Ration alimentaire de l'armée française

Ration de combat française RCIR en 2007.

Les rations alimentaires de l'armée française sont les rations alimentaires individuelles fournies aux soldats des forces armées françaises opérant sur le terrain.

La ration conditionnée individuelle apparaît en 1946 et s'inspire des rations K utilisées dans les Forces armées des États-Unis.

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article doit être recyclé (septembre 2023).

Une réorganisation et une clarification du contenu paraissent nécessaires. , discutez des points à améliorer ou précisez les sections à recycler en utilisant {{section à recycler}}.

La RCIR ou ration de combat de combat individuelle réchauffable

En France, la première ration conditionnée individuelle date de 1946 pour les soldats au combat ou en déplacement. Elle prenait en compte les reproches faits à la K. Elle offrait un meilleur profil calorique, trois menus au choix dont un avec de la viande de porc, pour offrir une certaine variété, conditionnés en boîte métallique. Pour améliorer l’alimentation du soldat –on parle de soutien au combattant – et s’adapter à l’évolution de la société, d’autres rations apparurent en 1951 et en 1966.

La création de la RCIR en 1986 a marqué une réelle avancée. Elle offre en effet la particularité d’être « réchauffable, unique et polyvalente ». Elle permet à un soldat de se nourrir pendant 24 heures, avec 14 jours de menus disponibles. Le recours à la RCIR ne doit pas dépasser deux cycles de 14 jours. L’organisation de l’armée sur le terrain des opérations prévoit en effet qu’après ce délai d’un mois, une popotte est installée, avec cuisine roulante et remorques d’approvisionnement.

La RCIR n’est pas la seule ration française existante. Elle est la plus connue parce qu’elle prend en compte les besoins d’un combattant pour une journée. Elle n’est pas forcément adaptée à toutes les situations. C’est la raison pour laquelle elle est périodiquement révisée comme on vient de le voir. Elle est aussi complétée par d’autres rations qui remplacent ou non d’autres rations existantes à des fins de normalisation. Citons :

- la ration de survie qui remplace la ration de survie (RSA) et le module alimentaire de survie (MAS),

- la ration d’urgence remplace le repas individuel d’exercice (RIE),

- l’unité alimentaire de complément ou de secours (UACS) est supprimée.

Rations d’urgence et de survie ont pour particularité d’être très concentré en volume, avec un poids limité et d’être conçu sur la base d’un concentré de nourriture à mâcher avec des vitamines et des minéraux.

Composition de la ration RCIR

Elle est tripartite avec

- une part variable sous forme de barquettes pour les plats principaux parce qu’on peut y manger directement dedans complétés par un pâté en boîte en entrée et un dessert sucré ou une portion de fromage,

- une part fixe alimentaire composée d’un potage, de biscuits salés et sucrés et différents types de glucide en portion individuelle (caramel, barre de chocolat, nougat, pâte de fruit),

- une part fixe non alimentaire qui inclut, en allant du plus volumineux au plus petit, le kit de réchauffable avec ses pastilles à brûler, des mouchoirs-serviettes sous cellophane et des comprimés de purification d’eau.

Historique

Première Guerre mondiale

Voici le tableau des rations quotidiennes tel qu’il a été édicté en décembre 1917, à l’usage des commandants d’unités.

On distingue deux types de ration : ration forte / ration normale.

Les rations alimentaires actuelles

Contenu Une RCIR en 2005.

La ration de combat individuelle réchauffable (RCIR) est la ration standard pour une consommation quotidienne d'un combattant. D'un poids de 1,75 kg, elle se conserve deux ans maximum. Sa valeur énergétique est d'environ 3 500 kcal / 14 644 kJ (protides : 13 %, lipides : 32 %, glucides : 55 %). Quatorze menus différents sont disponibles en 2016, dont sept sans porc.

La ration se compose comme suit :

Informations diverses

Les rations de combat françaises ont très bonne réputation par rapport à celles d'autres pays, de sorte qu'elles font l'objet d'un troc. En 2010, en Afghanistan, une ration de l'armée française pouvait s'échanger contre cinq rations MRE américaines.

Depuis le début du XXIe siècle, l'Organisation des Nations unies se fournit à l'économat des armées qui a remporté le marché 2010-2013 pour un million de rations par an.

Les rations de combat sont réalisées en concertation avec les industriels et l'économat des armées, plus précisément le Centre Expert du Soutien du Combattant et des Forces. Un cahier des charges est imposé aux industriels, comme la teneur en viande ou poisson, la teneur en cacao du chocolat, la teneur en fruit des pâtes de fruit, la provenance française ou européenne des produits, etc. Le choix des produits dépend pour 70 % de la qualité, et 30 % du prix. La qualité est jugée par un jury de 8 à 15 militaires qui teste les menus à l'aveugle. Le modèle le plus répandu, la RICR, coûte en 2018 10,31 €, la ration lyophilisée 19,02 €, et la ration de fête 35 €.

Les forces armées belges utilisent ces rations.

Notes et références

  1. Yves Buffetaut, Votre ancêtre dans la Grande Guerre, Editions YSEC, 2000, (ISBN 2-9513423-2-2).
  2. « Ration de survie Air (RSA) », Ministère de la défense (consulté le 17 mai 2010).
  3. « Module alimentaire de survie (MAS) », Ministère de la défense (consulté le 17 mai 2010).
  4. « Ration individuelle lyophilisée commando (RILC) », Ministère de la défense (consulté le 17 mai 2010).
  5. « Unité alimentaire de complément ou de secours (UACS) », Ministère de la défense (consulté le 17 mai 2010).
  6. « Repas individuel d'exercice (RIE) », Ministère de la défense (consulté le 17 mai 2010).
  7. « Ration de combat individuelle réchauffable (RCIR) », Ministère de la défense (consulté le 17 mai 2010).
  8. « Les rations alimentaires opérationnelles », sur defense.gouv.fr, 13 juin 2019.
  9. Anne Bauer, « La ration militaire française connaît un succès mondial », Les Échos, 13 juin 2019.
  10. J.P. Géné, « Le repas du guerrier », Le Monde, 18 décembre 2010.
  11. Jean-Marc Tanguy, « L'ONU se rationne chez nous », Le mamouth, 27 janvier 2011.
  12. « Des rations aux normes OTAN », SOUTENIR,‎ septembre-octobre 2018, p. 20-24
  13. (en-GB) Editor, « Field Rations 05 ~ Belgian-French RCIR », sur Joint Forces News, 10 août 2018 (consulté le 11 avril 2023)


Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes