Capoulié du Félibrige | |
---|---|
1888-1891 | |
Frédéric MistralFélix Gras | |
Majoral du Félibrige | |
1876-1891 | |
Paul Mariéton | |
Réalisateur (en) Armana Prouvençau (d) |
Naissance |
8 août 1818 Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône) |
---|---|
Décès |
24 mai 1891 (à 72 ans) Avignon (Vaucluse) |
Sépulture | Cimetière de Saint-Rémy-de-Provence |
Pseudonymes | E. N., Lou Cascarelet, Lou Felibre Calu, Lou Felibre di Jardin, Santo crous |
Nationalité | française |
Activités | Enseignant du secondaire (1843-1845), enseignant du secondaire (1845-1847), imprimeur-libraire (à partir de 1856), écrivain, relecteur-correcteur, poète |
Rédacteur à | La Regalido (d), La Revue félibréenne (d), Lou Tambourinaire et Le Menestrel (d) |
Conjoint | Rose-Anaïs Gras (à partir de 1863) |
Enfant | Thérèse Roumanille (d) |
Parentèle |
Félix Gras (beau-frère) Jules Boissière (gendre) |
Propriétaire de | Librarie J. Roumanille (d) |
---|---|
Membre de |
Société littéraire et scientifique de Castres (1858) Félibrige |
Personne liée | Frédéric Mistral (ami) |
Joseph Roumanille (en provençal : Jousé Romaniho ou Josèp Romanilha en graphie classique), né le 8 août 1818 à Saint-Rémy-de-Provence, mort le 24 mai 1891 à Avignon, est un écrivain, libraire et éditeur français de langue occitane.
Fils de Jean-Denis Roumanille et de Pierrette Piquet. Avec Mistral, il est le principal concepteur de la graphie provençale moderne, dite norme félibréenne ou mistralienne en l'honneur de Frédéric Mistral, un ardent promoteur de la littérature provençale.
Après avoir résidé dans un mas du quartier des Jardins, la famille alla s'installer, vers 1829, près du quartier de la Porte du Trou à Saint-Rémy-de-Provence. C'est là que, au premier temps du Félibrige, il recevait ses amis.
Plaque apposée sur le collège de la rue Louis Pasteur d'Avignon où Joseph Roumanille eut comme élèves Anselme Matthieu et Frédéric Mistral RoumanilleÀ partir de 1834, Roumanille fit ses études au collège de Tarascon dans les Bouches-du-Rhône, où il a entre autres comme professeur le poète breton Émile Péhant. Après avoir travaillé comme clerc de notaire dans la même ville entre 1836 et 1839, il publie ses premiers vers dans l'Écho du Rhône. Il travaillera ensuite comme surveillant et professeur à Nyons dans la Drôme et au collège Dupuy à Avignon où il rencontrera Frédéric Mistral, l'un de ses élèves.
Quand il enseignait à Nyons, il collabora avec Lou Bouil-abaïsso de 1841 à 1845, et publia son premier livre Louis Gros et Louis Noé ou un drame dans les carrières de St-Remy en 1849.
En 1854, au château de Font-Ségugne (commune de Châteauneuf-de-Gadagne, Vaucluse), il est cofondateur du Félibrige (sous le patronage de sainte Estelle).
Il devient libraire-éditeur sur Avignon en 1855. Sa maison d’édition éditera Armana prouvençau (l’Almanach provençal) ou encore Mireille de Mistral.
Lorsqu'en 1862 le Félibrige s’organise en association, Roumanille est nommé son secrétaire. Il était l'époux de la félibresse Rose-Anaïs Gras, sœur de Félix Gras.
Il fut élu majoral du Félibrige en 1876.
Il publie des feuilletons dans la presse régionale en français et en provençal.
En hommage à son quartier, il baptisa sa cigale d'or, Cigalo di jardin.
Le lycée de la ville de Nyons porte le nom de Lycée Roumanille. La bibliothèque municipale de Saint-Remy-de-Provence porte depuis 1990 le nom de Bibliothèque Joseph-Roumanille.
Roumanille meurt le 24 mai 1891, dans la matinée. Ses obsèques eurent lieu le 26 mai 1891 à Avignon, puis il fut inhumé au cimetière de Saint-Rémy-de-Provence dans la même tombe que celle de ses parents.
Le Félibrige a été fondé le 21 mai 1854 par 7 Provençaux qui sont Roumanille, Mistral, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Paul Giéra, Anselme Mathieu et Alphonse Tavan. Roumanille fut un des membres les plus actifs du groupe fondateur. Selon Robert Lafont, Roumanille « voulait habiller décemment la Muse provençale... Pour Roumanille, les convictions chrétiennes et traditionnelles qui étaient les siennes ne sont pas séparables de l'usage du provençal. Il n'admet pas que sa langue puisse servir à autre chose qu'à maintenir le menu peuple dans le sentier de la vertu, aussi bien politique que morale ».
(Liste non exhaustive)
Voies portant le nom de Joseph Roumanille