Christian Bernadac

Christian Bernadacune illustration sous licence libre serait bienvenueBiographie
Naissance 1er août 1937
Tarascon
Décès 12 décembre 2003 (à 66 ans)
Compiègne
Sépulture Cimetière de Tarascon-sur-Ariège (d)
Nom de naissance Christian Michel Bernadac
Nationalité française
Formation École supérieure de journalisme de Paris
Activités Journaliste, écrivain, historien
Père Robert Bernadac
Autres informations
A travaillé pour Europe 1
TF1
Distinctions Prix Littré (1969)
Prix Henri-Malherbe (1971)

Christian Bernadac, né le 1er août 1937 à Tarascon (aujourd'hui Tarascon-sur-Ariège) et mort le 12 décembre 2003 à Compiègne, est un journaliste et écrivain français. Dans les années 1960-1970, ses ouvrages sur la déportation connaissent un succès public considérable.

Biographie

Christian Bernadac est le fils de Robert Bernadac, commissaire de police et résistant, et de Marcelle Rousse (1918-2018),. Il épouse le 2 décembre 1961 Thérèse Mahaut. Ils ont un fils : Édouard, romancier et scénariste.

Pratiquant la natation, il est champion de France scolaire en crawl et nage sur le dos (1947-1953).

Journaliste

Diplômé de l'École supérieure de journalisme de Paris, il est journaliste militaire, journaliste à Europe no 1, puis créateur d’Inter 3, premier journal télévisé national d'information de la troisième chaîne française le 31 décembre 1972. Le lundi 6 janvier 1975, Christian Bernadac prend ses fonctions de rédacteur en chef de TF1, l'ORTF ayant cessé d'exister la veille à minuit. Christian Bernadac est à l'origine du choix des trois présentateurs qui feront le succès de la chaîne : Roger Gicquel au 20 heures en semaine, Yves Mourousi au 13 heures en semaine, et Jean-Claude Bourret au 13 heures et au 20 heures le week-end. Christian Bernadac devint responsable du département Documentaires de la première chaîne de télévision, à partir de 1981.

Écrivain

Il est auteur de douze livres sur la Déportation, réunis ensuite par l'éditeur sous le titre Déportation (I, II, III, IV). Le succès de la série est tel qu'il est de loin le plus gros vendeur des éditions France-Empire, dans les années 1960-1970. La valeur historique de ces ouvrages n'est toutefois pas reconnue par les historiens universitaires de la Seconde guerre mondiale.

L'opinion de Bertrand Hamelin

Du point de vue historique, Bernadac n'a non seulement jamais eu de comptes rendus de ses livres dans les revues scientifiques, ce qui explique, selon l'historien Bertrand Hamelin, la « rapide dévalorisation des livres du journaliste », mais est, de surcroît, par la suite sévèrement critiqué par plusieurs historiens et devient « synonyme de médiocrité ou de vulgarité ». Cependant, Bertrand Hamelin estime que si le travail de Bernadac n'est pas cité par les historiens français (alors qu'il l'est par des historiens étrangers) ce serait plus dû à sa mauvaise réputation établie dans le milieu universitaire qu'à la véritable nature de ses écrits. Hamelin déplore par exemple la non prise en compte de la masse des témoignages rapportée par Bernadac dans ses ouvrages et cite, par exemple, le cas de l'erreur longtemps propagée du nombre de victimes du « Train de la mort », « faute d'avoir utilisé le seul travail alors publié sur la question »,,.

Publications

Déportation

Le Glaive et les Bourreaux

Essais historiques

Régionalisme (Ariège)

Romans

Art

Sur George Sand

Récompenses et distinctions

Christian Bernadac reçoit les prix suivants :

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Christian Bernadac, Journaliste, Responsable d'audiovisuel, Écrivain », sur whoswho.fr, Who's Who in France (consulté le 7 décembre 2014).
  3. « Tarascon-sur-Ariège. Rencontre avec Marcelle Bernadac », sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, 10 décembre 2012.
  4. « Tarascon-sur-Ariège. Rencontre avec Édouard Bernadac », sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, 13 janvier 2013 (consulté le 7 décembre 2014).
  5. Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992
  6. « Les anciens élèves célèbres de l'ESJ », sur le site de l'École supérieure de journalisme de Paris.
  7. Bertrand Hamelin, « Une collection implicite sur la déportation : “ Christian Bernadac ” », Les Cahiers du CRHQ,‎ 2010 (lire en ligne, consulté le 26 février 2020).
  8. Dans son livre, Le Train de la mort, publié en 1970, Bernadac établi le bilan à 536 morts (grâce à des témoignages et des documents), alors que le chiffre de 984 morts est resté vingt ans après dans un ouvrage de référence.
  9. « Livre ménorial », sur bddm.org, Fondation pour la mémoire de la déportation (consulté le 7 décembre 2014).
  10. Dessins dont il a été collectionneur.
  11. « Prix littéraires – Les lauréats », sur lesecrivainscombattants.org, Association des écrivains combattants (consulté le 7 décembre 2014).

Liens externes