Tenmu

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Empereur du Japon
672 - 4 octobre 686
KōbunJitō
Biographie
Naissance 631
Décès 1er octobre 686
Sépulture Noguchi Royal Tomb (d)
Nom dans la langue maternelle 天武天皇
Famille Maison impériale du Japon
Père Jomei
Mère Kōgyoku
Fratrie Tenji
Furuhito-no-Ōe (d)
Hashihito (en)
Conjoints Jitō
Hikami no Iratsume (d)
Soga no Ōnu-no-iratsume
Princesse Nukata
Amako no iratsume (d)
Ioe no Iratsume
Ōe
Niitabe
Princesse Ōta
Shishihito no Kajihime no Iratsume (d)
Enfants Tōchi
Taki
Tajima
Niitabe (d)
Hatsusebe
Shiki (d)
Prince Osakabe
Takechi
Ōku
Kusakabe
Ōtsu
Princesse Takata
Prince Toneri
Prince Naga
Prince Yuge
Princesse Ki
Prince Hozumi
Autres informations
Conflit Guerre de Jinshin
Vue de la sépulture.

L'empereur Tenmu (天武天皇, Tenmu Tennō) ou Tenmu tennō, né en 622 ou 631 et décédé le 1er octobre 686 est le quarantième empereur du Japon, selon l'ordre traditionnel de la succession. Il a régné de 672 à sa mort.

Généalogie

Tenmu était le plus jeune fils de l'empereur Jomei et de l'impératrice Saimei, et le frère cadet de l'empereur Tenji. Son nom personnel était prince Ō-ama. À sa mort, son épouse et nièce lui succède sur le trône et devient l'impératrice Jitō.

Biographie

Le seul et unique document sur sa vie est le Nihon shoki. Cependant, comme il fut rédigé par son fils le prince Toreni, et que ce travail fut effectué durant les règnes de sa femme et de ses enfants, son impartialité est mise en doute.

Règne de Tenji

Lorsque son frère aîné monte sur le trône, le prince Ō-ama (le futur empereur Tenmu) devient prince héritier, Tenji n'ayant pas à l'époque de fils approprié, leurs mères n'ayant pas un rang suffisamment élevé pour leur donner le soutien politique nécessaire. Tenji soupçonne que Ō-ama pourrait être assez ambitieux pour tenter de prendre le trône, et ressent la nécessité de renforcer ses allégeances au travers des mariages susmentionnés.

Dans sa vieillesse, Tenji a un fils, le prince Ōtomo, par une concubine de bas rang. Comme Ōtomo n'a que de faibles soutiens au travers de sa parenté maternelle, le sentiment général, à l'époque, est que ce n'est pas une bonne idée d'en faire un héritier, mais Tenji devient obsédé à cette idée. En 671, Ō-ama se sent en danger et abandonne volontairement son titre de prince héritier pour devenir moine. Il se rend dans les montagnes, à Yoshino dans la province de Yamato, officiellement pour rechercher l'isolement. Il prend avec lui ses fils et l'une de ses épouses, la princesse Unonosarara, une fille de Tenji. Il laisse cependant ses autres épouses et concubines à la capitale de l'époque, Omikyō dans la province d'Ōmi (l'actuelle Ōtsu).

Règne

Un an plus tard, en 672, Tenji meurt et le prince Ōtomo monte sur le trône en tant qu'empereur Kōbun. Ō-ama revient avec une armée pour disputer cette succession à son neveu. Au cours de cet affrontement appelé guerre de Jinshin, l'armée de Kōbun est vaincue et il se suicide.

En 673, Ō-ama redéplace sa capitale dans la province de Yamato, à Asuka Kiyomihara et monte alors officiellement sur le trône, devenant l'empereur Tenmu. Il fait de Unonosarara son impératrice consort et règne de cette nouvelle capitale jusqu'à sa mort en 686.

Politique

Dans le Nihon shoki, Tenmu est décrit comme un grand innovateur. Si cette source ne peut être qualifiée de neutre, il semble cependant clair que Tenmu ait renforcé le pouvoir de l'empire, donnant à ses fils les plus hautes places du gouvernement et réduisant ainsi l'influence traditionnelle des puissants clans tels que les clans Ōtomo et Soga. Il réforme le système des kabane, les titres traditionnels de charges officielles et de rangs. Les kabane les plus élevés de la période précédente, omi et muraji, voient leur valeur réduite dans cette nouvelle hiérarchie consistant en huit rangs de kabane. Chaque clan reçoit alors un nouveau kabane en relation avec sa proximité avec la lignée impériale et sa loyauté envers Tenmu.

Tenmu essaya de conserver un équilibre des pouvoirs entre ses fils. Il se rendit à Yoshino avec eux et essaya de les faire coopérer et de s'assurer qu'ils ne se feraient pas la guerre. Cela se révéla inefficace et l'un de ces fils, le prince Ōtsu, fut plus tard exécuté pour trahison après la mort de Tenmu.

La politique étrangère de Tenmu s'orienta en faveur du royaume coréen de Silla, qui prit le contrôle complet de la péninsule coréenne en 676. Après l'unification de la Corée par les Silla, Tenmu décida de rompre toutes relations diplomatiques avec la dynastie Tang de Chine, afin de rester en bons termes avec les Silla.

Tenmu utilisa des structures religieuses pour augmenter l'autorité du trône impérial. Durant son règne, il insista sur le lien entre la maison impériale et le temple d'Ise (dédié à la déesse Amaterasu, censée être l'ancêtre des empereurs du Japon), et plusieurs festivals furent financés aux frais de l'État. Il montra également des faveurs envers le bouddhisme, et fit construire plusieurs temples et monastères. D'un autre côté, tous les prêtres, moines et nonnes bouddhistes étaient contrôlés par l'État, et personne n'était autorisé à devenir moine sans son autorisation. Vers 675, à l'apogée du bouddhisme, il promulgua les premières lois visant à interdire la consommation de viande ainsi que l'usage de certains pièges,.

Généalogie

Durant le règne de son frère aîné l'empereur Tenji, Tenmu a été forcé d'épouser plusieurs des filles de Tenji, ce dernier pensant que ces mariages reforceraient les liens politiques entre les deux frères. Les nièces qu'il a épousées incluent les princesses Unonosarara (devenue par la suite l'impératrice Jitō) et Ōta. Tenmu a aussi eu plusieurs autres consorts, dont les pères étaient des membres influents de la cour.

Tenmu a eu beaucoup d'enfants, dont la princesse Tōchi, son prince héritier Kusakabe par la princesse Unonosarara, le prince Ōtsu par la princesse Ōta, et le prince Toreni, qui a compilé le Nihon shoki et été le père de l'empereur Junnin. Par le prince Kusakabe, Tenmu a eu deux empereurs et deux impératrices parmi ses descendants. L'impératrice Shōtoku fut la dernière des dirigeants impériaux descendant de sa lignée.

Impératrice et consorts

Notes et références

  1. L'usage, en milieu universitaire est partagé. « Tenmu » selon : François Macé (INALCO), dans Francine Hérail (dir.), Guillaume Carré, Jean Esmain, François Macé et Pierre Souyri, Histoire du Japon : Des origines à nos jours, Paris, Editions Hermann, 2009, 1413 p. (ISBN 978-2-7056-6640-8), p. 72 et suivantes. Mais aussi « Temmu » selon : Iwao Seiichi (dir.) et al., Dictionnaire historique du Japon, t. 1 et 2, Maisonneuve et Larose (en ligne: CNRS : Ecole normale supérieure de Lyon, 2017), (T1) 1719 p. et (T2) 1719-2993 (ISBN 978-2-7068-1575-1, 2-7068-1632-5 et 2-7068-1575-2, lire en ligne), article « Tennō »: à la page « Temmu tennō ». Recherche alphabétique ; Ouvrage mis en ligne par Persée. Et « Temmu » aussi avec : Pierre-François Souyri, Nouvelle Histoire du Japon, Paris, Perrin, 2010, 627 p. (ISBN 978-2-262-02246-4), p. 117 et suivantes
  2. Voir page 395 in The Cambridge history of Japan - Ancient Japan, Cambridge University Press, 1993
  3. Voir page 53 in The history and culture of Japanese food, Naomichi Ishige, Routledge, 2001
  4. Voir page 282 in Buddhism and peace: theory and practice, Chanju Mun, Blue Pine Books, 2006

Liens internes

Bibliographie

Liens externes