Dans l'article d'aujourd'hui, nous allons plonger dans le monde fascinant de Périclès Grimanelli. Ce sujet est aujourd’hui de la plus haute importance, car il revêt une importance transcendantale dans divers domaines de notre vie quotidienne. Dans cette optique, nous explorerons les différentes facettes qui composent ce sujet, ainsi que ses implications et répercussions sur notre société. Périclès Grimanelli est un sujet qui a suscité un grand intérêt dans le domaine académique et scientifique, et son étude continue de générer des débats et des controverses. C'est sans aucun doute un sujet qui mérite notre attention et notre réflexion, nous espérons donc que cet article sera d'une grande aide pour mieux comprendre l'importance de Périclès Grimanelli.
Directeur de l'Administration pénitentiaire | |
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Fernand Félix Duflos (d) | |
Préfet des Bouches-du-Rhône | |
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Paul Floret (d) | |
Préfet de la Loire | |
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Préfet de l'Oise | |
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Fernand Félix Duflos (d) Henri Paul (d) | |
Préfet de la Charente-Maritime | |
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Jean Chapron (d) | |
Préfet du Gard | |
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Albert de Girardin (d) | |
Préfet de la Haute-Savoie | |
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Isaïe Levaillant (d) Charles Bardon (d) | |
Préfet des Deux-Sèvres | |
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Joseph de Malherbe (d) | |
Secrétaire général de la préfecture de Meurthe-et-Moselle | |
à partir de | |
Secrétaire général de la préfecture de l'Aude (d) | |
à partir de | |
Secrétaire général de la préfecture de l'Ariège | |
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Secrétaire général de la préfecture des Hautes-Pyrénées (d) | |
à partir de | |
Conseiller municipal de Marseille |
Naissance | |
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Décès | |
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Formation | |
Activités | |
Enfant |
Georges Grimanelli (d) |
Membre de | |
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Distinctions | |
Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/415, LH/1202)[1] |
Périclès Grimanelli né à Marseille le 18 mars 1847 et mort à Neuilly-sur-Seine (Seine) le 12 décembre 1924, est un avocat et haut fonctionnaire français, préfet de département et directeur des prisons, qui a contribué à une modernisation des tribunaux d'enfants. Il est également essayiste positiviste, admirateur d'Auguste Comte et adepte de Pierre Laffitte. Après la mort de Laffitte en 1903, il devient un des personnages du courant positiviste connu comme Laffittisme.
Périclès Grimanelli naît le à Marseille[2],[3]. Ses parents sont grecs. Il est élève au lycée Thiers de Marseille où il se distingue par un prix d'honneur en philosophie[4] et un premier prix national de dissertation[5],[6]. Il étudie à l’université d'Aix et y obtient des licences en droit et ès lettres. En 1868, à 21 ans, il prend la nationalité française[7]. Cela lui permit de s'installer avocat au barreau de Marseille, ce qu’il est jusqu’en 1877.
Entre 1872 et 1876, Grimanelli contribue à des journaux républicains marseillais : L'Égalité[8],[9], la Tribune républicaine[10] et le Peuple[11].
Pendant l'insurrection à Marseille en 1870-1871, il est l'avocat républicain qui accueille le 30 mars 1870 dans son cabinet l'entrevue de Gaston Crémieux, chef de l'insurrection, et Giraud Cabasse, représentant du pouvoir. Peu après, il est le défenseur de Charles Alerini, membre de l'Association internationale des travailleurs (AIT), incarcéré pour sa participation à l'insurrection du 7 août 1870 à Marseille, mais libéré le 4 septembre à la proclamation de la République. En juin 1871 Grimanelli est un des douze avocats qui défendent Crémieux et les insurgés devant le tribunal militaire qui les condamne à mort pour l'insurrection du 4 avril 1871[12]. Alerini, réfugié en Espagne, est alors condamné par contumace et c'est encore Grimanelli qui gère son dossier de grâce en 1879[13]. Grimanelli a d'ailleurs présidé en 1876 une réunion privée de 1 200 personnes soutenant la proposition d'amnistie des communards[14].
Après les troubles de 1870-1871, le gouvernement avait renforcé son contrôle sur le conseil municipal, qui change alors souvent de composition. Périclès Grimanelli devient conseiller municipal de Marseille en novembre 1874 et, à peine trois mois plus tard, ce conseil est dissout par le préfet Jacques de Tracy[15],[16].
Après la crise du 16 mai 1877, Grimanelli entre dans l’administration publique. Le 26 décembre 1877 il est nommé secrétaire général de la préfecture, d’abord des Hautes-Pyrénées, mais le 30 décembre la destination est changé en Ariège. Il y croise Octave Mirbeau, qui vient de quitter son poste de chef de cabinet de la préfecture pour devenir rédacteur de l'Ariégeois[17]. Le journaliste Mirbeau n'est pas tendre pour Grimonelli[18].
Il est encore secrétaire général de l'Aude du 9 octobre 1879 au 12 janvier 1880, puis de Meurthe-et-Moselle avant d’être promu préfet de département en 1881.
Sur une période de 20 ans, Grimanelli est à la tête de 7 départements successifs : préfet des Deux-Sèvres (1881-1883), de la Haute-Savoie (1883-1885), du Gard (1885-1889), de la Charente-Inférieure (1889-1893), de l'Oise (1893-1896), de la Loire (1896-1900) et des Bouches-du-Rhône (1900-1901)[19]. Alerini, revenu en France en 1881, est pendant sept ans le chef de cabinet du préfet Grimanelli : dans les Deux-Sèvres, dans la Haute-Savoie et dans le Gard. Dans l'Oise, Grimanelli prend son fils Georges comme attaché de cabinet et dans la Loire, Georges est son chef de cabinet.
Dans les Deux-Sèvres, très vite après la promulgation des lois Jules Ferry, il prend l'initiative de la création de multiples écoles rurales[20] et il continue cela en Haute-Savoie[21].
Dans le Gard, Grimanelli doit affronter la crise de la métallurgie, et il ne peut pas prévenir la faillite des forges de Bessèges en 1889[22],[23].
Dans cette période de sa vie, Grimanelli se met en accord à un gouvernement central régissant la politique locale. Il s'immisce dans l'affaire du dossier de Numa Gilly, député du Gard et doit le révoquer deux fois comme maire de Nîmes[24],[25],[26]. Plus tard dans sa vie, il souhaite que les préfets soient tenus en dehors de la politique locale. Dans le Gard, il attrape la variole pendant une visite à la maison des détenus[27]. Plus tard, il s'occupera de l'hygiène dans les prisons.
Grimanelli, nommé préfet de la Loire, et son sous-préfet Abeille contrecarrent pendant presque quatre ans le conseil municipal socialiste de Roanne et le maire Augé[28]. Leur attitude est qualifiée de « mauvaise volonté »[29].
Dans la Loire, il a surtout à gérer la grève des mineurs à Saint-Étienne[30] et la visite, en janvier 1900, de Jean Jaurès comme arbitre entre les mineurs et les compagnies[31],[32]. Pendant ses quatre années dans la Loire, Grimanelli vit à proximité de la colonie pénitentiaire pour enfants colonie agricole et industrielle de Saint-Genest-Lerpt (maintenant un faubourg de Saint-Étienne)[33]. Plus tard, il s'occupera des mineurs délinquants.
À la fin du XIXe siècle, la majorité du conseil municipal de Marseille était devenue socialiste, avec comme maire socialiste Siméon Flaissières. Marseille souffrait d'une vague de grèves qui paralysaient la ville et réduisaient sa prospérité. Le 24 septembre 1900, après la grève du 14 au 29 août 1900 à Marseille, le gouvernement Pierre Waldeck-Rousseau remplace le préfet des Bouches-du-Rhône Paul Joseph François Marie Floret par Grimanelli. Pendant l'accueil officiel, le nouveau préfet et le maire socialiste Siméon Flaissières s'expriment en des termes conciliants : « Le temps et le préfet sont changés »[16].
En novembre 1900, Paul Kruger, le président du Transvaal en exil après la seconde guerre des Boers, arrive à Marseille et est acclamé par une foule de 60 000 habitants[34]. Le préfet Grimanelli est gêné de ne pouvoir l'accueillir officiellement[35].
Les grèves à Marseille continuent : Grimanelli doit surtout gérer, avec son secrétaire général Abraham Schrameck, la grève des dockers de mars 1901, qui coïncide avec la visite du ministre Alexandre Millerand[36],[37],[38]. La grève réclame d'abord une augmentation de salaire puis la journée de huit heures[39].
Après neuf mois à Marseille, Grimanelli serait, selon le journal anti-religieux La Calotte, « tombé en disgrâce » car il n'aurait pas voulu laïciser les hôpitaux marseillais[40] et il est nommé par Waldeck-Rousseau, le 16 juillet 1901, Directeur de l'Administration pénitentiaire.
Grimanelli est directeur de l'Administration pénitentiaire, alors dépendant du ministère de l'Intérieur, de 1901 jusqu'à sa retraite en 1907, quand il est remplacé par Abraham Schrameck, son ancien secrétaire général à Marseille. Ensuite il est membre et secrétaire élu du Conseil supérieur des prisons[41] et membre du Conseil de direction de la Société générale des prisons et de son Comité de défense des enfants traduits en justice. Il s'occupe dans ses fonctions à l'Administration pénitentiaire beaucoup de la délinquance juvénile[42].
Il est favorable à une approche plus éducative que répressive, prenant pour bases les sociétés de patronage[43] les conseils de tutelle (conseils de famille)[44] et un régime d'orthopédie morale (expression tiré de sa conférence L'enfance coupable, 1905)[45]. Son rapport de 1905 annonce la nécessité de la réforme de la Loi sur l'éducation et le patronage des jeunes détenus de 1850[46]. Proposant des catégories d'âge au-dessous de 12 ans et de 12 à 18 ans[47], il lance un avant-projet de loi en 1908-1909[48]. Grimanelli participe également à la création de la loi de 1912 sur les tribunaux pour enfants et adolescents et sur la liberté surveillée[49].
Dès sa jeunesse, Grimanelli est un publiciste qui s'intéresse à la philosophie positive d'Auguste Comte. Déjà en 1868, dans La Morale indépendante, il introduit le concept de « justice positive »[50]. Par la suite il est adepte de Pierre Laffitte, leader du courant orthodoxe du positivisme. Il prête à la Société civile immobilière Pierre Laffitte et Cie, fondée pour acheter la Maison d'Auguste Comte, et en 1900, il devient membre de la Société positiviste (de Paris). Après la mort de Laffitte en 1903, la Société positiviste subit une scission et Grimanelli devient en 1904 cofondateur, avec Émile Corra et Auguste Keufer de la Société positiviste d'enseignement populaire. En 1905 Émile Corra (1848-1934) rompt définitivement l’unité du positivisme français et fonde la Société positiviste internationale. Grimanelli en devient également membre et vice-président en 1906[51].
Avant 1900, Grimanelli avait contribué incidentellement à La Revue occidentale philosophique, sociale et politique, fondé par Laffitte en 1878. Dès 1901, il y publie une série d'articles regroupés en livre sous le titre La crise morale et le Positivisme. Son livre La Femme et le Positivisme est cité comme un texte sur le féminisme peu différent de l'opinion d'Auguste Comte[52]. Il propose tout de même que nommer des femmes dans l'administration pénitentiaire pourrait avoir un effet bénéfique[53]. Attaché au principe de la société comme base de la morale positive, il devient en 1902 membre de la Société de sociologie de Paris, société d'orientation positiviste fondée en 1896 par René Worms. Grimanelli en est vice-président en 1909-1911 et président en 1912-1913. En 1915 il est élu vice-président de l'Institut International de sociologie[54].
Périclès Grimanelli est marié à Thérèse Granet[55]. Le couple a eu deux filles, Hélène (née en 1869) et Ariane (née en 1870) et un fils, Georges Joseph Grimanelli (né en 1873), futur préfet. Périclès est le beau-frère de Paul Joseph Maximilien Granet, préfet, et d'Étienne Armand Félix Granet, préfet, député et ministre[56].
Périclès Grimanelli est nommé officier de la Légion d'honneur, officier de l'instruction publique, commandeur de l'Ordre royal du Cambodge[57] et commandeur de l'Ordre du Sauveur de Grèce[58].