Nappe phréatique rhénane

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Image satellite du Fossé rhénan sous lequel se trouve la nappe phréatique rhénane.

La nappe phréatique rhénane, ou nappe phréatique de la Plaine du Rhin, est la plus importante nappe phréatique de France et d'Europe[1].

Géographie

Le fossé rhénan (qui englobe la plaine d'Alsace) héberge la plus grande nappe phréatique d'Europe. En Alsace, on parle plus spécifiquement de nappe phréatique ello-rhénane en référence à l'Ill. Les sources phréatiques portent le nom de Donnerloch[2],[Note 1]. Les rivières phréatiques s'appellent les Giessen[Note 2].

La nappe phréatique rhénane se situe dans le fossé rhénan, aussi appelé plaine du Rhin, partagée entre l'Alsace en France, le Bade-Wurtemberg en Allemagne dans la plaine de Bade et à moindre échelle le canton de Bâle et celui de Bâle-Ville en Suisse[3].

Elle s'étend sur un espace d'environ trois cents kilomètres de longueur et sur trente-cinq de largeur entre Francfort-sur-le-Main au nord et Bâle au sud[3],[4].

La partie française s'étend sur 3 200 kilomètres carrés[1].

Volume

La partie alsacienne de la nappe phréatique rhénane est estimée à 35 milliards de mètres cubes d'eau[3],[1].

Elle a en moyenne une épaisseur de 70 mètres[3].

Exploitation par l'Homme

Prélèvement des eaux

Le prélèvement des eaux de la nappe phréatique rhénane en Alsace représente environ 550 millions de mètres cubes par an[1].

L'eau de la nappe phréatique rhénane est pompée à de nombreux endroits et fournit une majeure partie des besoins en eau de l'Alsace[3] :

L'utilisation des eaux prélevées se répartit de la façon suivante[1] :

Pollutions

L'Ill est polluée aux polychlorobiphényles (PCB) sur la quasi-totalité de son cours[5]. En 1970, un accident a gravement pollué la nappe phréatique (voir Benfeld : Hydrographie et les eaux souterraines). L'APRONA constate en 2018 une détérioration de la qualité de la nappe. Si les nitrates restent le principal problème, les pesticides et surtout leurs métabolites constituent un « inquiétant effet cocktail ». On retrouve également les traces des hydrocarbures perfluorés (PFC), non biodégradables et très persistants[6]. Plus généralement, on trouve la trace de micropolluants presque partout dans la nappe, qu'il s'agisse de PFC, de plastifiants et détergents, de substances pharmaceutiques (par lixiviation des décharges), des adjuvants alimentaires, des dioxines, PCB et furanes[7]. Selon Alsace Nature, les taux de présence de métabolites issus des herbicides sont « alarmants »[8]. L'association s'oppose aux arrêtés « portant dérogation pour la distribution d’une eau ne répondant pas à des limites de qualité réglementaires fixées pour les eaux destinées à la consommation humaine »[9]. En 2024, près de la moitié des points de mesure montre un dépassement des limites en matière de nitrates, pesticides et autres PFAS[10]— prononcer "pi-fass" à l'anglaise. La station d’épuration du Syndicat mixte du bassin de l’Ehn à Meistratzheim rejette 15,5 g de PFAS par litre d'effluent, tandis que l'installation de stockage de déchets non dangereux de Châtenois, aujourd'hui fermé, en rejette 1,5 g par litre d'effluent[11]. L'eau de Saint-Louis est fortement chargée en PFAS[12].

Depuis la décennie 2010, avec la multiplication des projets de géothermie profonde dans la plaine d'Alsace, il y a lieu de veiller à la protection de la nappe phréatique ello-rhénane[13].

Le centre de stockage souterrain StocaMine constitue un risque pour la nappe phréatique[14],[15].

Plus en amont, les centrales nucléaires suisses de Beznau, Gösgen et Leibstadt sont encore en activité. La Suisse envisage d'enfouir ses déchets nucléaires à proximité de la frontière allemande (voir Hochrhein : Énergie nucléaire).

Contrôle des eaux

La qualité des eaux de la nappe phréatique rhénane est contrôlé entre 4 et 6 fois par an via mille sept cents points de prélèvement, dont 830 se trouvent en Alsace[16]. Ces contrôles portent sur un total de 400 polluants[16].

Notes et références

Notes

  1. Cela se traduirait par trou de tonnerre en français.
  2. L'allemand gießen est apparenté au latin fundere (fusum), d'où proviennent les mots français fondre et fusion - voir (de) gießen sur dwds.de

Références

  1. a b c d et e « La nappe rhénane - Aprona », sur Aprona (consulté le )
  2. Nos rieds sur crdp-strasbourg.fr
  3. a b c d et e « Les nappes phréatiques », sur www.crdp-strasbourg.fr (consulté le )
  4. « La nappe phréatique rhénane », Haut-Rhin Magazine,‎ 0000-00-00 (lire en ligne)
  5. La France toxique association Robin des Bois page 21 (ISBN 978-2-0813-6379-3)
  6. Dernières Nouvelles d’Alsace, en date du samedi 17 novembre 2018 ; article en page 15 « la nappe se dégrade ».
  7. Dernières Nouvelles d’Alsace, en date du mercredi 5 février 2020; article en page 11 « un cocktail de micropolluants dans la nappe phréatique ».
  8. « Zones de Non Traitement (ZNT) – Charte riverains : c’est reparti ! », sur Alsace Nature,
  9. « Eau potable : vers un permis d’empoisonner ? », sur Alsace Nature, .
  10. « Une nouvelle pollution massive découverte dans la nappe phréatique d’Alsace », sur Dernières Nouvelles d'Alsace, .
  11. « Dix-huit installations classées rejettent des polluants éternels dans l’eau », sur Dernières Nouvelles d'Alsace, .
  12. « L’eau de 60 000 personnes « fortement chargée en PFAS » en Alsace », sur Reporterre, .
  13. Nappes d'eau potable sur geothermieprofonde.info
  14. « En Alsace, la plus grande nappe phréatique d’Europe est menacée par les « déchets ultimes » de Stocamine », sur Reporterre,
  15. L’État renonce à assurer la sécurité sanitaire et environnementale de l’Alsace sur fne.asso.fr, site de France Nature Environnement
  16. a et b Marie Heidmann, « La nappe phréatique rhénane sous haute surveillance », France 3 Grand Est,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes