Rabot

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2017).

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».

En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?

RabotRabots avec trois types de lame.

Un rabot est un outil pour le travail du bois essentiellement composé d'une lame de métal — le fer — ajustée dans un corps en bois, en fer ou en matière synthétique — le fût — qui laisse dépasser la lame.

Il est généralement utilisé par les artisans du bois (charpentier, menuisier, luthier, ébéniste…) pour aplanir le bois, y creuser des moulures ou des rainures. Mais il a aussi donné le nom de raboteur, à la personne dont le métier consiste à faire du rabotage de moulure.

Description

Parties d'un rabot. Rabot dit « à corne ». Fût d'un rabot vu par-dessous. La lame dépasse légèrement du plan de la semelle pour racler le bois.

Utilisation

Utilisation d'un rabot à la façon japonaise, en tirant Rabots.

Un rabot se tient fermement à une ou deux mains (voire à deux personnes autrefois), à plat sur la pièce à travailler, dans des mouvements rectilignes successifs, généralement dans le sens du fil du bois, jusqu'à obtention du résultat souhaité. Les Japonais utilisent le rabot en tirant (ci-contre) alors qu'il est utilisé en poussant par les Occidentaux. Après les travaux de rabotage, on utilise parfois un racloir qui parfait l'état de surface des bois. Puis on peut achever le travail par un ponçage puis par un vernissage au bouche-pores.

Inclinaison du fer

Le fer forme avec la semelle un angle - le basile, de généralement 45 degrés.

Toutefois, plus cet angle fermé, plus l'attaque du bois est douce et évite l'arrachage de fibres du bois. Les rabots à angle faible, jusqu'à 12 degrés, sont les plus précis et utilisés pour la finition ou le rabotage du bois de bout (rabot de bout). Le biseau est alors orienté vers le haut. Sur les rabots à angle faible, l’angle d'affûtage du biseau permet de modifier l'angle d'attaque.

Sur un rabot traditionnel, l'angle de coupe est donné par la position de la lame et la dépouille par l'angle d’affûtage de l'outil).

Types de rabots et usage

Rabot.

Il existe différents types de rabot en fonction du travail auquel ils sont destinés et du niveau de finition attendu.

Il est à noter que chez certains constructeurs, les rabots sont numérotés, de 1 à 8 selon leur taille ou leur usage, d'après un système initié par la firme Stanley,.

Dégrossir, aplanir, dresser

Pour aplanir, ces rabots à main sont désormais remplacés par la dégauchisseuse.

Rainurer

Rabots, marteaux, limes et étaux.

Sculpter, moulurer

Les rabots à moulures ont un fer et une semelle qui ont la forme en négatif de la moulure à former. Ils portent parfois le nom de la figure qu'ils tracent dans le bois.

Pour les rainures, certaines feuillures et sculptures, les rabots à main sont remplacés par la défonceuse.

Aplanir une dépression

Rabot à main Fond de rabot à main

Ces petits rabots permettent un travail fin sur des moulures, des petites surfaces ou des anfractuosités. S'ils partagent le principe du rabot (un fer qui racle le bois), leur structure est légère et se limite à un racloir monté sur poignées.

Feuillures, ajustement des tenons

Autres

Histoire

Série de rabots destinés à fabriquer des chaises à porteur

Le rabot était classé anciennement dans la famille des outils à fût, c'est-à-dire les instruments composés d'un fût, c'est-à-dire d'une pièce de bois en forme de long billot et d'un fer plat et tranchant. Les fûts, historiquement taillés dans le bois, existent aujourd'hui en métal et en matière synthétique. Le rabot est un outil à main, mais il en existe aujourd'hui des variantes électriques, permettant de soulager l'ouvrage. Ou d'autres artisanales, réalisés par la main de l'homme pour s'adapter au domaine dans lequel le maître décide de l'employer.

Origines

Le rabot est apparu pour la première fois à l'âge du Fer. Des représentations graphiques de l'outil ont été retrouvées dans les pays romains ou romanisés, sur les monuments funéraires. La plupart d'entre-eux appartiennent à la famille des riflards, ou des rabots ordinaires, un peu plus longs que ceux de l'époque moderne. Des fouilles archéologiques ont permis de confirmer ces hypothèses avec la reconstitution de rabots gallo-romains anciens composés de deux poignées avant et arrière, une semelle souvent en fer ou en bronze avec des clous épais. À l'inverse les rabots scandinaves, plus courts sont alors destinés à la construction maritime.

À la fin de la période impériale romaine, on ne se limite plus à travailler les surfaces en plans. Deux variétés de rabots sont à distinguer. Certaines sont destinées à faire des moulures en creux ou en relief, d'autres permettent d'assembler les panneaux de bois. Leur utilisation dans l'ameublement s'amplifie au cours du Moyen Âge et jusqu'au XVe siècle. Leurs traces sont attestées dans une iconographie abondante. Plusieurs bouvets font aussi leur apparition. Les artisans ont imaginé des bouvets qu'ils peuvent régler, capables de coulisser et de maintenir une conduite malléable.

XVIe – XVIIe siècles

À cette époque, les rabots se caractérisent par le fait de n'avoir qu'une seule corne à l'avant. Une représentation de rabot dans la Mélancolie d'Albrecht Dürer est remontée en volute.

Les varlopes font partie des rabots les mieux conservés. Leurs poignées sont sculptées avec des motifs d'animaux ou de végétaux (dauphins, sirènes, arbres...). Véritables objets de curiosités, ils sont considérés alors comme des pièces de musée. Ils sont dotés de cornes. Mais leur terminologie reste variable en fonction de leur localisation.

Notes et références

  1. p. 25
  1. Daniel Boucard, Dictionnaire des métiers, 2008
  2. Article BASILE, (Menuiserie.), vol. II (1752), p. 116b.
  3. (en) « What's in a number? The Stanley model numbering system », sur www.wonkeedonkeetools.co.uk (consulté le 29 septembre 2018)
  4. « Le système de Stanley , 1 à 8 », L'essence du métier,‎ 27 mai 2014 (lire en ligne, consulté le 29 septembre 2018)
  5. François Icher, Dictionnaire du compagnonnage, Éditions du Borrego, s. v.
  6. Voir en ligne.
  7. Paul Feller, L'outil, dialogue de l'homme avec la matière, Bruxelles, Albert de Vissher, 1987

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes