Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2015).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
Paul Vanden Boeynants | |
Paul Vanden Boeynants en 1966. | |
Fonctions | |
---|---|
Premier ministre de Belgique | |
20 octobre 1978 – 3 avril 1979 (5 mois et 14 jours) |
|
Monarque | Baudouin |
Gouvernement | Vanden Boeynants II |
Coalition | PSC - CVP - PVV - PLP |
Prédécesseur | Leo Tindemans |
Successeur | Wilfried Martens |
19 mars 1966 – 17 juillet 1968 (2 ans, 3 mois et 28 jours) |
|
Monarque | Baudouin |
Gouvernement | Vanden Boeynants I |
Coalition | PSC-CVP - PSB - Volksunie - FDF |
Prédécesseur | Pierre Harmel |
Successeur | Gaston Eyskens |
Biographie | |
Nom de naissance | Paul Emile François Henri Vanden Boeynants |
Date de naissance | 22 mai 1919 |
Lieu de naissance | Forest (Belgique) |
Date de décès | 9 janvier 2001 (à 81 ans) |
Lieu de décès | Alost (Belgique) |
Nationalité | Belge |
Parti politique | Parti social-chrétien (PSC) |
Résidence | 16, rue de la Loi |
Premiers ministres de Belgique | |
modifier |
Paul Vanden Boeynants est un homme politique belge de tendance démocrate chrétienne conservatrice, né le 22 mai 1919 à Forest et mort le 9 janvier 2001 à Alost, qui fut deux fois Premier ministre.
Paul Vanden Boeynants, né le 22 mai 1919 à Forest, est le fils d'Henri Vanden Boeynants et de Jeanne Lenssens, bouchers originaires de Malines. Il fréquente dès 1926 le Collège Saint-Michel d'Etterbeek, institution scolaire de la Compagnie de Jésus à Bruxelles. Il poursuit ensuite ses études comme apprenti boucher, d'abord chez son père, puis à Anvers. Il joue au football à la Royale Union Saint-Gilloise, mais à la suite d'une blessure au genou, il doit y renoncer. En 1940, il est fait prisonnier à la suite de la campagne des dix-huit jours, puis est libéré en janvier 1941. Il épouse alors Lucienne Deurinck, elle-même fille de boucher. Ils ont trois enfants : Anne, née en 1944, Monique, née en 1946, et Christian, né en 1950.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il crée sa propre entreprise dans le secteur industriel de la viande. De 1949 à 1979 il est député de l'arrondissement de Bruxelles du PSC-CVP. Il est également échevin de Bruxelles. De 1961 à 1966, il est président du PSC-CVP. Pendant cette période, il est aussi à plusieurs reprises ministre des Classes moyennes.
De 1966 à 1968, il est Premier ministre. Le pays connait alors de grandes difficultés économiques et financières, auxquelles le gouvernement répond par des pouvoirs spéciaux. Sur la scène internationale, ce gouvernement s'implique dans l'OTAN (dont les sièges politiques et militaires s'installent en Belgique, à Mons pour le SHAPE et Bruxelles pour le siège) et la CEE, tandis qu'il tente d'améliorer les relations avec le Bloc de l'Est. Il met aussi au frigo le dossier linguistique, qui ressurgit toutefois en 1967, avec la crise de Louvain, qui provoque la démission de son gouvernement en 1968. En 1969, il est nommé ministre d'État. Le reproche d'affairisme ne tarde pas à le poursuivre.
De 1972 à 1979, il est ministre de la Défense nationale, entre autres au sein du gouvernement de Leo Tindemans. D'octobre 1978 à avril 1979, il retrouve le poste de Premier ministre à la tête d'un gouvernement de transition. En 1979, il devient vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale dans le gouvernement de Wilfried Martens, mais démissionne bientôt. À partir du 8 octobre 1979 et jusqu'en 1981, il préside le PSC. Dans le but de rééquilibrer ce parti, trop lié aux syndicats chrétiens d'après certains, il fonde le Centre des indépendants (CEPIC), qui après quelques années est accusé de s'être lié avec des éléments d'extrême droite. En 1995, Paul Vanden Boeynants se retire de la vie politique. Il est encore pendant quelque temps le directeur de l'hebdomadaire satirique Pan.
Paul Vanden Boeynants repose avec son épouse, décédée en 1994, dans le caveau familial au cimetière de Bruxelles.
Surnommé « VDB » par d'autres comme par lui-même, affublé de divers surnoms plus ou moins amicaux — tel que « le (vieux) Crocodile » —, Paul Vanden Boeynants est un homme controversé qui est autant un responsable politique apprécié que respecté et un homme dont le nom est mentionné dans des affaires troubles, en particulier dans le monde de la promotion immobilière à Bruxelles.
Il est le dernier Premier ministre francophone de Belgique, avant la nomination d'Elio Di Rupo le 5 décembre 2011 et Charles Michel le 25 mai 2014.
Le 25 juin 1986, Paul Vanden Boeynants est condamné à trois ans de prison avec sursis et 650 000 francs d'amende pour fraude fiscale, et faux et usage de faux. En appel, la peine est réduite à 500 000 francs. En 1992, son casier judiciaire est effacé.
Le 14 janvier 1989, Paul Vanden Boeynants est enlevé par la bande de Patrick Haemers. L'enlèvement est revendiqué par les « Brigades socialistes révolutionnaires » par un appel anonyme au Soir le lendemain. Il est séquestré environ un mois au Touquet, puis le 12 février 1989, il fut libéré à Tournai, après le paiement d'une rançon de soixante-trois millions de francs belges.
La conférence de presse qui suit la libération de Vanden Boeynants marque les esprits, et est remixée par Paul Delnoy dans le style new beat. Le 45 tours est commercialisé sous le titre de Qui ?, et le nom Brussels Sound Revolution. Il est numéro un en Belgique, et se vend à 50 000 exemplaires en deux semaines. Vanden Boeynants touchera même des droits d'auteur,.