Dans le monde d'aujourd'hui, Agriculteur a acquis une pertinence sans précédent. Que ce soit dans le domaine de la technologie, de la politique, du divertissement ou dans tout autre domaine, Agriculteur est devenu un sujet de conversation constant et une source inépuisable d'intérêt et de débat. Son impact va des décisions que nous prenons dans notre vie quotidienne aux grandes transformations dont nous sommes témoins à l’échelle mondiale. Dans cet article, nous explorerons en détail toutes les facettes de Agriculteur, dévoilant à la fois ses implications pratiques et sa signification symbolique. A travers une analyse exhaustive, nous chercherons à mettre en lumière les différents aspects qui font de Agriculteur un phénomène digne d'analyse et d'investigation.
Forme féminine |
Agricultrice |
---|---|
Statut | |
Secteur | |
Métiers voisins |
Diplômes requis |
---|
Salaire |
1 353,07 € net / mois (SMIC) |
---|---|
Avantages |
Travail en plein air |
Contraintes |
Charge de travail Emploi physique et en extérieur |
Pénibilité | |
Risques |
Accident du travail (bétail, machinerie, inhalation de poussières, pesticides, animaux etc) |
CITP | |
---|---|
CNP (Québec) | |
IDEO (France) | |
ROME (France) |
Un agriculteur ou une agricultrice est une personne qui procède professionnellement ou non à la mise en culture de la terre ou à l'élevage d'animaux. En France, c'est le terme généralement retenu (avec exploitant agricole) par les administrations pour désigner les professionnels exerçant à leur compte en agriculture, de préférence à paysan, à connotation sociologique ou en lien avec des agricultures d'autres pays[1].
L'agriculteur peut disposer de ses propres parcelles de terres. Il peut, en fonction de l'importance de leurs surfaces, employer des ouvriers agricoles que ce soit de façon permanente ou saisonnière. S'il n'est pas propriétaire des terres qu'il travaille, on dit qu'il occupe des terres mises à disposition (en fermage, métayage, par contrat de culture). En plus de travailler la terre et d'élever, il peut avoir des compétences diverses (mécanique, gestion, comptabilité et soin des bêtes).
Le mot « agriculteur » est un emprunt au latin « agricola », de même sens que le mot français [2].
Au sens strict, un agriculteur ou une agricultrice est ainsi une personne qui cultive la terre. Cependant, le terme est aussi utilisé pour désigner celles qui pratiquent l'élevage. La distinction entre les deux activités peut être faite et employant les mots éleveur (éleveuse au féminin) et cultivateur (cultivatrice)[3]. Pour les exploitations mixtes, dites de polyculture-élevage, on parle d'agriculteur-éleveur, ces mots étant de plus en plus associés à l'agriculture durable aujourd'hui.
Fermier a aussi pris le sens d'agriculteur (peut-être sous l'influence de l'anglais farmer).
Il existe aussi des distinctions d'ordre sociologique :
L'activité agricole naît au Néolithique, lorsque des hommes mirent systématiquement en terre des semences pour les faire germer, se développer puis en récolter les fruits. Cette activité est généralement liée à la sédentarité.
Le terme de paysan a souvent été associé à celui de vie en autarcie mais depuis la plus haute antiquité, on trouve des tablettes de comptes et des zones de palais liées au stockage des céréales (Assyrie, Crète, Égypte) et le commerce des céréales est devenu vital aussi bien à Athènes qu'à Rome. Il en était de même en Chine, ce qui tend à prouver que dès ces époques les paysans étaient pleinement insérés dans un système de production spécialisé[4] et qu'ils peuvent aussi bien être qualifiés d'agriculteurs.
Dans les pays dits développés, les agriculteurs ne représentent plus qu'une fraction minoritaire de la population active.
Selon les statistiques Eurostat traitant de l'activité agricole quand elle est exercée professionnellement, en 2016, l'Union européenne comptait environ 10,3 millions d'exploitations agricoles pour 445 millions d'habitants dans les 27 pays membres de l'UE, travaillant 156,7 millions d'hectares de terres ou 38,2 % de la superficie totale des terres de l'UE[5]. Environ la moitié de toutes les terres utilisées pour l'agriculture dans l'UE a été cultivée dans à peine quatre États :
Dans les années 1960, les six pays fondateurs de l’UE comptaient six millions d’agriculteurs, mais ce nombre a baissé de plus de moitié depuis lors. Près d'un tiers (31,5 % ou 3,9 millions) de toutes les exploitations agricoles dans l'UE étaient en Roumanie; les trois quarts d'entre elles étaient des fermes de moins de 2 hectares.
Au niveau de la surface par exploitation agricole, en moyenne, l’agriculteur européen ne possède que douze hectares de terres, et 70 % ont une superficie inférieure à cinq hectares. La surface moyenne est néanmoins plus importante en République tchèque avec 152,4 hectares et au Royaume-Uni avec 90,4 hectares.
La tendance est au vieillissement de la population des agriculteurs dans l'UE, en raison du manque d'attrait que cette profession suscite chez les jeunes, dû en partie à la pénibilité du travail et au peu de revenus que cette profession occasionne pour les petites fermes :
L’agriculture est une activité avant tout familiale dans l’UE, car dans 77,8 % des cas, ce sont les membres de la famille qui reprennent la ferme. La France fait exception à cela, car seules 56,3 % des reprises étaient faites par les membres de la famille. Les revenus variaient également passablement entre les États de l'UE[6],[7].
En France, les recensements indiquaient 1,6 million d'agriculteurs en 1970, et 389 000 en 2020. En 2020, 60% des agriculteurs français ont plus de cinquante ans[8]. La surface agricole utilisée représente 49% du territoire français en 2023[9], contre 62,6 % en 1950[10]. La surface moyenne des fermes augmente de plus en plus : elle est passée de 28 ha en 1988 à 69 ha en 2020[11].
En Suisse, qui n'est pas membre de l'UE, il y avait en 2013, 55 207 exploitations agricoles, et 6 047 d'entre elles produisaient via une agriculture biologique certifiée. À l'instar de l'UE, il y a eu une diminution des fermes en Suisse, car elles étaient en 1996 au nombre de 79 479. Néanmoins, il n'y avait en 1996 que 3 300 exploitations biologiques. Entre 1996 et 2013, les agriculteurs ayant choisi de s'orienter vers l'agriculture biologique certifiée ont presque doublé[12].
Indices de la production agricole en Europe centrale et dans l'ex-URSS :
Surface moyenne - 1985-1989 | 1989 | 1990 | 1991 | 1992 | |
---|---|---|---|---|---|
EUROPE CENTRALE | |||||
Cultures | 110,3 | 112,5 | 106,1 | 103,8 | 83,9 |
Élevage | 103,7 | 102,5 | 104,0 | 95,6 | 90,0 |
Agriculture | 108,9 | 110,0 | 106,5 | 102,6 | 90,6 |
EX-URSS | |||||
Cultures | 111,1 | 114,5 | 116,7 | 94,2 | 104,8 |
Élevage | 118,6 | 125,6 | 125,8 | 116,9 | 101,7 |
Agriculture | 116,4 | 120,6 | 120,2 | 105,1 | 100,6 |
Aujourd'hui[Quand ?], 25 % des exploitations agricoles françaises sont dirigées par des femmes, contre 8 % en 1970. Encore aujourd'hui, le milieu de l'agriculture reste masculin dans les mœurs françaises.
Le mode d'exploitation du sol et la division des propriétés ont souvent contribué à façonner l'organisation sociale d'une région et sa culture, ses mentalités et ses rapports de force politiques[13].
On distingue les métayers, les fermiers, les petits propriétaires exploitants et les grands propriétaires exploitants.
Les agriculteurs sont souvent confrontés à des défis sociaux, économiques et environnementaux importants. Étant classés parmi les métiers du développement durable[14], les agriculteurs ont connu une évolution rapide des pratiques agricoles ces dernières décennies.
On rencontre en France différents types d'exploitations agricoles :
Enseignements agricoles:
diplôme de niveau V. L'admission: après une classe de troisième, un Certificat d'aptitude professionnelle ou encore un Certificat d'aptitude professionnelle agricole. La formation dure deux ans.
diplôme de niveau IV admission: après la classe de troisième, ou CAP Durée de formation: 3 ans
durée de formation: 2 ans
diplôme de niveau supérieur. Bac + 5 admission: après un baccalauréat pour ingénieur agricole. Admission sur concours après un baccalauréat +2 pour ingénieur agronome; à la suite d'une classe préparatoire BCPST, à un IUT ou à la suite d'une faculté.
Lire les articles détaillés :
En France, seule la dénomination « exploitant agricole » est reconnue par l'Insee.
L'agriculteur peut éventuellement fournir, à la population, sa production agricole sous un facteur économique. En France, on l'appelle aussi, d'une manière réductrice pour certains : « producteur ».
L'INSEE désigne un agriculteur selon sa spécialisation agricole principale :
Par ailleurs, les agriculteurs bénéficient des services d'organismes de protection sociale et de réseaux bancaires qui accordent des prêts spécifiques à leur profession (Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du crédit agricoles).
Laurence Marandola est une agricultrice française, porte-parole de la Confédération paysanne depuis mai 2023. Elle est la première femme de l'histoire du syndicat à occuper ce rôle seule[15]. Brigitte Allain avait été élue porte parole avant elle en 2004[16].
Voir aussi : Société d'intérêt collectif agricole
L'agriculteur, du fait de son métier, est exposé à des risques particuliers notamment concernant sa santé.
On distingue généralement deux types de risques :
À l'heure actuelle, seuls les détenteurs d'une certification pour la capacité à épandre des produits chimiques peuvent se permettre de traiter les parcelles. C'est le Certiphyto, qui est valable cinq ans et qui peut s'obtenir en suivant une formation d'une demi-journée ou plus.
Les agriculteurs sont aussi plus exposés que d'autres au dioxyde d'azote (NO2), à l'hydrogène sulfuré (H2S), à l'ammoniac (NH3), au dioxyde de carbone (CO2) au méthane (CH4) issus de la fermentation. De même pour les nitrates et leurs émanations. Ainsi, selon le gouvernement canadien, selon les lieux, de 20 à 90 % des employés et des familles d'agriculteurs canadiennes sont affectés de toux ou d'expectorations anormales (avec ou sans obstruction des voies respiratoires). Des alvéolites allergiques sont fréquentes chez les personnes en contact avec des végétaux moisis. Des symptômes de bronchite chronique sont détectés chez plus de 50 % des porchers et des manutentionnaires de grain. La « maladie du poumon de fermier » est une réaction allergique à l’inhalation de poussières ou spores venant des pailles, foins et grains ou feuilles moisies manipulées par les agriculteurs. Des maladies résistantes aux antibiotiques distribués aux porcs sont aussi détectées chez des porchers.
Des guides[17] de prévention existent pour réduire ces risques, encourageant notamment le port de masques et d'équipements de protection individuelle (EPI), et des mesures d'hygiène appropriées.
Les salariés agricoles, intérimaires et saisonniers notamment sont plus mal suivis que les populations salariées de l'industrie. En France, la Mutualité sociale agricole est chargée du suivi de la santé des agriculteurs.
En France Santé publique France a créé un programme national de surveillance : le COSET – (Cohortes pour la surveillance de la santé et relation avec le travail) portant sur la santé et les risques professionnels des salariés, exploitants et conjoints collaborateurs, avec un bilan en 2018 sur la santé mentale, la maladie de Parkinson, l'exposition aux pesticides (et le chlordécone en outre-mer) alors qu'une étude épidémiologique Coset-MSA [18] lancé fin 2017 (questionnaire en ligne) avec la Mutualité sociale agricole est encore en cours (suivi de la cohorte prévu sur plusieurs années)[19]. Elle vise notamment à repérer les situations les plus à risque, pour prioriser et mieux cibler la prévention. Les résultats sont attendus à partir de fin-2019[19].
Le niveau des retraites des agriculteurs demeure très faible. La pension moyenne, au terme d’une carrière complète, est de 730 euros par mois. Le patrimoine dont disposent les paysans ne permet pas forcément de compenser ces faibles pensions, surtout s’ils sont très endettés.
D'après la journaliste Sophie Chapelle, paradoxalement, « les cotisations sociales continuent d’être perçues comme une charge par une partie du monde agricole, alors que leur niveau de vie une fois à la retraite en dépend. Cette perception est favorisée par des banques ou des publicités dans la presse agricole qui encouragent des exploitants à des stratégies d’optimisation fiscale - changer de tracteur pour payer moins d’impôts par exemple - en vue de réduire le revenu disponible sur lequel sont prélevées les cotisations. »
D'importantes inégalités subsistent entre les femmes et les hommes. La pension de base et complémentaire des anciens chefs d’exploitation pour une carrière complète est en moyenne de 855 euros par mois alors que celle dont bénéficient leurs conjoints collaborateurs, qui sont pour la plupart des femmes, est en moyenne de 597 euros. Soit un montant inférieur de 30 %. L'absence de reconnaissance du statut des conjointes comme travailleuses agricoles contribue à les pénaliser au moment du calcul de leur retraite.
En février 2017, à l'initiative du député André Chassaigne, l'Assemblée nationale vote un niveau de retraite garanti à 85 % du Smic. En mai 2018, le gouvernement d’Édouard Philippe dépose un amendement pour bloquer le vote : « L’amélioration des petites pensions agricoles ne peut être envisagée indépendamment des autres évolutions qui affectent notre système de retraites », explique le gouvernement[20].
À la suite des difficultés rencontrés en 2023 notamment sur la politique agricole de l'Union Européenne ainsi que ses différentes mesures en faveur de l'écologie, ceux-ci ont décidé de retourner des panneaux dans différentes communes pour exprimer leurs colères[21],[22],[23], étant soutenus dans leurs actions notamment par le maire de Mayet (Sarthe), Pierre Ouvrard[24]et continuant dans d'autres communes en Loire-Atlantique[25]puis Normandie[26], les viticulteurs également, reprochant au gouvernement à la suite de la guerre en Ukraine mené par Vladimir Poutine de laisser aussi l'inflation de manière insupportable monter en flèche[27].
À la suite de ce Mouvement des panneaux signalétiques retournés commencé depuis le 11 novembre 2023, le pouvoir français craint le retour du Mouvement des Gilets jaunes en sommeil ceci depuis mars 2019, celui-ci aussi ayant commencé à peu près cinq ans avant le 17 novembre 2018[28], le mouvement étant appelé lui 'Mouvement des gilets verts' par certains médias français[29],[30], le mouvement ayant commencé également en Allemagne il y a plusieurs semaines, ceux-ci risquant ensuite de bloquer Paris si la situation ne se débloque pas très rapidement, faisant craindre de graves troubles sociaux avec blocages et défilés puis à l'instar de ce qui s'était passé aussi en Mai 68[31].