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Fauteuil 36 de l'Académie française | |
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Directeur de musée Musée national des Arts asiatiques - Guimet | |
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Directeur de musée Musée Cernuschi | |
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Naissance | |
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René Jean François Marie Grousset |
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Distinctions | Liste détaillée Croix de guerre 1914-1918 () Prix Bordin () Prix Stanislas-Julien ( et ) Chevalier de la Légion d'honneur () Grand prix Gobert () Prix Giles () Prix Louis-Barthou () Officier de la Légion d'honneur () Commandeur de l'ordre militaire du Christ (d) Chevalier de l'ordre du Lion et du Soleil |
René Grousset, né le à Aubais et mort le à Paris, est un historien français, spécialiste de l'Asie, et membre de l'Académie française.
Fils de Louis-Xavier-René Grousset, René Grousset fait ses études à l'université de Montpellier où il obtient une licence d'histoire. Il entre alors à l’administration des Beaux-Arts comme rédacteur au bureau des bâtiments civils.
Il est engagé pendant la Première Guerre mondiale comme sergent au 81e régiment d’infanterie. Il est blessé en 1915. Il continue ensuite de servir comme brancardier.
Il devient ensuite professeur d’histoire et de géographie à l’École des langues orientales. Il est chargé de cours à l’École libre des sciences politiques et à l'École du Louvre, conservateur au musée du Louvre, conservateur-adjoint puis conservateur en chef au musée Guimet à partir de 1929, puis directeur du musée Cernuschi à partir de 1933. Il est secrétaire du Journal asiatique et membre du Conseil des musées nationaux.
L’Académie française lui décerne le prix Bordin en 1930, le grand prix Gobert en 1935 et le prix Louis Barthou en 1944.
Avec Ernest Seillière, Jean Tharaud, Octave Aubry et Robert d'Harcourt, il est une des cinq personnes élues le à l'Académie française lors de la première élection groupée de cette année. Il est reçu le par Henry Bordeaux au fauteuil d'André Bellessort. Il est élu à ce fauteuil, le no 36, avec onze voix, contre six à Jacques Charpentier et trois à Gustave Cohen.
L'Épopée des Croisades et l'Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem, plusieurs fois réédités, comptent encore aujourd'hui parmi les ouvrages de référence sur les Croisades.
Il dirige les volumes Histoire universelle de l'Encyclopédie de la Pléiade, entreprise poursuivie après sa mort par Émile-Guillaume Léonard et éditée en 1956-1958.
Il est enterré au cimetière du Montparnasse avec son épouse née Marie-Eulalie Albouy (1890-1972).
L'historien Christopher Tyerman signale que, dès sa publication, l'Histoire des croisades de Grousset essuya des critiques. On reprocha à cet ouvrage d'une part de ne pas analyser le système politique de ce que Grousset considérait comme un État français du Levant et d'autre part d'exagérer ou de dépeindre sous un faux jour la sympathie culturelle entre communautés d'Outremer. Les historiens américains Frederic Duncalf et John Life La Monte furent particulièrement sévères.
En 1981, l'historien Hans Eberhard Mayer (en) estimait que l'Histoire des croisades de Grousset fut, parmi les ouvrages généraux sur ce sujet, « celui où le chauvinisme dans l'étude des croisades leva sa tête hideuse pour une dernière fois ».
Plus récemment, des successeurs de Grousset ont noté que sa vision des choses était marquée par ses idées sur le rôle colonial de la France. En 2001, Joël Gourdon écrivait :
« René Grousset a produit une œuvre entièrement dédiée à la France colonisatrice. Il voit dans l'aventure coloniale l'admirable synthèse des valeurs les plus sacrées pour lui : le christianisme, la patrie et l'État, même républicain. Il projette au Moyen Âge cet idéal et voit dans les croisades la première expression de cette “mission civilisatrice” qui est celle de la France éternelle. »
En 2007, le médiéviste Pierre Aubé s'exprimait ainsi sur Grousset :
« Cet historien, qui a su s'appuyer sur le meilleur des plus grands orientalistes de son temps, dont l'érudition est d'une rare solidité quand il s'agit d'établir des faits, est très orienté quand il s'agit de les interpréter. Son angle de vision est très marqué par l'utopie colonialiste qui avait cours dans les années 1920-1930 où il a construit son opus magnum. »
Pour Vadime Elisseeff, qui lui a succédé à la direction du musée Cernuschi,
« le dernier des grands classiques, ceux pour qui le “sens de l'histoire” tenait plus à la psychologie des êtres qu'aux conditions matérielles de l'existence dont les sciences n'avaient pas encore souligné l'impact physique et moral sur la vie des individus. Ses ouvrages valent par l'intelligence des vues et des faits présentés en style clair et facile à lire. »