Dans le monde d’aujourd’hui, Res gestae (Auguste) est un sujet qui a retenu l’attention de millions de personnes à travers le monde. Que ce soit en raison de sa pertinence historique, de son impact sur la société moderne ou simplement de sa popularité, Res gestae (Auguste) est un sujet qui ne laisse personne indifférent. Depuis ses origines jusqu'à nos jours, Res gestae (Auguste) a joué un rôle crucial dans la vie des gens, et c'est pourquoi de plus en plus de personnes cherchent à en savoir plus sur ce sujet fascinant. Dans cet article, nous explorerons en profondeur les différentes facettes de Res gestae (Auguste), de ses origines à son influence aujourd'hui, pour découvrir sa véritable portée et sa pertinence dans la société.
Les Res Gestae Divi Augusti (Actes du divin Auguste) sont le testament politique du premier empereur romain, Auguste, dans lequel il offre un compte-rendu à la première personne de ses actions et de ses réalisations.
Le texte n'est pas complet, car certaines parties manquent, et d'autres nous sont parvenues sous forme de fragments. Le texte est complété par d'autres découvertes archéologiques, effectuées à Ancyre en 1555, à Antioche de Pisidie et à Sardes.
L'empereur Auguste confia en dépôt aux Vestales, un an avant sa mort en l'an 14, trois rouleaux[1] scellés (ou quatre selon Dion Cassius[2]) contenant :
Le second rouleau, appelé Res gestae, fut effectivement gravé sur deux tables de bronze fixées à des piliers devant le mausolée d'Auguste, et des copies en ont été faites et affichées sur les murs des nombreux temples d’Auguste à travers l’Empire[3].
Le quatrième volume, très discuté, contenait peut-être des conseils au Sénat et donc à Tibère sur la politique intérieure et extérieure à suivre pour l’Empire[3].
Bien que les tables de bronze de Rome aient disparu, le texte des Res gestae est connu grâce aux copies qui ont été découvertes à Ancyre en 1555, à Antioche de Pisidie (près de la ville turque d'Yalvaç) entre 1914 et 1924 sous forme de nombreux fragments de l'original latin[4], à Apollonie de Pisidie en 1930[5] composée de fragments en grec[6] et récemment à Sardes.
La copie d'Ancyre (aujourd'hui Ankara) est la plus complète et sert de base[7]. Elle a été découverte en 1555 par Ogier Ghislain de Busbecq, un humaniste et diplomate flamand chargé par l'empereur Ferdinand d'une ambassade auprès de Soliman le Magnifique[8]. Cet homme curieux de tout se promenait le long du « Temple de Rome et d'Auguste » (le Monumentum Ancyranum) reconverti en mosquée quand il leva les yeux et vit des caractères non arabes. Elle est accompagnée d'une traduction grecque, puisqu'elle se situe dans la partie orientale de l'Empire.
Les épigraphistes du XIXe siècle s'enthousiasmèrent pour ce texte prestigieux lié à la personne d'Auguste. En 1862, l'archéologue Georges Perrot réalisa des fac-similés grandeur nature qu'il exposa au musée Napoléon III et des photographies de l'inscription d'Ancyre. Vu son importance historique, Theodor Mommsen, qui dirigeait la publication du Corpus Inscriptionum Latinarum (CIL), monumental recueil des inscriptions latines, choisit d'en faire en 1865 l'édition dans un ouvrage séparé[9]. L'inscription fut ensuite publiée en 1871 dans le tome III du CIL dédié aux inscriptions latines d’Asie, des provinces grecques d’Europe et d’Illyrie.
En 1914, Sir William Mitchell Ramsay trouvait dans les fouilles du forum d'Antioche de Pisidie une soixantaine de fragments du texte latin des Res Gestæ, qui furent publiés à Baltimore par David Robinson (en) en 1926. Ces fragments confirmèrent la plupart du temps le texte d'Ancyre, ou introduisirent des variantes minimes qui ne changeaient pas le sens du texte[10].
Le second rouleau, proprement appelé Res gestæ et gravé sur des tables de bronze, se compose de 35 paragraphes qui peuvent être regroupés en quatre sections, et d'un court appendice.
De par leur nature, les Res gestae ne sont pas objectifs, et font l’apologie du principat institué par Auguste. Ils se concentrent sur les événements intervenus entre l'assassinat de Jules César, le père adoptif d'Auguste, et la victoire d'Actium à partir de laquelle le pouvoir d'Auguste n'est plus contesté. Les assassins de César, Brutus et Cassius, ne sont pas nommés mais évoqués par la périphrase « ceux qui ont tué mon père ». La bataille de Philippes n'est mentionnée qu'en passant mais jamais désignée par son nom. De même, les adversaires d'Auguste Marc Antoine et Sextus Pompée, restent anonymes, le premier est « celui qui j'ai combattu », et le second simplement un « pirate ».
Le texte ne mentionne pas l'imperium maius d'Auguste. Souvent citée, la position officielle d'Auguste — « Par la suite , malgré ma prééminence sur tous, je n’ai eu aucun pouvoir supérieur à celui de mes collègues qui ont exercé les mêmes magistratures que moi » — illustre la volonté de celui-ci de se présenter comme le « restaurateur » de la vieille république romaine, dont le chef ne serait qu'un premier entre les égaux (position légale), alors qu'il concentre entre ses mains la réalité du pouvoir (de par la puissance tribunicienne).
Les Res gestae constituent une tentative unique de relations publiques de la part du premier empereur romain, alors que la nature du nouveau régime était encore expérimentale. Si l'on se fonde sur la fréquence avec laquelle les historiens ultérieurs (anciens et modernes) ont utilisé les Res gestae pour définir le règne d'Auguste, on peut en conclure que ces Res gestae constituent un véritable succès en termes de communication.
Les paragraphes 25 à 33 des Res gestae sont également un document géographique qui donne une vision d’ensemble du monde connu des Romains au début de l’Empire et affirme leur maîtrise directe ou indirecte sur le monde habité, l’orbis terrarum. Pas moins de 55 noms géographiques y figurent, dont certains sont mentionnés pour la première fois en langue latine[11] :
Selon Claude Nicolet, par cette impressionnante énumération, Auguste signifiait l’achèvement de la conquête du monde connu.