Le sujet de Conflits post-soviétiques est un sujet d'intérêt depuis longtemps, ses diverses dimensions et ramifications ont intrigué les universitaires, les professionnels et les experts en la matière. De ses origines historiques à ses applications modernes, Conflits post-soviétiques s'est avéré être un domaine d'étude toujours pertinent et très important dans une variété de contextes. À mesure que la société évolue, l'intérêt pour Conflits post-soviétiques reste constant, démontrant sa capacité à s'adapter et à rester pertinent dans un monde en constante évolution. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes de Conflits post-soviétiques et son impact dans différents domaines, dans le but de fournir une vision holistique de ce sujet fascinant.
Les conflits post-soviétiques sont les affrontements politiques, économiques et militaires entre les forces favorables à une reconstitution de l'Union sous de nouvelles formes (Communauté des États indépendants, Union économique eurasiatique ou Organisation du traité de sécurité collective) autour de la Russie et celles favorables à une sortie de la sphère d'influence russe. Ces affrontements se sont succédé durant le temps historique écoulé depuis la dislocation de l'URSS (1990-1991) sur fond de tensions sociales, politiques et économiques auparavant étouffées par l'absence de libertés civiles[1] et sous des bannières ethniques, religieuses ou nationalistes, aboutissant à l'occupation par la Russie de divers territoires de l'espace géographique ex-soviétique[2].
Les tensions nationales sont attisées par la complexité des structures territoriales de l'URSS, État fédéral multi-ethnique à subdivisions-gigognes de rangs inégaux : républiques socialistes soviétiques (RSS), républiques socialistes soviétiques autonomes (RSSA), régions autonomes (OA), arrondissements autonomes (RA). La constitution soviétique distinguait la « citoyenneté soviétique (en) » (советский гражданство : sovietskii grajdanstvo), appliquée selon le droit du sol à tous les habitants, de la « nationalité » (национальность, natsional'nost, au sens d'ethnie), appliquée selon le droit du sang à certains citoyens seulement[3]. Cette « plurinationalité institutionnalisée » n'empêchait pas un processus de russification forcée appelée « rapprochement-fusion » (сближение – слияние, sblijenie-sliyanie) dans le but de créer un « peuple soviétique » (советский народ) doté d'une langue commune : le russe, donnant aux peuples minoritaires — surtout ceux qui n'étaient pas slaves et qui avaient créé leurs propres identités historiques avant d'être intégrés de force dans l'URSS —, le sentiment que les structures fédérales qui leur étaient dédiées n'étaient pas conçues « pour eux » mais « contre eux »[4].
La politique d'ouverture de Mikhaïl Gorbatchev (glasnost : « transparence » et perestroïka : « restructuration ») visait à réformer le communisme réel pour qu'il soit viable face à la pression de la mondialisation, mais cela permit à des dirigeants locaux de remettre en cause la structure et l'existence même de l'Union, développant des tendances centrifuges, autonomistes non seulement de jure mais cette fois de facto, voire sécessionistes avec des déclarations unilatérales d'indépendance qui aboutirent finalement à la dislocation de l'URSS. Ce processus débuta lorsque le Soviet régional du Artsakh, région autonome arménienne de l'Azerbaïdjan, proclama unilatéralement son rattachement à l'Arménie, ce qui amorça la première guerre du Haut-Karabagh[5].
Depuis l'effondrement de l'URSS, les affrontements se multiplient entre les forces politiques et militaires appuyées par la Russie, État officiellement héritier de l'URSS, et celles qui s'y opposent, comme par exemple les mouvements islamistes chez les peuples musulmans de Russie ou dans les cinq républiques ex-soviétiques d'Asie centrale, ou bien les mouvements pro-occidentaux des républiques ex-soviétiques d'Europe, avec la première guerre d'Ossétie (1991-92), la guerre du Dniestr (1992), la guerre d'Abkhazie (1998), la crise russo-géorgienne de 2006 à la suite de la « révolution des Roses », la « révolution orange » de 2004 en Ukraine, la deuxième guerre d'Ossétie (2008) et la plus connue, la guerre russo-ukrainienne (depuis 2014, intensifiée en 2022).
Belligérants 1 | Belligérants 2 | Guerre/Conflit | Début | Fin |
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Guerre civile du Tadjikistan | 1992 | 1997 |
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Rebelles, gouvernement provisoire kirghiz | Affrontement ethniques du Sud Kirghizistan (en) | 2010 | 2010 |
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Insurrection du Tadjikistan | 2010 | 2015 |
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Conflit de 2021 entre le Kirghizistan et le Tadjikistan | 2021 | 2021 |
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Manifestants | Révolte de 2022 au Kazakhstan | 2022 | 2022 |
Belligérants 1 | Belligérants 2 | Guerre/Conflit | Début | Fin |
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Conflit en Ossétie du Nord de 1992 | 1992 | 1992 |
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Première guerre de Tchétchénie | 1994 | 1996 |
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Invasion du Daghestan (1999) | 1999 | 1999 |
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Seconde guerre de Tchétchénie | 1999 | 2009 |
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Guerre d'Ingouchie | 2007 | 2015 |
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Guérilla en Ciscaucasie | 2009 | 2017 |
Belligérants 1 | Belligérants 2 | Guerre/Conflit | Début | Fin |
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Conflit Transnistrie | 1990 | En cours |
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Guerre du Dniestr | 1992 | 1992 |
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Crise constitutionnelle russe | 1993 | 1993 |
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Révolution orange | 2004 | 2005 |
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Euromaïdan et Révolution de la Dignité | 2013 | 2014 |
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Guerre russo-ukrainienne : (annexion de la Crimée par la Russie en 2014, guerre du Donbass de 2014 à 2022) et invasion générale de l'Ukraine par la Russie depuis 2022) | 2014 | En cours |