Dans cet article, nous allons plonger dans le monde passionnant de Pierre Matossy. Depuis ses origines jusqu’à sa pertinence aujourd’hui, ce sujet/personne/date a retenu l’attention d’innombrables personnes à travers l’histoire. A travers cet écrit, nous explorerons ses différentes facettes, analyserons son impact sur la société et réfléchirons à son influence dans divers domaines. Sans aucun doute, Pierre Matossy est un sujet d’un grand intérêt qui mérite d’être exploré et compris en profondeur.
Né à Bessé-sur-Braye, vivant dès l'école maternelle chez ses parents parisiens après que sa toute première enfance ait été confiée à ses grands-parents sarthois, Pierre Matossy est destiné par une mère autoritaire à une carrière militaire à laquelle il se refusa toujours. Il commet de la sorte un acte de rébellion en suivant les cours du soir de l'école municipale de dessin de Montparnasse. Après son baccalauréat obtenu au lycée Buffon, il quitte l'appartement familial et entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts en vivant de rôles de figurants tenus au théâtre du Châtelet[1]. Mobilisé en 1914, blessé cinq fois sur le front (batailles de la Meuse et de la Somme dont on conserve des dessins tels que la Maison pillée dans la Meuse de 1915[2]), il perd l'usage du bras droit et, au terme de trois ans et demi d'une hospitalisation assortie de nombreuses interventions chirurgicales, il se doit de réapprendre la gravure, le dessin et la peinture en gaucher. Son retour à l'École des beaux-arts en 1918 et son abnégation lui valent de remporter successivement un prix de miniature, puis le second prix de Rome[3], enfin le Grand Prix de Rome de gravure en 1920. En faisant état de cette dernière récompense, La Revue d'art ancien et moderne salue sa persévérance : « grand blessé de guerre, titulaire de la médaille militaire et de la Croix de guerre ; à la suite de ses blessures il est resté paralysé du côté droit et c'est de la main gauche qu'il manie le burin »[4].
Le Grand Prix de Rome lui vaut d'effectuer un séjour de cinq années à la villa Médicis, et des œuvres de cette période romaine, essentiellement d'inspiration mythologique (Les trois Grâces dans les jardins de la Villa Médicis[3]) , font parte de l'exposition Les envois de Rome qui se tient à Paris en [5]. À son retour en France, il travaille à la décoration de plusieurs paquebots dont le Normandie, réalise des toiles et des aquarelles (environ trois cents, selon Gérald Schurr[6], cinq cents selon Georges Gauriault[7]) ainsi que des gravures pour l'abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle. Il crée enfin des affiches pour les compagnies de chemins de fer[8].
À partir de 1935, Pierre Matossy visite l'Espagne, l'Italie et la Grèce. En 1936 et 1937, il se rend également en Syrie, au Liban et en Perse, en rapportant des œuvres qu'il exposera à Paris en [9].
Le dernier grand voyage de Pierre Matossy le conduit en 1968 en Nouvelle-Calédonie. À son retour, soucieux de poursuivre en Bretagne sa passion de la peinture de paysages, il s'installe à Ploubazlanec où, le , il est devant son chevalet pinceau à la main lorsque la mort vient l'emporter subitement[1].
Dom Lucien David, L'abbaye de Saint-Wandrille, illustrations de Pierre Matossy, Rotophot, 1935.
André Suarès, Temples grecs, maisons des dieux, illustrations de Pierre Matossy, Dantan, 1937.
Jean-Marc d'Anthoine, Au clair d'Hellas, illustrations de Pierre Matossy, La comédie humaine, Paris, 1938.
Gautron du Coudray, Le Lierre du Thyrse, poèmes, nouvelle édition ornée de quatre pointes sèches originales de Pierre Matossy, Nevers, Editions de la Revue du Centre, sd.
Pierre d'Espezel, L'Île-de-France, couverture de Pierre Matossy, photos de Jean Roubier, Éditions Alpina, 1949.
Dom Lucien David, L'abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle, l'histoire, le cadre artistique, nouvelle édition illustrés d'après les eaux-fortes de Pierre Matossy, Éditions de Fontenelle, 1957.
« L'exposition Les envois de Rome qui a lieu quai Malaquais doit être visitée par ceux qui veulent comprendre les tendances et promesses du temps Les dessins de Pierre Matossy sont également très bons. » - Arsène Alexandre[5]
« Ses aquarelles montrent la variété et la spontanéité d'un voyageur pressé, d'un voyeur avide de nouveautés - une gloutonnerie optique qui apparaît moins dans les toiles composées à l'atelier, plus concertées, toujours bien rythmées par les arabesques des corps et par les oppositions entre les sombres et les clairs. » - Gérald Schurr[6]
↑La Maison pillée dans la Meuse, reproduite en page 119 du livre de Gérald Schurr Les petits maîtres de la peinture (tome 6) fait partie de la collection d'œuvres de Pierre Matossy conservée aux Invalides.
↑ a et bEmmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs, et graveurs, Gründ, 1999.
↑La Revue d'art ancien et moderne, no 647, 35 juillet 1920.
↑ ab et cArsène Alexandre, Les envois de Rome , Le Figaro, jeudi 16 octobre 1924.
↑ a et bGérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, page 703.
↑ Pape Chb Bassène, « La maison des esclaves comme inspiration historico-artistique », in « Afrique : commémoration de l'esclavage et de la traite négrière », Afrik, 11 mai 2012.
↑Maryse Bazaud, Claudine Lang et Marianne Malicet, « Catalogue de la bibliothèque de Paul Claudel à Brangues », in Annales littéraires de l'Université de Besançon, Paris, Les Belles Lettres, 1979.
Annexes
Bibliographie
Guide du Musée historique de l'A.O.F., Ifan, Dakar, 1955.