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The Vindicator | |
Pays | Bas-Canada |
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Langue | Anglais[1] |
Périodicité | Bihebdomadaire |
Genre | Opinion politique |
Fondateur | Daniel Tracey |
Date de fondation | 12 décembre 1828 |
Date du dernier numéro | 9 novembre 1837 |
Ville d’édition | Montréal |
Propriétaire | Daniel Tracey |
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The Vindicator est un journal d'opinion politique publié deux fois la semaine à Montréal au Bas-Canada (Québec) de à [2].
The Vindicator est fondé par Daniel Tracey en en tant qu'organe de la Society of the Friends of Ireland au Bas-Canada[2]. Le journal bihebdomadaire soutient la campagne de Daniel O'Connell pour l'émancipation politique des catholiques du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande par l'abolition du serment du test. Le , le Parlement du Royaume-Uni adopte An Act for the Relief of His Majesty's Roman Catholic Subjects. Par cette loi cesse la disqualification des catholiques aux emplois publics en Irlande et en Grande-Bretagne, mais en contrepartie le cens électoral augmente et retire le droit de vote aux classes les plus pauvres. Malgré ce recul du droit de vote, il s'agit d'une victoire inestimable qui permet aux catholiques de siéger au Parlement et d'entrer dans la fonction publique. La nouvelle de cette victoire atteint le Bas-Canada au mois de mai et les chapitres montréalais et québécois de la Society of the Friends of Ireland cessent leurs activités peu après[3],[2].
Le décès de Jocelyn Waller en avait mis fin à l'aventure du Canadian Spectator, la voix du Parti patriote auprès de la communauté anglophone de Montréal. Le Vindicator de Tracey devint alors l'unique voix de la communauté irlandaise dans la ville. Lorsque le journal se retrouve en difficulté financière en , un consortium de membres du Parti patriote acquiert des parts de sa propriété. Daniel Tracey et l'imprimeur John Hagan vendent des parts à l'imprimeur Ludger Duvernay, l'avocat Denis-Benjamin Viger, des membres de la famille Perrault, le libraire Édouard-Raymond Fabre et le financier Jacob De Witt[4],[2]. En juillet, le Irish Vindicator and Canada Advertiser devient le Vindicator and Canada Advertiser pour refléter la nouvelle orientation du journal, dont le message s'adresse dorénavant à l'ensemble des Canadiens qui lisent l'anglais.
À partir de cette époque, le Vindicator et La Minerve soutiennent de concert les luttes de la majorité parlementaire bas-canadienne, dirigée par Louis-Joseph Papineau. La collaboration étroite des deux journaux patriotes dans la ville de Montréal amène bientôt leurs rédacteurs en chef Tracey et Duvernay sur une trajectoire de collision avec le Conseil législatif du Bas-Canada, la cible de toutes leurs attaques depuis que le Parti patriote a résolu de le faire abolir.
Un éditorial de Tracey paru le dans le Vindicator et un article de Duvernay paru dans La Minerve le sont jugés diffamatoires par le Conseil, qui en conséquence ordonne à son sergent d'armes, par une résolution du , l'arrestation des deux hommes. Ils sont traduits devant la barre du Conseil législatif le et reconnaissent être les auteurs des articles parus dans les journaux dont ils sont respectivement rédacteurs en chef de même que propriétaires. Par une résolution, le Conseil les fait emprisonner à la prison de Québec jusqu'à la fin de la session législative, soit du au (39 jours)[5].
La popularité des deux hommes semble avoir augmenté auprès de l'électorat patriote en raison de leur emprisonnement. Deux mois après sa sortie de prison, Tracey se présente comme candidat du Parti patriote à l'élection partielle dans la circonscription de Montréal-Ouest. Tracey l'emporte sur le candidat du gouvernement, Stanley Bagg, un marchand d'origine américaine, avec 691 voix contre 687, dans une des élections les plus sanglantes de l'histoire du Québec[6].
La pandémie de choléra asiatique qui atteint le Bas-Canada à l'été 1832 fauche le docteur Daniel Tracey, qui décède le après avoir contracté la maladie au contact d'un de ses patients[6].
À la suite du décès de Tracey, Édouard-Raymond Fabre acquiert le Vindicator. Un dénommé John Thomas succède à Tracey au poste de rédacteur en chef. En , le docteur Edmund Bailey O'Callaghan, rédacteur adjoint et correspondant de Québec au Vindicator depuis ses débuts, se transporte à Montréal et succède à Thomas[7],[2].
O'Callaghan poursuit dans la lignée des Waller et Tracey et offre un appui indéfectible à la majorité parlementaire. Le Vindicator appuie les 92 résolutions de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada, favorise l'élection de Louis-Joseph Papineau et Robert Nelson dans Montréal-Ouest à l'élection générale de 1834, dénonce les 10 résolutions relatives aux affaires du Canada que le ministre John Russell présente à la Chambre des communes britannique en et participe activement à la mobilisation populaire qui en découle[2].
Le , après avoir attaqué les Fils de la Liberté et assiégé la résidence de la famille Papineau, des membres du Doric Club saccagent les bureaux du Vindicator et endommagent ses presses. Le dernier numéro du journal paraît le sur les presses de La Minerve[2].
Le Vindicator paraît le mardi et le vendredi de chaque semaine. Sa publication débute le sous le nom de The Irish Vindicator and Canada General Advertiser[8]. À partir du , le journal porte le nom de The Irish Vindicator and Canada Advertiser[9]. Il se nomme The Vindicator and Canada Advertiser à compter du [10], The Vindicator seulement à compter du [11] et finalement de The Vindicator and Canadian Advertiser du [12] jusqu'à sa disparition cinq ans plus tard en .
La devise du journal, qui est « Justice pour toutes les classes; monopoles et privilèges pour aucune; » (Justice to all classes; monopolies and exclusive privileges to none) résume assez bien l'esprit qui animait son propriétaire et ses collaborateurs[13]. De tendance libérale réformiste, il est le pendant anglophone de La Minerve.
À ses débuts, le journal s'adresse principalement à la communauté irlandaise du Bas-Canada. Il est l'organe de la Society of the Friends of Ireland. À partir de 1829, il succède au Canadian Spectator en tant qu'organe de langue anglaise du Parti patriote.