Wim Delvoye

Wim DelvoyeWim Delvoye en septembre 2015 au BPS22.Biographie
Naissance 14 janvier 1965
Wervik
Nationalité belge
Activités Artiste visuel, sculpteur, artiste d'installation, photojournaliste, peintre, photographe, artiste conceptuel
Autres informations
Représenté par Sperone Westwater (en), Galerie Emmanuel Perrotin (d)
Site web www.wimdelvoye.be
Œuvres principales
Cloaca

Wim Delvoye est un artiste plasticien belge, né à Wervicq (Flandre-Occidentale) le 14 janvier 1965.

Il vit et travaille à Gand où il a également fait ses études en beaux-arts durant les années 1980.

Vie et œuvres

Wim Delvoye s'est fait connaître pour son installation Cloaca.

Cloaca (présentée pour la première fois en 2000 au musée Mukha d'Anvers), dite « machine à caca » : avec l'apparent sérieux d'un laboratoire scientifique, la machine de Delvoye reproduit le processus de la digestion ; on entre des aliments et, en bout de chaîne, sortent des excréments. Cloaca fonctionne véritablement.

Depuis, Wim Delvoye a proposé au public des œuvres sans lien formel avec Cloaca, mais ouvrant la porte à toutes sortes de réflexions par la juxtaposition d'univers et le contre-emploi. Il fait partie d'une génération d'artistes flamands – Jan Fabre, Alain Platel, Jan Lauwers, Luc Tuymans, Panamarenko ou Anne Teresa De Keersmaeker – qui ont révolutionné l'art contemporain.

Les mélanges constants osés par Delvoye l'inscrivent dans la tradition d'un Brueghel qui lui aussi confrontait le trivial (excréments, alimentation, sexualité) avec le religieux ou le politique.

Ce Flamand de Belgique se veut d'abord un artiste régionaliste, un artiste « ethnique » explorant les présupposés de sa propre culture, un artiste qui s'imagine d'embellir la vie quotidienne par un plaisant décor dans un pays où le modernisme ne serait jamais implanté.

À partir de 2005, Wim Delvoye a travaillé à une œuvre commandée par des habitants de Roubaix (regroupés en comité de quartier de l'Hommelet), et qui a été inaugurée au printemps 2010. L'œuvre, détournant avec humour une statue classique, se veut porter des valeurs universelles. Elle est visible avenue des Nations-Unies, à Roubaix.

En février 2010, au Musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice, dans le cadre de l'exposition « Dessins et maquettes », Wim Delvoye expose sept cochons tatoués qu'il a élevés près de Pékin avant de les naturaliser. Ce volet de l'exposition, par ailleurs consacrée à l'architecture gothique et au thème de la crucifixion, suscite un débat de fond sur les traitements infligés aux animaux et les limites éthiques dans l'art contemporain. Il provoque la protestation des militants de la cause animale, dont la fondation Brigitte-Bardot.

Plus récemment, Delvoye propose des œuvres sculpturales qui font intervenir des technologies modernes comme l'impression 3D et la découpe laser ainsi que des artisans d'Iran et de Chine. Il insiste dans cette veine sur la compétence des artisans et le respect de l'ornementation. Cette approche est illustrée par sa série de pneus Carved Tyres sculptés de motifs de treillis par des maîtres artisans en Chine ou encore Untitled (Maserati) où une carrosserie de voiture Maserati en aluminium est entièrement embossée de motifs par des artisans iraniens.

Parmi ses œuvres

Cement Truc (2010) - Bruxelles, quai au Foin. The kiss (Le Baiser) - 2000

Expositions

Principales expositions personnelles

Principales expositions collectives

Bibliographie

Notes et références

  1. Notice d'autorité personne du catalogue général de la BNF.
  2. Notice bibliographique du catalogue général de la BNF.
  3. « Wim Delvoye : scatalogue », sur Paris Art, 12 janvier 2008 (consulté le 7 janvier 2024)
  4. « Belgique : les Flamands osent », Le Monde, 7 décembre 2007.
  5. Xavier Ameller, « Wim DELVOYE par Pierre STERCKX », 21 février 2013 (consulté le 7 janvier 2024)
  6. « #566 Le « Discobolos » de Wim Delvoye inauguré à Roubaix », sur LEBLOG2ROUBAIX.COM, 21 juin 2010 (consulté le 2 novembre 2020).
  7. Deux expositions surprenantes au MAMAC.
  8. « Un Belge et ses cochons tatoués font scandale en France », sur le site RTLinfo.be, 11 février 2010.
  9. Propos recueillis par Barbara Tissier et Portraits photographiques par Bertrand Riegger, « Wim Delvoye », Artension, no 183,‎ janvier-février 2024, p.44-49
  10. « Museum Tinguely - Wim-Delvoye », sur www.tinguely.ch, 14 juin 2017 (consulté le 2 janvier 2018)
  11. « 2015 - Artistes », sur Fondation Villa Datris (consulté le 30 janvier 2020)

Liens externes