Max Beckmann

Max Beckmann
Naissance 12 février 1884
Leipzig
Décès 27 décembre 1950 (à 66 ans)
New York
Période d'activité 1903-1950
Nationalité allemande
Activités Peintre, écrivain, professeur d'université, graveur, sculpteur, dessinateur en bâtiment, illustrateur
Formation École des beaux-arts de Weimar
Représenté par Artists Rights Society
Lieux de travail Nice, Zurich, Zandvoort, Londres, Boulder, Saint-Louis, La Haye, Florence, Paris, Amsterdam, Berlin, Francfort-sur-le-Main, New York
Mouvement expressionnisme, Nouvelle Objectivité
Distinction Prix de peinture Biennale de Venise
Œuvres principales
Autoportrait au foulard rouge, Le Départ

Max Beckmann est un peintre et dessinateur allemand, né le 12 février 1884 à Leipzig et mort le 27 décembre 1950 à New York.

Biographie

Max Beckmann naît à Leipzig en 1884,. Il connaîtra personnellement les grandes tragédies qui, dans cette première moitié du XXe siècle, bouleverseront l’Europe et le monde. Après sa formation à l'école des beaux-arts de Weimar, où il rencontre sa première épouse Minna Tube, Max Beckmann s'installe en 1907 à Berlin, où il organise des expositions de ses œuvres.

Pendant la Première Guerre mondiale, il sert à Wervicq-Sud près du front belge, en tant qu'infirmier. En 1914-1915, il peint des fresques dans la piscine en plein air de la commune, alors utilisée par l'armée impériale allemande. Il est démobilisé en 1915 en raison d'une dépression nerveuse. À cette époque il rencontre Sabine Hackenschmidt à Strasbourg dont il fait plusieurs portraits, et qui lui fait découvrir les gravures allemandes des XVe et XVIe siècles du cabinet des estampes de Strasbourg. Son art change alors de style pour devenir plus critique et moral.

À partir des années 1920, le peintre séjourne à plusieurs reprises à Baden-Baden, ville d'eau et de jeux du sud de l'Allemagne. Max quitte Minna Tube en 1925, pour épouser Mathilde (1904-1986). Sa seconde épouse Mathilde, surnommée Quappi, est la fille du peintre Friedrich August von Kaulbach. Jusqu'en avril 1933, il enseigne à Francfort, avant d'être déchu de son poste. Fatigué, dépressif, il est alors très inquiet de la montée du nazisme, comme le montrent les lettres écrites à son épouse à cette époque.

Il s'installe à Berlin, où il peint des vues de la Forêt-Noire au climat oppressant, aux arbres déracinés et aux chemins qui se perdent. Au lendemain du discours d'Adolf Hitler sur l'art, il est classé parmi les « peintres dégénérés » et il quitte l'Allemagne avec son épouse pour partir chez des parents à Amsterdam, où il connaît la précarité et la solitude, et sera pris dans l'étau national-socialiste après l'invasion des Pays-Bas par la Wehrmacht.

Ce n'est qu'après la fin de la guerre qu'il rejoint définitivement les États-Unis, en 1947, pour enseigner à Washington et à Brooklyn.

Beckmann meurt le 27 décembre 1950 à New York. La même année, la Biennale de Venise lui décerne son premier prix de peinture.

Son œuvre

Max Beckmann a développé son parcours en dehors des groupes ou des mouvements artistiques restés célèbres dans l'histoire de l'art du début du siècle.

Par le biais du dessin, de la gravure, de la lithographie, l’œuvre de Max Beckmann rend compte de chacun des drames du monde, sans que pour autant le peintre en soit un illustrateur ou une sorte de reporter.

Son œuvre reflète une approche du monde considéré comme une scène de théâtre où se joue la pièce qu'est la vie humaine avec des hommes qui sont des acteurs masqués ou des acrobates. le récit, nul mieux que lui n’a montré la crise sociale et morale de l’Allemagne des années 1920 ou dénoncé la monstruosité du nazisme. Et cela justement parce que, refusant l’engagement direct de l’artiste, lui fixant une mission plus haute, Beckmann, dans sa peinture des événements historiques, atteint une dimension universelle et intemporelle.

Klaus Gallwitz (de), directeur du Musée Frieder Burda et spécialiste de Max Beckmann, parle au sujet des tableaux d'avant-guerre de peinture subversive qui lui a permis de « mûrir ses tableaux futurs ». Ses premières œuvres ont une teinte plutôt naturaliste. Après la guerre, son style devient plus personnel et offre ses caractéristiques si connues : visages émaciés, contours marqués.

Ses œuvres

Quappi en rose, 1932-1934Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid.

(liste non exhaustive)

Notes et références

  1. Max Beckmann. Un peintre dans l'histoire (Paris - 2002) : Les Fiches Exposition d'Universalis, Encyclopædia Universalis, 1er septembre 2016, 25 p. (ISBN 978-2-341-00940-9, lire en ligne).
  2. (en) Thomas Adam, Germany and the Americas : O-Z, ABC-CLIO, 2005, 1307 p. (ISBN 978-1-85109-628-2, lire en ligne), p. 129.
  3. Briefe im Kriege.
  4. François Petry, Femmes affichistes d'Alsace, Strasbourg, BNUS, 2009, 196 p. (2-85923-037-8), p. 42
  5. James Stourton (trad. de l'anglais), Petits Musées, grandes collections : Promenade à travers l’Europe, Paris, Scala, 2003, 271 p. (ISBN 2-86656-327-1), p. 85
  6. Dietmar Elger (trad. de l'allemand), L’Expressionnisme : Une révolution artistique allemande, Hong Kong/Köln/Paris etc., Taschen, 2007, 256 p. (ISBN 978-3-8228-3185-4), p. 2, 204, 207, 209, 210, 213
  7. « agenda des expositions », Muséart, no 92,‎ mai 1999, p. 10
  8. Exposition au Louvre, « De l’Allemagne 1800-1939, de Friedrich à Beckmann », Dossier de l’art, vol. Hors série, no 205,‎ mars 2013, p.8
  9. Histoire de l’art : peinture, sculpture, architecture, Paris, Hachette, 1995, 319 p. (ISBN 2-01-135001-8), p. 268,269
  10. Rainald Grosshans, Gemäldegalerie Berlin : Guide, Prestel Verlag, Munich, 2002 (ISBN 3-7913-2058-0), p.68,69
  11. Pontus Hulten, Paris-Berlin : 1900-1933, MNAM, 1978, 575 p. (ISBN 2-85850-066-5), p.301
  12. Jean-Louis Prat (trad. de l'anglais), Van Gogh, Picasso, Kandinsky... : Collection Merzbacher, Le Mythe de la couleur, Martigny (Suisse)/Le Kremlin-Bicêtre, Fondation Pierre Gianadda, 2012, 263 p. (ISBN 978-2-88443-140-8), p. 203,205-207, 209
  13. Exposition au Louvre, « De l’Allemagne 1800-1939, de Friedrich à Beckmann », Dossier de l’art, vol. Hors série, no 205,‎ mars 2013, p.69
  14. (de) Georg-W. Költzsch, Phoenix Folkwang : Die Meisterwerke, Cologne, Dumont, 2002, 280 p. (ISBN 3-8321-4994-5), p. 37, 44, 45
  15. Matthew Armstrong, L’Europe de 1850 à nos jours : par les conservateurs du Metropolitan Museum of Art, Paris, Gründ, 1987, 159 p. (ISBN 2-7000-2053-7), p. 141
  16. « agenda des expositions », Muséart, no 74,‎ septembre 1997, p. 56

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes