Préférences lexicographiques

Dans cet article, nous allons approfondir le sujet de Préférences lexicographiques, en explorant ses origines, son impact sur la société et sa pertinence aujourd'hui. Préférences lexicographiques fait l'objet d'études et de débats depuis de nombreuses années et son influence s'étend à différents domaines de la vie quotidienne, de la culture à la politique et à la technologie. Tout au long de ces pages, nous examinerons de plus près les différents aspects de Préférences lexicographiques, et comment il a évolué au fil du temps. De plus, nous examinerons son rôle dans le façonnement de notre monde d’aujourd’hui et son impact potentiel sur l’avenir. Préparez-vous à vous plonger dans un voyage fascinant à travers Préférences lexicographiques et découvrez tout ce qu'il y a à savoir sur ce sujet.

Dans la théorie du consommateur, les préférences lexicographiques sont des préférences pour des complexes ou paniers de biens où le consommateur regarde en priorité la quantité d’un bien et seulement en cas de même préférence il considère la quantité des autres biens. Comme pour l’ordre alphabétique des noms dans un dictionnaire, on regarde la première lettre: bateau vient avant cartable et couteau mais après armoire (a avant b et c); cartable vient avant couteau (même première lettre (c) mais a vient avant o).

Soient les paniers où le premier élément représente les biens alimentaires et le deuxième les biens de luxe[1]. Un homme affamé préfère le deuxième panier (4 > 3). Le troisième panier est en deuxième position car pour une même quantité de biens alimentaires (3), il contient 2 unités de biens de luxe au lieu de 1.

Formellement, soit   et     deux complexes composés des biens     et   . Le complexe   est préféré au complexe     si     ou bien     et   [2].

On donne souvent l’exemple de l’alcoolique où est l’alcool. Dans les recherches empiriques, on teste ce type de préférences pour des problèmes d’environnement[3] ou de questions sociales[4].

Le deuxième principe de justice de John Rawls[5] (ou maximin[6]) implique aussi des préférences lexicographiques[7]. Ce philosophe propose de préférer le cas où l’individu le moins favorisé est le mieux traité. En cas d’égalité entre deux cas, prendre le deuxième individu le moins favorisé. Entre deux régimes économiques, ce principe implique qu’il faut choisir celui où l’individu le plus pauvre est le plus favorisé[8].

Les préférences lexicographiques ne peuvent pas être représentées par une fonction d’utilité. La condition de continuité n’est pas satisfaite[9]. En effet, soient les deux complexes    et   . Pour tout  ,   mais à la limite lorsque ,  .

Voir aussi

Théorie du consommateur (microéconomie)

Notes et références

  1. Cet exemple s’inspire de l’homo œconomicus B de Nicholas Georgescu-Roegen, "Choice, Expectations and Measurability", Quarterly, Journal of Economics, 1954, pp. 503-534
  2. G. Debreu, Théorie de la valeur, Paris, 1966, p. 77
  3. K. Veisten et al., "Lexicographic preference in biodiversity valuation: Tests of inconsistencies and willingness to pay", Journal of Environmental Planning and Management, 2006, pp. 167-180
  4. E.R. Jensen, "An Econometric Analysis of the Old-Age Security Motive for Childbearing", International Economic Review, 1990, pp. 953-968
  5. J. Rawls, A Theory of Justice, 1971
  6. Le maximum (max) du minimum (min). Si et , B est le maximin.
  7. A.K. Sen, Collective Choice and Social Welfare, London, 1970, p. 138
  8. Dans le préambule de la Constitution fédérale suisse on dit que «la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres»
  9. W. Hildenbrand and A.P. Kirman, Introduction to Equilibrium Analysis, Amsterdam, 1976, p. 41

Bibliographie

  • A. Deaton and J. Muellbauer, Economics and consumer behaviour, Cambridge, 1980
  • G. Debreu, Théorie de la Valeur, Paris, 1966
  • A.K. Sen, Collective Choice and Social Welfare, London, 1970