Langues japoniques insulaires

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Langues japoniques insulaires
Pays Japon, Taïwan (comté de Yilan), anciennement Corée du Sud (Jeju-do)
Typologie SOV, agglutinante, morique
Écriture kanas (katakanas et hiragana), kanjis (caractères chinois), rōmaji, braille japonais, écritures okinawaïennes, anciennement man'yōgana
Classification par famille
Carte
Image illustrative de l’article Langues japoniques insulaires
Carte des langues japoniques.

Les langues japoniques insulaires, ou langues japonaises-ryūkyūanes sont une subdivision des langues japoniques s'opposant aux langues japoniques péninsulaires hypothétiques anciennement parlées dans le centre et le Sud de la Corée. Ce regroupement, proposé par Vovin, a été repris plusieurs fois par la suite.

Histoire

A l'heure actuelle, la plupart des chercheurs sont d'accord pour dire que les langues japoniques ont été apportées dans l'archipel nippon entre le VIIe et le IIIe siècle av. J.-C. par des cultivateurs de riz humide de la culture Yayoi par le Nord de Kyūshū, remplaçant les peuples jōmon indigènes. Des toponymes indiquent que les langues aïnoues étaient anciennement parlées dans l'Est du Japon,,. Plus tard, les locuteurs japoniques se sont installés sur les îles Ryūkyū.

Linguistiquement, il y a un désaccord sur le lieu et la date de séparation avec la branche continentale. Robbeets (2020, 2021) argue que les deux branches de la famille "japanique" (japonique) se sont séparées quand leurs locuteurs ont quitté le Shandong en 1500 avant J.-C. environ vers le centre et le Sud de la péninsule coréenne. Selon elle, les japoniques insulaires seraient entré dans l'archipel vers 700 avant J.-C. Certains seraient restés au sud des confédérations de Mahan et de Byeonhan. Cette théorie est peu soutenue. Vovin et Whitman affirment plutôt que les langues japoniques insulaires se sont séparées des langues japoniques péninsulaires en arrivant à Kyūshū entre 1000 et 800 avant J.-C..

Il y a aussi un désaccord concernant la séparation du vieux japonais et des langues ryūkyū. Une théorie suggère qu'en tenant compte d'innovation en vieux japonais non-partagées avec les langues ryūkyū, ces deux branches ont dû se séparer avant le VIIe siècle, puis les ryūkyūans auraient migré du Sud de Kyūshū vers les Ryūkyū avec l'expansion de la culture Gusuku vers le Xe – XIe siècle environ. Le vieux japonais aurait émergé durant la période Nara. Robbeets propose une théorie similaire, mais place la date de séparation au Ier siècle av. J.-C.. Boer propose que les langues ryūkyū descendent du dialecte kyūshūan du vieux japonais. Une théorie suggère aussi que des ryūkyūans seraient restés à Kyūshū jusqu'au XIIe siècle.

Classification interne

La parenté entre le japonais et les langues ryūkyū a été établie au XIXe siècle par Basil Hall Chamberlain dans sa comparaison de l'okinawaïen et du japonais.

Classification standard

Cette classification ci-dessous est la plus utilisée. Vovin classe la langue de Tamna dans la branche japonique insulaire,. Le hachijō, parlé dans les îles Izu du Sud et anciennement dans les îles Daitō, est si divergeant du japonais moderne qu'il est parfois considéré comme une langue à part entière. Robbeets (2020) traite les dialectes de Fukuoka et Kagoshima comme des langues indépendantes. Les dialectes sont indiqués en italique.

Classification alternative

Carte des dialectes japonais.

Une classification basée sur les accents de hauteur a été proposée. Suivant celle-ci, le japonais est paraphylétique au sein du japonique insulaire.

Comparaison lexicale japonais - ryūkyū

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français proto-japonique insulaire vieux japonais japonais hachijō proto-ryūkyū okinawaïen miyako
un (1) *pitə pitötu ichi tetsu *pito tiːtɕi pi̥tiitsɿ
deux (2) *puta putatu ni ɸu̥tatsu *puta taːtɕi fu̥taatsɿ
trois (3) *mi(t) mitu san mittsu *mi miːtɕi miitsɿ
quatre (4) *jə yötu shi, yon jottsu *yo juːtɕi juutsɿ
cinq (5) *itu, *etu itutu go itsutsu *etu itɕitɕi itsɿtsɿ
six (6) *mu(t) mutu roku muttsu *mu muːtɕi mmtsɿ
sept (7) *nana nanatu shichi, nana nanatsu *nana nanatɕiː nanatsɿ
huit (8) *ja yatu hachi jattsu *ya jaːtɕi jaatsɿ
neuf (9) *kəkənə kökönötu ku, kyuu kokonotsu *kokono kukunutɕi ku̥kunutsɿ
dix (10) *təwə juu tou *towa tuː tuu

Notes et références

  1. Vovin (2017)
  2. Serafim 2008, p. 98.
  3. Patrie (1982), p. 4.
  4. Tamura (2000), p. 269.
  5. Hudson (1999), p. 98.
  6. Robbeets et Savelyev 2020, p. 4.
  7. Whitman (2011), p.157
  8. Pellard 2015, p. 21-22.
  9. Pellard 2015, p. 30-31.
  10. Shibatani 1990, p. 119.
  11. Robbeets et Savelyev 2020, p. 6.
  12. de Boer (2020), p. 52.
  13. Pellard 2015.
  14. (en) Basil Hall Chamberlain, , Yokohama, Kelly & Walsh, coll. « Transactions of the Asiatic Society of Japan » (no 23, supplément), 1895.
  15. (en) John Bentley, , dans Patrick Heinrich, Shinsho Miyara et Michinori Shimoji, , Berlin, De Mouton Gruyter, 2015 (ISBN 9781614511618), DOI 10.1515/9781614511151.39), p. 39-60.
  16. Vovin (2013), pp. 236–237.
  17. Vovin (2010), pp. 24–25.
  18. Iannucci (2019), pp. 100–120.
  19. Shibatani (1990), pp. 187, 189.
  20. Chien, Yuehchen; Sanada, Shinji (2010). "Yilan Creole in Taiwan". Journal of Pidgin and Creole Languages. 25 (2): 350–357. doi:10.1075/jpcl.25.2.11yue.
  21. (en) « Family: Japonic », sur glottolog.org.
  22. Pellard 2015, p. 18-20.
  23. Shimabukuro (2007), pp. 2, 41–43.
  24. « JAPONIC LANGUAGES » (consulté le 28 juin 2022)

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes