Lee Harvey Oswald

Lee Harvey OswaldPhotographie de Lee Harvey Oswald après son arrestation pour l'attentat contre John Fitzgerald Kennedy en 1963.Biographie
Naissance 18 octobre 1939
La Nouvelle-Orléans (Louisiane)
Décès 24 novembre 1963 (à 24 ans)
Dallas (Texas)
Sépulture Shannon Rose Hill Memorial Park (d) (depuis le 25 novembre 1963)
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Formation Warren Easton High School (en)
Arlington Heights High School (en)
Activité Travailleur
Père Robert Edward Lee Oswald (d)
Mère Marguerite Oswald (en)
Conjoint Marina Oswald Porter(née Marina Nikolayevna Prusakova)
Autres informations
A travaillé pour Horizont (d) (1959 - mai 1962)
Idéologie Marxisme-léninisme
Communisme
Arme Corps des Marines des États-Unis
Maître Stanislaw Chouchkievitch
signature de Lee Harvey OswaldSignatureVue de la sépulture.

Lee Harvey Oswald, né le 18 octobre 1939 à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) et mort assassiné le 24 novembre 1963 à Dallas (Texas), est le principal suspect de l'assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy et du meurtre du policier J. D. Tippit, conformément aux conclusions rendues par deux enquêtes gouvernementales. Cependant, aucun procès, ni même le début d'une instruction judiciaire, n'a pu avoir lieu puisqu'il a été abattu par Jack Ruby moins de 48 heures après son arrestation.

Biographie

Jeunesse et entrée dans les Marines

Né à La Nouvelle-Orléans en Louisiane, il connaît une enfance difficile. Son père, Robert Lee Oswald, meurt d'une crise cardiaque deux mois avant sa naissance. Sa mère, Marguerite Claverie Oswald, qui doit l'élever seule ainsi que son frère, Robert, et son demi-frère, John Pic, est une mère protectrice et dominatrice. La famille a une vie assez instable. Avant qu'il ait 18 ans, Lee a connu 22 domiciles et 12 écoles, généralement à La Nouvelle-Orléans et à Dallas.

Taciturne et solitaire, Oswald se montre capable de violence. Alors qu'Oswald et sa mère vivent à New York, au début de 1953, ses problèmes scolaires et caractériels entraînent une évaluation psychiatrique sur ordre de l'administration, qui fut assez préoccupante pour entraîner sa mise sous probation par un juge de la jeunesse. L'évaluation a lieu au cours d'un bref séjour dans une maison de correction de New York. Un psychologue conclut que Lee est intelligent, mais montre d'importants déficits relationnels et émotionnels. D'après la Commission Warren, une travailleuse sociale confirme ce retrait de Lee par rapport aux autres, notant que Lee semble avoir des désirs de puissance et de violence, et identifie la source de ses problèmes dans ses rapports avec sa mère. Enfin le psychiatre du centre, tout en confirmant les observations de ses collègues, diagnostique chez le jeune Oswald des troubles de la personnalité avec tendance schizoïde et passive-agressive. La situation ne s'arrange pas vraiment et le juge de la jeunesse qui suit Lee envisage son placement, mais avant qu'une décision quelconque ne soit prise, Marguerite quitte New York début 1954 et emménage en Louisiane à La Nouvelle-Orléans.

Oswald fréquente l'école de manière irrégulière et n'obtient jamais son diplôme du secondaire. Oswald a toujours une mauvaise orthographe et ses erreurs semblent montrer qu'il souffrait de dyslexie. Malgré ces problèmes, il est un lecteur avide et a toujours pensé qu'il était plus intelligent que les gens qui l'entouraient. À partir de ses 15 ans, selon ses propres déclarations présentées par la Commission Warren, Oswald s'intéresse au marxisme à partir de l'affaire des époux Rosenberg qui voit l'exécution d'un couple communiste pour fait d'espionnage au profit de l'Union Soviétique. Peu après, à La Nouvelle-Orléans, il achète le Capital et le Manifeste du Parti communiste. En octobre 1956, d'après la Commission Warren, Lee Harvey Oswald écrit au président du Parti socialiste d'Amérique une lettre où il se déclare marxiste et affirme étudier les principes marxistes depuis quinze mois. Sa mère Marguerite Oswald fera remarquer durant son témoignage devant la Commission Warren que les ouvrages lu par son fils étaient disponibles dans les bibliothèques publiques.

Lee Harvey Oswald en Marine.

En parallèle, alors même qu'il lit toute la littérature marxiste qu'il peut trouver, Oswald prépare son entrée dans les Marines en apprenant par cœur le manuel des Marines de son frère aîné, Robert, qui est Marine. Oswald adore ce frère dont il porte fièrement la bague du Corps et rêve depuis longtemps de l'imiter en le suivant dans la carrière. Oswald réalise son rêve d'enfance et s'engage dans les Marines une semaine après son dix-septième anniversaire, le 26 octobre 1956.

Entrainement militaire

Il est incorporé à la base de San Diego en Californie. Après les entraînements de base, d'octobre 1956 à mars 1957, Oswald suit un entraînement spécifique destiné à la composante aérienne des Marines. Au terme de cet entraînement, le 3 mai 1957, il devient soldat de première classe, reçoit l'accréditation de sécurité minimale, « confidentiel », et suit l'entraînement d'opérateur radar. Après un passage à la base d'El Toro (Californie) en juillet 1957, il est assigné à la base d'Atsugi, située à 40 kilomètres à l'ouest de Tokyo, au Japon, en août 1957. Cette base est utilisée pour les vols de l'avion espion Lockheed U-2 au-dessus de l'Union soviétique, et quoique Oswald ne soit pas impliqué dans ces opérations secrètes, certains auteurs ont spéculé qu'il aurait pu commencer là une carrière d'espion.

Il commence à fréquenter les milieux communistes japonais grâce à la connaissance d'une entraineuse de boite de nuit. Il lit également la presse publiée en russe sans qu'il soit possible de déterminer comment il avait appris cette langue.

Entré dans le corps des Marines à l'âge minimal de 17 ans, plutôt petit et frêle par rapport au Marine standard, Oswald subit des moqueries que son caractère ombrageux ne fait qu'attiser. Pourtant, cette époque au Japon semble avoir été une époque heureuse pour Oswald. Il semble trouver sa place dans la carrière militaire et réussit l'examen de caporal. Il n'obtient cependant jamais cette promotion et est même dégradé au rang de « simple soldat » après avoir été traduit deux fois en cour martiale, la première fois pour possession illégale d'une arme de poing (un Derringer) et la deuxième fois pour une bagarre avec un sous-officier, ce qui lui vaut en outre quarante huit jours de cachot. De retour aux États-Unis, Oswald est à nouveau affecté à El Toro en novembre 1958, et commence à montrer un désintérêt pour la carrière militaire. Son comportement en raison de ses opinions politiques est remarqué par ses supérieurs mais sans effet particulier. En février 1959, il demande à passer un test de connaissance du russe auquel il a des résultats « faibles ».

C'est alors qu'Oswald commence à exprimer de manière claire des opinions marxistes qui n'améliorent pas sa popularité auprès de ses camarades. Il lit énormément de revues en russe, écoute des disques en russe et s'adresse aux autres soit en russe soit en contrefaisant un accent russe. Ses camarades le surnomment alors « Oswaldskovich ».

Mi-1959, il fait en sorte de rompre prématurément son engagement dans l'armée et de retourner à la vie civile au motif d'après l'armée américaine qu'il est le seul soutien pour sa mère souffrante. En parallèle, il sollicite un passeport pour voyager en Europe et Amérique Centrale. Lorsqu'il peut quitter l'armée le 11 septembre 1959, il se rend auprès de sa mère à Fort Worth pendant 3 jours. Trois jours plus tard, il voyage en direction de La Nouvelle-Orléans.

Oswald a été un bon soldat, en tout cas au début de sa carrière, et ses résultats aux tests de tir, par exemple, sont très satisfaisants. Ses résultats au tir se dégradent cependant vers la fin de sa carrière militaire, élément qui fut ensuite utilisé pour faire passer Oswald pour un piètre tireur. Ainsi, avec un score de 191 le 5 mai 1959, Oswald atteint encore le niveau « bon tireur », alors qu'il envisage déjà son départ du Corps. Lors de cette séance de tir, Nelson Delgado, la seule personne qui affirma devant la Commission Warren qu'Oswald était un mauvais tireur, avait fait 192. En fait, selon les standards du Corps de Marines, Oswald était un assez bon tireur.

Il faut noter que la Commission Warren obtint pour son enquête une version du dossier militaire de Lee Harvey Oswald expurgée de toutes les informations des services secrets de la Marine.

L'Union soviétique

Lee et Marina Nikolaïevna Proussakova lors de leur départ d'URSS.

Le voyage d'Oswald en URSS est bien préparé : il a économisé la quasi-totalité de sa solde de Marine et obtient un passeport en prétendant vouloir étudier en Europe. Il embarque le 20 septembre 1959 sur un bateau en partance de La Nouvelle-Orléans à destination du Havre, où il arrive le 8 octobre pour partir immédiatement vers Southampton, puis prend un avion vers Helsinki (Finlande), où il atterrit le 10 octobre d'après la Commission Warren. Toutefois, le HSCA qui reprit l'enquête sur l'assassinat du président a déterminé qu'en raison des horaires de la liaison aérienne entre Londres et Helsinki, il est impossible d'arriver à cette date. Ce fait fut reconnu par Richard Helms, directeur de la CIA au cours de son audience devant le HSCA.

Le lundi 12, Oswald se présente à l'ambassade d'URSS et demande un visa touristique de six jours dans le cadre d'un voyage organisé, visa qu'il obtient le 14 octobre auprès du consul soviétique, Gregory Golub. Ce dernier était en effet l'un des rares fonctionnaires à délivrer des autorisations de voyage en URSS sans l'accord préalable de son gouvernement.

Oswald quitte Helsinki par train le 15 octobre et arrive à Moscou le 16 en employant les services de l'agence russe officielle Intourist. Il est suivi par son guide officiel en la personne de Rima Shirokova et se voit assigner un programme et des secteurs définis préétablis. Le 17 octobre, il l'informe qu'il va demander la citoyenneté soviétique, que les Soviétiques lui refusent au premier abord, considérant que sa défection est de peu de valeur. Le 21 octobre, alors qu'il est informé d'un risque de refus de sa demande et qu'il tente de se suicider, il est sauvé par Rima Shirokova. Les Soviétiques lui accordent le droit de rester sur instruction d'Anastase Mikoïan, d'abord temporairement. En parallèle, Lee Harvey Oswald tente de renoncer à sa citoyenneté américaine, lors d'une visite au consul américain le 31 octobre 1959. Il est reçu par Richard Snyder second secrétaire qui refuse d'enregistrer sa demande afin de lui laisser le temps de la réflexion. De retour à son hôtel, Lee Harvey Oswald est sollicité pour des entretiens par les journalistes américains informés de sa démarche par l'ambassade.

Le 13 novembre 1959, il rencontre la journaliste Aline Mosby d'United Press International (UPI) puis le 17 novembre Priscilla Johnson, de la North American Newspaper Alliance (en 1993, des informations ont révélé que cette dernière avait tenu l'ambassade informée des intentions de Lee Harvey Oswald dans les heures qui ont suivi l'interview. Elle sera également présente lors de l'enquête de la Commission Warren en étant très proche de sa veuve, Marina Oswald durant sa mise au secret par le F.B.I.). Les journalistes rapportent que les propos de Lee Harvey Oswald favorables à l'URSS et défavorables aux États-Unis ne reflètent pas véritablement sa volonté de renoncer à sa nationalité américaine.

Lee Harvey Oswald est informé de l'accord soviétique le 4 janvier 1960 et est envoyé à Minsk, ville de 500 000 habitants située à 900 kilomètres de Moscou, où il arrive le 7 janvier. Il reçoit une aide de la Croix Rouge soviétique de 5 000 roubles. Le 13 janvier, il démarre un emploi au sein de l'usine de fabrication de postes de radio, la Minsk Radio Zavod. En mars 1960, il obtient un appartement pour un loyer de 60 roubles mensuels. Il y est surveillé en permanence par le KGB pendant les deux ans et demi que dure son séjour. Oswald semble tout d'abord heureux : il a un travail dans une usine métallurgique, un appartement gratuit et une allocation gouvernementale en plus de son salaire, une existence confortable selon les standards de vie soviétiques.

Il tient un journal intime lui permettant de faire part des éloges sur son nouveau pays d'accueil. L'enthousiasme initial d'Oswald pour sa nouvelle vie semble s'être émoussé au même rythme que l'intérêt qu'il avait éveillé au début dans la ville de Minsk, où il est le premier Américain (ce qui facilite sa surveillance par le KGB). Par ailleurs, Oswald, surnommé « Alek » par ses amis, considère durement la bureaucratie en Union soviétique, qu'il finit par voir comme une perversion du socialisme.

Le fait que le U-2 de Francis Powers ait été abattu par les Soviétiques après l'arrivée d'Oswald, en mai 1960, a éveillé la curiosité de certains auteurs se demandant quel lien cet évènement pouvait avoir avec le passage d'Oswald sur la base d'Atsugi, une des bases d'où des U-2 décollaient. Cependant, outre qu'Oswald ne semble jamais avoir été en contact avec des secrets concernant la base d'Atsugi, personne n'a jamais réussi à établir un lien entre Oswald et cet évènement. Ainsi, le U-2 de Powers a été abattu par une salve de missiles SA-2 chanceuse (à moins que Powers ait été sous son plafond normal) et aucun renseignement spécial n'a été nécessaire à cet effet.

Rencontre de Marina Proussakova et retour aux États-Unis

Le 17 mars 1961, alors qu'il a eu quelques contacts avec l'ambassade américaine à Moscou en vue de son retour aux États-Unis, Oswald rencontre Marina Nikolaïevna Proussakova, une jeune étudiante en pharmacie de 19 ans, lors d'un bal au palais des Syndicats et nièce d'un lieutenant colonel du MVD chez qui elle résidait. Elle était également membre des jeunesses communistes. Ils se marient moins d'un mois plus tard, le 30 avril 1961 et s'installent dans l'appartement d'Oswald.

En parallèle, il a repris contact avec Richard Snyder à l'ambassade américaine à Moscou qui lui indique qu'il doit revenir à Moscou pour discuter avec lui et récupérer son passeport qui lui a été retiré lors de son arrivée. Sa mère Marguerite Oswald qui n'a plus eu de signe de vie de son fils entreprend des démarches pour rentrer en contact avec lui. Inquiète pour ce dernier, elle a depuis témoigné qu'elle estimait qu'il travaillait alors pour les services secrets américains.

En mai 1961, Oswald réitère à l'ambassade américaine son souhait de retourner aux États-Unis, cette fois avec son épouse qu'il informe de son mal du pays en juin 1961. Lors d'un voyage en juillet à Moscou, Oswald va avec Marina, enceinte de leur premier enfant, à l'ambassade américaine pour demander un renouvellement de son passeport. Ce renouvellement est autorisé en juillet, mais la lutte avec la bureaucratie soviétique va durer bien plus longtemps. Lorsque le premier enfant des Oswald, June, naît en février 1962, ils sont encore à Minsk.

Finalement, ils reçoivent leur visa de sortie en mai 1962, et la famille Oswald quitte l'URSS et embarque pour les États-Unis le 1er juin 1962 dans un train à direction de la Hollande. Arrivés à Amsterdam deux jours plus tard, ils sont censés être restés 2 jours d'après la Commission Warren, pour ensuite embarquer à bord du Maasdam pour arriver le 13 juin 1962 à Hoboken dans le New Jersey et s'envoler le 14 juin pour Fort Worth.

Cette version initiale a été remise en cause par plusieurs éléments distincts : Marina Oswald a déclaré, avant de se rétracter, qu'ils étaient restés 3 jours à Amsterdam où ils furent logés dans un appartement privé, et ce contrairement au protocole habituel des ambassades américaines. Elle ajouta qu'ils avaient effectué le retour en avion vers les États-Unis. Aucun passager du Maasdam ne témoigna avoir rencontré le couple avec son enfant. De plus, les postes diplomatiques des États-Unis ne furent pas informés du retour de Lee Harvey Oswald et de sa famille alors qu'il s'agissait de la procédure normale pour un transfuge censé avoir fourni des informations et ce, en pleine guerre froide et à une période où les agences de renseignements américaines, F.B.I. et C.I.A., avaient engagé des moyens considérables pour neutraliser au sein des États-Unis l'influence du communisme, y compris par des mesures illégales (qui furent révélées par la Commission Church de 1975 à 1976). De même, à son retour, aucune procédure de poursuite ne fut engagée en regard de son contrat signé avec l'armée qui précisait que même en cas de retour à la vie civile il ne pouvait se livrer à des activités contraires aux intérêts américains ou fournir des renseignements.

Il bénéficie à son retour aux États-Unis d'une aide matérielle délivrée par le département de la santé indiquant que son voyage en URSS avait été effectué avec l'accord du département d'État.

Retour aux États-Unis : Dallas

Une fausse pièce d'identité au nom d'Alek James Hidell trouvée en la possession d'Oswald, identité utilisée pour commander le Carcano et le revolver qui servit à tuer J. D. Tippit.

La famille Oswald s'installe à Fort Worth (près de Dallas) vers la mi-juin 1962, d'abord chez le frère de Lee Harvey, Robert, ensuite chez sa mère, début juillet, et enfin dans un petit appartement fin juillet, lorsque Lee trouve un travail dans une usine métallurgique. Le FBI s'intéresse naturellement à Lee et mène deux entretiens avec lui, le 26 juin et le 16 août. Les entretiens ne révélant rien de notable, l'agent chargé du dossier demande à Oswald de contacter le FBI si des Soviétiques le contactaient, et conclut ses rapports en recommandant de fermer le dossier. Cependant, dès le 12 août, Lee écrit au Socialist Workers Party, un parti trotskiste, pour leur demander de la documentation, et continue de recevoir trois périodiques russes.

Vers la fin août, les Oswald sont introduits auprès de la petite communauté de Russes émigrés de Dallas. Ceux-ci n'aiment pas particulièrement Oswald, qui se montre désagréable, mais prennent en pitié Marina, perdue dans un pays dont elle ne connaît même pas la langue, que Lee refuse de lui apprendre. C'est dans le cadre de ces contacts que Lee Harvey Oswald rencontre en juin 1962 George de Mohrenschildt (en), un réfugié politique russe blanc anti-communiste de 51 ans immigré de Pologne et arrivé aux États-Unis en 1957 (une première demande lui avait été refusée en 1938). Diplômé en commerce international, géologue et spécialisé dans l'industrie pétrolifère, il est informé de l'existence de Lee Harvey Owald par George Bouhe, un Américain qui a lui aussi fait défection avant de retourner aux États-Unis, il prend Oswald en sympathie. En janvier 1963, il invite Lee Harvey Oswald à une fête au sein du domicile de l'amiral Chester Bruton.

Les relations entre Oswald et Mohrenschildt ont été source de nombreuses spéculations, et certains ont cru voir dans Mohrenschildt un agent ayant participé à une conspiration, sans jamais trouver d'élément factuel qui démontre cette hypothèse. Toutefois, Georges de Morenschildt qui avait déclaré que Lee Harvey Oswald n'était qu'un pigeon, fut retrouvé mort le 29 mars 1977 apparemment suicidé d'une balle dans la poitrine l'après-midi du jour même où il avait rendez-vous avec un enquêteur du HSCA. Il est également à noter qu'il écrivit un manuscrit sur Lee Harvey Oswald intitulé : "Je suis un pigeon" où il estimait que Lee Harvey Oswald était incapable de tuer le président John F. Kennedy. Ce document fut transmis au HSCA le 1er avril 1977 par sa veuve. À la différence de la Commission Warren, le HSCA en 1978 détermina qu'il entretenait des contacts périodiques pour la CIA en la personne de J. Walton Moore qui travaillait pour la division des contacts domestiques de la CIA à Dallas,.

En octobre 1962, Oswald quitte son travail à Fort Worth et déménage à Dallas, où il trouve rapidement une place dans une société de reprographie, Jaggars-Chiles-Stovall. Selon certains, cette entreprise exécutait des travaux secrets pour l'armée, mais en fait, il s'agissait de lettrage de cartes dans une section à laquelle Oswald n'avait pas accès. Oswald y apprit les rudiments qui lui permirent de fabriquer un certain nombre de fausses pièces d'identité au nom d'« Alek James Hidell ». En novembre, les relations entre Lee et Marina se détériorent au point que Marina le quitte temporairement, ses amis russes l'accueillent en l'encourageant à quitter Lee définitivement. Lorsqu'elle lui pardonne quelques jours plus tard, ses relations privilégiées avec la communauté russe se refroidissent, et seuls les Mohrenschildt gardent le contact.

Le bon de commande du revolver .38 Smith & Wesson.

En janvier 1963, Oswald remplit un bon de commande pour un revolver Smith & Wesson auprès de Seaport Traders, une firme de vente par correspondance de Los Angeles. Il s'agit d'un calibre.38 dont le barillet a été rechambré pour accepter du calibre .38 Special et dont le canon a été tronçonné pour en faire une version snub nose, facilement dissimulable. Le revolver coûte 29,95 dollars, et Lee signe le bon de commande du nom de « A.J. Hidell », en donnant pour adresse la boîte postale #2915 au bureau de poste de la rue Ervay. Il opère de même en mars 1963, lorsqu'il commande son Carcano sous le nom de « A. Hiddel » pour le prix de 21,95 dollars auprès de Klein's Sporting Goods à Chicago.

En février 1963, alors que les relations entre Lee et Marina s'enveniment jusqu'à la violence, Oswald prend un premier contact avec l'ambassade d'URSS, laissant entendre qu'il souhaite y retourner. Au cours de ce même mois, les Oswald rencontrent Ruth Paine, qui va devenir, avec son mari Michael, très proche des Oswald. Le mois suivant, Ruth et Marina deviennent amies.

D'après la Commission Warren, au cours de mars 1963, Oswald, qui commence à préparer l'assassinat du général Walker, reçoit les deux armes commandées et perd son travail chez Jaggers ; à la fin du mois, Lee demande à Marina de le prendre en photos avec ses armes. Au cours de ce même mois, l'agent James Hosty du FBI commence un réexamen de routine du dossier d'Oswald et Marina (six mois s'étant écoulés depuis son dernier entretien avec Oswald), il découvre une note du FBI de New York sur un abonnement de Lee au Worker, journal communiste, ce qui le pousse à rouvrir le dossier. Toutefois, avant que Hosty ait pu traiter le dossier, il se rend compte que les Oswald ont quitté Dallas.

La tentative d'assassinat sur le général Walker

Le général Edwin Walker, un héros de la Seconde Guerre mondiale, est un anticommuniste virulent et partisan de la ségrégation raciale. Walker a été relevé de son commandement en Allemagne et muté à Hawaï en avril 1961 par le président Kennedy après qu'il eut distribué de la littérature d'extrême-droite à ses troupes. Il démissionne alors de l'armée en novembre 1961 et se retire à Dallas pour y commencer une carrière politique. Il se présente contre John Connally pour l'investiture démocrate au poste de gouverneur du Texas en 1962, mais est battu par Connally qui est finalement élu gouverneur. À Dallas, Walker devient la figure de proue de la John Birch Society, une organisation d'extrême-droite basée au Massachusetts.

Walker représentant tout ce qu'il déteste, Oswald commence à le surveiller en février 1963, prenant notamment des photos de son domicile et des environs. Le 10 avril 1963, alors qu'il est congédié de chez Jaggars-Chiles-Stovall depuis dix jours, il laisse une note en russe à Marina et quitte son domicile avec son fusil. Le soir même, alors que Walker est assis à son bureau, il tire sur lui d'une distance de 30 mètres, mais la balle frappe le châssis en bois de la fenêtre et est déviée, ce qui paraît étonnant pour un bon tireur.

Lorsque Lee Harvey Oswald rentre chez lui, il est pâle et semble effrayé. Quand il dit à Marina ce qu'il vient de faire, elle lui fait détruire l'ensemble des documents qu'il a rassemblés pour préparer sa tentative d'assassinat, bien qu'elle conserve la note en russe.

L'implication d'Oswald dans cette tentative ne sera connue des autorités qu'après la mort d'Oswald, lorsque cette note, ainsi qu'une photo de la maison de Walker, accompagnées du témoignage de Marina, leur parviendra. La balle récupérée dans la maison de Walker est trop endommagée pour permettre une analyse balistique, mais l'analyse de cette balle par activation neutronique par le HSCA permet de déterminer qu'elle a été produite par le même fabricant que la balle qui a tué Kennedy.

La Nouvelle-Orléans

Lee Harvey Oswald distribuant des tracts pro-castristes à La Nouvelle-Orléans.

Sans emploi, Oswald confie Marina aux bons soins de Ruth Paine et part à La Nouvelle-Orléans pour trouver du travail. Le 9 mai, il trouve un emploi de graisseur dans l'usine de café Reilys. Marina le rejoint le 10 mai. Le travail, salissant, ne lui plait pas, Oswald saisit toutes les occasions possibles pour s'absenter et aller discuter armes avec Adrian Alba, propriétaire du parking tout proche.

Pour la Commission Warren, Lee Harvey Oswald semble à nouveau malheureux de son sort, et, quoiqu'il ait perdu ses illusions sur l'Union soviétique, il oblige Marina à écrire à l'ambassade d'URSS pour demander l'autorisation d'y retourner. Marina reçoit plusieurs réponses peu enthousiastes de l'ambassade, mais entretemps les espoirs d'Oswald se sont reportés sur Cuba et Fidel Castro. Il devient un ardent défenseur de Castro et décide de créer une section locale de l'association Fair Play for Cuba (en). Il consacre 22,73 dollars à l'impression de 1 000 tracts, 500 demandes d'adhésion et 300 cartes de membres pour Fair Play for Cuba et Marina signe du nom de « A.J. Hidell » comme président de la section sur une des cartes. Ces tracts sont retrouvés également par la suite sur le campus étudiant de l'Université de Tulane au cours de l'été 1963.

Oswald perd son emploi chez Reilys le 19 juillet et vit du chômage avec 23 dollars par semaine. Il fait, le 5 août 1963, une tentative d'infiltration des milieux anti-castristes, et se présente, d'après le rapport de la Commission Warren comme un anticommuniste auprès de Carlos Bringuier (en), délégué à La Nouvelle-Orléans de l'association des étudiants cubains, le Directorio Revolucionaro Estudiantil ou DRE, en proposant de mettre ses capacités de marine au service des anti-castristes. Le DRE, association étudiante en apparence, avait été en réalité, conçu, créé et financé par la CIA, information confirmée par cette dernière dans un mémorandum en date du 1er juin 1967. Le HSCA, dans son analyse de 1978, indiqua que le DRE fut parmi les groupes anti-castristes les plus amers envers la politique d'apaisement de John F. Kennedy menée par ce dernier envers le régime de Fidel Castro après la grave crise des missiles d'octobre 1962.

Quelques jours plus tard, le 9 août, un ami de Bringuier repère Lee Harvey Oswald en train de distribuer des tracts pro-Castro. La seconde rencontre entre Bringuier et deux autres membres, Miguel Cruz et Celso Hernandez, qui sont aussi membres du DRE, débouche sur une arrestation collective,. La police confisque également les prospectus de Lee Harvey Oswald sur lesquels figurent l'adresse du 544 Camp Street New Orléans, l'adresse de la seconde entrée du bâtiment où se trouvait l'agence de détective privée de Guy Banister. Ancien agent du FBI, anti-communiste convaincu, lié à la John Birch Society qui prônait la supériorité de la race blanche, son agence de détective privée travaillait en réalité comme couverture pour le soutien logistique et tactique aux opérations anti-castristes mises en place par la CIA et dirigées contre Cuba au cours des années 1960.

Fondée en 1947 par le président Harry Truman, la CIA, avait en effet l'interdiction formelle d'intervenir sur le sol des États-Unis d'Amérique, rôle dévolu exclusivement au FBI de J.Edgar Hoover. Guy Banister participa au soutien logistique de l'opération de l'invasion de la baie des cochons en avril 1961. Il travaillait en équipe avec le pilote David Ferrie, qui participait aux opérations paramilitaires d'entrainement des exilés anti-castristes cubains et à la livraison d'armes par voie aérienne dans le cadre de la lutte contre Cuba. En outre, il travaillait sur des opérations d'infiltrations par des étudiants de toutes les structures et associations politiques favorables au régime cubain de Fidel Castro.

Oswald passe la nuit en prison et reçoit une amende de 10 dollars. Le matin du 10 août 1963, il demande à être entendu par un agent du FBI, ce qui lui est accordé. Il rencontre, en cette occasion et en entretien, l'agent John L. Quigley à qui il déclare qu'il s'est marié avec son épouse à Fort Worth au Texas.

Son procès, ainsi que celui de Carlos Bringuier, attire l'attention des médias, ainsi une station de télévision locale lui propose de le filmer en train de distribuer des tracts, c'est le film du 16 août où Oswald distribue des papiers dans la rue. Ses aides venaient de l'agence pour l'emploi locale, le film passant le soir-même à la télévision. Oswald est alors contacté par WDSU, une radio locale, et, après un premier entretien avec le journaliste William Kirk Stuckey le 17 août 1963, Oswald leur suggère d'organiser un débat entre lui et Carlos Bringuier.

D'après la Commission Warren, sa correspondance de l'époque montre un Oswald heureux du bruit qu'il réussit à faire autour de Fair Play for Cuba et présentant sa section — dont il était le seul membre — comme un succès.

C'est au cours du débat radio-diffusé Carte Blanche, qui s'ensuit le 21 août 1963, en présence du membre du DRE et d'Ed Butler, directeur du Information Council of Americas (INCA) et agent de contact de la CIA, que Lee Harvey Oswald indique qu'il est marxiste mais pas communiste. Le débat tourne au désavantage d'Oswald : Bringuier est bien préparé et le journaliste, informé par Ed Butler, interroge Oswald sur son passage en Union soviétique, qu'Oswald a caché lors du premier entretien. D'après le journaliste William Kirk Stuckey, interrogé par la Commission Warren, le comité Fair Play for Cuba, lié à un marxiste ayant vécu en URSS, n'avait désormais plus d'avenir à La Nouvelle-Orléans.

D'après la Commission Warren, Oswald, humilié et ayant perdu toute crédibilité, envisage de détourner un avion vers Cuba ; mais Marina réussit à l'en dissuader et l'encourage à trouver un moyen légal d'aller à Cuba. En l'absence de liaison entre les États-Unis et Cuba, Lee envisage de passer par le Mexique.

Les quatre mois qu'Oswald passe à La Nouvelle-Orléans furent l'objet de beaucoup de spéculations et notamment de toute l'attention de Jim Garrison, le district attorney de la ville qui, au travers de son enquête, pensa pouvoir relier Lee Harvey Oswald à Clay Shaw, un homme d'affaires local qu'il estimait être impliqué dans l'assassinat du président John F. Kennedy. Le lien entre Oswald et Clay Shaw semblait être Guy Banister, ancien agent du FBI devenu détective privé dans les années 50 à la Nouvelle Orléans, dont l'agence couvrait des opérations anti-castristes protégées par la communauté du renseignement à la Nouvelle Orléans, et David Ferrie, ancien pilote connu pour ses tendances d'extrême droite et chef des camps de formation des contre-guérillas avec d'innombrables contacts dans les milieux socio-politico-militaires de La Nouvelle-Orléans.

Pour la Commission Warren, aucun lien n'a pu être établi entre Oswald et l'agence de Guy Banister, ni d'ailleurs entre Guy Banister et David Ferrie, même s'il est possible que ces deux derniers se soient connus. Un dernier lien relevé entre Guy Banister et Oswald est le fait qu'Oswald utilisa l'adresse 544 Camp Street sur certains des tracts qu'il avait distribués, les bureaux de Guy Banister étant au 531 Lafayette Street, de l'autre côté du coin de la rue dans le même immeuble. Cependant, les deux entrées donnent dans des parties non communicantes de l'immeuble et l'adresse 544 Camp Street avait été l'adresse du Conseil révolutionnaire anti-Castro, où Carlos Bringuier avait d'ailleurs travaillé. Un résident cubain de l'adresse témoigna avoir été approché en juillet 1963 par Oswald, qui exprima son souhait d'aider la résistance contre Castro. Il lui avait alors dit que l'association était partie et avait conseillé à Oswald de s'adresser à Carolos Bringuier ce qu'il fit le 5 août 1963, ce dernier refusant. La mention de l'adresse sur certains tracts pourrait donc s'expliquer par le souhait d'Oswald d'embarrasser le Conseil et Bringuier, hypothèse émise par l'auteur Gerald Posner, défenseur de la Commission Warren.

Cependant, si la Commission Warren, d'après les enquêtes menées par le FBI en novembre et décembre 1963 juste après l'attentat, conclut qu'il n'existait pas de lien entre l'ex-marine et l'agence de détectives de Guy Banister ou ce dernier, en revanche, le House of Representatives Select Committee on Assassinations, ou HSCA constitué de 1976 à 1978, publia plusieurs témoignages de personnes ayant indiqué que l'ex-agent du FBI connaissait l'ancien marine, dont ceux de Delphine Roberts, sa secrétaire personnelle, celui de deux anciens marines recrutés par Guy Banister, les frères Allen et Daniel Campbell et celui de son propre frère et associé. Sa secrétaire signala que Guy Banister se mit en colère en présence de James Arthus et Sam Newman quand il apprit que Lee Harvey Oswald employait l'adresse du 544 Camp Street sur ses tracts. Enfin, il fut retrouvé dans le carnet d'adresse de Lee Harvey Oswald plusieurs coordonnées d'anti-castristes importants,.

De même, le HSCA apporta la preuve sous la forme de plusieurs témoignages que Lee Harvey Oswald et David Ferrie se connaissaient et que ce dernier travaillait au sein de l'agence de détectives privés de Guy Banister. Ainsi, le HSCA a prouvé que Lee Harvey Oswald a assisté à une discussion en compagnie de David Ferrie. De même, Delphine Roberts, la secrétaire de Guy Banister, a témoigné que Lee Harvey Oswald était allé en compagnie de David Ferrie dans un camp d'entraînement pour les exilés cubains anti-castristes (camps qui furent par la suite fermés par le FBI, sur ordre de la présidence de John Fitzgerald Kennedy pour respecter l'accord de neutralité sur Cuba à la suite de la crise des missiles d'octobre 1962 afin de trouver une solution diplomatique et un apaisement des relations entre les deux pays.),.

David Ferrie était en outre une ancienne connaissance d'Oswald : tous deux étaient membres du groupe CAP (Civil Air Patrol ou « patrouille aérienne civile »), une association civile auxiliaire de l'armée de l'air, où Oswald était entré à l'âge de quinze ans, tous les deux vivant à La Nouvelle-Orléans avant l'entrée d'Oswald dans le corps des Marines. Dans les années 1950, Ferrie et Oswald, alors adolescents, se sont en vérité croisés dans la Civil Air Patrol. À ce sujet, une photo datant de 1955 fut publiée en 1993, indiquant la présence conjointe de l'ancien pilote et du jeune marine à une session d'entrainement.

De même, le propriétaire du café, le Mancuso Coffee Shop, Jack Mancuso confirma que Guy Banister, Jack Martin et David Ferrie se rendaient régulièrement ensemble dans son établissement.

Voyage au Mexique

Alors que Ruth Paine ramène Marina à Dallas le 23 septembre 1963, Oswald reste en ville deux jours sans doute pour recevoir son dernier chèque de chômage de 33 dollars. Ces jours sont aussi ceux où se situe un incident qui rend incertain le trajet exact d'Oswald à partir de La Nouvelle-Orléans tel que présenté par la Commission Warren et qui est considéré par certains comme un indice majeur de l'existence d'une conspiration : il s'agit, selon le témoignage de Sylvia Odio, corroboré par celui de sa sœur Annie présente ce soir-là, de la visite qui lui fut faite à Dallas le 26 septembre 1963, par Oswald et deux Cubains nommés Léopoldo et Angelo se présentant comme anti-castristes recherchant des fonds pour soutenir leur cause. Son témoignage parvint au FBI puis à la Commission Warren qui la fit témoigner ; elle maintint l'ensemble de ses déclarations. Cet évènement baptisé l'incident Ohio fut réétudié par le HSCA en 1978 qui conclut au contraire de la Commission Warren, que cet évènement était crédible,.

Quoi qu'il en soit, pour la Commission Warren, Lee Harvey Oswald se trouvait dans un bus reliant Houston à Laredo le 26 septembre, et continuait ensuite vers Mexico. Il y reste cinq jours, au cours desquels il tente d'obtenir auprès du consulat cubain un visa vers Cuba, se présentant comme un défenseur de Cuba et de Castro, et en affirmant qu'il veut ensuite continuer vers l'URSS. L'ambassade lui refuse le visa s'il n'a pas au préalable un visa soviétique. L'ambassade d'URSS l'informe que l'obtention d'un visa prendrait en tout état de cause quatre mois. Après plusieurs jours de va-et-vient entre les deux ambassades, Oswald, d'après la Commission Warren, rejeté et mortifié, retourne à Dallas.

L'épisode mexicain reste énigmatique et fait l'objet de beaucoup de spéculations, y compris quant à sa réalité. Les spéculations ont été alimentées par l'action de la CIA, qui surveillait les sites diplomatiques soviétiques et cubains à travers le monde entier, et n'a pas produit de photos de Lee Harvey Oswald à Mexico. En revanche, une photo d'une personne qui n'était pas Lee Harvey Oswald, et d'enregistrements téléphoniques audio d'un inconnu qui parlait un russe hésitant s'adressant aux autorités soviétiques (Lee Harvey Oswald le parlait couramment comme l'indique un examen passé sur la base d'Atsugi en 1959) furent transmises directement par la CIA à la police de Dallas le 22 novembre 1963 quelques heures après l'attentat. Le FBI fut également informé de cet incident. Le 23 novembre 1963, le lendemain de l'assassinat, dans une conversation téléphonique révélée en 1990 entre le directeur du FBI et le nouveau président Lyndon Johnson, qui voulait savoir si Lee Harvey Oswald s'était rendu à l'ambassade d'URSS, J. Edgar Hoover répondit : « Non, c'est une affaire compliquée. Nous avons l'enregistrement et la photographie d'un homme qui était à l'ambassade soviétique et qui utilisait le nom d'Oswald. La photo et l'enregistrement ne correspondent ni à la voix, ni à l'apparence (d'Oswald). En d'autres termes, il apparait qu'il y a une seconde personne qui s'est rendue à l'ambassade soviétique. »

La commission Warren fut également informée de cet épisode avec une copie de la photo de la CIA de l'inconnu. Elle la montra à la mère de Lee Harvey Oswald, Marguerite Oswald, au cours de son interrogatoire et celle-ci déclara qu'elle n'avait jamais vu l'homme photographié et qu'il ressemblait à Jack Ruby. Cette personne inconnue avait produit, de plus, pour sa demande de visas, des documents écrits de l'écriture de Lee Harvey Oswald. Ce qui a provoqué des suppositions selon lesquelles Lee Harvey Oswald n'était en fait pas à Mexico ou en tout cas, qu'il n'y avait pas fait ce qu'a écrit la Commission Warren dans son rapport.

Le HSCA a également longuement enquêté sur cet épisode au travers d'un rapport (dit rapport Lopez) qui fut classé confidentiel jusqu'en 1992, date de son accès partiel au grand public après la sortie du film d'Oliver Stone JFK en 1991. Il fit également témoigner les membres du consulat cubain présent au cours des visites de l'inconnu le 27 septembre. Le consul cubain Eusebio Azcue Lopez présent ce jour-là témoigna devant le HSCA que la personne qui s'était présentée ne correspondait pas à la description physique de Lee Harvey Oswald. L'employée et assistante du consul, Mme Sylvia Tirando Duran qui avait également rencontré cet homme à trois reprises ce jour-là donna un signalement qui ne correspondait pas à Lee Harvey Oswald. Elle le décrivit comme petit (mesurant 1,60 m) et blond, alors qu'Oswald était grand (mesurant 1,80 m) et brun. Mme Duran fut arrêtée avec son mari par la police mexicaine sur demande de l'antenne mexicaine de la CIA dirigée par Win Scott, du 22 au 25 novembre 1963, soit à partir du jour de l'assassinat du président John Fitzgerald Kennedy. À la suite d'une seconde détention, elle confirma l'identité de Lee Harvey Oswald. Elle ne fut pas interrogée par la Commission Warren, pas informée de cet épisode, mais témoigna devant le HSCA le 6 juin 1978 confirmant ses déclarations initiales,.

En 1978, un câble de la CIA fut découvert datant du 23 novembre 1963 dans lequel il était indiqué : « L'arrestation de Sylvia Duran est extrêmement sérieuse et pourrait compromettre la liberté d'action des États-Unis sur la question de l'entière responsabilité de Cuba ».

Le retour à Dallas

De retour à Dallas le 3 octobre, Oswald exprime sa déception à l'égard du régime de Castro. Il laisse Marina chez Ruth Paine pendant qu'il cherche un nouvel emploi et un nouvel appartement. Oswald trouve un logement à 7 dollars la semaine au 621 Marsalis dans Oak Cliff, et cherche un emploi tous les jours, car ses prestations de chômage s'achèvent. Sa première logeuse ne l'apprécie pas, se méfie de lui, notamment parce qu'il parle en une « langue étrangère » au téléphone et refuse de renouveler la location. Oswald pense qu'une nouvelle enquête du FBI en est la cause. Il décide donc de prendre un faux nom pour sa location suivante, le 14 octobre, sous le nom de « O.H. Lee ».

Le Texas School Book Depository.

Malgré ses efforts, Oswald ne parvient pas à trouver du travail. Ce même 14 octobre, Ruth Paine discute avec des voisines, évoquant notamment la situation des Oswald : une femme enceinte et un mari qui ne trouve pas de travail. Une des voisines, Linnie May Randle, indique que son jeune frère, Wesley Buell Frazier, vient de passer à travers la même épreuve et a trouvé du travail au Texas School Book Depository, un dépôt de livres qui assure la distribution de livres éducatifs. Elle suggère donc qu'Oswald y tente sa chance. Ruth Paine appelle le Texas School Book Depository (TSBD) où on lui dit qu'il y a peut-être une place. Le jour suivant, le 15 octobre, Oswald se présente au TSBD où il obtient une place d'employé chargé de remplir les bons de commande (Oswald ment en affirmant qu'il vient d'avoir une « décharge honorable » des marines et qu'il n'a jamais eu d'ennuis avec la justice) et commence à y travailler le 16 octobre.

Wesley Buell Frazier, qui vit près de sa sœur, Ruth Paine, lui offre de le véhiculer jusque chez les Paine quand il le veut, mais Oswald décide de ne rejoindre sa femme que le week-end, ce qu'il fait pour la première fois le vendredi 18 octobre. Le dimanche, Marina donne naissance à leur second enfant, Audrey.

Au cours du week-end suivant, Michael Paine le mari de Ruth, a une conversation politique avec Oswald et se rend compte que malgré sa désillusion à l'égard des régimes socialistes, il est encore un fervent marxiste qui pense que la révolution violente est la seule solution pour installer le socialisme. Pendant les semaines suivantes, la situation entre Marina et Lee se dégrade à nouveau, tandis que le FBI de Dallas s'intéresse de nouveau à Oswald du fait de son voyage à Mexico.

Le vendredi 1er novembre, le FBI se rend au domicile des Paine et interroge Marina. Lorsque Oswald l'apprend le soir, il devient très nerveux. Il a l'impression d'être harcelé par le FBI, surtout lorsqu'une deuxième visite a lieu le mardi suivant, 5 novembre. Sans doute à la suite de ces visites, Oswald se rend le 12 novembre 1963, au bureau du FBI pour remettre une enveloppe à l'agent qui s'était chargé de l'enquête, James Hosty. Elle reste dans la boite de courrier de James Hosty qui l'a entretemps lue et ouverte, jusqu'au 22 novembre 1963. Ce qui donne par la suite lieu à un acte de dissimulation par le FBI, puisque son supérieur, le chef du bureau de Dallas, Gordon Shanklin, lui donna l'ordre, après le 22 novembre 1963, de détruire la note qui, selon Hosty, contenait une demande de laisser Marina tranquille. La destruction de la note réalisée sur instruction du directeur du contre espionnage au sein du FBI, William Sullivan, fut révélée en 1975,.

Au cours du mois de novembre, Oswald emprunte à la bibliothèque municipale de Dallas un livre écrit par l'ancien président du Guatemala Juan José Arévalo, The shark and the sardines (« Le requin et les sardines ») dénonçant la politique étrangère impérialiste des États-Unis en Amérique latine. Oswald ne rendra jamais ce livre.

Le 15 novembre, Oswald ne peut aller chez les Paine parce que Michael, le mari de Ruth, y passe le week-end (les Paine étaient en instance de divorce). Pendant ce week-end, Marina découvre que Lee a de nouveau écrit à l'ambassade d'URSS et qu'il a loué son logement sous un faux nom ; ils se disputent au téléphone à ce sujet.

Le 19 novembre, le Dallas Time Herald publie le trajet que le président Kennedy prendra en traversant la ville. Comme Oswald a pour habitude de lire le journal de la veille qu'il récupère dans la salle de repos du TSBD, on présume qu'il a appris que le président passerait devant les fenêtres du TSBD le 20 ou le 21 novembre.

Le jeudi 21 novembre, Oswald rompt avec sa routine et demande à Buell Frazier de l'amener chez les Paine ce soir-là. Au cours de la soirée, Oswald tente de convaincre Marina de venir avec lui à Dallas où il trouverait un appartement. Marina refuse cependant toutes ses approches, dans lesquelles certains ont vu une tentative de la part d'Oswald de ne pas exécuter le plan qui a sans doute germé dans sa tête le jour même. Lorsque Marina se lève le lendemain, le 22 novembre, Oswald est parti en laissant sur le bureau 170 dollars, et son alliance.

L'assassinat de Kennedy

Article détaillé : Assassinat de John F. Kennedy. Dealey Plaza et Elm Street vues de la fenêtre du TSBD. Les employés du TSBD sous la fenêtre du 5e étage, dans les minutes suivant l'assassinat.

Le matin du 22 novembre, Buell Frazier remarque qu'Oswald monte dans sa voiture avec un paquet oblong, qu'Oswald prétend être des tringles à rideaux. Quand il a été interrogé, Oswald nie avoir dit à Frazier que le sac contenait des tringles à rideaux, et prétendit qu'il contenait son déjeuner. Jack Dougherty a vu Oswald entrer dans le TSBD. Dougherty a informé la Commission Warren qu'il a observé Oswald marcher dans le bâtiment sans rien dans les mains. Aucun des collègues d'Oswald à l'intérieur du TSBD ne s'est rappelé l'avoir vu avec un paquet. À 11 h 40, des travailleurs qui posent un revêtement de sol remarquent Oswald au cinquième étage.

Un collègue d'Oswald nommé Charles Givens, a témoigné devant la Commission qu'il avait vu Oswald pour la dernière fois au cinquième étage du dépôt avec un presse-papiers à la main, et qu'Oswald lui avait demandé de fermer la porte de l'ascenseur et de le lui renvoyer. Il estime que sa rencontre avec Oswald a eu lieu à 11 h 55, 35 minutes avant l'assassinat. Le rapport de la commission a déclaré qu'Oswald n'a été revu « qu'après la fusillade ». Cependant, dans un rapport du FBI publié dès le lendemain de l'assassinat, Givens déclare que la rencontre a eu lieu à 11 h 30 au cinquième étage et qu'il a ensuite vu Oswald lire un journal au rez-de-chaussée à 11 h 50. Le patron d'Oswald, William Shelley, a également déclaré avoir vu Oswald au rez-de-chaussée vers 11 h 45-11 h 50. Eddie Piper, concierge, a également vu Oswald au rez-de-chaussée à 12 h Un autre collègue, Bonnie Ray Williams a déclaré s'être rendu au cinquième étage du dépôt pour manger son repas à environ 12 h 5 et y être resté au moins jusqu'à 12 h 10 voire 12 h 20. Il a également affirmé que pendant ce temps, il n'a vu ni Oswald, ni qui que soit d'autre au cinquième étage. Oswald a dit qu'il mangeait son repas dans le salon du rez-de-chaussée et avoir vu deux employés de couleur, il a reconnu « Junior » et un autre homme dont il ne pouvait se rappeler le nom. Junior Jarman et Norman Harold ont confirmé à la Commission Warren qu'ils avaient traversé le salon aux alentours de midi pendant leur pause déjeuner. Lorsqu'on lui a demandé si quelqu'un s'y trouvait, Norman a témoigné que quelqu'un d'autre était là, mais qu'il ne pouvait se rappeler qui. Carolyn Arnold, secrétaire du vice-président du TSBD, a informé le FBI qu'elle a aperçu un homme qu'elle pensait être Oswald au rez-de-chaussée juste avant l'assassinat.

À 12 h 29 précises, le président, en voiture décapotable, traverse Dealey Plaza et est la cible de coups de feu mortels. Oswald dit qu'à ce moment-là, il se rendait à la salle à manger au premier étage, où il a été vu quelques instants plus tard,,,.

La fuite, le meurtre de J. D. Tippit et l'arrestation

90 secondes plus tard, Marion Baker, un policier qui s'est précipité dans le TSBD pour chercher le tireur, aperçoit quelqu'un alors qu'il atteint le premier étage. Le policier est accompagné de Roy Truly, le patron du TSBD, qui identifie Oswald (Baker a initialement écrit dans sa déclaration au FBI qu'Oswald était en train de « boire un Coke ». Il a ensuite changé sa version et il n'y a aucune référence au soda dans son témoignage à la Commission Warren). Les deux hommes continuent à monter.

À 12 h 33, Lee Harvey Oswald quitte alors le TSBD par l'entrée principale qui ne sera fermée par les forces de police qu'au moins dix minutes après l'assassinat. C'est uniquement à partir de 14 h que le nom de Lee Harvey Oswald est évoqué comme absent sur la liste des employés qui en comptait 75, dont 48 à 12 h 30 étaient soit en train de déjeuner soit en train d'attendre sur le parcours du convoi présidentiel.

Entretemps, selon le rapport de la Commission Warren, vers 12 h 40, Oswald, après avoir remonté un bout de rue à pied, monte dans un bus qui est rapidement bloqué dans la circulation. Il prétexte une correspondance et demande au chauffeur de le laisser descendre, d'après le témoignage d'une passagère, Mary Bledsoe, auprès de la Commission Warren, il marche un peu et hèle un taxi conduit par Willyam Whaley. Il propose à une femme qui se présente de lui céder son tour, ce qu'elle décline. Le chauffeur de taxi ne notera rien de particulier dans son attitude. Il indique l'avoir déposé à plusieurs centaines de mètres de son logement. Néanmoins, devant la Commission Warren, l'imprécision de son témoignage où il se trompa à plusieurs reprises sur la description même du suspect et son aspect vestimentaire par exemple, fut telle que la Commission Warren ne le considéra pas comme suffisamment fiable,.

La Commission Warren ne tint pas compte du témoignage spontané du shériff Roger Dean Craig, qui vit Lee Harvey Oswald prendre place à 12 h 45 à bord d'un véhicule, un break de couleur claire conduit par une personne à la peau foncée qui démarra à vive allure, témoignage corroboré par le shériff de la police de Dallas, Richard Randolph Carr, qui vit le véhicule, et par Marvin Robinson, qui faillit l'emboutir sur Elm Street, lorsqu'une personne inconnue en provenance du Grassy Knoll monta à bord et que la voiture repartit en direction de l'Ouest. Ces témoins ne furent pas entendus par la Commission Warren.

Oswald rejoint son appartement à 13 h, heure attestée par sa logeuse Earlene Roberts. Il repart presque aussitôt après s'être muni de son blouson beige et de son revolver. Elle l'aperçoit à l'arrêt de bus à 13 h 5.

Les témoins déclarent alors qu'il a l'air pressé et stressé. On ignore où Oswald se rendait. Pour la Commission Warren, il avait marché un peu plus d'un kilomètre lorsqu'il est intercepté vers 13 h 15 par J. D. Tippit.

Selon le rapport de la Commission Warren, Oswald tua J. D. Tippit alors que celui-ci avait quitté sa voiture et s'approchait de lui pour contrôler son identité. Oswald quitte les lieux en vidant les douilles de son revolver et en le rechargeant.

Toutefois, la Commission Warren elle-même ne recueille pas le témoignage des deux témoins oculaires les plus proches de la scène, Domingo Benavides et Aquila Clemons, tous les deux à moins de quinze mètres de la scène, qui n'ont pas identifié Oswald comme l'assassin de l'agent de police. La Commission Warren recueille en revanche le témoignage d'un chauffeur, Jack Tatum, qui se trouvait à cinquante mètres et qui a vu Oswald dans son rétroviseur. Il est à signaler que l'officier J.D Tippit circulait seul, ce qui était contraire aux règles en usage au sein de la police de Dallas où les patrouilles s'effectuaient par deux.

Oswald se fait remarquer quelques rues plus loin, alors qu'il pénètre dans le hall d'entrée d'un magasin pour se cacher des voitures de police qui passent dans la rue. Le gérant du magasin, John Brewer, remarqua l'attitude du jeune homme et sort pour voir où il va. Il le voit entrer sans payer dans le cinéma Texas Theatre à quelques pas de là. Il alerte l'ouvreuse du cinéma qui appelle la police pour signaler la présence dans le cinéma d'un individu suspect qui n'a pas payé sa place.

Six voitures de police arrivent ainsi qu'un assistant du district attorney pour cette infraction. Les policiers envahissent la salle. Un officier de police repère Oswald et lui ordonne de se lever. Une lutte s'ensuit, où d'après la version de la police de Dallas, Oswald aurait donné un coup de poing et tenté de faire feu, sans que le coup parte, alors qu'un policier le ceinturait.

Il est 13 h 50 lorsque Lee Harvey Oswald est arrêté. Sur le parcours, il demande la raison de son arrestation. Il lui est répondu qu'il est suspecté d'avoir abattu un policier. Il est placé en garde à vue à 14 h au quartier général de la police de Dallas soit 1 h 30 après la fusillade.

Garde à vue

Photographie d'identité judiciaire de Lee Harvey Oswald après son arrestation pour l'attentat contre John Fitzgerald Kennedy en 1963.

Placé en garde à vue au deuxième étage du bâtiment, il est interrogé en présence de 35 agents des différentes autorités locales et agences fédérales dont celle du Secret Service, d'assistants du district attorney, du FBI et de la Poste américaine. Son identité est établie grâce aux documents qu'il porte sur lui et à ses premières déclarations.

Aucun enregistrement ni audio ni sténographique n'est effectué ni aucun procès-verbal dressé, les autorités ayant justifié cet état de fait par leur besoin de découvrir des complices potentiels. Une carte de bibliothèque au nom de David Ferrie, collaborateur proche du détective privé anti communiste, Guy Banister aurait été retrouvée dans ses affaires, raison pour laquelle le FBI et les équipes du district Attorney Jim Garrison seraient partis à la recherche de ce dernier en parallèle. Le directeur du FBI, J. Edgar Hoover est informé de cette enquête (ce qui fut nié par la suite par le FBI).

À 17 h 30, Oswald est également interrogé par le shérif Roger Dean Craig au sujet du véhicule dans lequel celui-ci l'a aperçu à la sortie du TSBD à 12 h 45. Oswald indique qu'il appartient à Ruth Paine et qu'elle ne doit pas être mêlée à cette affaire. C'est au cours de ces heures, que la police de Dallas reçoit de la part des services de renseignement l'information que le Manlicher Carcano, censé être l'arme du crime, a été acheté par Lee Harvey Oswald sous le pseudonyme de Hidell.

Il est accusé du meurtre du policier J. D. Tippit à 19 h 10, puis le lendemain, le 23 novembre 1963, à 1 h 30 de celui du président John Fitzgerald Kennedy par les autorités texanes ce qu'il conteste.

C'est au cours de sa garde à vue que les propositions de défense de l'Américan Civil Liberties Union ou ACLU furent repoussées par les autorités policières déclarant que Lee Harvey Oswald n'avait pas souhaité bénéficier d'une assistance. La proposition de l'avocat Dean Andrew qui indiquait avoir reçu une demande d'assurer la défense de Lee Harvey Oswald de la part d'un dénommé Clay Bertrand fut refusée également.

Présenté à la presse à minuit le 22 novembre 1963, Oswald déclara néanmoins : « Eh bien, j'ai été interrogé par le juge . J'ai protesté, cependant à cette occasion, contre le fait, que je ne bénéficiais pas de l'assistance d'un avocat. Je ne sais vraiment pas de quoi il s'agit. Personne ne m'a dit quoi que ce soit, sauf que je suis accusé d'avoir tué un officier de police. Je ne sais rien de plus et je demande que quelqu'un vienne me donner une assistance légale ». Il demande également à sa famille de prévenir l'avocat new-yorkais John Abt. Ruth Paine s'efforça de le joindre sans y parvenir.

C'est à ce moment, emmené contre son gré par les forces de police texanes qu'il lance :"I'm just a patsy" ce qui signifie :"Je suis un pigeon".

Meurtre

Meurtre d'Oswald.

Le 24 novembre, entre 2 h 30 et 3 h du matin, la police de Dallas et l'antenne locale du FBI reçoivent des appels anonymes indiquant que Lee Harvey Oswald sera assassiné. Le chef de la police de Dallas, Jesse Cury, est informé de ces menaces.

Le même jour, après 36 heures de garde à vue et 12 heures d'interrogatoire sans assistance légale et dont peu de traces ont été conservées, Oswald est abattu par Jack Ruby à 11 h 21 dans les garages du quartier général de la police de Dallas, en direct, devant les journalistes présents venus en masse et sous les yeux de millions de téléspectateurs alors que la police s'apprêtait à transférer Oswald des cellules de la police vers la prison du comté située au coin de Houston et Elm Street à proximité du TSBD.

Gravement blessé à l'abdomen, la balle ayant entrainé la rupture de l'aorte, sectionné la veine cave, transpercé son pancréas pour finir sa course dans son foie, Lee Harvey Oswald s'éteint au Parkland Hospital à 13 h 7, sans avoir repris connaissance, dans le même endroit, où, 48 heures plus tôt, l'équipe médicale avait tenté de sauver le président Kennedy de ses blessures par balles. Au cours de l'intervention médicale menée par le médecin Charles À Crenshaw, le président Lyndon B. Johnson appelle par téléphone en personne les praticiens afin d'obtenir une confession de Lee Harvey Oswald avant son décès.

Dans l'après-midi, moins de 2 heures après la disparition d'Oswald, J. Edgard Hoover, le directeur du FBI, déclarait dans un appel téléphonique au président Lyndon B.Johnson : « La chose qui m'inquiète le plus est que nous ayons quelque chose à publier afin de convaincre le public qu'Oswald est le seul assassin ».

Le soir même, le procureur Wade, chargé de l'affaire, déclare devant les médias que « il est indiscutable que était l'assassin du président Kennedy » considérant l'affaire des pouvoirs publics comme éteinte en raison du meurtre du principal suspect.

Le corps d'Oswald est autopsié, le crâne reçoit une découpe triangulaire à son sommet, le crâne est recousu mais le bout d'os n'est pas remis en place. Il est embaumé.

Enterrement

Lee Harvey Oswald est enterré le 25 novembre 1963 au cimetière Rose Hill à Fort Worth, sous le pseudonyme de William Bobo en présence de policiers, de journalistes et de membres de sa famille. La cérémonie est effectuée sans service religieux, ses proches ayant eu de la difficulté à trouver un ministre du culte pour la célébration et un cimetière pour accueillir la sépulture de l'assassin présumé du président Kennedy.

Vie de Marina Oswald après sa disparition

En 1965, Marina épouse Kenneth Porter, un coureur de stock car, et les deux filles de Marina, June et Audrey, prennent finalement le nom de leur nouveau beau-père.

Enquêtes ultérieures

Commission Warren

La Commission Warren instituée le 25 novembre 1963, par le président Lyndon B. Johnson sur l'idée du directeur du FBI, J. Edgar Hoover, a conclu dans son rapport remis en novembre 1964 que Lee Harvey Oswald était le seul coupable et avait tué le président et le policier J.D Tippit.

Rapidement des critiques du rapport aussi bien sur ses méthodes, ses résultats et son fonctionnement se font jour. Dès 1965, soit un an après la publication du rapport, celui ci n'est plus considéré comme crédible et une majorité du public américain estime qu'on lui a menti.

Cette contestation des conclusions officielles va s'amplifier au cours des années 60 puis 70.

Commission Church

En 1976, la Commission Church mena un examen critique des actions illégales des agences fédérales menée par le Sénat américain à la suite du grave scandale du Watergate qui ébranla la démocratie américaine dans ses fondements, précédé par le scandale des Pentagon Papers. Elle conduisit également en parallèle une enquête sur l'assassinat de John F. Kennedy le 22 novembre 1963. Elle conclut que les agences fédérales le FBI et la CIA avaient manqué à leurs devoirs et responsabilités et que l'enquête menée sur l'assassinat avait été déficiente.

La Commission Church conclut notamment que « le souci de la réputation publique d'éventuels échecs et embarras bureaucratiques l'extrême compartimentation de la connaissance des opérations sensibles ... les décisions conscientes de ne pas divulguer des informations potentiellement importantes » a tenu la commission Warren éloignée de ce qu'elle aurait dû savoir.

HSCA : House Select Committee on Assassinations

En 1979, le House Select Committee on Assassinations (HSCA), commission d'enquête parlementaire à la différence de la Commission Warren qui était une commission exécutive c'est-à-dire nommée par le pouvoir, fut initiée à la suite des travaux et des révélations de la Commission Church et sous la pression de l'opinion publique. Reprenant l'ensemble des éléments, elle conduisit une longue enquête, de 1976 à 1979, sur les assassinats du pasteur Martin Luther King et de John Fitzgerald Kennedy. Elle aboutit dans les deux cas à l'existence d'une conspiration au vu des nouvelles informations en sa possession, en reprenant les conclusions de la Commission Warren, considérant Lee Harvey Oswald comme le tireur responsable des blessures mais que le décès de John Fitzgerald Kennedy était le résultat d'un complot, avec la présence d'un second tireur. Elle considéra également que la Commission Warren n'avait pas enquêté de manière adéquate sur la possibilité d'un complot ayant pour objectif d'assassiner le président.

Le HSCA restitua également le contexte historique, plus spécifiquement sur les opérations anti castristes menée par la CIA sur ordre de la Maison Blanche à partir de 1960 avec les exilés cubains anti-castristes recrutés et formés par cette dernière en alliance avec le crime organisé pour mettre fin au régime de Fidel Castro. L'avènement du régime de Fidel Castro fut pour la mafia américaine, en avril 1959, et malgré ses tentatives préventives de se concilier les faveurs du nouveau régime, une perte considérable avec la fermeture des casinos, lieux de prostitution et du trafic de drogue à Cuba sous le régime du dictateur Batista, protégé par les États-Unis pour la défense des intérêts économiques américains. En 1959, le montant annuel généré par les activités criminelles sur l'île était estimé à 100 millions de dollars soit 900 millions rapporté en 2013.

Le HSCA détermina qu'un changement progressif de politique était mené par l'administration de John Fitzgerald Kennedy à l'égard de Cuba avant son assassinat au cours de l'année 1963. Ceci avait été mentionné aussi par le journaliste français Jean Daniel, qui venait d'obtenir un entretien de John F. Kennedy, suivi par un entretien et par une invitation à déjeuner de Fidel Castro, au cours duquel le premier ministre cubain apprit l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963. Ce changement intervenait après l'échec de l’invasion de la baie des Cochons en avril 1961, puis la crise des missiles d'octobre 1962. Il visait à apaiser les relations avec Cuba et ouvrir de nouvelles perspectives, ce qui avait braqué contre le président des États-Unis les groupes paramilitaires américains constitués de la frange la plus radicale des cubains anti-castristes aux États-Unis, des agents américains du renseignement et des criminels de la mafia américaine, qui continuèrent leurs opérations conjointes pour renverser le régime de Fidel Castro, malgré les demandes d'arrêt formels de la Maison-Blanche.

Le HSCA se rendit en 1978 à Cuba pour une interview de Fidel Castro, qui nia tout rôle dans l'attentat, insistant sur l'absurdité pour lui de s'en prendre à un dirigeant qui avait engagé de manière secrète une tentative de normalisation diplomatique à la suite de la crise des missiles d'octobre 1962.

Le HSCA recommanda la reprise de l'enquête par le département de la justice qui, 8 années plus tard en septembre 1988, considérant qu'aucune nouvelle preuve décisive n'avait été apportée, décida de ne pas donner suite à de nouvelles investigations.

Question de la culpabilité d'Oswald dans l'assassinat

La question de la culpabilité d'Oswald dans le meurtre du président Kennedy n'a pas été tranchée judiciairement car sa mort a arrêté toute action.

Le rapport de la commission d'enquête de 1979 du House Select Committee on Assassinations ou HSCA a conclu à la probabilité d'un complot ; sans identifier les conspirateurs ou les coupables, il a considéré qu'Oswald avait agi dans le cadre de ce complot et bénéficié de complicité ; il a exclu du complot la CIA, le FBI, les services secrets américains, le gouvernement cubain et les groupes anti-castristes aux États-Unis, jusqu'à preuve du contraire. Le rapport soutient toutefois que des aspects de l'affaire ont été volontairement occultés parce qu'ils auraient pu être gênants. Le HSCA recommanda de pousser plus avant l'enquête sur l'assassinat du président Kennedy, recommandation restée sans réponse, le département de la Justice américaine estimant qu'aucune nouvelle preuve décisive n'avait été découverte pour une reprise de l'enquête.

Toutefois, concernant l'action des services secrets et de la CIA, notamment vis à vis de l'enquête du Sénat américain en 1978, le responsable du HCSA, l'avocat en chef Robert Blakey déclara en 2003 à ce sujet : « Je ne crois plus rien maintenant de ce que l'Agence a dit au comité car je ne peux obtenir une corroboration substantielle de l'extérieur de l'Agence sur sa véracité. »

Dans son enquête d'investigation, le journaliste indépendant William Reymond reprend l'allègation selon laquelle le vice-président Lyndon B. Johnson (selon son homme de main véreux Billie Sol Estes (en)) aurait été l'instigateur de l'assassinat via un vaste complot.

Les indices qui incriminent Oswald

Les éléments suivants seraient en faveur de la culpabilité d'Oswald dans le meurtre du président Kennedy :

Éléments à décharge

La plupart des éléments suivants se trouvent dans le livre de Léo Sauvage, L'Affaire Oswald (1965), et dans le livre de Jim Garrison, JFK (1988). Léo Sauvage, journaliste au Figaro, confronta son enquête personnelle menée aux États-Unis de novembre 1963 à octobre 1964, à une lecture du rapport Warren et fut à titre personnel persuadé de l'innocence d'Oswald. Jim Garrison, district attorney de La Nouvelle-Orléans (résidence d'Oswald), a mené une enquête en tant que procureur à la suite des évènements de l'été 1963 et sur la base de la relecture du rapport Warren et notamment des liens d'Oswald avec la cellule anti-castriste dirigée par l'anticommuniste Guy Banister chargé des actions illégales de la CIA sur le sol des États-Unis. Il pense qu'Oswald a été manipulé par les services secrets pour servir de bouc émissaire dans l'attentat, et n'est pas le tueur de Kennedy. On doit aussi préciser que cette version fut dès le mois de décembre 1963, soutenue par sa mère, Marguerite Oswald, qui clama jusqu'à sa mort d'un cancer en janvier 1981 l'innocence de son fils et demanda à être enterrée à ses côtés.

Clôture en bois sur le monticule herbeux d'où, selon de nombreux théoriciens du complot, un second assassin aurait tiré sur Kennedy.

Théories controversées

Thèse des deux Oswald

Lee Harvey Oswald et Marina Nikolayevna Prusakova à Minsk. Une des photos présentées par Michael Eddowes, à l'appui de sa thèse controversée des deux Oswald.

Parmi les hypothèses conspirationnistes les plus débattues, figure la thèse des deux Lee Harvey Oswald : un vrai et un faux qui se serait fait passer pour le premier afin d'agir inaperçu. Elle est soutenue aussi bien par les partisans de la thèse du complot de droite ou d'extrême droite, que par les avocats du complot soviétique. Concernant le premier cas, elle apparaît dès 1967 dans un documentaire présenté par Mark Lane L'Amérique fait appel, puis dans la fiction de David Miller qui s'en inspira dans Complot à Dallas. Il s'agissait de faire croire que Lee Harvey Oswald était un agent communiste. Ce serait un faux Lee Harvey Oswald qui se serait rendu au Mexique pour demander un passeport cubain. D'après l'employé de l'ambassade il avait environ 35 ans et n'avait pas la même voix que celui qui apparut à la télévision. Une autre employée qui le reçut à domicile à Dallas fit les mêmes remarques. En 1976, sans trancher dans l'absolu, le journaliste Robert Sam Anson penche pour cette hypothèse.

Michael Eddowes (en) soutient que le faux Oswald fut un agent du KGB. Il en est de même en 1985 de W. R. Morris et Robert Bradley Cutler, et de William Reymond en 1998, suivent la thèse d'Eddowes.
John Armstrong quant à lui y voit une implication de la CIA : dans son livre Harvey and Lee il émet l'hypothèse d'une programme secret américain de formation de futurs agents secrets choisissant des paires d'adolescents de même aspect élevés séparément, il y aurait donc eu un Lee Oswald et un Harvey Oswald à l'origine, ce qui aurait ainsi expliqué la différence de taille et de visage sur les photographies. L'éventualité de l'appartenance d'Oswald à la CIA est évoquée par un document caviardé révélé en 2017 lors de l'ouverture des archives.

Eddowes, puis Anson, Cutler et Morris affirment qu'Oswald fut remplacé lors de son séjour en Russie par un agent russe lui ressemblant, qui prit sa place lors du retour aux États-Unis, les auteurs s'appuyant sur l'examen et la comparaison de photos d'Oswald avant, pendant et après son séjour en Russie. L'une des photos à l'appui de cette thèse prise à Minsk représente le couple, qui selon les promoteurs de la thèse, montre des tailles similaires entre Lee Harvey et Marina Oswald, alors qu'Oswald mesure 1,80 m contre 1,62 m pour Marina, soit une tête de différence ou sur des différences dans les mesures de la taille d'Oswald lors de son incorporation dans les marines, et à son autopsie, variant de 1,74 m à 1,80 m. En 1981, le corps d'Oswald est exhumé sur l'insistance de Michael Eddowes auprès de Marina Oswald, pour confirmer son hypothèse selon laquelle le corps enterré sous la pierre « Oswald » au cimetière Rose Hill n'était pas celui du vrai Oswald. Après autopsie légale, Linda Norton, le médecin-légiste du comté de Tarrant (Texas) a confirmé que l'identité du cadavre reposant à Rose Hill était celui de Lee Harvey Oswald d'après le dossier qu'on lui a remis.

Marina Oswald raconte que, dans les mois précédents un homme se faisant passer pour Oswald était apparu dans plusieurs lieux publics dans la région de Dallas. « J'ai appris par la suite que quelqu'un disant s'appeler Lee Harvey Oswald circulait dans la région en voiture et prenait des consommations dans un bar. Or, je peux vous l'assurer, Lee ne savait pas conduire et ne buvait pas. ».

De nos jours

Le 20 janvier 2019, une demande formulée par 60 personnalités afin de rouvrir officiellement les enquêtes sur les assassinats de Malcolm X, Robert Kennedy, Martin Luther King et John Fitzgerald Kennedy a été effectuée par le Comité de vérité et de réconciliation dont font partie Robert Blakey, le conseiller en chef du HSCA, les enfants de Robert Kennedy, le cinéaste et réalisateur Oliver Stone, Daniel Ellsberg (le lanceur d'alerte sur les Pentagon Papers en 1971), ou encore le docteur Robert McClelland, l'un des chirurgiens du Parkland Memorial Hospital à Dallas intervenu sur JFK le 22 novembre 1963.

Postérité

Certains membres terroristes du Weather Underground, collectif américain de la gauche radicale, ont déclaré à la fin des années 1960 qu'Oswald fut un de leurs modèles.

Lee Harvey Oswald, au moment de son arrestation, louait une chambre dans une maison au 1026 North Beckley Avenue de Dallas appartenant à Gladys Johnson. En 2013, Patricia Hall, la petite-fille de Gladys Johnson et propriétaire de la maison, fait toujours visiter sa chambre intacte et souhaite trouver un acheteur qui va conserver cette pièce ou transformer la maison en musée.

Dans les arts et la culture

Filmographie

Cinéma Télévision Téléfilms Séries

Littérature

Bande dessinée Romans Manga

Notes

  1. Oswald situe ce premier intérêt lorsqu'une dame lui donna un pamphlet au sujet des Rosenberg à New York.
  2. Les opérateurs ne peuvent manquer de faire le lien entre les demandes de pilotes pour des informations météo à 70 000 pieds alors que le record officiel d'altitude était d'un peu moins de 66 000 pieds, et les mystérieux avions dont ils ont reçu l'ordre de ne pas s'occuper ni discuter (V. Bugliosi, p. 552).
  3. Classé « bon tireur » (marksman), il a en fait, avec un score de 212 le 21 décembre 1956, dépassé le niveau requis pour « tireur d'élite » (sharpshooter), le niveau suivant, à 220 points, étant « expert ».
  4. Le 4 septembre 1959, une semaine avant d'être libéré, Oswald fait une demande pour un passeport en mentionnant dans sa demande qu'il veut suivre des cours en Suisse et en Finlande, et visiter tous les pays d'Europe, le tout pour une durée de quatre mois. Voir la demande de passeport.
  5. Passeport d'Oswald.
  6. . En janvier 1961, lorsque les autorités soviétiques lui demandent s'il veut encore acquérir la citoyenneté, Oswald demande un simple prolongement de visa de séjour. Plus tard, de nombreuses personnes témoigneront de la façon dont Oswald parlait de son expérience en Union soviétique, et le propre journal d'Oswald est clair à cet égard. Par ailleurs, lorsqu'il en avait l'occasion, Oswald aimait préciser qu'il était marxiste, pas communiste.
  7. Marina vivait avec son oncle et sa tante, Ilia et Valia Proussakov. Ilia Proussakov avait le grade de lieutenant-colonel et était ingénieur au NKVD.
  8. . L'ambassade américaine de Moscou avait déjà demandé conseil au département d'État, qui avait confirmé qu'Oswald ne semblait pas avoir perdu la citoyenneté, ce qui impliquait qu'il pouvait demander le renouvellement de son passeport et rentrer au pays. Certains auteurs se sont demandé si la promptitude avec laquelle Oswald avait récupéré son passeport montrait une proximité entre Oswald et les autorités américaines. La commission Warren analysa en profondeur l'ensemble du processus et n'y trouva rien de particulier, y compris au niveau du temps nécessaire. On note par exemple le fait que le département d'État était soumis à deux décisions de la Cour suprême de 1958 interdisant de refuser un passeport à un citoyen américain en raison de ses activités communistes y compris à l'étranger.
  9. Le.38 Special étant d'un diamètre.001 mm inférieur au.38, les balles tirées avec ce revolver « flottent » légèrement dans le canon, ce qui réduit encore la précision de l'arme, et ce qui rendra difficile, plus tard, l'examen balistique des balles tirées.
  10. Warren Commission Hearings, Testimony of Charles Givens.

Références

  1. Au cours d'un incident, Lee poursuit son frère John Pic avec un couteau de boucher et le lui lance (témoignage d'Otis Carlton au FBI, CE 1874, WC XXIII, p. 680), et en 1952, lorsque sa mère et lui emménagent pour un temps chez John Pic, Oswald menace sa belle-sœur avec un couteau (témoignage de John Pic, WC XI, p. 38).
  2. Rapport de Irving Sokolow, CE 1339, WC XXII, p. 558 et 559.
  3. Rapport de Evelyn Strickman, Siegel Ex. 1, WC XXI, p. 489.
  4. Rapport de Dr Renatus Hartogs, Hartogs Ex 1, WC XX, p. 90.
  5. V. Bugliosi, p. 524. La dyslexie n'était apparemment pas un trouble diagnostiqué au début des années 1950, mais il semble que les tests que les Soviétiques firent passer à Oswald révélèrent « une forme de dyslexie ».
  6. Notes de l'entretien accordé par Oswald à Aline Mosby à Moscou en novembre 1959, CE 1385, WC XXII, p. 703).
  7. LENTZ Thierry, L'assassinat de John F. Kennedy : Histoire d'un mystère d'État, Paris, Nouveau Monde, 2010, 446 p.
  8. Un de ses rares amis, Palmer McBride, se souvenait du fait qu'en 1956, Lee lui avait montré avec une certaine fierté son exemplaire du Capital et du Manifeste du Parti communiste, s'était déclaré marxiste et avait affirmé que le président Eisenhower exploitait le peuple et qu'il aimerait le tuer (entretien de McBride avec le FBI, CE 1386, WC XXII, p. 711, où il mentionne un incident qui opposa Lee avec le jeune président du club d'astronomie local au sujet des bienfaits du communisme, incident confirmé par le témoignage de ce dernier devant la commission Warren, WC VIII, p. 21).
  9. CE 2240, WC XXV, p. 140.
  10. A. Summers, p. 91, V. Bugliosi, p. 550, CE 1961, WC XXIII, p. 796.
  11. Summers, par exemple, relève qu'Oswald avait été aperçu avec un appareil photo et le fait qu'il semble avoir eu une liaison avec une hôtesse du Queen Bee, un des clubs les plus coûteux de la ville (A Summers, p. 93), et spécule que cette hôtesse ait pu être son premier contact avec le monde de l'espionnage. Divers auteurs estiment que c'est à Atsugi qu'Oswald entra dans le monde du renseignement, mais les avis divergent sur la question de savoir s'il fut engagé par les services américains ou soviétiques.
  12. Quoiqu'il soit certain qu'Oswald ait appris le russe avant d'arriver à El Toro, vu ses (faibles) connaissances de russe en février 1959, les témoignages relatifs à des remarques pro-communistes ou anti-américaines datent de la période à El Toro (V. Bugliosi, p. 560). À un officier s'étant inquiété auprès de lui de la raison pour laquelle il avait pris un abonnement à People's World, l'organe du parti socialiste trotskyste américain, Oswald répondit qu'il apprenait à connaître l'ennemi.
  13. V. Bugliosi, p. 563. Devant Bugliosi, Delgado a nuancé son témoignage en disant qu'Oswald semblait se moquer du test.
  14. V. Bugliosi, p. 549 et 562, Extrait du dossier militaire d'Oswald, WC XIX, p. 661; Témoignage du col. Allison G. Folsom Jr., WC VIII, p. 306 et 311.
  15. L'obtention de ce visa en deux jours, au lieu des cinq jours qui semblent être la norme à l'ambassade d'Helsinki, a attiré l'attention de la commission Warren et des auteurs conspirationnistes. Toutefois, il s'avère que l'attaché soviétique s'était vu accorder depuis peu le pouvoir d'accorder des visas aux citoyens américain sans obtenir l'accord préalable de Moscou, et le HSCA trouva un cas où deux hommes d'affaires américains reçurent un visa aussi rapidement qu'Oswald le 9 octobre. Oswald ayant 19 ans, se présentant comme étudiant et ayant une réservation Intourist, le visa lui fut accordé rapidement (V. Bugliosi, p. 571, A. Summers, p. 96, Rapport du HSCA).
  16. V. Bugliosi, p. 575.
  17. Selon Posner dans la crainte d'un incident diplomatique que le décès d'un citoyen américain aurait provoqué alors que le temps était à la détente avec les États-Unis (G. Posner, p. 81).
  18. V.Bugliosi, p. 594, G. Posner p. 53. Voir par exemple Bugliosi p. 600, reprenant un rapport de surveillance d'Oswald, et p. 621, avec des retranscriptions d'écoutes faites dans l'appartement des Oswald.
  19. Le HSCA étudia de manière détaillée la manière dont les Soviétiques avaient traité les défecteurs au début des années 1960 et constata que le traitement d'Oswald n'avait pas été différent. Voir rapport du HSCA.
  20. V. Bugliosi, p. 596. A. Summers, p. 136, malgré son biais pour la conspiration, Summers souligne l'absence de lien logique entre Oswald et l'affaire de l'U2.
  21. Au cours du voyage en bateau vers les États-Unis, Lee écrivit un certain nombre de documents qui montrent que ses convictions marxistes sont intactes, dont une intéressante préparation pour des interrogatoires de sécurité. Voir CE 100, WC 16, p. 436–439.
  22. Voir les rapports de l'entretien du 26 juin (CE 823, WC XVII, p. 718) et du 16 août (CE 824, WC XVII, p. 733) et le témoignage de l'agent devant la commission (notamment WC IV, p. 423).
  23. Voir par exemple le témoignage d'Alexander Kleinlerer, WC XI, p. 122.
  24. (en) House Select Committee on Assassinations, Volume XII : George de Morenschildt, Washington, US Government Printing Office, mars 1979 (lire en ligne), p. 47-316
  25. Le suicide de Mohrenschildt en 1977, avant qu'il puisse être entendu par le HSCA et le fait qu'il semblait croire, à la fin de sa vie, que Lee avait été membre d'une conspiration, et que lui-même était responsable, semblent du pain bénit pour la thèse de la conspiration. Ces événements sont cependant à considérer à la lumière du fait que, dans les dernières années de sa vie, Mohrenschildt souffrant de troubles psychiatriques fut interné. Le HSCA réexamina le cas « Mohrenschildt » et l'hypothèse de ses contacts avec le monde du renseignement, et ne trouva que des contacts avec la division des contacts domestiques de la CIA, celle qui, sur une base volontaire, interroge les citoyens américains ayant voyagé dans des pays pour lesquels la CIA recherche des renseignements. Voir le rapport du HSCA sur le sujet HSCA XII, p. 53. Les partisans de la conspiration se basent encore sur ces contacts pour envisager une implication de Mohrenschildt dans la conspiration (Summers, p. 155-157). Il est à noter qu'au moment de l'assassinat, Mohrenschildt avait quitté les États-Unis depuis six mois pour s'installer en Haïti avec son épouse.
  26. Bugliosi, p. 661-665.
  27. Marina savait que Lee utilisait Hiddel comme faux nom et pensait qu'il s'agissait d'une référence à « Fidel », ce pour quoi elle se moqua de Lee (WC I, p. 64).
  28. La carabine est souvent improprement désignée sous le nom de Mannlicher-Carcano, "Mannlicher" faisant en l'occurrence référence au clip en bloc servant de chargeur de balles, procédé développé par Ferdinand Mannlicher. Au sujet des commandes d'armes d'Oswald, Bugliosi, p. 669 et 680, Summers, p. 161. Voir aussi CE 790, WC XVII, p. 678 (bon de commande du revolver).
  29. L'authenticité de ces photos a été parfois mise en doute, et on a affirmé que le montage démontrait le complot contre Oswald. Le panel photographique du HSCA consacra une dizaine de pages à l'examen de la question (HSCA VI, p. 138-146) et en confirma l'authenticité. Jack White, un des tenants de la thèse du trucage, admet devant le HSCA son absence d'expertise et son ignorance de la photogrammétrie (HSCA II, p. 339 et 344). Marina elle-même, qui croit en l'innocence de Lee, a confirmé avoir pris les photos (WC I, p. 15), parmi les théoriciens de la conspiration, ni Summers (p. 163), ni Kurtz (p. 35) et Robert Groden ne prétendent plus qu'elles soient truquées (R. Groden, The killing of a President, p. 168-171).
  30. Voir témoignage de Hosty (WC IV, p. 443). En juin, Hosty reçoit un message du bureau du FBI de La Nouvelle-Orléans demandant des renseignements sur Oswald, il leur fournit un rapport sur Oswald en septembre 1963 (CE 829, WC XVII, p. 772 et s).
  31. Ce sont ces photos qui permettent de dater la surveillance selon l'état d'avancement d'une construction (WC XXII, p. 585).
  32. La note (CE 1, WC XVI, p. 1) mentionne notamment « si je suis vivant et fait prisonnier, la prison est située au bout du pont… »
  33. « J'ai tiré sur Walker » - « Qu'est-ce que tu as fait du fusil ? » - « Je l'ai enterré » (témoignage de Marina devant le HSAC - (http://www.history-matters.com/archive/jfk/hsca/reportvols/vol2/html/HSCA_Vol2_0118b.htm HSCA II, p. 232-233]).
  34. Note dont l'écriture est confirmée d'être de la main d'Oswald (WC VII, p. 419). Des photos nous sont aussi parvenues, telles une photo de la maison de Walker (CE 5, WC XVI, p. 7), photo qui intrigua du fait de la destruction du numéro de plaque de la voiture.
  35. L'imprimerie se trouve à deux pas de la firme pour laquelle Oswald travaille. Voir l'enquête du FBI (CE 1410, WC XXII, pp. 796-802).
  36. Témoignage de Marina, WC V, p. 401.
  37. (en) Mary Ferrel Foundation, Document Appendix to Oswald in New Orleans : Fair Play For Cuba New Orléans - FBI summary for Commission Warren, Private Collection, 1964 (lire en ligne)
  38. Voir les témoignages devant la Commission de Carlos Bringuier (WC X, p. 35–37), Philip Geraci (WC X, p. 77 et Vance Blalock (WC X, p. 83.
  39. (en) James W. Douglass, JFK and the Unspeakable : Why He Died and Why It Matters, New York, Touchstone, 2008, 518 p. (ISBN 978-14391-9388-4, lire en ligne)
  40. Témoignage de Bringier (WC X, p. 37-38). Carte d'arrestation d'Oswald (CE 1413, WC XXII, p. 820).
  41. (en) House Select Committee on Assassinations, HSCA Report, Volume X : Current Section: XIII. 544 Camp Street and Related Events, Washington, US Government Printing Office, 1979, 210 p. (lire en ligne), p. 123-132
  42. US State Senate, Book V : The Investigation of the Assassination of President John F. Kennedy : Performance of the Intelligence Agencies, Washington, US Government Printing Office, 23 avril 1976 (lire en ligne)
  43. Voir par exemple la lettre de Lee à Vincent Lee, président de Fair Play for Cuba (LeeExhibit No. 6, WC XX, p. 526), dans laquelle Oswald vante ses succès. Mais le président de FPFC n'est pas impressionné (voir son témoignage, WC X, p. 90.
  44. Témoignage du journaliste William Kirk Stuckey, WC XI, p. 171.
  45. Témoignage de Marina (WC I, p. 23).
  46. Summers (pp. 222-236) reste convaincu de l'existence de liens entre Oswald et Bannister, mais se base ce faisant sur des témoignages rejetés par le HSCA de personnes douteuses dont les témoignages ont varié dans le temps.
  47. Posner, p. 141.
  48. (en) Commission Warren, Hearings, Volume XI : Testimony of Silvia Odio, Washington, US Government Printing Office, 1964, 492 p. (lire en ligne), p. 377-399
  49. (en) House Select Committee on Assassinations, Final Report, Washington, US Government Printing Office, 1979, 716 p. (lire en ligne), p. 137-139
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  60. Article du Dallas News du 23 novembre 2013, publié l'année des 50 ans de l’assassinat : « Par-dessus le marché, Oswald n'avait pas rendu un livre à la bibliothèque ».
  61. http://www.aarclibrary.org/publib/jfk/wc/wcvols/wh7/html/WC_Vol7_0157a.htm Testimony of Harry D. Holmes], Warren Commission Hearings, vol. 7, p. 305.
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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes