Famille de Montbel d'Entremont

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Famille de Montbel
Image illustrative de l’article Famille de Montbel d'Entremont
Armes
Blasonnement D'or, au lion de sable, armé et lampassé de gueules, à la bande componée d'hermine et de gueules de six pièces, brochante sur le tout
Période XIe-XVIIIe
Pays ou province d’origine Savoie
Allégeance Drapeau du Dauphiné Dauphiné
Drapeau de la Savoie Duché de Savoie
Fiefs tenus Buriasco, Dolomieu, Dullin, Saint-Pierre-d'Entremont (Savoie), Entremont-le-Jeune (Dauphiné),Entremont-le-Vieux (Savoie), Frossasco, Grésy, Montellier, Natage, Pierre-Châtel, Prémorens, Saint-André de Briord, Saint-Mauris, Verel, Montbel.
Demeures Entremont, Gouvernement
Récompenses civiles Ordre de L'Annonciade

La famille de Montbel est un lignage noble originaire de Savoie, éteinte au XVIe siècle.

La branche aînée de la famille de Montbel détenait depuis ses lointaines origines, entre autres seigneuries, le fief principal d'Entremont, d'où parfois l'usage de famille d'Entremont. La famille est ainsi connu par le patronyme de Montbel d'Entremont, éteinte au XVIe siècle.

Héraldique

Famille de Montbel

Les armes de la famille de Montbel se blasonnent ainsi :

d'or, au lion de sable, armé et lampassé de gueules, à la bande componée d'hermine et de gueules de six pièces, brochante sur le tout.

Cimier : un aigle d'argent becqué d'azur

Support : deux lions d'or

Historique

Selon l'Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie

Le comte Amédée de Foras, auteur de l'Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, indique que selon les anciens généalogistes, la souche des Montbel d'Entremont serait des plus illustres puisqu'ils descendraient d'Astolphe, roi des Lombards : Robert puiné, fils de Baudouin, comte de Flandre, retournant des guerres d'Italie, l'an 1047, épousa Alix, fille unique de Rodolphe, seigneur souverain d'Entremont et de Montbel et de Marie de Granson… Suit une filiation fabuleuse qui ne repose sur aucun élément probant aux yeux du généalogiste savoyard. Il précise d'ailleurs que les généalogistes ont suivi en boucle Alphonse d'Elbène (1538-1608) , auteur imaginatif d'une Histoire du royaume de Bourgogne, connu en Savoie pour être à l'origine d'une généalogie légendaire partant du roi Bérold, ancêtre supposé de la famille régnante de Savoie.

Pour Foras, le fondateur plausible de la famille de Montbel d'Entremont est Guillaume II qui, les 8 et 11 juillet 1240 prête hommage au comte Amédée IV de Savoie pour les seigneuries de Montbel et d'Entremont qui sont situées aux confins du comté de Savoie et du Dauphiné. Guillaume épouse Jeanne de Grandson. Puis, il part pour la Septième croisade en 1248 avec le roi Saint-Louis et en revient en 1254 avec une relique de la Sainte Épine dont il donne le nom à son château du mandement de Montbel. Suit la filiation authentique jusqu'à Jacqueline de Montbel d'Entremont (1541-1599), épouse de l'amiral de Coligny, dernière descendante du nom de cette famille éteinte en 1599. Béatrice de Coligny, seule descendante de Jacqueline de Montbel d'Entremont, a transmis son nom à ses héritiers, la famille Bon.

Selon l'Armorial général de France de d'Hozier

Le premier membre connu de cette famille serait Philippe, seigneur de Montbel qui aurait participé à la croisade commandée par Godefroy de Bouillon. Toutefois selon les auteurs, sa filiation remonterait au XIIIe ou XIVe siècle. Dans son Armorial général de France, d'Hozier, considère que la lignée des Montbel commence avec ce Philippe. Les premiers Montbel étaient seigneur de Montbel, d'Entremont (Entremont-le-Vieux actuellement Entremont et Entremont le Jeune actuellement Saint Pierre d'Entremont (Savoie et Isère) et de l'Epine). Le château de L'Epine, situé au mandement de Montbel, aurait été construit par Guillaume de Montbel, en souvenir de son retour de Terre Sainte, alors qu'il accompagnait Saint-Louis revenant avec une épine de la Sainte Couronne. Si les Montbel, jouant sur leur situation géographiques aux confins indécis de la Savoie et du Dauphiné, ont été indépendants, ce n'est que jusqu'en 1234, date à laquelle ils rendirent hommage au Dauphin pour leur terres d'Entremont. En 1240 ils rendirent hommages au comte de Savoie pour leur château de Montbel. Ces deux allégeances n'ont pas été sans conséquences, les comtes de Savoie étant opposés aux Dauphins. De fait, vers 1300, Robert de Montbel entra en guerre contre le comte de Savoie à cause de l'hommage rendu au Dauphin, et inversement contre le Dauphin pour celui rendu au comte de Savoie. Finalement il rendit hommage au Dauphin, promettant de le suivre à chaque fois que ce dernier serait face au Savoie. Ce dernier hommage n'a pas empêché les descendants de Robert de suivre soit les comtes de Savoie, soit les Dauphins afin de sauvegarder leur autonomie.

Leurs membres furent chevalier de l'Ordre de l'Annonciade, Grand-Ecuyer de Savoie, etc. Ils s'allièrent à toutes les familles de Savoie et du Dauphiné.

Dualité entre la Savoie et le Dauphiné

Samuel Guichenon, (1607-1664), historiographe du duc de Savoie, confirme que la famille de Montbel d'Entremont est bien d'origine savoyarde. Toutefois, cette maison ayant possédé des seigneuries en Savoie, en Bresse, en Bugey et en Dauphiné, est étudiée conjointement en Savoie et en Dauphiné.

Il est rappelé que:

Il reste, au milieu de ces inextricables mouvements de frontière et de souveraineté, à en déterminer les conséquences pour les comtes de Montbel d'Entremont, titulaires de nombreuses seigneuries dispersées sur ces territoires, dont ils doivent faire allégeance à leurs suzerains légitimes.

Succession des comtes de Montbel et d'Entremont au XVIe siècle

En l'année 1563, dès qu'il fut en possession de Turin, sa nouvelle capitale, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, voulut recevoir à Chambéry, berceau de sa dynastie, l'Ordre de l'Annonciade, des mains d'un grand feudataire contemporain de son père Charles III de Savoie, en la personne de Sébastien, comte de Montbel d'Entremont. Citation : « Quoy que l'Ordre de l'Annonciade fut en très grand considération en Savoye, néant moins le restablissement qu'en fit le Duc Charles le Bon en 1518, il ne s'estait point fait de nouvelle promotion à cause des guerres du Piémont et ne restait de tous les chevaliers que Sébastien, comte de Montbel d'Entremont de la main de qui le Duc prit l'Ordre à Chambéry » (Fin de citation).

Succession Jacqueline de Montbel d'Entremont

Béatrix de Coligny (vivante en 1600), fille unique et héritière de Jacqueline de Montbel d'Entremont et de Gaspard de Coligny, porta les châteaux de Montellier et de Saint-André par mariage, les 17 juillet et 30 novembre 1600, au baron de Meuillon (Mévouillon) et de Montauban, grand chambellan de Savoie. Les enfants du baron de Meuillon prirent le nom de Montbel d'Entremont .

Elie-Louis de Montbel d'Entremont. Il serait mort sans postérité. Il avait légué le Montellier à sa nièce Marie-Charlotte de Romilley de la Chesnelaye, femme de Guillaume-François-Antoine de L'Hospital, marquis de Saint-Mesme .

Personnalités

Titres

Liste non exhaustive des titres que porta la famille de Montbel, puis Montbel d'Entremont (Savoie), suivant les périodes :

Possessions

Liste non exhaustive des possessions tenues en nom propre ou en fief par la famille de Montbel d'Entremont :

Cessions de fiefs

Offices

Certains membres ont été châtelains de :

Notes et références

  1. Foras 1878, p. 66-78 . Extrait : « Montbel (de) : ...dans les vieux titres et leurs intitulations, Entremont précède toujours Montbel ».
  2. Selon Foras, le château d'Entremont était situé aux environs du village des Échelles, en Savoie Quant à Samuel Guichenon, son Histoire de Bresse et du Bugey confirme que le comté de Montbel est en Savoie, à 3 lieues d'Yenne et que le comté d'Entremonts est situé tant en Savoie qu'en Dauphiné entre Chambéry et la Grande Chartreuse, dans des affreux rochers ! On cite une anecdote : Un Robert de Montbel (ou Rollet, cousin germain de Guillaume III), épouse une dauphinoise, Jeanne de Beauvoir dont il n'a pas de descendants. Sous l'influence probable de sa femme, il rend hommage, vers 1306, de la seigneurie savoyarde d'Entremont au Dauphin, en lieu et place de son suzerain légitime, le comte de Savoie ! Mais ce litige de suzeraineté est sanctionné : il est imédiatemnet assiégé par le comte Amédée V de Savoie et rend les armes après 5 semaines de siège. Le comte de Savoie transige en 1316 avec son frère, Aymar de Montbel, qui récupère le fief familial. Sans enfants, il le transmet à son cousin Guillaume III.
  3. Samuel Guichenon, Histoire de Bresse et du Bugey, 1650, p. ??.
  4. Foras 1878, p. 73.
  5. Léon-Ernest Halkin, Georges Dansaert, Charles de Lannoy. Vice-roi de Naples, Bruxelles, L'édition universelle, 1934, 332 pages, p.???.
  6. Foras 1878, p. 72.
  7. Foras 1878, p. 67-72.
  8. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie, éd.1650, T.II, p. 689
  9. Michèle Brocard, Les châteaux de Savoie, Cabédita, 1995 (ISBN 9782882951427), château de Montbel p. 141-142.
  10. Adolphe Vachet, Pierre Hector Coullié, Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte, 1897, 388 p. (lire en ligne), p. 183.
  11. Foras 1878, p. 70.
  12. « SA - Comptes des châtellenies, des subsides, des revenus et des judicatures », sur le site des Archives départementales de la Savoie - enligne.savoie-archives.fr (consulté en février 2018), p. 3

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes