Dans cet article, nous aborderons le sujet de CRRES, qui a suscité intérêt et débat dans différents domaines. Depuis son émergence, CRRES a attiré l'attention des experts et des fans, générant une grande variété d'opinions et de points de vue. Au fil des années, CRRES a évolué et a acquis une place de choix dans la société actuelle, influençant différents aspects de la vie quotidienne. Dans cet article, nous analyserons en profondeur les différents aspects liés à CRRES, ainsi que son impact dans différents domaines. De plus, nous nous concentrerons sur les implications futures possibles de CRRES et les perspectives qu'il offre pour l'avenir.
Organisation |
![]() |
---|---|
Constructeur |
![]() |
Programme | Space Test Program (US Air Force) |
Domaine | Étude de l'ionosphère et des ceintures de radiation |
Statut | Mission achevée |
Autres noms | Combined Release and Radiation Effects Satellite |
Lancement | 25 juillet 1990 |
Lanceur | Atlas 1 |
Fin de mission | 12 octobre 1991 |
Durée de vie | 3 ans (objectif) |
Identifiant COSPAR | 1990-065A |
Masse au lancement | 1 716 kg |
---|---|
Contrôle d'attitude | Spinné |
Source d'énergie | Panneaux solaires |
Orbite | Orbite de transfert géostationnaire |
---|---|
Périapside | 347 km |
Apoapside | 33 293 km |
Inclinaison | 18,15° |
CRRES (Combined Release and Radiation Effects Satellite) est une mission spatiale conjointe de l'Armée de l'Air américaine et de la NASA lancée en 1990. Elle avait pour objectif l'étude de l'ionosphère ainsi que la mesure des effets des ceintures de radiation sur l'électronique. Au cours de la mission des lâchers de poudres chimiques ont été effectués dans l'espace à différentes altitudes et moments de la journée pour étudier la structure et le comportement de l'ionosphère. Le satellite d'environ 1,7 tonne embarquait une quarantaine d'instruments de mesurer ainsi que des échantillons de composants électroniques. Placé sur une orbite de transfert géostationnaire par une fusée Atlas pour lui permettre de traverser périodiquement les ceintures de radiation, il a été victime d'une défaillance en octobre un peu plus d'un an après son lancement.
La conception de la mission CRRES remonte en 1984. À l'époque le satellite conçu conjointement par la NASA et l'Armée de l'Air américaine doit être placé en orbite par la navette spatiale américaine. Le satellite doit être placé sur une orbite basse par celle-ci. Dans une première phase de la mission il libère depuis cette orbite des poudres métalliques (lithium, baryum) ou non (calcium, strontium) pour permettre l'étude de l'ionosphère dans le cadre d'une campagne de 90 jours puis il se place sur une orbite de transfert géostationnaire à l'aide d'un étage de fusée pour réaliser d'autres largages de poudres chimiques et réaliser une étude de l'effet des ceintures de radiation sur des composants électroniques. L'accident de la navette spatiale Challenger en janvier 1986 impose le changement du moyen de lancement utilisé. Mais le lanceur Atlas I qui doit être mis en œuvre n'a pas les mêmes capacités que la navette spatiale. Le point d'attache des panneaux solaires est modifié pour s'adapter au diamètre limité de la coiffe du lanceur et seules 24 des 48 cartouches de poudres chimiques sont embarquées pour réduire la masse. Enfin le satellite est placé directement sur une orbite de transfert géostationnaire[1].
Le projet est financé par l'Armée de l'Air américaine hormis les expériences développées par la NASA. La gestion du projet est le centre Marshall de la NASA. La réalisation du satellite est confiée à Ball Aerospace qui a également en charge l'intégration de la charge utile et les tests[2].
La mission a trois objectifs définis par ses deux contributeurs[2] :
CRRES de 1716 kg ayant la forme d'un prisme octogonale d'un mètre de haut avec une distance de trois mètres entre les deux faces opposées. Quatre des huit compartiments situés sur les facettes du prisme contiennent les cartouches de poudres chimiques. Les autres compartiments contiennent les autres instruments scientifiques. Le satellite est spinné, c'est-à-dire que son orientation est maintenue par la mise en rotation du satellite autour de son axe principal à raison de 2,2 tours par minute. Cet axe est parallèle au plan de l'écliptique et fait un angle de 12° avec la direction du Soleil. Deux panneaux solaires fixes, fournissant l'énergie, sont fixés au sommet du prisme[3].
CRRES emporte trois ensembles d'expériences représentant plus d'une quarantaine d'instruments développés par différents laboratoires aux Etats-Unis, en Europe et en Amérique du Sud. La masse totale de la charge utile est de 678 kg [4],[5],[1] :
CRRES décolle de la base de lancement de Cape Canaveral le 25 juillet 1990 à bord d'un lanceur Atlas 1. Il est placé sur une orbite de transfert géostationnaire (350 × 33 584 km inclinaison orbitale de 18,1°) dont l'apogée est inférieur de 2 000 km à l'altitude visée (35 786 km). Immédiatement après le largage de l'étage supérieur Centaur l'axe du satellite est positionné comme prévu et le satellite est mis en rotation lente (2,2 tours par minute) pour stabiliser son orientation. La vitesse de rotation est accélérée temporairement à 20 tours par minute pour faciliter le déploiement des perches servant de support aux capteurs de certains instruments. L'axe du satellite est maintenu par la suite en permanence dans une fourchette comprise entre 5 et 15° de la direction du Soleil tandis que les systèmes de contrôle thermique passif et actif maintiennent les équipements dans une plage de températures souhaitées[5].
À chaque orbite le satellite traverse les ceintures de radiation et analyse les effets de celles-ci sur les échantillons de composants électroniques et sur les panneaux solaires.Les poudres métalliques destinées à étudier la structure et le comportement de l'ionosphère sont larguées dans le cadre de trois campagnes comprenant à chaque fois plusieurs largages. La première campagne est effectuée à basse altitude près du périgée en septembre 1990 au-dessus de l'océan Pacifique sud. La seconde est effectué à haute altitude (entre 6000 et 33 500 km) au-dessus de l'Amérique du Nord en janvier et février 1991. Enfin la troisième campagne est effectuée à basse altitude en juillet et août 1991 au-dessus de la mer des Caraïbes. Chaque largage crée un nuage de 100 kilomètres de diamètre composé de vapeur de métal qui interagit avec le plasma de l'ionosphère et de la magnétosphère ainsi que le champ magnétique terrestres. Le 12 octobre 1991 le contact avec le satellite est perdu sans doute à la suite d'une défaillance des batteries[5].