Gary Numan

Apparence déplacer vers la barre latérale masquer Gary Numan Description de cette image, également commentée ci-après Gary Numan se produisant au Bestival en septembre 2008.Informations générales
Surnom Gary Numan
Nom de naissance Gary Anthony James Webb
Naissance 8 mars 1958
Hammersmith Londres
Activité principale Chanteur, musicien, compositeur
Genre musical
Instruments Chant, guitare, batterie, synthétiseur
Années actives depuis 1978
Labels Metropolis Records
Beggars Banquet Records
Numa Records
IRS Records
Eagle Records
Mortal Records
Site officiel http://www.numan.co.uk/

Gary Numan, né Gary Anthony James Webb le 8 mars 1958 à Hammersmith, Londres, est un chanteur, guitariste et claviériste britannique révélé en 1979, avec son groupe Tubeway Army, grâce à l'album Replicas, et remarqué grâce au hit Are 'Friends' Electric?. Il a enchaîné plusieurs succès dans la veine « synthpop », avec des chansons comme Cars, She's Got Claws, We Take Mystery (To Bed) ou I Die:You Die. Le titre I Dream of Wires (album Telekon) a été repris par Robert Palmer (album Clues). Son style s'est fait plus violent à la fin des années 1990 et se rapproche même de la nouvelle scène du rock industriel représentée par des groupes comme Nine Inch Nails, dont un batteur a fait quelques tournées avec lui, ou Ministry. De nombreux groupes de reprises sont dédiés au musicien, et Gary Numan est considéré comme l'un des grands noms de la musique électronique.

Biographie

Débuts et création de Tubeway Army (1958-1978)

Gary Anthony James Webb est né le 8 mars 1958 à Hammersmith, à l'ouest de Londres, fils d'un chauffeur d'autobus employé par British Airways à l'aéroport d'Heathrow. À l'âge de 15 ans, son père lui achète une Gibson Les Paul Sunburst, qu'il considère comme son bien le plus précieux. Il joue dans différents groupes, dont Mean Street et Lasers, avant de former Tubeway Army avec son oncle Jess Lidyard à la batterie et Paul Gardiner à la basse. Il découvre alors le synthétiseur Moog. Son nom de scène était initialement « Valériun ».

Mêlant punk et new wave moderne (notamment celle d'Ultravox), le groupe a joué parmi la scène punk et a signé un contrat chez Beggars Banquet, enregistrant ainsi leur premier album, intitulé Tubeway Army. Sorti le 14 novembre 1978, ce premier opus a été tiré à 5 000 exemplaires. Si l'album n'a pas eu le succès escompté, il a permis de développer la fascination de Numan pour l'univers de la science-fiction.

La « trilogie machinale » (1979-1980)

Ce n'est qu'à partir de 1979 que Tubeway Army se fait connaître du grand public avec un second album, Replicas, paru en avril. Numan s'inspire des écrits de Philip K. Dick (notamment Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?) pour composer les singles Down in the Park et surtout Are 'Friends' Electric?, qui triomphe en se classant premier du hit-parade britannique. L'album Replicas est un énorme succès au Royaume-Uni avec plus de 100 000 copies écoulées. C'est également le premier album de ce que Numan appela plus tard la phase « machinale » de sa carrière, précédant The Pleasure Principle et Telekon. Cette « phase » relie les albums par des thèmes communs comme la science-fiction, le futur, les transmutations de l'homme en machine, appuyée par une imagerie androgyne et des sonorités basiques, garage, synthétiques.

Le 7 septembre 1979, à peine cinq mois après le succès de Replicas, Gary Numan publie The Pleasure Principle, cette fois-ci sous son nom et non plus celui du groupe, même si les musiciens restent les mêmes. Ce premier album « solo » reste le plus gros succès commercial et critique de Numan, notamment grâce au tube Cars qui est no 1 en France, au Royaume-Uni et au Canada. D'autres titres comme Films ou Metal, bien qu'ils ne soient jamais sortis en single, deviennent des classiques souvent joués sur scène. Durant la tournée qui suit, The Touring Principle, Numan affirme son style synthétique et robotique sur scène. Au cours de cette période, la musique de Numan a généré une base de fans appelés "Numanoids", qui l'ont soutenu à travers la seconde moitié des années 1980. La captation live de la tournée est considérée comme étant la première à avoir été commercialisée.

Un an plus tard, Telekon clôt la trilogie « machinale » et est le troisième numéro 1 consécutif de Numan au Royaume-Uni. L'album réintroduit les guitares et Numan y évoque son mal-être face à cette popularité grandissante. Dans la foulée, il annonce une tournée d'adieu qui culmine avec trois dates à la Wembley Arena de Londres.

Expérimentations et déclin commercial (1981-1993)

La décision de prendre sa retraite est de courte durée : en 1981, Numan sort Dance, un album plus expérimental qui navigue entre jazz, funk et pop. L'album connaît un succès moindre que ses prédécesseurs, bien que le single She's Got Claws se classe 6e. Numan est vite submergé par la vague new wave qui grandit en Angleterre avec Duran Duran ou Depeche Mode et l'imagerie de Numan devient galvaudée. Dans la même veine, I, Assassin marque la dernière tournée que Numan donne aux États-Unis avant 1996.

Par la suite, Gary Numan essaye de changer de style sans pour autant réussir à renouer avec le succès des débuts : en guerrier type Mad Max sur Warriors (1983), peinturluré de blanc et de bleu sur Berseker (1984) ou en costume trois-pièces blanc sur The Fury (1985). À partir de 1984, ses albums sont désormais produits par sa propre maison de disques, Numa, et non plus Beggars Banquet Records. S'ajoutant à l'échec commercial de Numa Records et de ses différents albums, la fortune en propre de Numan, qu'il a amassée depuis la fin des années 1970, s'amenuise. Se tournant vers une synthpop plus simpliste, Numan est confronté à une sérieuse traversée du désert, entre les multiples échecs commerciaux de ses albums — Strange Charm en 1986, Metal Rhythm en 1988, Outland en 1991 — et une ringardisation de son image. De l'aveu du chanteur, Machine + Soul (1992) est son « pire album, pire période et pire vente ».

Renaissance et reconnaissance (1994-2012)

En 1994, Numan décide de ne plus tenter de revenir sur le marché de la pop et de se concentrer plutôt sur des thèmes plus personnels, y compris son athéisme affiché. Sa future épouse Gemma l'encourage à se débarrasser des influences de ses dernières années et lui fait notamment découvrir les derniers albums de Depeche Mode ou de Nine Inch Nails. Numan réévalue sa carrière et s'oriente vers une direction plus dure, plus industrielle avec les chansons de l'album Sacrifice, sur lequel il joue presque tous les instruments. Le son plus dur et plus sombre est très bien accueilli par la critique, même si les ventes ne suivent pas. Petit à petit, Numan gagne une nouvelle génération de fans. En effet, en pleine vague rock industriel, beaucoup de groupes phares du mouvement comme Nine Inch Nails ou Marilyn Manson expriment leur goût pour la musique de Numan, influence première de leur propre musique. L'influence va dans les deux sens ; Numan affirme que la chanson Closer de Nine Inch Nails, « son single préféré », a influencé sa musique. Sacrifice est le dernier album fait par Numan avant de fermer définitivement Numa Records. Ses deux albums studio suivants, Exile (1997) et Pure (2000), bien accueillis par la critique, contribuent grandement à restaurer sa réputation. Il y évoque des thèmes plus religieux et mystiques. Numan fait une tournée aux États-Unis pour promouvoir Exile, s'y produisant pour la première fois depuis 1983.

Au début des années 2000, beaucoup d'artistes, comme Nine Inch Nails, Foo Fighters ou Afrika Bambaataa, reprennent les classiques du chanteur. C'est aussi à cette époque que ses anciens albums commencent à être réédités. En 2006, Jagged permet au chanteur d'organiser une tournée mondiale d'envergure, la première depuis plus de vingt ans. Entre 2008 et 2010, pour fêter les 30 ans respectifs de ces albums, Numan réinterprète Replicas, The Pleasure Principle et Telekon en intégralité sur scène ; il continue à le faire jusqu'en 2016. Parallèlement, il sort son dix-neuvième album Dead Son Rising en 2011, qui confirme sa popularité renaissante.

Confirmation de la « légende Numan » (2013-)

À partir de 2013, Gary Numan renoue avec le succès commercial : Splinter (Songs from a Broken Mind) est son premier album depuis trente ans à atteindre le top 20 anglais. Une tournée de 96 dates se conclut au Hammersmith Apollo devant 4 000 fans.

En 2017, c'est avec Savage (Songs from a Broken World) que Numan fait son retour. La conception de l'album a commencé en 2015 par un financement participatif, via PledgeMusic, invitant les donateurs à donner leurs avis sur une chanson, et leur proposant d'obtenir l'album avant sa sortie officielle. Le premier single, My Name Is Ruin, est chanté en duo avec sa fille Persia, qui vient par la suite accompagner son père sur quelques dates. L'album développe un thème post-apocalyptique dans lequel Numan imagine un monde désertique, aux perspectives incertaines. Savage démarre à la deuxième place du top albums anglais et sa sortie est suivie par une tournée de deux ans et 70 dates.

Discographie

Singles et EP

Avec Tubeway Army (1978-1979) : En solo :

Albums

Cette liste ne comprend pas les compilations non autorisées.

Albums studio : Albums en concert :

Compilations

Collaborations

Albums Hommage

Vidéographie

Bande originale de film

Production

Bibliographie

Notes et références

  1. (en) « Gary Numan Overcomes 'Panic' to Cut New Album », sur Rolling Stone, 14 octobre 2013 (consulté le 18 mai 2023).
  2. (en) « ‘80s New Wave Icon Gary Numan Returns to Film Scoring for the First Time in 23 Years », sur billboard.com, 13 octobre 2014 (consulté le 18 mai 2023).
  3. (en) « Oxford - Entertainment », sur bbc.co.uk, BBC (consulté le 18 mai 2023).
  4. (en) « SXSW Live Shot : Gary Numan », sur The Austin Chronicle (consulté le 18 mai 2023).
  5. (en) Steve Appleford, « Out of the shadows with Gary Numan », Los Angeles Times,‎ 17 octobre 2013 (lire en ligne Accès payant, consulté le 18 mai 2023).
  6. Tubeway Days sur Allgigs
  7. Nuway Army sur We Got Tickets.com

Liens externes