire d’Azerat jusqu’en 1983. Robert Lacoste est décédé dans la nuit du 8 mars au 9 mars 1989, à l'hôpital de Périgueux. Il est inhumé dans son village Azerat.