Famille de Diesbach

Famille de Diesbach
Image illustrative de l’article Famille de Diesbach
Armes
Branches de Belleroche
Période XIVe siècle-XXIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de la Suisse Suisse
Allégeance Drapeau de la Suisse Suisse
Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France France
Demeures Château d'Hendecourt-lès-Ransart
Château de Grosville
Charges Député du Pas-de-Calais
Maires

La famille de Diesbach est une famille subsistante de la noblesse suisse, de la noblesse française et de la noblesse belge, originaire de Suisse, anoblie par l'empereur Sigismond au Saint-Empire en 1434.

Cette famille a formé de nombreuses branches, en Suisse, en France, et en Belgique. Les branches suisses bernoises sont aujourd'hui éteintes, tandis que la lignée suisse fribourgeoise, qui a donné la branche française, est subsistante. La branche française, passée aux XVIIIe et XIXe siècles par l'Artois, a essaimé en Belgique, Grande-Bretagne, États-Unis, Australie, Mexique, Espagne et Allemagne, tandis que certains ont fait leur retour en Suisse.

Origine

La famille Diesbach est issue d'un artisan nommé Rudolf. Les premiers membres connus de la famille, dès le XIVe siècle par les registres bourgeoisiaux de Berne, sont presque tous des artisans issus du canton de Berne. Rudolf était probablement fils de Peter, bourgeois de Thoune en 1356. Le fils de Rudolf était Claus, alias Niklaus, alias « Clewi le Goldschmied » (orfèvre), né vers 1375 et décédé en 1436. En tant que marchand, il a établi la richesse de la famille en co-fondant la Compagnie Diesbach-Watt à Saint-Gall et en acquérant des biens, gagnant plus de 70 000 florins. Il fut bourgeois de Berne en 1412. À partir de 1422, il est membre du conseil de Berne. Il devint seigneur de Diesbach par l'achat en 1427 de la moitié de la seigneurie de Diessbach (anciennement Diessenberg et aujourd'hui Oberdiessbach), près de Thoune, dans le canton de Berne, en Suisse. Il fut anobli en 1434 par l'empereur Sigismond de Luxembourg, sous le nom Niklaus von Diesbach, et reçut alors de nouvelles armoiries. À partir du XVe siècle, la famille Diesbach est l'une des familles les plus riches et les plus influentes de Berne.

À partir du XVIIe siècle, plusieurs chroniqueurs ou généalogistes donnèrent une origine féodale fantaisiste aux Diesbach, soit venus de Souabe avec des croisés de Frédéric Barberousse, soit venus de Bourgogne à l’époque de Berthold V de Zähringen vers 1191. Il n’existe aucune preuve de telles origines.

La ligne bernoise devenue protestante s’est éteinte en 1917 en ligne masculine et en 1950 en ligne féminine, avec Mathilde von Diesbach (1870-1950), épouse d'Olivier Le Roy d'Amigny, de Sonceboz.

La ligne fribourgeoise catholique est issue d’un fils de Ludwig von Diesbach (1452-1527) : Jean-Roch (1501-1546) qui, demeuré fidèle au catholicisme, quitta Berne à la Réforme pour se réfugier à Fribourg où il acquit la bourgeoisie en 1534. Il est l’ancêtre des trois branches subsistantes : Torny, Belleroche (Schönfels à Heitenried) et Mézières.

Étymologie

Diesbach est un nom de famille dérivé d'un nom de lieu. Il existe plusieurs lieux de ce nom : trois en Suisse, deux en Allemagne, un en Autriche, un en France, un en Bohême, etc. On trouve dans ces lieux un torrent ou une cascade.

La première mention documentaire de la seigneurie de Diessbach se situe en 1239 sous le nom de Deizbach. Plus tard, se rencontrent les noms de Diezebac (1246), Diez de Bach (1252), Dyezbach (1329), Diessbach (1366). Ce toponyme vient de l'ancien hochdeutsch tiozan (tosen, tausen = bouillir, mugir, rugir) et Bach (torrent, rivière).

Variantes

von Dießbach, von Dießbach genannt Goldschmied, von Diessbach, von Diesbach, de Diesbach, von Diesbach Liebistorf, de Diesbach Torny, de Diesbach-Steinbrugg, von Diesbach zu Schönfels, von Diesbach Schönfels, de Diesbach Belleroche, de Diesbach de Belleroche, Diesbach, etc.

Bourgeoisies et droits de cité en Suisse

Berne (1365 & 1412,+), Fribourg (1500,+ & 1534), La Neuveville (1563,+), Wünnewyl (XVIIe siècle), Lugnorre (1658,+), Rolle (1749,+), Courgevaux (1751), Guin (1827), Pierrafortscha (1931), et Saint-Gall (2001).

Nationalités actuelles

Suisse, française, belge, britannique, américaine (USA), australienne et allemande.

Armoiries

Devises

Noblesse et titres

La branche française a été admise au sein de l'Association d'entraide de la noblesse française en 1951.

Avoyers

Les Diesbach ont fourni de nombreux hommes politiques, notamment plusieurs avoyers du canton de Berne et du canton de Fribourg comme :

Religieux

Nombre d'entre eux furent au service de l'église avec deux moines, neuf prêtres dont un évêque auxiliaire, seize religieuses et trois ministres protestants, parmi lesquels :

Autres personnalités

Ludwig von Diesbach (1452-1527), membre du Grand Conseil de Berne, Avoyer de Thoune.

Branches bernoises

Personnages qui se sont illustrées à Berne :

Branches fribourgeoises

Personnages qui se sont illustrés à Fribourg :

Branches françaises

Personnages qui se sont illustrés en France :

Branche belge

Le 11 avril 1960 Roch de Diesbach Belleroche (1890-1962) est admis dans la noblesse du royaume de Belgique avec le titre d'écuyer. Cette branche noble belge est en 2020 représentée par 11 écuyers, le dernier né en 2020. Les membres masculins de cette branche portent le titre français de comte.

Personnages qui se sont illustrés en Belgique :

Châteaux de la branche bernoise

Châteaux des branches fribourgeoises et françaises

Notes et références

  1. « Dictionnaire militaire », sur Google books (consulté le 5 mai 2013), p. 531
  2. « Dictionnaire de la noblesse », sur Google books, Schlesinger, 1865 (consulté le 5 mai 2013), p. 881
  3. Alain-Jacques Czouz-Tornare, « Diesbach, Nicolas de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 14 avril 2004. (consulté le 5 mai 2013)
  4. « Le grand dDictionnaire historique », sur Google books (consulté le 5 mai 2013), p. 881
  5. Alain-Jacques Czouz-Tornare, « Diesbach, François Augustin de (de Torny) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 23 janvier 2006. (consulté le 5 mai 2013)
  6. Alain-Jacques Czouz-Tornare, « Diesbach, Joseph de (de Torny) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 6 juillet 2004. (consulté le 5 mai 2013)
  7. Catherine Bosshart-Pfluger, « Diesbach, Nicolas de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 23 janvier 2006. (consulté le 5 mai 2013
  8. Urban Fink, « Diesbach, Niklaus Albert von » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 23 janvier 2006. (consulté le=5 mai 2013)
  9. « Base de données Léonore » (consulté le 5 mai 2013)
  10. DIESBACH TORNY (Lt Gabriel de) : Souvenirs de la campagne du Mexique 1862-1865. Paris, sd, 133 pp
  11. « Base de données Léonore » (consulté le 5 mai 2013)
  12. État présent de la noblesse belge (2020), p. 299-300, Carnet mondain (2019), p. D38-D39 et carnetmondain.com

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes