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Élection présidentielle américaine de 1972 | ||||||||||||||
538 membres du collège électoral (majorité absolue : 270 membres) | ||||||||||||||
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Type d’élection | Élection présidentielle[a] | |||||||||||||
Mandat | Du au | |||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Population | 213 269 805 | |||||||||||||
Inscrits | 140 777 000 | |||||||||||||
Votants | 77 625 152 | |||||||||||||
55,21 %[1],[2],[3],[4] ![]() | ||||||||||||||
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Richard Nixon – Parti républicain Colistier : Spiro Agnew | |||||||||||||
Voix | 46 740 323 | |||||||||||||
60,7 % | ![]() | |||||||||||||
Grands électeurs | 520 | |||||||||||||
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George McGovern – Parti démocrate Colistier : Sargent Shriver | |||||||||||||
Voix | 28 901 598 | |||||||||||||
37,5 % | ||||||||||||||
Grands électeurs | 17 | |||||||||||||
Collège électoral | ||||||||||||||
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Président des États-Unis | ||||||||||||||
Sortant | Réélu | |||||||||||||
Richard Nixon Parti républicain |
Richard Nixon Parti républicain | |||||||||||||
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L'élection présidentielle américaine de 1972 voit le président républicain Richard Nixon, réélu le avec 23,2 points d'avance face au démocrate, progressiste George McGovern, soit le 4e plus large score de l'histoire des élections présidentielles américaines.
George McGovern avait gagné de peu les primaires démocrates avec un programme pacifiste, devançant un candidat du Sud, jugé pro-ségrégationniste, anti-fédéral et conservateur, George Wallace, gouverneur d'Alabama, et l'ancien vice-président Hubert Humphrey. Aux divisions du Parti démocrate s'ajoute le scandale qui oblige à démissionner son colistier Thomas Eagleton, puis un autre quand un éditorialiste accuse sans preuve McGovern de réclamer l'amnistie pour les déserteurs du Vietnam ou d'encourager la consommation de drogue. C'est dans ce contexte qu'a lieu le cambriolage du siège du parti démocrate révélé en 1973 par l'affaire du Watergate.
Nixon fait au contraire valoir qu'une issue à la guerre du Viêt Nam devient possible, sur fond de politique de détente menée avec la république populaire de Chine et l'URSS, s'appuyant sur les négociations sur la limitation des armements stratégiques, illustrées par la signature du traité ABM.
Ne peuvent se présenter, selon l'article II section première de la Constitution[b], que les citoyens américains :
Depuis l'adoption du XXIIe amendement en 1947 et sa ratification en 1951, les anciens présidents qui ont déjà été élus deux fois ne sont plus éligibles[c].
Chaque candidat dispose au début de la campagne de soutiens importants au sein du parti. Ainsi, George McGovern aligne à ses côtés les sénateurs Frank Church (Idaho) et John V. Tunney (Californie) tandis que George Wallace dispose du soutien de Lester Maddox (ancien gouverneur Dixiecrat de Géorgie).
Plus que tout autre candidat, Edmund Muskie aligne les soutiens des caciques du parti en commençant par William Averell Harriman, ancien gouverneur de New York et ancien secrétaire au commerce, le sénateur Harold Hughes (Iowa), le sénateur Birch Bayh (Indiana), le sénateur Adlai Stevenson III (Illinois), le sénateur Mike Gravel (Alaska), l'ancien gouverneur de Pennsylvanie, Milton Shapp ou encore l'astronaute John Glenn.
Si Shirley Chisholm reçoit le soutien de Jesse Jackson (représentant de l'Illinois), l'ancien président Lyndon B. Johnson s'est prononcé pour Terry Sanford tandis que Jimmy Carter, gouverneur de Géorgie, apporte son soutien à Henry M. Jackson.
À la suite de l'affaire de Chappaquiddick, le sénateur Edward Moore Kennedy avait dû quant à lui renoncer à se présenter à l'élection présidentielle.
La direction du Parti démocrate marqua d'abord sa préférence pour Edmund Muskie, un centriste qui fut candidat à la vice-présidence en 1968. Mais il est victime dès le début de la campagne de rumeurs et de calomnies portant sur sa femme ou sur des propos qu'il aurait tenu concernant les Canadiens français. Sa défense maladroite et l'expression de son intense émotion le desservent, favorisant l'émergence de George McGovern lors des élections primaires du New Hampshire.
Dans le sud, un autre candidat, représentant l'extrême droite au sein du Parti démocrate, le gouverneur autrefois ségrégationniste d'Alabama, George Wallace, se pose en outsider. Il avait déjà joué un rôle majeur dans la défaite serrée des Démocrates en 1972.
Se proclamant dorénavant modéré, il fait notamment campagne contre le Busing, un système d'organisation du transport scolaire visant à promouvoir la mixité sociale ou raciale au sein des établissements scolaires publics. Il remporte ainsi 42 % des voix et tous les comtés lors de l'élection primaire de Floride. Il s'impose également dans les autres États du Sud et semble alors prendre la tête dans plusieurs états du nord quand sa campagne est stoppée nette par une tentative d'assassinat dont il est la victime et qui le laisse paralysé. En dépit de nouvelles victoires dans le Michigan et le Maryland, il ne peut poursuivre sa campagne et est finalement distancé par McGovern. Ce sera en chaise roulante que Wallace interviendra, le , lors de la réunion de la convention démocrate à Miami.
Débarrassé ainsi de réels rivaux après le forfait de Wallace, McGovern s’octroie le soutien de la base du parti mais il rencontre des difficultés auprès des caciques. Par ailleurs, après la victoire de McGovern, le , dans la primaire du Massachusetts, le journaliste conservateur Robert Novak, citant un membre éminent du Parti démocrate, décrit McGovern comme un partisan de l'amnistie, de l'avortement et de la légalisation de certaines drogues comme l'acide[5].
Ainsi, quand il sera finalement désigné, au bout d'un vote chaotique lors de la convention démocrate réunie à Miami, pour représenter le parti, une centaine de délégués démocrates apporteront leur soutien au républicain Richard Nixon.
Les délégués élurent finalement le sénateur Thomas Eagleton pour être le candidat à la vice-présidence. Le choix d'Eagleton contrastait avec la personnalité et le projet politique de McGovern[6]. Mais quelques semaines plus tard, la presse révélait le passé psychiatrique de Eagleton, notamment son hospitalisation à la suite d'une dépression nerveuse. Après avoir déclaré qu'il soutenait Eagleton à “1000 %”, McGovern lui demandait trois jours plus tard de renoncer à la candidature à la vice-présidence.
Après que six autres caciques du Parti démocrate aient refusé de prendre la place d'Eagleton sur le ticket démocrate, c'est finalement Sargent Shriver (beau-frère de John Fitzgerald Kennedy), ancien ambassadeur en France qui accepta la nomination lors d'une session spéciale du Comité national démocrate, alors que les intentions de vote en faveur de McGovern étaient tombés de 41 % à 24 %.
Quand Nixon annonce son intention de se représenter, il bénéficie d'un cote de popularité positive. Il vient par ailleurs de concrétiser sa politique de détente en renouant des relations avec la Chine de Mao. Ses deux adversaires des primaires sont le progressiste Pete McCloskey de Californie et le conservateur John Ashbrook de l'Ohio. McCloskey est le candidat anti-guerre et anti-Nixon du Parti républicain tandis qu'Ashbrook s'oppose à la politique de détente envers la république populaire de Chine et l'URSS. Lors de l'élection primaire du New Hampshire, Ashbrook reçoit 6 % des voix quand McCloskey totalise 11 % des suffrages laissant 83 % des bulletins exprimés à Nixon. Au total, Nixon engrange le soutien de 1323 des 1324 délégués lors de la convention nationale républicaine.
Richard Nixon et son vice-président, Spiro Agnew, sont tous deux confirmés pour représenter le Parti républicain lors de sa convention nationale.
Lors des élections de 1972, l'American Party soutient la candidature de John G. Schmitz. En 1968, l'AP avait soutenu la candidature de George Wallace sur un programme favorable au retour de la discrimination raciale.
Localement, certains partis présentent également des candidats. Ainsi, le Parti libertarien présente John Hospers dans le Colorado et dans l'État de Washington alors que Benjamin Spock représente le Parti populaire.
Le programme de George McGovern demande la fin de la guerre du Viêt Nam et l'institution de minima sociaux, mais le Parti démocrate est profondément divisé et son siège au Watergate est cambriolé. Deux ans plus tard, le scandale du Watergate obligera Richard Nixon à démissionner.
S'appuyant sur ces divisions, les républicains réussissent à caricaturer McGovern comme un dangereux gauchiste. Le sénateur du Dakota du Sud est moqué durant toute la campagne comme un "triple A", candidat de "l’acide, l’amnistie et l’avortement", leitmotiv qui revient sans cesse[7], qui a traversé l'histoire et qui vient d'une citation "off the record" et anonyme rapportée par l'éditorialiste conservateur Richard Nowak[8].
Nixon a "beaucoup utilisé le problème de l'amnistie pour tenter de discréditer McGovern" et "feint de croire à plusieurs reprises" qu'il voulait "une amnistie immédiate, aussi bien pour les insoumis que pour les déserteurs" ce qui "n'a jamais été le cas", précise Le Monde[9]. En octobre, McGovern se sent obligé de prendre partie. Il propose une amnistie qui "ne s'appliquerait pas aux déserteurs"[9] et déclare à leur sujet: "personnellement, si j'étais dans leur situation, je proposerai de servir deux ans dans une activité civile et pour un salaire de subsistance afin de prouver que je ne suis pas opposé à servir mon pays mais simplement opposé à participer à une guerre immorale"[9].
George McGovern, s'était imposé lors des élections primaires de son parti, sur la base d'un programme pacifiste, face notamment à un candidat pro-ségrégationniste, anti-fédéral et conservateur, George Wallace, gouverneur d'Alabama, et à l'ancien vice-président Hubert Humphrey. Après que McGovern ait gagné les primaires du Massachusetts, Robert Novak a appelé des politiciens démocrates pour tenter d'obtenir des citations croustillantes en vue d'écrire un éditorial sur la décalage culturel entre McGovern et les électeurs traditionnels du parti démocrate, chez les cols bleus.
En 2007, Robert Novak a révélé dans ses mémoires, "The Prince of Darkness : 50 Years Reporting in Washington" que sa source était le sénateur Tom Eagleton, choisi comme vice président de McGovern mais qui 18 jours plus tard dut démissionner car il révélé qu’il avait reçu une thérapie par électrochocs pour « épuisement nerveux ». Eagleton avait soutenu lors des élections primaires l’adversaire principal de McGovern, Ed Muskie, qui s’opposait à la légalisation de l’avortement, dans un contexte où l'on prévoyait que l’année suivante la Cour suprême allait rendre le 22 janvier 1973 sa décision historique dans l'affaire Roe v. Wade.
Au soir du résultat le , avec un taux de participation de l'ordre de 55 % du corps électoral, McGovern n'obtenait que 37,5 % des voix contre 60,7 % à Nixon. Celui-ci l'emportait dans 49 états, y compris le Dakota du Sud d'où était élu McGovern. Ce dernier ne l'emportait que dans le Massachusetts et le district de Columbia. Pour la première fois, un candidat républicain remportait la totalité des anciens états sudistes, dont l'Arkansas qui n'avait jamais voté républicain à une élection présidentielle depuis 1872, soit un siècle plus tôt.
Candidats | Parti | Vote populaire | Grands électeurs | |||
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Voix | % | Sièges | % | |||
Richard Nixon/Spiro Agnew | Parti républicain | 46 740 323 | 60,67 | 520 | 96,65 | |
George McGovern/Robert Sargent Shriver | Parti démocrate | 28 901 598 | 37,52 | 17 | 3,16 | |
John Hospers/Theodora Nathan | Parti libertarien | 3 674 | 0,00 | 11 | 0,19 | |
John G. Schmitz/Thomas J. Anderson | Parti américain indépendant | 1 100 868 | 1,42 | 0 | ||
Linda Jenness/Andrew Pulley | Parti socialiste des travailleurs | 83 380 | 0,11 | 0 | ||
Benjamin Spock/Julius Hobson | Parti du peuple | 78 759 | 0,10 | 0 |
Un électeur républicain de Virginie a voté pour le candidat libertarien.
Richard Nixon gagna dans tous les États à l'exception du Massachusetts et du district de Columbia.
Il est découvert lors de l’enquête sur le Watergate que la campagne de Richard Nixon a reçu des financements illégaux de la compagnie pétrolière Gulf Oil[11]. Pendant la campagne, Nixon fait blanchir des dons pécuniaires interdits afin de financer sa réélection[12].