Les Nuits attiques (en latin Noctes Atticae) sont une compilation antique du IIe siècle due au grammairien Aulu-Gelle, divisée en vingt livres de notes sur la culture de l'époque (résumés d'ouvrages, souvenirs de cours, recherches personnelles, etc.), dont le huitième est perdu.
Aulu-Gelle reçoit l'éducation traditionnelle correspondant à son statut social, et se doit dès lors d'effectuer un séjour à Athènes, où il suit cours et conférences de maîtres célèbres. C'est pendant ce séjour qu'il compose les Nuits Attiques : il leur donne ce titre parce que, comme il l'écrit lui-même, il compose cet ouvrage à Athènes, en Attique donc, pendant les soirées d'hiver. La littérature, les arts, la philosophie, l'histoire, le droit, la géométrie, la médecine, les sciences naturelles et la météorologie, et la géographie sont des sujets abordés.
« Enfin, à l'extrémité du monde est un pays appelé Albanie, où naissent des hommes dont la chevelure blanchit dès l'enfance, et qui voient mieux la nuit que le jour. »
Il va de soi que l'auteur ne parle pas de l'Albanie ; au IIe siècle, l'Albanie actuelle n'est pas « aux extrémités du monde ». Il s'agirait de la Grande-Bretagne, dont Albion est le nom grec normal (Ἀλβίων ou Ἀλουΐων d'après Ptolémée), désignation qui se perpétue dans le nom gaélique Alba (gen. Alban, dat. Albain) de l'Écosse. Cela évoque aussi par ailleurs les Hyperboréens à la peau si blanche, habitants de l'extrême nord, et parfois situés en Angleterre, en Irlande ou au-delà.