Dans cet article, nous explorerons et analyserons le sujet de Environnement nocturne en profondeur. Tout au long de l'histoire, Environnement nocturne a joué un rôle fondamental dans de nombreux aspects de la vie humaine, de son impact sur la société à son influence sur la culture et la technologie. A travers cet article, nous chercherons à mieux comprendre l'importance de Environnement nocturne et sa pertinence dans le monde d'aujourd'hui. Nous examinerons ses origines, son évolution dans le temps et son impact sur le monde moderne. De plus, nous explorerons différentes perspectives et opinions sur Environnement nocturne, offrant une vision complète et enrichissante du sujet.
L'expression « environnement nocturne » est une commodité utilisée depuis les années 1990 pour décrire la partie de l'environnement (au sens interactions espèces-milieux) qui dépend fonctionnellement de la nuit (c’est-à-dire de l'absence de lumière solaire ou artificielle)
L'environnement nocturne est maintenant considéré comme une ressource naturelle importante voire vitale pour de nombreuses espèces[1] (par exemple, il y a beaucoup plus de papillons nocturnes que diurnes).
C'est pourtant un domaine environnemental peu étudiée, probablement car plus discret à nos yeux, et demandant des moyens particuliers (en plus de devoir travailler la nuit).
C'est une dimension importante de la naturalité et de ce que les nord-américains nomment la Wilderness, qu'on commence à prendre en compte dans le domaine de la protection de la nature, et notamment en France via la trame verte et bleue (la loi Grenelle qui institue cette trame comme cadre de « cohérence écologique » de l'aménagement du territoire comprenant des éléments visant à lutter contre la pollution lumineuse, qui est le principal facteur de dégradation de l'environnement nocturne).
L'aube et le crépuscule sont des moments particulièrement importants où de nombreuses espèces ont une activité augmentée (de migration, déplacement, recherche de partenaire sexuel, nourriture, chasse…), y compris dans l'eau pour des espèces relativement « primitives » telles que le plancton ou les escargots aquatiques[2].
Certaines espèces peuvent avoir une activité nocturne à l'état de larves et diurne à l'état adulte (ou inversement). D'autres sont diurnes, mais dépendent totalement (pour leur nourriture, leur pollinisation, etc.) d’espèces nocturnes, ou inversement. Beaucoup d'espèces sont plutôt nocturnes, mais avec une activité plus marquée aux alentours du coucher et au lever du soleil. Il existe même des plantes des milieux arides (cactées) qui produisent de l'oxygène la nuit après avoir accumulé l'énergie solaire le jour, pour moins évaporer d'eau.
Quand on se rapproche du cercle polaire, la nuit n'est pas toujours noire et sa durée varie fortement : en hiver c'est la nuit polaire qui dure presque 6 mois dans le grand nord, et en été il fait clair à minuit. Les espèces polaires se sont adaptées à ce rythme.
La durée du jour influe sur de nombreux processus du vivant chez les espèces dites « diurnes ». De même, les espèces dites « nocturnes » sont sensibles aux rythmes saisonniers, et à la durée de la nuit, aux cycles lunaires et à la luminosité de la lune. La lumière du soleil reflétée par la lune qui peut par exemple inhiber ou au contraire exciter l'activité de certains animaux, y compris aquatiques ; en particulier, le rythme nycthéméral influe sur les migrations quotidiennes (déplacement horizontaux et/ou verticaux) et l'activité de nombreuses espèces planctoniques dont les daphnies et autres invertébrés aquatiques et organismes zooplanctoniques, et même des poissons[3].
Certaines espèces (dites lucifuges ou photophobes) fuient la lumière du soleil ou toute autre source de lumière. Elles peuvent néanmoins avoir une vie active aux horaires considérés comme diurnes, mais dans les cavernes, dans le Sol (pédologie), dans le bois mort ou sous les écorces, ou encore dans les grands fonds marins, où la lumière solaire ne pénètre pas. Et certaines d'entre elles fuient l'exposition directe à la lumière le jour, mais peuvent être attirées par une source lumineuse la nuit (papillons de nuit par exemple)
La notion d'environnement nocturne intéresse tant l'écologue, que le géographe, l'urbaniste, l'éclairagiste, l'aménageur ou le sociologue, quand ils veulent s'inscrire dans le champ du développement soutenable, car l'environnement nocturne est de plus en plus limité par l'éclairage artificiel, lequel a des composantes socio-psychologiques ou économiques complexes et importantes. L'environnement nocturne reste un domaine peu exploré par la science. Une de ses composantes est la santé humaine dans ses relations avec le rythme nycthéméral (jour-nuit).
De nombreuses espèces animales sont exclusivement nocturnes pour tout ou partie de leur cycle de développement. Pour ces espèces, on dit parfois que le noir (la « nocturnité » ; darkness pour les Anglo-Saxons) a presque valeur d’habitat, tant leur survie en dépend. De la même manière que certaines espèces sont xérophiles (ayant besoin d'un habitat sec), d'autres sont nocturnes.
Selon les espèces ou leur stade de développement, et aussi selon le type d'organes de vision dont elles sont dotées, elles peuvent être plus ou moins sensibles à des longueurs d'onde différentes. Par exemple, une étude[4] a montré que les grandes espèces de papillons sont surreprésentées parmi celles qui sont attirées par les lampes émettant dans les petites longueurs d'onde[4]. Cette attraction fatale peut avoir des effets en cascade sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes, par exemple à cause de la pollinisation qu'ils n'effectuent plus ou les prédateurs qui ne trouvent plus que de petites proies là où ces papillons régressent. Les auteurs estiment[4] que des lampes éclairant dans les grandes longueurs d'onde du spectre visible permettraient de diminuer l'impact de la pollution lumineuse sur ces espèces (et au-delà sur leurs prédateurs et niches écologiques).
La notion de « nuit environnementale » apparaît[5] aussi chez ceux qui travaillent sur les impacts des nuisances et pollutions générées par les grands aéroports qui fonctionnent de nuit (Orly, Roissy en France, mais une centaine de régions seraient concernées en Europe).
Les systèmes écologiques qui se sont adaptés depuis « la nuit des temps évolutifs » à l'Environnement nocturne, souterrain ou des grandes profondeurs marines sont caractérisés par la présence d'espèces animales qui ont développé des organes des sens nouveaux (ex. : écholocation des chauve-souris, cétacés) ou qui ont surdéveloppé certains organes (yeux plus grands, rétine surdéveloppée, organes de l'ouïe et de l'odorat plus développés, capacité à percevoir les infra-rouges, ou les vibrations du sol...). Ces espèces peuvent être affectées par la pollution lumineuse, mais aussi par certains sons qui peuvent interférer avec l'écholocation, la communication interindividuelle ou la détection auditive des proies, certaines odeurs ou leurres hormonaux...
Une simulation de la terre vue de nuit est disponible via la dernière version de Google Earth, en cochant après l'avoir téléchargée[12] ou activée, dans « données géographiques » (bandeau de gauche), dans la rubrique Galerie, sous rubrique-Nasa, la case « Lumières des villes de la terre », puis en cochant à nouveau « Lumières des villes de la terre »).
« Les lois et règlements organisent le droit de chacun à un environnement sain. Ils contribuent à assurer un équilibre harmonieux entre les zones urbaines et les zones rurales ainsi que la préservation et l'utilisation durable des continuités écologiques. Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde et de contribuer à la protection de l'environnement, y compris nocturne ». Il précise en outre dans son 1er principe général et introductif : « I. - Les espaces, ressources et milieux naturels terrestres et marins, les sites, les paysages diurnes et nocturnes, la qualité de l'air, les êtres vivants et la biodiversité font partie du patrimoine commun de la nation. Ce patrimoine génère des services écosystémiques et des valeurs d'usage »[13]