Ethnonymie

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L'ethnonymie est l'étude des noms de peuples ou ethnonymes.

Domaine d'étude

Selon certains, l'ethnonymie inclut l'étude des gentilés, c'est-à-dire des noms des habitants de régions et de lieux déterminés. On tend ainsi à spécialiser :

Les ethnonymes sont surtout utilisés pour désigner les habitants d'un périmètre lorsque ceux-ci sont linguistiquement et culturellement distincts les uns des autres (exemple : Pachtounes, Tadjiks ou Hazaras d'Afghanistan).

Difficultés

Toutefois la démarche de recherche ethnonymique doit tenir compte de la polysémie de certains noms et de la polyonymie de certains groupes :

Utilisation

C'est pourquoi les ethnonymistes séparent de plus en plus :

Ainsi, on peut distinguer :

Certains noms de pays se sont construits à partir d'ethnonymes, puis des gentilés et des glottonymes se sont construits à partir des noms de ces pays :

Parfois le processus a intégré le suffixe « land » ou « stan » (« pays ») :

Toutefois le langage courant confond fréquemment les gentilés, les glottonymes et les ethnonymes : « Turcs », par exemple, désigne souvent à la fois les ressortissants de la Turquie, les locuteurs des langues turques que l'on devrait appeler « turcophones » et les peuples turcs au sens large.

Enfin on observe une construction atypique dans le cas du Pakistan, néologisme du milieu du XXe siècle, signifiant « pays des purs » (de l’ourdou : « pâk » signifiant « pur » et « stân » signifiant « pays », avec un « i » de liaison). Mais c’est aussi un acronyme, relaté dans le pamphlet de Choudhary Rahmat Ali Now or Never (« Maintenant ou jamais »), formé avec le nom des provinces du pays : le Pandjab, l’Afghania (actuelle province de Khyber Pakhtunkhwa), le Kashmir, l’Indus-Sind et le Baloutchistan, donnant ainsi une étymologie populaire et néanmoins hasardeuse, puisque le « Bengale oriental », appelé par la suite « Pakistan oriental » (futur Bangladesh) n’y est pas mentionné alors qu’il représentait plus de la moitié de la population du futur État lors de son indépendance en 1947.

Ethnonymie et histoire

Les sources (documents texte) les plus anciennes disponibles, pour l'Europe et les pays autour de la mer Méditerranée, sont les écrits d'auteurs antiques en grec ou latin, tels Strabon et Pline l'Ancien, ou Jules César chroniqueur de sa propre Guerre des Gaules. Ces auteurs indiquent dans leurs textes les noms de nombreux lieux et peuples présents, il y a près de 2000 ans, dans les contrées décrites.

Depuis le XIXe siècle au moins, les travaux d'historiens ou d'érudits ont entrepris de croiser ces données avec celles de la toponymie et la géographie actuelles, pour étudier les relations entre la toponymie et l'histoire du peuplement ; en particulier, localiser au mieux ces peuples décrits dans les textes antiques, avec l'aide aussi de la géographie (montagnes, fleuves et rivières, etc.).

Non sans désaccords, encore de nos jours. Les informations apportées par l'archéologie sont souvent importantes pour progresser.

Inflexion en français

Dans la littérature scientifique francophone, les ethnonymes ne prennent pas la marque du féminin et du pluriel, sauf s'ils sont francisés (un Toucouleur, une Toucouleure et les Toucouleurs, mais un Aché, une Aché et les Aché). En toute rigueur, ils devraient suivre la norme de langue d'origine(pour l'ethnonyme arabe : un Targui, une Targuia, des Touareg ; un des endonymes en langue tamajeq étant : un Amajagh, une Amajagh (?), des Imuhagh).

Dans le grand public, les ethnonymes sont en revanche systématiquement infléchis, et c'est la règle en vigueur dans Wikipedia.

Notes et références

  1. Marcel Courthiade, « Les Rroms dans le contexte des peuples européens sans territoire compact, Rapport rédigé pour le Conseil de l’Europe dans le cadre du séminaire « Rroms et groupes analogues », Strasbourg, 3 septembre et 1er octobre 2003 », Bulletin de l'Association des Anciens Élèves de l'INALCO,‎ octobre 2004 (lire en ligne)
  2. C’est le cas par exemple pour la communauté rom de Roumanie, dont le député Nicolae Păun revendique près de deux millions de membres (sur Page de Nicolae Păun sur le site de la Chambre des députés de Roumanie), membres pour la plupart si intégrés à la société roumaine, qu’ils sont comptés comme Roumains par le recensement de 2002, qui ne reconnaît que 535 250 Roms (sur ).
  3. (in Amselle, M’Bokolo, 1985, p. 129
  4. Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 285036195X)
  5. « Le Pakistan, un Etat « mal né » », sur Fondation Res Publica / Think tank (consulté le 5 septembre 2020).
  6. Jean-François Le Nail, « Jacques Lemoine. Toponymie du Languedoc et de la Gascogne. Contribution à l'étude du Midi pyrénéen. Paris, Picard, 1975 », Bibliothèque de l'école des chartes, t. 135,‎ 1977, p. 168-170 (lire en ligne, consulté le 8 juillet 2021)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes