Vincent Monteil (orientaliste)

Vincent Monteilune illustration sous licence libre serait bienvenueBiographie
Naissance 27 mai 1913
Bellac (Haute-Vienne)
Décès 27 février 2005 (à 91 ans)
6e arrondissement de Paris
Sépulture Cimetière parisien de Thiais
Nationalité française
Activité Orientaliste
Père Charles Monteil
Autres informations
Archives conservées par Bibliothèque universitaire des langues et civilisations

Vincent-Mansour Monteil, né le 27 mai 1913 à Bellac et mort le 27 février 2005, à Paris, est un orientaliste français.

Biographie

Il est le fils de Charles Monteil (1871-1949), receveur général des finances, qui lui transmet son « amour de l'Afrique ».

À sa sortie de Saint-Cyr, en 1935, Vincent Monteil opte pour le service des Affaires indigènes au Maroc. Cet officier méhariste quitte le Maroc en 1940, est emprisonné quelque temps à Riom, rejoint les Français libres à Londres en juillet 1940 avant de regagner l'Afrique du Nord pour participer à la campagne de Tunisie avec les goums marocains puis, avec le 22e bataillon de marche nord-africain de la 1re DFL, il participe à la campagne de France. Gravement blessé en septembre 1944, il regagne le Maroc au terme d'une longue convalescence.

En 1948, il est nommé observateur militaire en Palestine, puis attaché militaire à l'ambassade de France en Iran (1950-52). Il rejoint ensuite le bataillon français en Corée (1953), avant de recevoir une affectation au Viêt Nam (1953-54), puis en Tunisie (1954) où il participe à la rédaction des accords d'indépendance.

Il met un terme à sa carrière militaire pour se consacrer à ses recherches sur le monde arabo-musulman. En 1959, il consacre une thèse de doctorat à l'arabe moderne. De 1959 à 1968, il travaille à l'IFAN (Institut français d'Afrique noire), avant d'être nommé conseiller culturel en Indonésie (1969), puis occuper différents postes ou séjourner en Birmanie, Albanie, Japon, et finalement en Irlande.

Linguiste, ethnologue, humaniste, Vincent Monteil se situait dans la lignée des plus grands orientalistes français, tel Louis Massignon, auquel le liait une profonde amitié depuis 1938.

Prises de position

En février 1955 il est chargé par le gouverneur général d'Algérie Jacques Soustelle de nouer des relations avec les musulmans indépendantistes. D'abord chrétien progressiste il se converti à l'islam en 1977, à l'âge de soixante-quatre ans, à Nouakchott, prenant le nom de Mansour qu'il adjoint à son prénom Vincent.

Il s'est signalé par des prises de position marquées, par exemple en faveur de la cause palestinienne, de Robert Faurisson ou de la révolution islamique en Iran. Vincent Monteil est cité par Carol Iancu, directeur de l’École des hautes études du judaïsme, dans son ouvrage sur les mythes fondateurs de l'antisémitisme pour son pamphlet antisioniste dans Dossier secret sur Israël, où l'auteur consacre un chapitre à la justification du slogan « Le sionisme est une forme de racisme ». Il a écrit dans la Revue d'histoire révisionniste.

Publications

Parmi les nombreux livres de Vincent Monteil, généralement publiés sous le nom de « Vincent Monteil », sans le second prénom (sauf indication contraire) :

Divers

Préfaces

Notes et références

  1. Source : notice d'autorité personne « Monteil, Vincent-Mansour (1913-2005) », dans le catalogue général de la Bibliothèque nationale de France.
  2. Source : Malek Chebel,« Vincent-Mansour Monteil, un maître de l’École française d'islamologie », Le Monde, 3 mars 2005. (Consulté le 19 mars 2020)
  3. Charles Monteil est l'auteur de deux ouvrages :
    • Les Bambara du Segou et du Kaarta : étude historique, ethnographique et littéraire d'une peuplade du Soudan français, 1924. Nouvelle édition : Préface de Vincent Monteil, notes, index et cartes de Jean Bazin. Paris, Maisonneuve et Larose, 1976, XVIII-440 p. ;
    • Une cité soudanaise, Djénné, métropole du delta central du Niger. Paris, Éditions maritimes et coloniales, 1932 ; Paris, Éditions Anthropos; Londres, Institut international africain, 1971 (avec une préface de Vincent Monteil), XVI-304 p.
  4. « Un Français libre parmi 62168 - Vincent Monteil » (consulté le 27 juin 2022)
  5. Vincent Monteil, Soldat de fortune, Paris, Grasset, 1966, p. 286
  6. « L'arabe moderne - Vincent Monteil », sur sudoc.fr (consulté le 9 octobre 2023).
  7. Les informations ci-dessus sont extraites du site personnel de Jean Moncelon , qui donne en outre de nombreux extraits de citations et de correspondances de Vincent Monteil.
  8. Peut-être en référence à l'ouvrage majeur de Louis Massignon sur Mansur al-Hallaj ou peut être tout simplement parce que la signification de ces deux prénoms (Vincent et Mansour) est proche (« le vainqueur »).
  9. Vincent Monteil, « Le prêt-à-penser au tribunal de l'Histoire » dans Jean-Gabriel Cohn-Bendit et al., Intolérable intolérance, Éditions de la Différence, 1981. Ici, Monteil « entend exprimer son sentiment sur la qualité technique des travaux de Faurisson. » (Compte-rendu du livre par Robert Berg in Le Monde Juif, 1982/3, n° 107, p. 137-138.
  10. Carol Iancu, Les mythes fondateurs de l'antisémitisme : De l'Antiquité à nos jours, Toulouse, Privat, 2003, 192 p., p. 140.
  11. Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1992, 526 p. (ISBN 2-7297-0416-7), p. 234.

Bibliographie

Liens externes