Dans l'article d'aujourd'hui, nous allons aborder le sujet de Taht Essour, un sujet qui a suscité un grand intérêt et un grand débat ces derniers temps. Depuis des années, Taht Essour fait l’objet d’études et d’analyses dans divers domaines, suscitant l’intérêt des experts, des professionnels et du grand public. Sa pertinence dans le contexte actuel est indéniable et son impact se fait sentir dans différents aspects de la société. C’est pourquoi, dans cet article, nous proposons d’explorer et d’analyser en détail toutes les facettes de Taht Essour, dans le but de fournir une vision complète et actualisée de ce sujet très pertinent.
Taht Essour (arabe : جماعة تحت السور), signifiant « sous les remparts » en français, est un groupe d'intellectuels tunisiens de l'entre-deux-guerres, provenant de toutes disciplines, qui se réunissaient dans un café homonyme situé dans le quartier populaire de Bab Souika (contre les remparts de la médina de Tunis).
Le poète Tahar Bekri le décrit en ces termes :
« Chansonniers, journalistes, libres-penseurs, anticonformistes, désargentés, pessimistes et désespérés de leur état mais qui se vengeaient de l'adversité par l'ironie et l'humour noir , rien n'échappait à leur regard satirique, déjouant par le rire la déchéance sociale et l'injustice de l'histoire[1]. »
Il comprenait notamment Moustapha Amine, Habib Cheikhrouhou, Mohamed Arbi, Abou el Kacem Chebbi, Tahar Haddad, Abdelaziz El Aroui, Abderrazak Karabaka, Mustapha Khraïef, Hédi Jouini, Hédi Laâbidi, Zine el-Abidine Snoussi et Khemaïs Tarnane ainsi qu'Ali Douagi qui raconta la vie du groupe dans l'une de ses œuvres[1]. Le groupe compte aussi Yahia Turki[2] qui deviendra l'un des fondateurs de l'École de Tunis.
Le groupe permet aux Tunisiens de surpasser leur « nature byzantine de communication » : on y trouve ainsi l'écrivain, le poète, le musicien, l'artiste, le dramatique, le mélancolique ainsi que le comique. C'est un mélange complètement hétérogène qui se dissout pour devenir parfaitement homogène.